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Ce que me dit le Bonheur:

Publié le par Perceval

Le bonheur n’appartient pas aux croyants, cela au moins nous pouvons le partager…

arbres automneDepuis toujours, il y eut des hommes sages, pour donner les clés d’une existence sereine… Déjà les grecs, puis Montaigne «  Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors.. » qui préconise de jouir loyalement de son être. Spinoza parle de volupté et surtout de ‘ joie ‘. Son livre ‘ Ethica ‘ est un itinéraire existentiel vers la ‘ béatitude ‘. Même Schopenhauer propose son traité de la vie heureuse ( Aphorismes sur la sagesse dans la vie )… La plupart des méthodes préconisent de vivre l’instant, voir avec un regard sans critère, pour une joie sans cause… Il me semble que la religion n’apporte pas grand chose de plus, à cette confrontation au quotidien, si ce n’est de confirmer que la ‘ joie ‘ n’est pas réservée pour un futur éventuel… «  Heureux l’homme … » ( Psaume 1 ..) ; «  J’ai placé devant toi la vie et la mort, le bonheur et la calamité : choisis la vie ! » Deutéronome 30,19 …

Le bonheur, n’est pas à penser comme un absolu.la joie jean Klein

Le bonheur est-il plus fort que la mort … ? C’est une question religieuse, est la réponse négative ne le remet pas en cause, pour autant… Alors, qu’apporte donc la foi ? Rien…

Décidément, il ne faut pas chercher de 'raison ' à la Foi... Et pourtant, une Foi sans raison, sans doute, n'est qu'une croyance .... Il faut admettre qu’il n’y pas de preuves à la foi.

Le bonheur ce peut-être une rencontre, un visage... une ‘ incarnation ‘… ou une joie sans cause.

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Ce que Levinas me dit:

Publié le par Perceval

Ce que le juif Levinas enseigne me semble toujours au-delà du religieux, ou ce qui serait plus juste parait universel, parce que tout est religieux .. !

 

«  Tout le monde est responsable de tout et de tous, et moi plus que les autres » Dostoïevski . LevinasL’éthique est une subversion, un retournement ontologique par lequel l’humain cesse de se préoccuper de son être pour se tourner vers l’autre. Levinas corrige cet absolu par le «  tiers » qui rompt cette dualité dangereuse ( je ne peux pas tout céder à l’autre  … que faire alors du ‘ troisième homme   .. ? ) Il faut une justice , un Etat… à corriger également par «  le visage » : fragilité, autre, qui n’est pas objet de saisie ou de connaissance… Le visage, l’autre, le tiers - face au visage …etc.

 

L’Amour selon Levinas, n’est ni fusion, ni accord : mais dissymétrie radicale, l’autre comme mystère et absence …

 

La mort : On ne meurt que pour les autres. Des dix commandements ( 5 du côté de Dieu, 5 du côté de l’homme ), Levinas fait correspondre le 1er et le 5ème : « Je suis l’Eternel ton Dieu » et «  Tu ne tueras point. » Ce visage qu’on ne peut tuer… !

 

Salomon Malka, que je résume à partir de son commentaire sur Levinas, compare ensuite Levinas et Kierkegaard, en particulier sur cette formule de Tertullien ( Père de l’Eglise ) «  Je crois parce que c’est absurde »… et rappelle le geste d’Abraham : est-ce le même Dieu qui arme le bras du père et Celui qui l’arrête ? La foi plus forte que l’absurde ?... Puis, il y a Abraham qui dialogue, s’interpose entre Dieu et les hommes, et lui arrache le pardon pour les pêcheurs de Sodome et Gomorrhe…

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Le Royaume

Publié le par Perceval

Je lis, sous la plume de A. Conte-Sponville, une formule, que je connaissais, tirée du Nagarjuna :Ben-Vautier « Tant que tu fais une différence entre le nirvana et la samsara , tu es dans le samsara »… Et, je fais également la similitude avec l’éternité et le temps, l’absolu et le relatif, le paradis et l’enfer… Bref, comme nous dit l’Evangile de Jésus le Christ : le Royaume est déjà là… !

