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La Quête du Graal : Les Objets Sacrés– Arcanes mineurs –

Publié le par Perceval

Il y a dans le jeu du Tarot, un symbolisme attaché à l'espace ( et la combinaison des cartes) et aux figures. Quatre ( couleurs) ou figures : denier, coupe, épée et bâton ; on y retrouve le symbolisme d'un ordre du monde : les quatre éléments, les quatre saisons...

Le symbolisme est une passerelle entre la réalité et le rêve, l'imaginaire... Et, le jeu nous engage dans un scénario ; il nous offre un chemin ( à construire) au travers de cette forêt d'images que sont chacune des cartes... Ce n'est pas plus ''ésotérique'', ou ''magique'' que cela …

 

Reprenons donc, notre ''Tarot du Graal''; et ses quatre quatre objets sacrés : Pierres ( denier, ou pentacle), Calices ( coupe), Epées ( épée) et Lances ( bâton).

Tous les quatre sont ici, un des aspects du Graal, et représentent chacun un stade de la Quête, et un élément de la création ( Terre, eau, Air et feu).

Bien sûr, ce jeu désire exprimer les expériences médiévales du mythe du Graal et de l'imaginaire des templiers.

Les ''honneurs'' le Roi, la Dame, le Cavalier et le Valet représentent :

  • Le Roi : ou dans l’ordre des templiers : les Grands Maîtres.

  • La Dame : les quatre dames représentent les aspects de Marie, Mère de Dieu ( Christ)...

  • Le Cavalier : ou précepteur, représente les aspects initiatiques de la hiérarchie templière.

  • Le Valet : ou le frère, incarne le Chercheur et le néophyte de l'Ordre.

Avant d'entrer dans le détail de ces arcanes dits ''mineurs'' ; je voudrai préciser que – pour ce qui me concerne - le Tarot n'est pas un support pour obtenir des réponses divinatoires – fonction pour laquelle je n'ai aucune compétence …

Mon intérêt réside dans le moyen d'exploration d'un imaginaire où la spiritualité chrétienne est importante : je le nomme '' Quête du Graal '' ; et ce qui est très excitant c'est que cette expérience se superpose – parfois - à celle des chevaliers arthuriens et même à cette ''histoire'' ( fantasmée sans doute) des chevaliers templiers...

 

Comme nous l'avons vu dans les articles précédents, les lames du Tarot du Graal décrivent la voie du Chercheur... Un chemin ponctué d'images archétypales, et validées par la Tradition littéraire et religieuse, en un mot ''artistique''.

Le jeu consiste donc à endosser le rôle du Chercheur du Graal, et de s'interroger sur son parcours personnel...

Vous remarquerez que deux personnes ne perçoivent jamais la même image de la même façon.

La lame n'est qu'un point de départ, vers une réalité personnelle plus subtile... Imaginez que les formes et couleurs sont en fait brouillées ; et qu'il vous revient de faire le point, pour visualiser les vraies formes et les vraies couleurs ( celles qui vous correspondent...)

Pour ma part, j'ai besoin d'en connaître les références culturelles et religieuses … C'est ma faiblesse, mon besoin d'intello.... Ce savoir n'est pas nécessaire ; certains diront même qu'il voile un peu plus la signification des images …

Contempler l'image, la pénétrer... la laisser nous parler... S'observer là où elle nous conduit, écouter ce qu'elle veut dire.... Prendre le temps aussi, d'imaginer les situations ou circonstances que chaque lame est susceptible de représenter...

Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews

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Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.

Publié le par Perceval

Nous sommes en 1476, et commençons par suivre le témoignage d’un paysan-notaire... A Saint-Julien-aux-Bois, nous prenons la machine à remonter le temps....

Un passionné, Pierre Gire, avec qui nous avons aimé discuté, a consacré sa vie à recréer la vie des gens d'ici, au temps de la féodalité ( et qui a peu varié jusqu'à la Révolution...) : un village du Moyen Age, avec ses maisons et ses granges, ses plantes, ses animaux... Tout y est juste, à sa place : les charpentes, les meubles, les vêtements, les cultures…

Cette reconstitution n'est pas œuvre d'imagination. Elle s'appuie sur des recherches documentaires, archéologiques et ethnographiques de terrain.

Les habitations sont pourvues de leur ameublement rustique, leur couverture est constituée de chaume (confectionné à partir des hampes du seigle), même les gonds des portes ont été ouvragés à la façon de l’époque. Une partie des matériaux utilisés provient d’ailleurs d’anciens bâtiments de Xaintrie, pierres de taille, pièces de charpente, le reste à été façonné en restant fidèle à l’esprit médiéval. À l’intérieur, des provisions diverses sont suspendues au plafond, de la charcuterie qu’on fait sécher le plus souvent. Le sol est en terre battue dans l’habitation des métayers, il est constitué d’un pavement dans celle du notaire fermier.

