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« Caritas in Veritate » : pour l'électeur ' Vert ' que je suis ...

Publié le par Perceval

« Caritas in Veritate » : pour l'électeur ' Vert ' que je suis :

J'ai pris le temps de lire et réfléchir, le texte de Benoît. J'aime ce texte, par l'esprit résolument social, social parce qu'il place en haut le respect de l'humain avant tout chose et qu'il n'élude pas les effets pernicieux d'une économie qui serait au service du seul profit.

Electeur ' Vert ' je partage, l'idée d'un 'développement' intégral ( de l'homme ) et durable qui assurerait « le partage des biens et des ressources » ( P 8). J'entends avec plaisir, oser donner place à la justice et au don, pour une activité qui ne serait pas orientée uniquement par le profit... C'est toute l'utopie réaliste d'un mouvement politique qui veut promouvoir le principe d'un revenu minimum, pour tous, et l'affirmation que personne ne doit dépasser un certain niveau de richesse.

Electeur ' Vert ', je sais que « Le profit est utile si, en tant que moyen, il est orienté vers un but qui lui donne un sens relatif aussi bien à la façon de le créer que de l'utiliser. La visée exclusive du profit, s'il est produit de façon mauvaise ou s'il n'a pas le bien commun pour but ultime, risque de détruire la richesse et d'engendrer la pauvreté. » ( P19 )

Electeur ' Vert ',Je reconnais sans problème que la nature n'est pas un absolu ... ( P 54 ) et je partage depuis longtemps l'idée que l'alimentation et l'accès à l'eau sont des droits universels.

Electeur Vert, je milite pour donner à l'Etat, sa juste place, seul garant d'une véritable politique de re-distribution ... Je partage l'idée de promouvoir les « organisations productrices qui poursuivent des buts mutualistes et sociaux » ( P 40 )

Electeur Vert, je suis séduit par « Le principe de subsidiarité, expression de l'inaliénable liberté humaine, » ( P 65 )  « Le principe de subsidiarité doit être étroitement relié au principe de solidarité et vice-versa »

 

« Caritas in Veritate » : pour le catholique que je tente d'être,

J'ai aimé le ton employé par Benoît, dans cette lettre-encyclique. Celui d'une pensée qui s'inscrit dans une société qui évolue, qui relie le passé à l'avenir, par une réflexion critique , qui propose des pistes d'évolution encadrée par des valeurs évangéliques.

Par le passé, les textes du magister et en particulier 'Humanae vitae', annonçaient des règles qui délimitaient précisément le bien du mal, sans avoir le souci de répondre, avant toute chose, à une souffrance personnelle.

Par exemple :, et malheureusement Benoit XVI, a appuyé ce discours : «  exclure la possibilité de donner la vie, au moyen d'une action visant à empêcher la procréation, revient à nier la vérité intime de l'amour conjugal ». Par cette formule ' totalisante', l'emploi du préservatif, détruit l'amour conjugal ! De plus, cette doctrine est discutable, non parce qu'elle est en décalage avec la société ; mais, parce qu'elle ne s'interroge pas, qu'elle ne se confronte pas avec d'autres valeurs évangéliques, qu'elle ne s'évalue pas à l'aune des connaissances actuelles...

 

Me revient alors, toute la difficulté de recevoir certains textes, qui définissent non seulement des valeurs (absolues), mais des comportements absolus ( ! ), telles la condamnation de l'avortement et de la femme qui avorte, la condamnation du divorcé.. L'absolu de l'amour conjugal et l'interdiction de la pilule etc ..

Comme l'histoire nous l'a montré et aujourd'hui l'islamisme ; nous savons, que fort de ce fondamentalisme, - au nom de « ce meilleur des mondes » catholique possible, et....  que faute d'être déjà advenu, de condamnation en condamnation -,  la religion du christ pourrait devenir une tyrannie... !