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Science et religion - Ce que la science me dit : …

Publié le par Perceval

J’ai une formation scientifique, et je ne ressens pas dans ma manière de raisonner des oppositions selon qu’il s’agit de théologie, de philosophie ou de science … Il me semble qu’aujourd’hui, science et religion fonctionnent de manière similaire : l’une et l’autre s’appuient sur une ‘ Foi ‘ , par exemple - « croire qu’il existe un ordre dans l’univers et que l’esprit humain est capable de comprendre cet ordre » Charles Townes ( Prix Nobel de Physique ) . - L’une et l’autre opèrent par ‘ intuitions ‘ ou même ‘ révélations ‘… Elles représentent toutes deux les efforts de l’homme à comprendre son univers … sodebateComprendre un théorème mathématique ou un raisonnement philosophique ou théologique, conduit à la même liberté d’être …

«  Ce qui fait l’homme de science et l’homme de foi, ce n’est pas la possession d’irréfutables vérités, mais la quête obstinée de la vérité et d’une origine qui toujours nous échappe » Thierry Magnin, prêtre, Docteur et professeur en physique des matériaux.

La science restreint elle même son champ de connaissances…  Nous savons aujourd’hui, avec la physique quantique, qu’il n’est pas raisonnable de penser la réalité en soi par une description scientifique… En effet, rien ne peut être observé, en soi, séparé l’un de l’autre… On ne peut émettre que des ‘ prédictions ‘… Et la réalité ne nous apparaît que par l’intermédiaire d’une ‘ image ‘ que l’esprit humain se forme … Le ‘ global ‘ nous est caché, ou nous résiste … La science ne nous donne accès qu’aux ‘ phénomènes ‘, à une sorte de « réel voilé » Bernard d’Espagnat ( Physicien ).

J’hésite à admettre le principe anthropique ( fort ), qui dit que l’évolution de l’univers mène inévitablement à une forme de vie et de conscience ( qui peut être différent de l’homme… dans d’autres galaxies ..). ciel2Certes, il semble que l’univers soit ordonné par des ‘ constantes physiques‘, mais dire que l’univers tend vers la conscience, ne dit rien sur ‘ la conscience ‘. Pourquoi pas le chaos, plutôt que l’unité ( organisation des lois … ) qui semble régir la nature ?

Tout dans l’univers est interdépendant. A tel point que des paléontologues notent l’existence de convergences dans l’évolution : «  ainsi l’oeil des vertébrés apparaît indépendamment dans plusieurs branches de l’arbre de la vie, y compris chez une méduse. » ( Simon Conway-Morris )… Et, l’intelligence - serait-elle un phénomène convergent ?... Tout ceci ne signifie en rien, que l’évolution corresponde à un plan divin !

Mario Beauregard (neuropsychologue ), corrige une certaine idée qui ferait du cerveau l’organe de la pensée : « C’est l’être humain qui a des pensées, des désirs, ce n’est pas le cerveau seul… ». Dans les travaux qui relient, par imagerie médicale, - région du cerveau et - activité : «  on ne mesure que des corrélations : la région cérébrale ne créée pas la fonction.. ».

 

Ma conviction est qu’aucun raisonnement, aucune découverte ne peut ‘ prouver ‘ l’existence de Dieu . En effet, cette Réalité ultime est, elle même, au-delà de l’existence, ce qui ne signifie pas que tout en étant distincte , elle ne l’englobe pas … ! Ma liberté ( irréductible .. ) s’exprime au travers de ma Foi. La raison n’est pas l’apanage de la science, elle régit la pensée toute entière …

 

«  Ce qui n’est pas entouré d’incertitude ne peut être la vérité » Richard Feynman ( Nobel )