Le “cantou“ Signifiant littéralement « le coin », c’est un élément primordial de l’habitat, de l’âme et de la sociabilité limousine : lieu de la cuisine, de la lumière, de la chaleur, c’est là que se regroupe la famille, que s’échangent les nouvelles, que se transmettent, à la veillée, les histoires, les légendes, le sacré. C’est vraiment le « feu », synonyme de foyer où l’on vit « à pot et à feu ». Autant de “cantous“, autant de feux c’est-à-dire d’unités familiales. Le plus souvent très grands, leur taille et leur place varient selon l’aisance de la famille. Ils prennent généralement place contre l’un des murs pignons de la maison : - soit en renfoncement dans l’épaisseur du mur, - soit délimités par un ou deux murets en avancée sur le(s)quel(s) s’appuie une poutre transversale. Mais il arrive encore à cette époque que le foyer, limité par de grosses pierres, soit placé au centre de la pièce, comme dans l’habitation nouvelle de chez Miremont.

Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.

Les paysans n'y sont pas les propriétaires... A charge d'un impôt foncier annuel : le Cens; le paysan vit dans une "boria" une ferme faisant partie d'un village "le mas". Le seigneur reste le propriétaire foncier. 

L'agriculture au village au XVe siècle Les mas ou domaines disposent à peine, en moyenne, de deux hectares de terres labourables. Les champs en occupent une bonne partie, devant les près qui viennent en second. Ici comme dans toute la Xaintrie médiévale, les agriculteurs pratiquent une polyculture céréalière : seigle, froment, sarrasin, avoine et parfois millet. Les paysans pratiquent une rotation biennale, alternant plantation de céréales puis jachère, pour ne pas épuiser le sol. Le fumier est rare et entièrement utilisé pour le potager et les vignes. Le seigle est semé au mois d’octobre, l’avoine en mars, parfois mélangée avec des pois. L’apport alimentaire des céréales est en effet complété par celui de quelques légumineuses cultivées dans les jardins à l’intérieur du village : fèves, pois, vesses. La châtaigne tient aussi une place essentielle dans l’alimentation du paysan de la Xaintrie, et l’arboriculture fournit pommes, prunes, pêches. La consommation, d’après le terrier * d’Hugues de Merle, seigneur de Xaintrie au XIVe siècle, est la suivante : seigle (62%), avoine (28%), froment (8%), raves (1%) et fèves (1%).

La cuisine au village au XVe siècle Les céréales sont battues puis vannées, et les grains broyés au moulin ou sur des meules à bras.Les farines obtenues, surtout celles de sarrasin (ou blé noir), d’avoine et de millet, dont on ne peut pas faire de pain, servent à préparer des bouillies, la “pou“ (pols) et des galettes : “bourriols“ ou “tourtous“ (tortons), qui le remplacent. La cuisson en est plus rapide, demande beaucoup moins de bois, et surtout permet d’économiser le seigle, dont le métayer doit donner la moitié, et qui a toujours servi à payer les impositions. Les aliments cuisent dans des poteries, des “oules“ (olas), posées sur la braise ou suspendues (la cuisson par grillade, réservée aux nobles, est très exceptionnelle). Le bouillon, plus ou moins gras selon ce qu’il reste du cochon, accompagne des légumes frais ou secs, récoltés dans l’ “òrt a vianda“, le jardin. On a oublié que le mot viande vient de vivenda, ce qui est nécessaire à la vie, les légumes.

Les boissons sont de l’eau, du lait ou du vin peu alcoolisé coupé d’eau. Les paysans consomment seulement leur production, tandis que les nobles boivent surtout du vin importé du Bas Limousin. La vaisselle de service est en bois ou en calebasse. Les gens utilisent leurs doigts et le couteau pour manger. La cuillère en bois sert pour les soupes et les ragoûts

Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.

L’apiculture est très importante. Elle fournit miel et cire (sucre et éclairage). La cire fait souvent partie des prélèvements de l’impôt foncier. Stockée par le seigneur, elle servira, quand un décès surviendra, à assurer sous forme de cierge le repos de l’âme du défunt.

Le porc (lo ganhon) : à la fin du XVe siècle, on le mentionne de soie noire et blanche. Il est plus proche du sanglier que du cochon rose actuel. Il apparaît couvert de poils durs, de taille moyenne (0,75 mètre de haut) et assez mince. La première ressource attendue de cet animal est son lard.

Vaches et bœufs (vachas e buòns) : à l’époque médiévale, les bovins sont de petite taille, entre 1 m et 1,20 m de haut (contre 1,40 m de nos jours). Dans la région, les vaches sont souvent de robe unie, et leur couleur tourne autour du brun, du rouge acajou, en passant par le fauve roux. Les bêtes ne restent à l’étable qu’en hiver, nourries avec des fourrages récoltés sur les pacages et les champs des alentours. Elles sont l’objet de tous les soins car on leur demande beaucoup : du travail d’abord pour labourer et tracter, du lait, du fumier et, en fin de vie seulement, de la viande.

Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.
Un village au Moyen-Age en Xaintrie: à Saint-Julien-aux-bois.

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Moyen-Age en Xaintrie: Les Tours de Merle

Publié le par Perceval

En Limousin, la Xaintrie ( graphie attestée depuis 1588) est située aux confins de la Corrèze et du Cantal.