« L'homme a une nature blessée » ( P 35 ) Pour moi, cela signifie, qu'il s'agit de poser sur l'homme le regard de Jésus, un regard adapté à chacun, qui ne condamne pas mais converti.

 

« Caritas in Veritate » : pour le chercheur de Vérité que je suis:

Je suis surpris et gêné, de trouver des formules comme celle -ci « L'humanisme qui exclut Dieu est un humanisme inhumain. » ( P 86 ). !


Encore, je ne comprends pas l'exclusivité de l'Eglise catholique, à promouvoir un tel idéal de société, même si la spiritualité qui la porte est favorable.

« Seule la charité, éclairée par la lumière de la raison et de la foi, permettra d'atteindre des objectifs de développement porteurs d'une valeur plus humaine et plus humanisante » ( P 8 )

L'Eglise une mission de Vérité : « Sans vérité, on aboutit à une vision empirique et sceptique de la vie, incapable de s'élever au-dessus de l'agir, car inattentive à saisir les valeurs - et parfois pas même le sens des choses - qui permettraient de la juger et de l'orienter. » ( P 8)



Par contre, je partage l'idée que « L'exclusion de la religion du domaine public, comme, par ailleurs, le fondamentalisme religieux, empêchent la rencontre entre les personnes et leur collaboration en vue du progrès de l'humanité. » ( P 64)


Je suis intéressé pour réfléchir sur cette proposition : « Si l'homme n'était que le fruit du hasard ou de la nécessité, ou bien s'il devait réduire ses aspirations à l'horizon restreint des situations dans lesquelles il vit, si tout n'était qu'histoire et culture et si l'homme n'avait pas une nature destinée à être transcendée dans une vie surnaturelle, on pourrait parler de croissance ou d'évolution, mais pas de développement. »( P 29)

 

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Au XXIème siècle ...

Publié le par Perceval

Ne serait-il pas temps, que l'on remplace la ' déclaration des droits de l'homme ' par la ' déclaration des droits et des devoirs universels de l'homme et de la femme ' ?

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Parabole

Publié le par Perceval

Au cours d’une retraite , à caractère interreligieux : un lama tibétain, un iman musulman, et un prêtre catholique, mangent chacun de leur côté.

C’est vendredi, et l’hôtellerie a préparé un plat de viande et de légumes.

Lorsque l’iman s’aperçoit qu’il s’agit de porc ; il se lève et trouve son hôte pour lui demander, avec grande amabilité, s’il peut lui échanger cette viande. Le prêtre catholique, se permet de laisser la viande, et s’en excuse. Le lama tibétain, végétarien, finit son assiette : viande et légumes compris.

L’après-midi, la discussion s’intéresse à cet incident ; et l’on interroge le lama sur son comportement...  Lui, répond qu’il mange simplement ce que son hôte lui a servi.

Cette histoire reprend une anecdote vraie , qui relate la réponse du Dalai-lama à quelqu’un qui s’étonne de le voir manger de la viande.

Cette parabole me semble très évangélique, et chacun sait quel religieux ressemble le plus au Christ. Il me semble aussi, que cette histoire situe bien ce qui est de l’ordre du religieux et de la spiritualité…

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Je vote ' Benoît ' !

Publié le par Perceval

Du bel ouvrage ; c'est social, c'est intelligent et c'est gratuit ... C'est l'encyclique de Benoit XVI...

Original, peut-être pas ; car l'honnêteté doit nous faire admettre que la pensée sociale de l'Eglise catholique, est orientée depuis plus d'un siècle sur la recherche de la justice sociale au service du "bien commun".

Sans doute, comme la plupart des socialistes ou de la gauche : Benoît XVI défend l'économie de marché mais à condition qu'elle prenne en compte le "bien commun" et qu'elle réhabilite le don ( ! intéressante question à étudier en économie, et en France pays aux multiples associations... elles-mêmes de moins en moins soutenues.. ! ).
Le pape prône un "humanisme intégral", en soulignant avec force que l'homme est "le premier capital à sauvegarder et à valoriser". Ce mélange de spiritualité et d'économie , correspond bien au niveau sur lequel se place un texte religieux : le niveau strictement personnel ...