Chacun de nous est plus que ce que nous pouvons en mesurer… Réduire ce  ‘principe d’incertitude ‘ risque de creuser le fossé entre « l’un et l’autre » ! L’un serait dans la lumière, et l’autre dans la nuit... La science et la religion devraient s’unir pour fonder l’égalité de tous et la liberté de chacun, de penser, raisonner, et proposer des théories comme des défis à l'intelligence humaine …   

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La « restauration » dans l’Eglise

Publié le par Perceval

Ce mouvement conservateur et nostalgique d’un ancien régime durant lequel l’Eglise possédait le pouvoir , continue encore et toujours d’influer sur la pastorale du message évangélique, adapté au temps présent :

- En 1864 : Déclaration emblématique du ‘Syllabus’ de Pie IX ( « penser que le pontife romain peut et doit se réconcilier et composer avec le progrès, le libéralisme et la culture moderne… »,marie autel « penser que l’Eglise doit être séparée de l’Etat, et l’Etat de l’Eglise », « penser qu’il faut avoir bon espoir pour le salut éternel de tous ceux qui ne se trouvent pas dans la vraie Eglise du Christ » … Etc , ce sont 80 propositions qui sont condamnées… ! ). Heureusement, Léon XIII, ensuite appelle les fidèles à rallier la République. Puis, en 1910, Pie X, condamne les «  idées modernistes » et la «  fausse doctrine du Sillon ». Nous connaitrons ensuite le sort des prêtres ouvriers et l’immense espoir suscité par Vatican II…

 

- Aujourd’hui, Benoît XVI multiplie les signes de sa volonté de ‘Restaurer une certaine Eglise’ …De l’affaire des intégristes, du ‘ Bon Pasteur ‘ à de nombreux détails courants … Sur les termes mêmes de la Foi : Benoit XVI écrit :  «  seul celui qui conserve dans son cœur la crainte de Dieu a aussi confiance en l’homme et consacre son existence à construire un monde plus juste et plus fraternel» alors même que le terme de « crainte  » dont nous connaissons les sens testamentaires, n’est pas ici une citation biblique, mais un terme du vocabulaire contemporain, comme l’indique le sens de la phrase .. !

Benoit XVIUn autre détail, mais qui marque l’opinion , concerne la canonisation de Pie XII… Quel signe envoie Benoit XVI sur cette question ? Admettons l’hypothèse crédible que Pie XII a tenu à ménager ‘ la chèvre et le chou ‘,en évitant une condamnation directe de l’holocauste, afin de ne pas rompre tout dialogue avec le régime hitlérien et d’éviter une réaction brutale …et qu’il a permis ainsi de sauver des milliers de juifs romains… Cependant, cet acte honorable fait de ce pape un fin diplomate et non un Saint.. ! Qu’eurent fait Jésus, St Pierre ou St Paul… ? «  On les imagine mal composer avec le régime nazi, mais bien plutôt de décider de mourir déportés avec ces millions d’innocents. Voilà l’acte de sainteté, de portée prophétique …. » ( Frédéric Lenoir, ‘ éditorial N° 40 du Monde des Religions ). Benoît XVI, préfère envoyer le signe d’une Eglise pieuse, « davantage préoccupée de préserver son poids politique que de témoigner de l’Evangile ».

 

Aujourd’hui, - l’homme Jésus mort - , Il reste vivant avec nous par l’Esprit.. C’est, en effet, pour que nous puissions vivre de l’Esprit , qu’Il est mort ! Vivant en moi, pour réagir aux dangers de mon égoïsme, c’est à dire de vivre mon individualité aux dépens de l’universalité …