Sous la domination des vicomtes de Turenne, cohabitent plusieurs seigneurs ( les Merle, Veyrac, Pesteils et Carbonnières), sur un éperon, en plusieurs castra ( sites fortifiés avec seigneurs, chevaliers et maisons...)... Plusieurs castras qui témoignent des alliances familiales...

Les Tours de Merle s'élèvent au cœur de la forêt, au dessus de la rivière Maronne, elles furent construites entre le XIIe s. et le XVe siècle.

Au XIVe siècle, Merle comprend sept maisons fortes, deux chapelles et un village, possédés en indivision par sept seigneurs des familles de Merle, de Carbonnières, de Veyrac, et de Pestels.

A l'origine ; la légende d'un homme au nom d'oiseau, Bertrand chef d'une féroce mesnie habitant ce repaire, qui avait coutume de siffler comme l'oiseau quand il voulait rassembler ses chevaliers …

C'est au XI e siècle que le vicomte de Turenne autorise une famille à s'installer sur le piton rocheux. Gerbert de Merle, bienfaiteur de l'abbaye de Beaulieu-sur-Dordogne, édifie le premier château ainsi que la chapelle Saint-Léger.

Originaire probablement du Cantal, la famille de Pesteil se serait implantée sur le site de Merle, au début du XIIIe siècle, à la suite du mariage d'Aymeric de Pesteil avec Hélis de Merle. En 1270, les Pesteil rendent hommage aux Carbonnières ; cet hommage est réitéré en 1347.

Voisine puisque son château s'élève à quelques kilomètres de là, la puissante maison de Carbonnière devient, elle aussi, co-seigneur de Merle et revendique ses droits sur la castrum. Ceux-ci sont renforcés en 1364 lorsque Jean de Carbonnière épouse Garine de Pestels. Deux tours immenses s'élèvent désormais, dites de Carbonnières et de Pestels. Le rocher s'est scindé en deux pôles distincts. 

Le piton devient une véritable cité. Tout autour, en effet, sous les fortifications naturelles formées par les logis-tours, des maisons s'érigent et une réelle société féodale s'installe. Ainsi, au pied des tours, une trentaine de maisons entourent le castrum, placées sous la protection des seigneurs. Des manuscrits utilisent le terme de "Ville de Merle". Artisans, bûcherons, paysans mais aussi prêtres, hommes de loi et autres notaires en composent la population. Une rue publique relie la porte de la cité au pont de Merle et, tout comme dans le castrum, la vie s'articule selon des rites précis de territoire et de bon voisinage.

Pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais prennent une tour et un château en 1371, puis doivent les restituer.

Les calvinistes prennent la place et y installent une garnison en 1574 ; ils en sont chassés deux ans plus tard par les co-seigneurs. Cependant le site est abandonné par ces derniers qui préfèrent vivre dans des lieux plus agréables et surtout plus accessibles.

Moyen-Age en Xaintrie: Les Tours de Merle
Moyen-Age en Xaintrie: Les Tours de Merle
Moyen-Age en Xaintrie: Les Tours de Merle
Moyen-Age en Xaintrie: Les Tours de Merle
Moyen-Age en Xaintrie: Les Tours de Merle
Moyen-Age en Xaintrie: Les Tours de Merle
Moyen-Age en Xaintrie: Les Tours de Merle

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Le Graal - Les lieux où il est passé, et où il s'est perdu... ? -3/ -

Publié le par Perceval

Jérusalem

Une des sources les plus anciennes inhérentes à la recherche du Graal et de sa position, parle d'un calice argenté à deux manches qui était gardé dans un reliquaire d'une chapelle près de Jérusalem, entre la basilique du Golgotha et le Martyre.

]Dessin de la basilique du Saint-Sépulcre au VIIe siècle - De Sanctis locis Dessin de la basilique du Saint-Sépulcre au VIIe siècle - De Sanctis locis[

Cette nouvelle est transmise par une source en relation avec le pèlerin et évêque du nom de Arkulf de Périgueux( en Gaule, ou en Allemagne selon d'autres sources …) qui vécut au VIIe siècle – à la recherche de reliques et qui affirme avoir vu et touché le calice Sacré, près d'une petite église à Jérusalem entre les deux basiliques... ! .C'est aussi le seul témoignage qui place le Graal en Terre Sainte.

Sa mémoire est préservée par un écrit d'Adamnana, abbé du monastère de Hy sur l'île de Iona ''histoires de l'évêque Arkulfa "(De locisSanctis), qui reprend son récit de plusieurs mois de pèlerinage et qui a eu lieu entre les années 660 ou 679 et 687. Ses descriptions fournissent de nombreux détails sur le fonctionnement de l'ancienne Église et de l'architecture religieuse, en Terre Sainte, et en particulier de Jérusalem. Arkulf décrit également la relique de la Sainte Croix de Constantinople ... Que vit en réalité Arkulf ? Le Suaire, le Saint Graal ? Ou peut-être vit-il un autre objet, un objet qui au fil du temps à changé plusieurs fois de nom et d'aspect ?