Est-il légitime, réaliste d' administrer au capitalisme une leçon d'éthique sociale... ? C'est pourtant, ce que nous faisons tous dans nos discussion de café de commerce... !
Peut-on espérer faire de l'économie "un lieu de communion" ?

Benoit  s'affirme et ramène le débat sur la foi quand il proclame qu'un "humanisme sans Dieu est inhumain"
...! A discuter, mais intéressant ...

 

Edito du Monde « Un pape social » LE MONDE | 07.07.09 |

« L'évêque de Rome reconnaît des vertus à la mondialisation, dès lors qu'elle favorise le développement ou une meilleure répartition des richesses, mais il pointe surtout ses dysfonctionnements : les désordres de l'activité financière, la spéculation, la mauvaise gestion des flux migratoires, la corruption, l'exploitation anarchique des ressources naturelles, les délocalisations, le chômage, la faim, etc.

On savait que Benoît XVI était un pape moral - très controversé -, c'est aussi un pape social. Un pontife qui plaide, à la lumière de la crise, pour un capitalisme vraiment régulé. Il s'inscrit, cette fois, dans son temps en jugeant que le rôle de l'Etat, "destiné à croître", doit être "repensé". Au moment où Luiz Inacio Lula da Silva prononce, dans nos colonnes, l'acte de décès du G8 et veut faire du G20 une institution permanente, Benoît XVI partage le pessimisme du président brésilien sur la gouvernance mondiale. Il prône même une "Autorité politique mondiale". Un rêve de pape. »

 

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Ph. Sollers et La Résurrection

Publié le par Perceval

             pour s'en faire une idée, s'est donc bien déroulé (clin d'œil de l'histoire rue Pierre Nicole (1625-1695) logicien et pédagogue de Port-Royal !) comme il était prévisible, à savoir en se transformant en  une lamentable et pénible séance d'étalage successif de lieux communs, de niaiseries recuites et, surtout, témoignant de la patente et éclatante manifestation chez les deux ignobles et clownesques plumitifs admirateurs de la « dignité de la chair », de leur vertigineuse incompréhension de la théologie dogmatique et principalement de leur misérable ignorance des vérités les plus fondamentales du christianisme.

Je viens d'écouter Le débat entre Philippe Sollers et Fabrice Hadjadj, que l'on peut écouter sur le blog de la revue «LES EPEES»  : à écouter pour entendre le spectacle ' Sollers ' sur la dignité de la chair ( et sa résurrection évidente..), ses amalgames théologiques ... et la difficile situation dans laquelle se trouve F. Hadjadj, qui mérite une meilleure attention... ailleurs. 

Lire, ou mieux, écouter Philippe Sollers est très stimulant... Que de questions surgissent, au détour de formules provocantes...!
Sollers avec sa culture, son humour provoque le ' chrétien ' ( Il a horreur de ce mot ...!) qui sommeille en nous. Ce chrétien cul-cul la praline, qui jure aimer tout le monde ... Sollers le bouscule, le coince, et lui somme d'être intelligent ... Sinon, il l'assommera de toute sa culture .... et de tout son mépris ....!
Je me régale, je m'amuse, j'applaudis à ce grand spectacle ..!
Sollers, ne vous laisse pas une seconde en place dans un consensus mou... Vous parlez du pape, de vos réserves... Il rigole, Sollers; il vous demande de vous expliquez !  
Il critique le " gallicanisme ' du catholicisme français, coincé entre le protestantisme et les ' cathos ', le tout au détriment du véritable génie du catholicisme....