Dans les épitres de Paul : les premiers chrétiens ont vraiment vécu des dons de l’Esprit saint. L’esprit saint qui donne la parole, donc la Liberté de parole, et une volonté de construire l’Eglise , mais pas seulement par les clercs ( cette notion n’existe pas .. )… L’erreur serait de nous polariser sur le ciel , sur le futur, alors que le Royaume de Dieu est là, il se construit là… Il s’agit de se préoccuper du salut du monde et non strictement de mon salut individuel. Il s’agit donc de l’évangélisation des structures elles-mêmes de la société. Retrouver l’Eglise de base… Il ne s’agit pas de se rapprocher d’un modèle ( protestant …) Ni de coller à un modèle ancien… Si autrefois un certain ‘modèle’ s’est fait, alors, aujourd’hui, autre chose peut se faire … Catholique, il ne me faut pas nécessairement devenir protestant, [avec Luther ( Eglise toujours à réformer .. ) ] Ensemble, côte à côte, nous pouvons nous aider à progresser … Des formes de ritualité seront toujours à pratiquer .. Chacun se rapprochant de la source évangélique, nous nous rapprocherons entre nous …

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L’écologie et les spiritualités.

Publié le par Perceval

L’exigence écologique attise les (re)lectures des textes spirituels… Aussi à l’opposé de la thèse selon laquelle le monothéisme serait l’une des causes de la crise environnementale ( Lynn White (1967)), les théologiens ne cessent de montrer qu’à partir des textes, il est possible de produire une conception ( chrétienne, juive, musulmane, bouddhiste …) respectueuse de l’environnement ( et de l’homme ! ).

 

«  La possession n’est pas un acte de création divine, elles est un acte de destruction et d’aliénation. L’avoir diminue l’être » Emmanuel Lévyne ( rabbin français ).

 

Les musulmans ( Fazlun Khalid ( Indonésie), Ibrahim Abouleish ( Egypte )) partagent cette vision du monde, selon laquelle l’humain n’a aucun droit de propriété sur la terre et que la logique de possession, qui se traduit par l’accumulation d’objets, contredit les valeurs de l’existence spirituelle.

 

Les conceptions religieuses pourraient aller du :

-          Dualisme ontologique : Dieu est considéré comme éminemment transcendant, et le monde aucun lien sacré… l’écologie est alors profane et utilitaire

-          Aux théories classiques des monothéismes …

-          Au panthéisme ou à l’animisme, dans lesquels Dieu est identifié au monde, la nature est sacrée car divine… ( immanence ..)

-          Jusqu’au panenthéisme : conception dans laquelle est affirmé que «  Tout se trouve en Dieu ». La création ne serait que le pôle manifesté de Dieu… Tout a une âme … L’ésotérisme  de diverses religions y puisent… Terre mains couleur

 

Aujourd’hui, les grands courants spirituels participent activement au nouveau défi écologique :

-          Le bouddhisme socialement engagé rappelle la non cohérence du bouddhisme avec le consumérisme

-          En France la dynamique écospirituelle est portée par des sœurs orthodoxes ( Solan ), par Pierre Rabhi agronome, lama Denys Rimpoché du sangha Rimay ( notion d’interdépendance …)

-          Le CCFD mouvement chrétien qui s’engage dans un travail de conscientisation sociale et individuelle à propos de l’écologie ( réflexion Nord-sud, les conséquences de l’hyperconsommation ..)

( Synthèse personnelle d’un dossier du ‘ Monde des Religions  ‘ )

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J. MOINGT La mort, la résurrection - la Vie …:

Publié le par Perceval

Les notes, ci-dessous, sont retranscrites à partir de ce que j’ai entendu d’un entretien avec Joseph MOINGT, un théologien prêtre jésuite, que j’écoute ou que je lis - avec la joie de comprendre ce dont j’ai l’intuition en lisant les Evangiles… J’adhère à tout ce qu’il exprime…

 

La résurrection est commencée avec la création : nous sommes appelés à vivre éternellement avec Dieu, à condition d’orienter notre existence dans le sens de la gratuité , la gratuité d’une vie qui coopère à la création … Dieu donne La vie , en donnant Sa vie. resurrection-jesus-christ-lavie