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De Constantinople à Troyes

 ]Garnier de Traignel Garnier de Traignel [

Le Graal ( ou sa copie …) aurait été conservée à Constantinople ! C'est du moins ce qu'affirme une source du XIIIe siècle, et plus exactement le roman de "Titurel le jeune". Le Saint-Calice aurait été volé de l'église du Boucoleon durant la quatrième croisade et porté de Constantinople à Troyes par Garnier de Trainel, dixième évêque de Troyes, en 1204. Lors de la quatrième croisade, les croisés firent main basse sur les trésors (reliques et pierreries) de Contantinople. Garnier de Trainel, que la mort attendait en cette ville, acquit un grand nombre de reliques et ses chapelains ramenèrent avec eux une part considérable de ce trésor dans laquelle on trouvait un morceau considérable de la vraie Croix, du sang du Christ, mais aussi le chef de saint Philippe, le bras de saint Jacques le Majeur ou le corps entier de sainte Hélène vierge. (Mentionné dans les inventaires des églises de Troyes).

]Caliz de los Patriarcas,Constantinopla Siglo X-XI Tesoro de San Marcos -Venecia Caliz de los Patriarcas,Constantinopla Siglo X-XI Tesoro de San Marcos -Venecia[ 

Le vase de la Cène était, assurément, le plus précieux des trésors. En 1429, le Chapitre fait l’inventaire de s on Trésor, dont le vase de la Cène : " c’est un grand plat d’argent, dont le fond est fait d’un vase qui a servi à Notre-Seigneur. " En 1611, le chanoine Camusat dans un inventaire du Trésor de la cathédrale, donne une description détaillée du vase de la Cène : " il est en porphyre vert et noir, en forme de bassin rond, garni d’argent, au milieu duquel il y a un crucifix d’argent doré, aux coings des croisons y a 5 émeraudes fines".

]The Attarouthi Treasure - Chalice 7th century,Byzantine Made in Attarouthi,Syria silver and gilt The Attarouthi Treasure - Chalice 7th century,Byzantine Made in Attarouthi,Syria silver and gilt[

En 1637, Des Guerrois rappelle que Garnier de Trainel a envoyé un fort beau vase de jaspe, entouré d’un bord d’argent sur lequel il y a 4 vers grecs qui sont gravés en lettres majuscules : " Autrefois, ce plat servait à Notre-seigneur, quand il mangea avec ses bien-aimés apôtres. Maintenant il sert aux saintes Particules (c’est-à-dire les Hosties consacrées) de notre même Seigneur, ce que témoigne ce don si artistement orné. " Un inventaire de la Cathédrale de 1700, ajoute que ce vase " a servi à la Cène de Notre-Seigneur, les lettres grecques qui sont autour le disent ainsi. "

]Calice de Kremsmünster offert par le Duc Tassilon. Cuivre fondu et doré, plaques d'argent. Vers 770 ; 22,5 cm de haut, 15,7 cm de diamètre. Abbaye bénédictine de Kremsmünster Calice de Kremsmünster offert par le Duc Tassilon. Cuivre fondu et doré, plaques d'argent. Vers 770 ; 22,5 cm de haut, 15,7 cm de diamètre. Abbaye bénédictine de Kremsmünster[

Un chanoine raconte après le terrible incendie de 1700, qu’il y a à la cathédrale " un bassin assez grand, qui a servi à la Cène, lorsque Notre-Seigneur mangea avec ses Apôtres la veille de sa Passion, sur le bord duquel on lit 4 vers qui en font foi. "

En 1709, des bénédictins venus à Troyes, constatent l’existence de notre précieuse relique " dont Notre-Seigneur se servit à la Cène lorsqu’il lava les pied à ses disciples, dans le fond duquel on voit un beau vert émeraude, et autour on lit 4 vers grecs qui prouvent son antiquité. Ce vase de porphyre, ou de quelque autre pierre plus précieuse, en forme de petit bassin, a un pied et demi environ de diamètre, y compris un bord d’argent qui en augmente la circonférence. Le fond est enrichi d’une croix d’or ou d’argent doré, fixé çà la circonférence par ses quatre extrémités. Le bord d’argent est chargé de 4 iambes grecs en lettres capitales, gravées en relief. Le caractère de ces lettres, maigre et allongé, est assez semblable à celui des lettres capitales que l’on voit dans quelques manuscrits du temps de Charlemagne. "

]Gold Goblet with Personifications of Cyprus, Rome, Constantinople, and Alexandria c700. Byzantine or Avar Gold Goblet with Personifications of Cyprus, Rome, Constantinople, and Alexandria c700. Byzantine or Avar[

Courtalon-Delaistre, curé de Sainte-Savine écrit : " On voit dans le Trésor de la Cathédrale, un plat de jaspe avec un cercle d’argent large d’environ 3 pouces, autour duquel on lit 4 vers grecs, par lesquels on assure que ce plat servit à Jésus-Christ dans la dernière Cène qu’il fit avec ses apôtres, lorsqu’il institua l’Eucharistie. "

  Il en reste le témoignage dans les verrières exécutées sous Nicolas de Brie (verrière 10, la seconde à droite du chœur).

En janvier 1794 tous les reliquaires et reliques furent livrés aux flammes révolutionnaires !