Je confesse, ..... que j'ai envie de le croire, j'ai envie de le suivre dans l'apologie de la révolution catholique qu'il refuse d'appeler ' contre-réforme '... P. Sollers aiguillonne ma curiosité, mon désir de savoir ...!
Parfois, j'aurais des envies de me prendre pour un ' catholique-athée ' à la manière de Sollers... Surement, avec lui, je partage ma vision sur le génie de cette religion, la profondeur de ces dogmes, l'Art qui s'en inspire: " Que le christiannisme soit  prouvé par Bach, c’est l’évidence." écrit Sollers...
A suivre ....


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L'évolution laisse la place à la création divine.

Publié le par Perceval

Les tenants du créationnisme, ne sont pas forcément des ' imbéciles ' !..  ou des fondamentalistes limités ; genre 'évangélistes américains', qui aimeraient les réponses simples...
Je trouve un grand intérêt à leur questionnement, car ils interrogent ma foi et sa cohérence ...

Première constation: il est intéressant de se rendre compte que nos convictions scientifiques et notre Foi, peuvent ainsi être lier... 


 Sur la science... Elle n'a pas la prétention de dire ce qui est vrai ; elle n'élabore que des hypothèses qui se vérifient plus ou moins et construisent des théories qui ne tiennent que jusqu'au moment ou un autre scientifique démontre non pas le contraire, mais que l'ancienne théorie n'était qu'approximative...
C'est tout le développement de la complexité ( et l'infiniment complexe... ). La science construit des modèles de la réalité, qui lui collent plus ou moins... jamais, la science, ni aucun homme n'aura, je pense, la vision de la réalité... !

C'est un peu compliqué d'élaborer un exposé des raisons scientifiques de l'évolutionnisme...
Faut-il faire de la vulgarisation et dans ce cas, il y a de très bons vulgarisateurs qui l'ont déjà faits, ou alors faut-il consulter les articles et thèses sur le sujet ...? De plus, il faudrait avoir les compétences biologiques, pour par exemple, comprendre l'origine et l'évolution de la reproduction sexuée... Il faut travailler sur la cellule, et l'évolution chimique .... Etc etc ... Un exemple parmi de multiples autres : Quel est notre avis sur l'idée avancée par De Duve ( 1990), le «  protométabolisme » dominé par les thioesters, qui aurait permis l'apparition de acides nucleiques... ? La biosphère s'est transformée à partir de la géosphère... Comment s'est passé le passage à l'autotrophie ( la possibilité d'un organisme à se nourrir lui-même )... ?

La vie est le produit d'une histoire, et on pourrait peut-être imaginer la possibilité d'une autre vie. Nous pourrions parler de l'ADN, et la correspondance entre codons et acides aminés...
Bref, quel est le rôle du hasard.. ? Ce 'hasard' n'est peut-être qu'un espace de liberté dans l'évolution, préfigurant et anticipant la liberté de l'homme ... ? Bien souvent, nous n'avons pas les moyens, les outils, de nous faire notre propre idée scientifique ..!

Quant à l'aspect religieux, qui est peut-être plus l'objet, de mon questionnement ...

Le créationisme m'interroge: Dieu est-il à l'origine de cette fameuse «  loi de la jungle », du plus fort, du plus malin qui gagne ...? Ou question liée : Dieu est-il à l'origine du mal .. ?
Je comprends bien, l'importance de cette question ( lien ontologique ...etc )... De plus, selon la conception religieuse ou philosophique que l'on avance, on peut faire dire à Darwin, des choses aussi horribles que l'eugénisme, le racisme ..etc Comme quoi la science est dénuée de tout sens moral ; ce qui est logique, puisque ce n'est que de la science, et c'est 'autre chose' qui fait que nous ayons eu la juste nécessité de créer des comités d'éthique... !


En toute cohérence, nous pourrions relever le danger - à l'image de cette création évolutive - d'une "conception d'un Dieu pétri de contradictions, au caractère erratique, imprévisible, évolutif, n'ayant aucune immuabilité... !"
Que devient cette idée, que l'homme serait à l'image de Dieu, si cette image est à ce point hasardeuse...