« Ce que vous avez reçu gratuitement, donnez le gratuitement ». Nous sommes débiteurs de la création, des autres… Grâce à eux nous sommes en lien avec le « Corps de Christ » ; avec eux nous empruntons un chemin vers ce qui se construit : le royaume ( ou le règne ) de Dieu. Le Royaume arrive avec la Résurrection, Saint Paul annonce tantôt l’un, tantôt l’autre …. La Résurrection est un processus : c’est la vie qui se dégage de la mort. Nous entrons dans ce process dès que nous entreprenons de vivre gratuitement, et cela commence avant notre mort… Notre résurrection se fait par notre travail dans le monde, sur le monde, pour le monde… Nous œuvrons pour rendre la terre plus habitable à chacun, plus accueillante…Ce qui impose des actes de dépossession, ce que St-Paul appelle «  mourir au vieil homme », c‘est à dire à l’égoïsme… Nous devenons créature nouvelle et semence de nouveauté…

 

La mort arrivant, elle n’interrompt pas ce don d’une existence gratuite ; nous poursuivons notre résurrection en restant en lien avec cet univers dont nous sommes les ‘ produits ‘… Nous ne sommes des être humains qu’au travers les relations que nous entretenons avec les autres… Nous continuons à rester en lien avec les autres et l’univers… C’est pour moi, ce que signifie la résurrection corporelle …

 

Ce qu’il reste de notre identité ? Mais... Qu’est ce que notre identité ? C’est notre corps ? ( de qui le tenons-nous ? ) Qu’est-ce ? Un amas de cellules , de la poussière d’univers .. ? Pour moi, nous ressuscitons dans ce que nous recréons de nous-mêmes, dans la liberté, la gratuité, la justice et l’amour… C’est l’être totalement libre qui ressuscite de nous ; cette identité n’est jamais strictement notre individualité.. parce que, nous sommes en constante évolution – création ; nous nous créons nous-mêmes à l’image de Dieu, notre véritable et commune identité .. Vivre gratuitement, c’est vivre pour les autres… Notre ‘personne ‘ se développe dans les autres, elle devient relationnelle .. Nous nous recréons non pas dans une individualité enfermée dans une coque .. mais comme un être ouvert, exposé aux autres : un nœud de relation, c’est cela qui est appelé à ressusciter …

 

resurectionOn ne se fond pas dans le «  Grand Tout »… Il y a l’idée que nous nous intégrons dans des tissus d’humanité pour reconstituer un seul Homme dans le Christ : l’Homme nouveau. Mais, dans ce Tout : nous gardons notre liberté. Notre liberté ne s’aliène pas, nous gardons notre subjectivité et nous gardons l’identité que nous nous sommes donné, mais c’est une identité ouverte. Ce n’est pas l’identité du moi, le moi qui ne sait dire que moi, et qui finalement est vide, vide si ce n’est de choses que nous avons accumulé et que nous perdons dans la mort…  . Notre identité se reconstruit de tout ce que nous abandonnons à la mort, tout ce que nous abandonnons de nous-mêmes pour nous occuper des autres … Ce qui ressuscite de nous : c’est un être neuf, que nous reconnaitrons dans le Christ , à la lumière de la révélation ; ce ne sera pas notre stricte individualité, nous ressusciterons dans une plénitude d’humanité, dans laquelle, actuellement, nous ne vivons jamais … L’homme est un être essentiellement ‘ historique ‘… Nous vivons l’histoire du monde, de l’humanité en créant notre propre histoire ; nous récapitulerons la totalité de notre histoire, ce que nous ne pouvons jamais faire … ! Si ce n’est pas quelques souvenirs, et encore … Suis-je l’enfant que j’étais à 10 ans ? On ne peut sauver que ce qui meurt. Il faut être mort, en donnant sa vie librement …

 