]Gold Chalice, Europe 5th-10th century Gold Chalice, Europe 5th-10th century[

Dans ce cas également le doute exprimé en ce qui concerne l'objet décrit par Arkulf devient légitime, car Constantinople était justement célèbre parce qu'elle gardait la Couronne d'Épines, le Suaire et même la Croix du Christ, amenée dans la ville par l'Empereur Bizantin Héraclius en 629.

Encore une fois il est légitime de se demander: Quels sont les mots employés à cette époque pour désigner le Graal ?

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Le Graal - Les lieux où il est passé, et où il s'est perdu perdu... ? -2/ -

Publié le par Perceval

Quand on ne sut plus ce qu’était devenu le Saint-Graal,  et qui avait pu le cacher..  Il sera recherché des siècles par des chevaliers, et donnera lieu à une série d'aventures merveilleuses, et littéraires...

Puis, on tenta même de mettre une fin à cette Quête, affirmant que le Saint-Graal ne serait plus en Occident mais en Inde, non loin de l'emplacement du Paradis Terrestre, et confié au Prêtre Jeanpreste joao : Wolfram von Eschenbach, dans son Parzival, fait du Prêtre Jean le neveu de Perceval, chevalier de la Table ronde cherchant le Graal, Perceval lui-même devenant le père du Chevalier au Cygne, ancêtre légendaire de Godefroy de Bouillon, le premier roi de Jérusalem. Dans ces constructions complexes, qui mêlent autour de Jérusalem les croisades, le Graal et le Prêtre Jean, c’est toute une mythologie chrétienne qui s’invente...

]Peinture murale -montreal-sos Peinture murale - Montreal de Sos ]

* Mais, pour revenir chez nous ; il faut compter sur les Templiers. La grotte située sous Montreal de Sos ( commanderie du Temple en Ariège) en garde la trace... Deux auteurs : Coincy St Palais et d’Artaran font mention de l’existence d’une crypte antique qui serait « celle de l’initiation des Gardiens du St Graal » et aussi « témoin ou sont gravés des signes spéciaux ». Ces auteurs s’interrogent sur la vraie destination du château... Et si le Graal a pu trouver un temps un refuge à Usson, ou dans une commanderie voisine, le Graal n'a pu être confié qu'aux Templiers …

Quel était donc cet objet que les Templiers d'Espagne, envoyèrent en 1247, au roi d'Angleterre Henri Ier, en passant par Gisors ? Bien sûr, nous reviendrons prochainement sur ce lien entre le Graal et les Templiers...

]Castel-del-Monte_aerea Castel-del-Monte [ 

** Le Castel del Monte est un château italien du XIIIe siècle construit par l'empereur du Saint Empire, Frédéric II de Hohenstaufen (à70 km à l'ouest de Bari, dans les Pouilles). Construit en 1240, l'empereur n'y serait jamais entré... parfaitement octogonal, ses huit côtés sont surmontés de huit tours octogonales elles aussi; il affiche également huit fenêtres et offre huit salles communes!

Le château n’avait rien à défendre. D’ailleurs, il n’y a ni fortifications, ni douve, ni pont-levis, ni meurtrière!  Castel del Monte ne fut jamais utilisé, du moins officiellement, pour aucun but, que ce soit civile ou militaire et encore moins comme habitation de l'Empereur.Virgo Mater Adoratrix[2] Cette construction est inadaptée pour la réception, et semble avoir été construit pour … recevoir le Graal ! ….. Il occupait une position indispensable pour tous ceux qui étaient sur ​​le point d'atteindre le Saint Sépulcre

On pense qu'au centre de la cour, il existait un bassin, également octogonal, fabriqué en marbre d'une seule pièce, selon la description de Troyli en 1743.

Ce bassin représentait le Graal, Graal déposé dans le château par les chevaliers teutoniques, grâce à une confrérie soufie...

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Le Graal - Les lieux où il est passé, et où il s'est perdu... ? -1/.-

Publié le par Perceval

Je ne reviendrai pas ici sur l'origine du Graal, dans la tradition celtique, ou chrétienne. Voir à l'intérieur de ce blog des articles sur ce thème …

Je m’intéresse ici, à ce que serait devenu l'objet même du Graal après la fin de l'aventure des chevaliers de la Table Ronde. Cette histoire est, elle aussi, un mythe – composé de multiples récits -, et elle est une manière de continuer cette fantastique Légende qu'est la ''Quête du Graal'' ...

Saint Laurent remet au pape les trésors de l'Eglise

Le Graal - arrivé avec Joseph d'Arimathie - a quitté la Grande-Bretagne pour Rome, et il va réapparaître sous le pape Sixte II, élu pape en 257.

Il avait pour trésorier, Saint Laurent ; il lui était dévolu la garde des biens de l'Eglise et autres trésors... Sixte voulait mettre en lieu sûr la relique que possédait Rome, une coupe qui avait contenu le vin qui avait servi à l'institution de l'Eucharistie. Saint-Laurent ( San Lorenzo ) originaire d'Espagne, non loin de Huesca, lui offrit de cacher ces trésors dans une grotte inaccessible au milieu des rochers de la Sierra...