Quelle serait donc cette image dans une  perspective mouvante, affolante, et inhumaine et en contradiction avec l'amour divin, de l'Evolution...?

  Questions forts intéressantes, dont les réponses sont effectivement attachées à l'idée que nous nous faisons de Dieu...
Et, je préfère dire tout de suite, qu'il me semble que Zundel, répondrait infiniment bien mieux que moi... En effet, alors que je reformule ces questions, ce sont toutes mes merveilleuses lectures de Zundel, qui me reviennent à l'esprit ...


Mon discours sur Dieu, comme catholique, s'attache à ma référence constante : Jésus, le Christ. Mon Dieu a subi l'hostilité et le mépris.
Jésus, homme a souffert la passion dans sa chair et dans son cœur. Dieu était-il absent ? La réponse serait ' oui ' s'il était tel un monarque ' tout puissant ' dont on voudrait l'intervention dans les affaires humaines, à la manière d'un ' Deus ex machina '. Effectivement, je suis athée de ce dieu - Jupiter.
Mon Dieu n'est pas à la cause du mal, il est présent à ceux qui souffrent.
Mon Dieu Créateur, est présent à chaque instant, et non pas seulement à l'origine, tel un architecte ... !
Ce qui se construit, à l'aune de ma liberté c'est l'homme intérieur ( à l'image de Jésus - l'Homme par excellence )... Ce qu'il en sera de l'homme dans l'évolution, est un peu comme mon corps, qui se modifie, se détruit ( !), disparaitra... Oui, mais c'est pour être en Dieu ... !


Pour caricaturer, je dirais que Dieu, n'est aucunement 'responsable' du mal, ni d'aucune loi. Nous pouvons imaginer que l'Amour ne peut que - donner la vie, la relation, la liberté... Je pense à cette image de Dieu, qui crée en se retirant ...
Dieu n'est pas contingent aux lois de ce monde... Que savons-nous du bien et du mal, en Dieu ? La morale est une création de l'homme pour réguler notre vie à plusieurs... Saint Paul est clair là-dessus !

La véritable évolution de l'homme, c'est le Christ... L'évolution biologique n'est qu'épiphénomène !

Je pense, que les Evangiles, ont la clef de nos questions... Et, je n'ai pas fini de méditer sur mon Dieu souffrant, humble, pauvre ... etc Tout le contraire de ce que nous imaginerions avec une création non évolutive, figée dans un idéal totalisant, avec pour monarque un Dieu Tout Puissant  - Architecte de l'Univers, et distribuant les médailles entre le Bien et le Mal ...

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La spiritualité de l'autre est toujours suspecte !

Publié le par Perceval

Je maintiens, malheureusement, exemples à l'appui; que le dialogue interreligieux ne peut pas se faire si les participants ne reconnaissent pas chez l'interlocuteur l'expression de la Vérité ...!
L'apologétique, au XXI ème siècle, ne peut s'élaborer hors du dialogue interreligieux...
La définition de l'Encyclopédia Universalis, me semble l'admettre ..
Je cite " "Considérée comme discipline autonome, l'apologétique est de date récente ; mais l'apologie, qu'elle soit juive, catholique, orthodoxe ou protestante, est aussi ancienne que le judaïsme ou le christianisme. Bien qu'elle ait conduit souvent à la controverse, l'apologétique ne doit pas être identifiée avec elle. La controverse accuse les différences et les oppositions ; elle entraîne plutôt une attitude de fermeture aux idées d'autrui. L'apologétique, au contraire, peut et doit garder une attitude d'ouverture. Ses « raisons » sont celles du dialogue, et d'un dialogue non seulement extérieur mais intérieur au croyant : elle cherche à établir les motifs qu'à chaque époque le fidèle reconnaît à sa croyance, en face de sa propre incroyance, et à les communiquer à autrui."