Dans quelle mesure un homme est-il capable de liberté, est-il capable d’Amour .. ? Je crois dans, ce qu’on appelle dans le catholicisme, la communion des saints… Ce qui veut dire que l’on peut s’aider mutuellement, même après la mort, à conquérir la plénitude d’humanité qui nous aura manqué dans cette vie. Dans la communion des saints, nous vivons une communion relationnelle plus intense que celle que nous pourrions vivre ici … et nous en aurons conscience .. Nous récupèrerons une individualité relationnelle , tissée de tous les liens que nous avons connectés aux autres … Comme une toile informatique

 

Le salut : une Humanisation de l’Homme qui se poursuit après la mort… La fin du monde ? A retenir chez Teilhard de Chardin : l’idée de la ‘noosphère’ ou ‘l’hyper-personne’ = un univers spiritualisé dans lequel l’être matériel et corporel se réalise. Nous fabriquons notre corps spirituel à mesure que nous vivons … C’est notre histoire qui ressuscite

Le salut de l’humanité, intégré dans l’immensité de l’univers … ? Cela dépasse l’imagination, et toute pensée constructive… Je résonne dans la Foi, la foi qui n’est pas un savoir… Je réserve la possibilité que tout retombe dans le néant, c’est par la foi que je crois que nous échappons au néant, par ma foi en la résurrection de Jésus, à cet égard, ma foi propose un modèle d’humanité différent pour celui qui y croit et pour celui qui n’y croit pas ; et donc une fin de l’histoire différente…

 

La rationalité de la foi chrétienne s’exprime beaucoup plus facilement dans l’engagement de vie auquel elle nous conduit … Le seul témoignage de vérité de notre foi, c’est de nous faire agir en vérité.

Le regard sur l’homme : l’homme est capable du pire, surtout si nous l’examinons en grande société… Individuellement, beaucoup d’entre nous sommes capables du meilleur, qui peuvent faillir, mais aussi se relever .. Nous voyons qu’il y a dans l’homme une ressource de changement , de liberté … Nous pouvons espérer dans l’humanité … avec ce conflit en chacun de nous, entre le vieil homme et le nouvel homme… La foi en la résurrection n’est pas un optimiste beat, la foi ne donne par l’orgueil du savoir.. La Vérité de ma foi, c’est d’abord ce qu’elle me fait vivre. Dans la résurrection , je puise l’espérance dans l’humanité, l’Evangile rend capable de vivre autrement … L’espérance n’est pas une certitude …

Voir de J. Moingt : « L’homme qui venait de Dieu »

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La fin de la religion ?

Publié le par Perceval

En Occident, le christianisme annonce et prépare depuis plusieurs siècles la fin de la religion. Il ne tient qu’à elle ensuite d’être La religion de la fin des religions… ! nole-apocalypse1Au risque, à mon avis, que l’occident perde son âme, coupée de l’Esprit…

En effet : les causes du déclin de la religion sont : 

- le mysticisme et cette recherche d’une relation directe  à Dieu sans passer par le prêtre ( l’histoire de l’Eglise est jalonnée de ce désir spirituel de liberté …

- Ensuite, cette promotion humaniste de la personne prend son essor avec la modernité et la philosophie des lumières…

- Enfin, le chrétien ‘ moderne ‘ veut mettre son christianisme dans la vie, et non pas seulement dans les rites ( qui deviennent ensuite des objets culturels , vidés de leur sens..). Il est souvent amené à rechercher l’esprit originel des Évangiles à la marge de l’institution…