Le Graal y fut conservé depuis la moitié du IIIème siècle jusqu’en 713. À ce moment, l’invasion musulmane arrivait à sa plus grande expansion en Espagne ; l'Évêque de Huesca de l’époque se réfugia dans les montagnes des Pyrénées en emmenant avec lui différentes reliques dont le Saint Graal.

De cette façon, et finalement, la relique arriva au monastère de San Juan de la Peña, où elle resta jusqu’au début du XVème siècle étant honorée pendant tout ce temps par les rois aragonais et tout le peuple en général. Le monastère fondé au XIe siècle devint le panthéon des rois d'Aragon.

 

 

galeria_grande - San Juan de la PeñaLe Graal  de San-Juan de la Pena - Replique


Ensuite, le Saint Calice arriverait à Valence en 1437, après un bref séjour à Barcelone... Nous en reparlerons...

Monserrat Abbey, Spain Monserrat Abbaye]

Bien avant … En citant l'oeuvre de Wolfram, le Graal fut mit à l'abri au château de Munsalvaesche ou Montsalvat, et fut confié à Titurel, le premier roi du Graal. Certains ''chercheurs'' sont convaincus que le lieu dans lequel le Graal fut mit en sûreté est le monastère de Monserrat, en Catalogne. 

Chalice Well, à Glastonbury

Joseph d'Arimathie aurait caché le Graal à Chalice Well (le puits du calice), près de la colline de Glastonbury Tor  ( ci-dessous) 

 

Toutes ces péripéties sont racontées dans un roman d'auteur anonyme de 1220.

Une version de 1885 de "Les Quêtes du Saint Graal" voudrait que Joseph d'Arimathie ait caché le Graal dans le Chalice Well, à Glastonbury ; cette nouvelle a engendré de nombreuse hypothèse qui font de cette église le centre de mystérieux événements et d'inquiétants secrets. Une tradition veut que le Saint Graal soit intimement lié aux Chevaliers Croisés, à la Terre Sainte, et aux Templiers...

 Galahad, Perceval and Bohors kneel before Holy Grail, miniature from manuscript 122 folio 179 verso, France 15th Century 

 La recherche du Graal, au-delà de ses caractères mystiques et ésotériques, est devenue également une véritable chasse au trésor, une chasse qui énumère des centaines de cartes, d'indications et de livres sur lesquels on peut passer des jours et des jours de patiente étude. Les témoignages en relation au mystérieux lieux dans lesquels a été cachée la Sainte Relique, commencent déjà au Moyen-Âge et tienne évidemment, non seulement de la période qui les a vu naître, mais aussi de la tradition philosophique et spirituelle de ceux qui les rédigèrent.

A suivre ...

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La Quête du Graal : La Procession du Graal – 21/21 -

Publié le par Perceval

* Quelle est votre Question ? ( en conclusion de l'étape précédente..) : Le Rétablissement..

- « Que vois-je de ''rétabli'' ?.»

Entrez !

Dans cette procession sont portés, le Graal et les autres objets sacrés, à travers les salles du Temple. Plusieurs des personnages archétypaux, que nous avons rencontrés, sont présents : le Roi Salomon, la Reine de Saba, la Chekhinah, Galaad et le Chercheur …

Galaad, Perceval et Bohort, ont conduit le corps de Dandrane et la Coupe sacrée dans la ville de Sarras, là même où ils ont connu l'expérience de la Révélation des mystères divins.

Galaad est devenu Roi de Sarras pendant un temps, jusqu'à ce qu'il voit les ''choses spirituelles'' : le monde était-il devenu trop lourd... ?

Le Graal est retiré du monde des hommes par une main sortie des nuages, qui le monte au ciel. ( cf Texte ci-dessous )

 

D'autres disent que le Graal est resté sur terre, confié aux bons soins de Perceval et, après lui, de son frère Feirefis, puis du Prêtre Jean... Que sont devenus les gardiens du Graal … ?

 

On raconte que longtemps après l'époque du Roi Arthur, lorsque la Quête du Graal n'était plus qu'un vague souvenir, deux jeunes chevaliers étaient partis à sa recherche... Lorsqu'ils avaient fini par revenir après une très longue absence, ils avaient beaucoup changé. Aux questions à propos de ce qu'ils avaient vu, ils s'étaient contentés de répondre : « Allez où nous sommes allés et vous verrez. »

Ensuite ; ils auraient dit que, pour eux, « les choses ne faisaient que commencer »...

Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews

La Quête du Graal : La Procession du Graal – 21/21 -

La mort de Galaad et la disparition du Graal : extrait de '' La Quête du Graal '' (anonyme)

La Quête du Graal, écrit par un anonyme du XIIIe siècle, propose une fin à cette longue quête et une réponse à ce que pourrait être le Graal.

Dans cette histoire, le Graal est le Saint-Vase dans lequel Joseph d'Arimathie a recueilli le sang du Christ. Cette relique permet de communiquer directement avec le Tout Puissant. Tout au long de cette geste chevaleresque, l'auteur présente les différentes aventures des chevaliers de la Table Ronde qui ont prêté serment de retrouver le Graal, à la suite d'une apparition du Saint-Vase à la cour du roi Arthur. Un seul sera digne de le retrouver dans une chapelle près d'Avalon : il s'agit du fils de Lancelot, Galaad le prude.