Exemple: pris sur le forum http://www.cite-catholique.org/
1-
Un extrait de réponse à ma question:
"...lorsque nous trouvons Dieu (celui de Jésus-Christ), nous "nous trouvons". Qui se perd en Lui finalement se trouve... c'est ce que nous appelons l'extase (sortie de soi) au sens chrétien du terme contrairement à l'enstase (le replis sur soi des spiritualités orientales/naturalistes)."
Bien sûr je partage et apprécie cette réflexion... sauf les derniers mots entre-parenthèses..!
Pourquoi cette ' caricature ' du "repli sur soi ", qui distinguerait l'hindouisme ou le bouddhisme...?

Idée fausse qui se vérifie dans n'importe quel livre d'un maître spirituel oriental...

2- "
La meilleure image de l'extase est celle du Christ en Croix, livré les bras ouverts dans une étreinte universelle : "venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous procurerai le repos car je suis doux et humble de coeur". Oser la relation à l'autre coûte que coûte... même si c'est crucifiant. Ça contraste du Bouddha dans sa position du lotus, les énergies concentrées sur son nombril..."

Oui... Je me reconnais, dans ce que je peux comprendre du mystère de la croix, de l'Amour de Dieu ... Enfin, - je veux dire : dans le meilleur de ce qui est en moi et qui aspire à partager la vie du Christ... car si je communiais réellement avec cet Amour, je ne serais pas là, limité dans mes résistances ...!

Par contre : ce qui est dit du Bouddha, pourrait me mettre en colère... Bon.. disons que cla m'attriste réellement... Ce n'est pas vrai ... ! Et j'ai mal pour mes amis bouddhistes, si des catholiques propageaient  cette idée ... Enfin ! Là n'est pas ce qu'ils vivent et ce qu'ils témoignent... et attention le faux témoignage n'est pas loin du péché contre l'Esprit ... ( pardon ...!)

Enfin,  je commence le débat en citant un article de la revue " La Vie "..  et,
X me réponds:

"Et le problème de La Vie c'est que ce n'est plus un journal très catholique" !

Dès le départ de la discussion, une bonne majorité de catholiques de France, est exclue !

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Incendier le paradis ...!

Publié le par Perceval

Un musulman soufi, pourrait parler du christianisme à un autre musulman, et lui faire remarquer à quel point cette religion manque de subtilité: " Les chrétiens sont incités à faire le bien, par la peur de l'enfer; et on leur promet le paradis s'ils se comportent bien ...!"
Cela me rappelle bien quelque chose...!
Je sais aussi, que seuls les maitres spirituels de nos religions respectives, parlent ' en  vérité '... Aussi, je souffre souvent d'entendre des jugements chrétiens caricaturaux, sur le bouddhisme, l'islam... ou pire sur le ' new-âge ', l'ésotérisme ...!

Je viens de lire dans " La Vie ", ( un journal qui évite ce genre de piège..! ), une magnifique histoire... qui corrige bien l'idée reçue précédente .... même si elle est musulmane.



" Un jour, raconte-t-on, des soufis croisèrent la poétesse Rabia, qui, d'une main, brandissait un flambeau, de l'autre, tenait une cruche d'eau. « Où cours-tu ainsi ? interrogèrent-ils. - Je vais inonder l'enfer et incendier le paradis, pour que l'espoir et la crainte n'existent plus, et que l'on adore Allah pour lui-même. »
Osons l'anachronisme : Rabia, la femme la plus remarquable que l'immense culture persane ait donné à l'humanité, n'aurait guère goûté la république islamique, ce complexe militaro-affairiste recouvert d'un turban. « Tout ce que tu me destines des biens de ce monde, donne-le à tes ennemis, et tout ce que tu me réserves dans le paradis, distribue-le à tes fidèles, car c'est toi seul que je cherche ! », disait-elle à son amoureux, le tout-puissant et le miséricordieux. Le Dieu de Rabia pourrait être le nôtre, celui de Thérèse d'Avila....

Alors... est-ce du Christianisme ? de l'islamisme ? de l'ésotérisme..? Pour moi, cest de la spiritualité... Amen.

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