AngeLe danger est qu’un humanisme qui serait purement naturaliste et rationaliste, ne puisse survivre, faute  de sens … Ce courant, légitime et non religieux a des sources chrétiennes et ce sont ces sources chrétiennes qui peuvent encore sauver notre monde… Actuellement, l’eschatologie est encore très chrétienne, la morale communément partagée est dans son idéal assez évangélique, mais sans ‘ la Foi ‘, la notion de progrès ne va se traduire que par les données quantifiées d’un bonheur matériel ( beaucoup d’argent, de profits, ..). La personne est essentiellement relationnelle . Cependant, la vision de l’ultralibéralisme conçoit son progrès : chacun indépendamment de l’autre, voire de l’Etat … Et si s’enrichir revient à appauvrir d’autres gens, la notion de mérite adaptera ce salut matériel à des raisons individualistes ( travail sur soi essentiellement… ( motivation, désir de vaincre, …) .. ) Le rôle de la religion serait alors de réagir, et de garder le sens de l’infini, de l’absolu ( lié au sens de l’existence ..), et de l’altruisme ( compassion, souci de l’autre comme membre d’un même corps ( St-Paul…) )

Il serait nécessaire de revenir aux origines du christianisme… Jésus n’a jamais manifesté son désir d’une religion nouvelle, mais il nous a donné des Évangiles, une nouvelle manière de vivre… Il faudrait plus parler de foi que de religion .. ! Dans ce contexte le prosélytisme, n’a pas de sens ; le Royaume de Dieu n’est pas un ‘ temps à venir ‘ auquel il faut se préparer. Le Royaume de Dieu, s’inscrit dans une Parole qui se vit, qui prend racine ici et maintenant, dans l’interaction du personnel et du collectif. Cet idéal d’humanité se fonde sur la création ( toujours active ) de l’humain à l’image de Dieu et sur sa destinée à partager la vie même de Dieu.

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L’archétype ‘ Marie-Madeleine ‘

Publié le par Perceval

L’archétype correspond à cette image révélée par l’inconscient collectif lorsqu’il s’exprime au travers d’une individualité apaisée et libre ( le ‘nous’ : le psychisme silencieux ) . Cette vision n’est pas une réalité objective, historique…

Une lecture archétypale permet de lire un personnage biblique comme l’image d’une cristallisation d’un état de conscience en devenir… Par exemple : Job, ce peut être moi. Chez Philon d’Alexandrie, c’est ainsi que l’on parle d’Abraham… De la même façon, on peut lire dans les Evangiles les figures de Judas, ou de Pierre ( chez qui le ‘moi’ peut trahir le ‘Soi’, et le meilleur de moi-même ..)…


marie madeleineMarie Madeleine c’est aussi une image en chacun de nous, qui peut nous éclairer sur notre comportement… Historiquement il s’agit peut-être d’une combinaison de 3 personnes ( on n’est pas sûr de grand chose  ) , et au niveau archétypal il s’agit d’une figure qui correspond sans doute à une attente, aujourd’hui…

Jésus est vraiment Dieu et vraiment homme, il n’a pas fait semblant d’être humain… «  Tout ce qui n’est pas assumé, n’est pas sauvé » selon l'adage des Pères de l’Eglise. Y aurait-il quelque chose dans notre humanité que Jésus n’aurait pas assumé , et donc qui n’aurait pas été sauvé? De la même façon que Jésus avait une intelligence, un cœur, un corps : que pouvons nous dire de sa sexualité, et de la notre ? …

La vraie question est de se demander quelle serait une sexualité vraiment habitée par l’Esprit Saint, telle qu’a pu la vivre Jésus totalement habité par la dimension divine… ? Pour certains la question ne peut pas se poser… Pourquoi ? Craint-on de reporter sur Le fils de Dieu, une sexualité bancale, une sexualité ‘malheureuse’.. ? ( Celle trop longtemps décrite par l’Eglise )

 

Accompagné de certains textes ( Evangiles apocryphes de Philippe, de Marie ) nous pouvons Claudel - Valseimaginer une sexualité transfigurée, une libido qui passe par le cœur et un corps habité par une certaine qualité d’Amour, de lumière … Si on transpose cette qualité d’amour imagée par le couple :  Jésus et Marie Madeleine… On pourrait montrer qu’il y a pour l’homme et la femme d’aujourd’hui, une manière de vivre spirituellement sa sexualité… La sexualité ne consiste pas uniquement à faire des enfants, ( sauf bien sûr, si elle est sale ! ) … C’est peut-être aussi un lieu de communication, de rencontre de la divinité … Dieu créa l’humain : homme et femme… C’est bien leur relation qui est à l’image de Dieu… L’anthropologie grecque a eu certainement une influence et a contribué à faire du corps le tombeau de l’âme .. ! Ce ne serait donc pas de ce côté là qu’il faudrait rechercher la Présence ! Or St-Paul dit que le corps est le temple de l’Esprit..