L'extrait ci-dessous est l'accomplissement de la Sainte Quête. Galaad est mis en relation avec Dieu. Après un tel événement il ne désire que mourir pour rejoindre le Paradis. L'auteur, par cette fin, montre que la Grâce divine n'est accessible qu'aux plus purs des hommes. Il veut faire de Galaad un exemple pour la chevalerie ainsi qu'un modèle de piété.

La mort de Galaad se retrouvera dans d'autres ouvrages comme celui de Sir Thomas Malory intitulé La Morte d'Arthur. Cette fin symbolise la voie sacrée à suivre. Elle a donc un but avant tout édifiant. Beaucoup d'auteurs chrétiens suivront cet exemple en faisant de la Quête du Graal, la recherche du bon chrétien.

 

Quand Galaad fut le maître du pays, il fit mettre sur la table d'argent une arche d'or et de pierres précieuses, dont il couvrit le Saint-Vase. Et tous les matins, dès qu'il était levé, il venait avec ses deux compagnons faire prières et oraisons devant le Saint-Graal.

Au bout d'un an, au jour anniversaire du couronnement de Galaad, il se leva de bon matin avec ses compagnons. Et, venus au Palais Spirituel, ils regardèrent le Saint-Vase. Ils virent alors un bel homme vêtu comme un évêque, qui battait sa coulpe, à genoux devant la table. Il était entouré d'une foule d'anges, comme s'il eût été Jésus-Christ lui même. Après être resté longtemps agenouillé, il se leva et commença la messe de la glorieuse Mère de Dieu. Lorsqu'il en fut au secret de la messe et ôta la patène de dessus le Saint-Vase, il appela Galaad et lui dit : « Viens, sergent de Jésus-Christ, et tu verras ce que tu as tant désiré voir. »

Galaad s'avança et regarda dans le vase. Aussitôt qu'il y eut jeté les yeux, il se mit à trembler, car sa chair mortelle apercevait les choses spirituelles. Il tendit les mains au ciel et dit : « Sire, je t'adore et te remercie d'avoir accompli mon désir, car je vois à découvert ce que langue ne saurait décrire ni cœur penser. Je contemple ici l'origine des grandes hardiesses et la raison des prouesses. Je vois ici les merveilles de toutes les merveilles ! Puisqu'il en est ainsi, beau doux Sire, et que vous m'avez octroyé de voir l'objet de tous mes désirs, je vous supplie de me faire passer en cet état et en cette joie où je suis présentement, de la vie terrienne à la vie du ciel. »

Dès que Galaad eut prononcé cette requête, le prud'homme qui se tenait devant l'autel en ornements épiscopaux prit ''Corpus Domini'' sur la table et le tendit à Galaad qui le reçut en grande humilité et dévotion.

Puis le prud'homme lui dit : « Sais-tu qui je suis ?- Non, sire, à moins que vous ne me le disiez.- Sache donc que je suis Josèphe, fils de Joseph d'Arimathie, et que Notre Sire m'a envoyé à toi plutôt qu'un autre. Parce que tu m'as ressemblé en deux choses : tu as comme moi, connu les merveilles du Saint-Graal, et tu es resté vierge comme je le suis. Et c'est justice qu'un homme vierge fasse compagnie à l'autre. » À l'ouïe de ces paroles, Galaad vint embrasser Perceval, puis Bohort, et dit : « Bohort, saluez de ma part monseigneur Lancelot, mon père, dès que vous le reverrez. »

Il revint à la table, et se prosterna, coudes et genoux à terre ; mais il n'y était pas depuis longtemps qu'il tomba la face sur les dalles, car déjà son âme était sortie du corps. Et les anges l'emportèrent, faisant grande joie et bénissant Notre Seigneur.

Dès que Galaad fut mort, il advint une grande merveille : ses deux compagnons virent distinctement une main qui descendait du ciel, sans qu'on aperçût le corps auquel elle appartenait. Elle alla droit au Saint-Vase, le prit, saisit aussi la lance, et les emporta au ciel, en sorte que, depuis lors, nul homme ne pût être si hardi qu'il prétendît avoir vu le Saint-Graal. »

Anonyme, La Quête du Graal , XIIIe siècle.

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Le Graal et l'épisode du palais de Sarraz.

Publié le par Perceval

L'épisode du palais de Sarraz est l'un des exemples qui permet le mieux de juger l'esprit du mythe graalien. A la suite de circonstances qui varient d'une version à l'autre, la communauté de Joséphé se transporte, escortant le Graal et la "Lance qui saigne", toujours inséparables, dans la mystérieuse cité de SARRAZ (du nom de son Roi-fondateur). Ce mot rappelle évidemment les Sarrasins. On nous révèle que cette cité de Sarraz est une figure de la Jérusalem céleste. Dans son enceinte on trouve le PALAIS SPIRITUEL destiné à abriter le triomphe du Graal quand l’Élu aura été jugé digne de le découvrir.