Bien sûr, loin de moi, l'idée de vouloir étayer rationnellement les fantaisies de dan Brown ( ce serait trop facile de se soustraire à cette réflexion par cet argument..!  :-) )

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Retraites - Productivité et réduction du temps de travail.

Publié le par Perceval

Cette défense à tout prix d’un ordre libéral, semble devenir avec les choix politiques récents ( démantèlement de la fonction publique, de la protection sociale…) un enjeu de civilisation. Loin de quelques mots d’ordre, je tente de réfléchir à cette question, au travers de la réforme des retraites.

Dans le système de « répartition », nos retraites sont payées par le prélèvement des cotisations sociales ( salariales et patronales) . L’ensemble de ces cotisations font partie de la masse salariale.

Cette question semble dépendre de la démographie ( taux de fécondité et , allongement de l’espérance de vie, et le papy-boom ( plus conjoncturel ) ..). ( je vais vite …)

Or, ce qui semble être une évolution malheureuse est en fait, un signe d’évolution positive ..

La proposition libérale consiste à augmenter la durée du travail, et de « ne pas toucher aux cotisations sociales déjà suffisamment élevées » E. Woerth et L. Parisot. Pourtant, cette possible augmentation permettrait de se pencher sur l’évolution du partage de la richesse produite ( la valeur ajoutée ).partage richesses

 

La réalité est que l’équilibre des retraites dépend de trois paramètres, et non d’un seul : le niveau des pensions, le taux de cotisation et le rapport du nombre de cotisants au nombre de retraités. ( (pension moy.)/( salaire moy )=(taux de cotis.)*(nb de cotis.)/(nb de retrait.)

Dans notre pays ( et les autres ) , nous assistons depuis trente ans à une baisse très importante de la part de la masse salariale dans la valeur ajoutée ( 8,8 point de % de la valeur ajoutée ) ( cf : la part des salaires en % de la valeur ajoutée OCDE http://hussonet.free.fr/psalfo.pdf ). Corrélativement la part des profits s’est envolée. Ex : en 1982 les seuls dividendes versés aux actionnaires ( sociétés non financières) représentaient 3% de leur valeur ajoutée brute ( celle qui permet de calculer le PIB ), en 2007, c’est 8%, soit 5 points de plus … !

Explication : le décrochage des salaires par rapport à la productivité du travail,  ( facilité par un chômage élevé … ). Donc, sont liés : chômage, stagnation de salaires et enrichissement des actionnaires…

L’augmentation des dividendes depuis 1982 est de 100 milliards ; le déficit prévu pour l’ensemble des régimes de retraite en 2010 est de 32,2 milliards.

 

Les retraites ne sont-elles pas une affaire de répartition juste de la richesse produite par les salariés ? Le déclenchement de la crise, dont on voit les conséquences sociales, a été produit par ce capitalisme financier ; aussi, ne serait-il pas équitable de faire cotiser les dividendes, et de soumettre à cotisation toutes les formes de rémunérations versées aux salariés ( intéressement, participation, PERP, PERCO ( exonérées..) ) ? Ne serait-il pas équitable de supprimer le plafond de 34.308€ annuels ; en effet, au-dessus pas de cotisation .. ! ?

 

Notre société aspire enfin, à partager les gains de productivité de travail, c’est à dire à infléchir la répartition de la richesse en faveur de tous les salariés.. La réduction du temps de travail, et donc le refus de l’allongement de la durée de cotisation, est une manière d’y tendre…

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