]Josephe with the Holy Grail Christ appears to a hermit in a vision, holding a book containing the true history of the Holy Grail. From History of the Holy Grail, French manuscript, early 14th centur Josephe avec le saint-Graal apparaît à un ermite, pour qu'il écrive la véritable histoire du saint-Graal ... 14e s.[

Deux rois sarrasins, Mordrain et Nascien, se convertissent au Graal.

C'est dans le palais spirituel de Sarraz, au cours d'une merveilleuse vision, que le Christ institue un NOUVEAU SACERDOCE SPIRITUEL.

Il apparaît à la communauté pour sacrer évêque, de ses propres mains, Joséphé, fils de Joseph d'Arimathie (lui conférant ainsi la plénitude du Sacerdoce). Sur l'autel, entre la lance et le Graal, apparaît un second vase d'or d'origine céleste ; tantôt il se distingue du Graal de la Cène, tantôt il se confond avec lui. Imprécision qui entretient l’atmosphère trouble si caractéristique de ces récits. A quelques temps de son sacre, Joséphé, le nouvel évêque "spirituel", célèbre un "Rite de la Table" au cours duquel le Christ se manifeste de nouveau et promulgue le privilège du "petit peuple nouvellement né de la naissance spirituelle".

]Holy Grail in Sarras Arrivée du Graal à Sarras[

Nascien, roi sarrasin nouvellement converti, ravi en extase, voit dans le Graal la prophétie de la restauration finale. Joséphé est blessé par la lance dont le fer demeure dans la plaie. Mais Perceval, Bohort et GaIaad, qui ont mené leur quête de concert, arrivent à Sarraz. Ils touchent au but tous les trois mais un seul va l'emporter. Il est annoncé que l’Élu ne sera pas Perceval (pourtant pressenti au début) mais Galaad, le chevalier "spirituel".

The Three Good Knights in Sarras William Morris Tapestry, 1870

Devant le Graal entouré d'une lumière surnaturelle, Galaad est saisi par l'UNIO MYSTICA, prélude de la vision béatifique céleste. Aussitôt Galaad guérit Joséphé que la "lance qui saigne" a blessé. Ainsi la légende du Graal, commencée dans le culte d'une insigne relique du repas eucharistique de Jésus, se termine par les noces spirituelles qui constituent l'aboutissement de la vie mystique.

L'impression d'une intense vie chrétienne se maintient d'un bout à l'autre. Rien d'étonnant à ce que certains critiques modernes voient, dans les romans graaliens, la marque d'une influence cistercienne très accusée.

]The Passage of the Holy Grail to Sarras - Edward Reginald Frampton The Passage of the Holy Grail to Sarras - Edward Reginald Frampton[

Sources : Charles Ridoux : Colloque de Cerisy

Note: SARRAS est la ville sainte du Graal. Elle se trouve «dans la mer», et seuls ceux qui ont été choisis peuvent y accéder...

Elle est la Nouvelle Jérusalem gardée par l'abîme. Nous pouvons le franchir après l'expérience de la "nuit noire". Lorsque nous entrons dans cette ville, nous y sommes en bonne compagnie. Seulement Galahad, Bors ( ou Bohort)  et Parsifal y ont été admis et peuvent accéder au suprême mystère. Galahad, Bors et Parsifal sont allés à Sarras grâce à un bateau fabriqué du bois prélevé sur l'Arbre de Vie.

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La Mort d'Arthur – La fin du Mythe...

Publié le par Perceval

La ''mort d'Arthur'' frappe les esprits ; la scène qui l'oppose dans un combat final à son fils Mordred est édifiante...

Le départ d’une nef vers l’ouest signifie la fin des Jours Anciens ; la fin de la beauté, de la magie, et du sacré présent sur terre. Cette fin de règne marquée par la ''mort'' du roi et son départ pour l’île d’Avalon : un ailleurs inaccessible, cette fin, donc, représente donc plus que jamais la fin des temps mythiques, le définitif désenchantement du monde.

Est-ce que, le Graal une fois trouvé, la Table Ronde a accompli sa mission terrestre et n’a plus qu’à disparaître... ?

Est-ce la découverte, de l’adultère de la reine et de Lancelot, comme si il y avait depuis le début quelque chose de pourri dans le royaume de Bretagne, ou encore de la liaison incestueuse du roi qui engendre Mordred, celui qui causera sa perte ?

De Lancelot, ou de Mordred : qui est le coupable ?

Je défendrai l'idée que celui qui a détruit le royaume et avec lui l’idéal de la Table ronde n’est pas le héros adultère mais le bâtard intransigeant, trop soucieux de faire régner l’ordre, qui dénonce les amants à la vindicte publique...

Il est certain que :l’inceste engendrant Mordred, la passion coupable de Lancelot et de Guenièvre, l’achèvement de la quête du Graal et la disparition de Merlin sont fortement reliés par des liens de cause à effet, et contribuent tous à provoquer la fin du règne d’Arthur

Je rappelle l'histoire ( cette version plus détaillée est absente des romans français, elle se lit dans la compilation anglaise de Malory) : Si Lancelot et Guenièvre cèdent à leur passion et ''trahissent'' le Roi ; Morgane dénonce et prouve à Arthur la liaison de Guenièvre, elle vole les pouvoirs de Merlin.

Morgane profite de ses nouveaux pouvoirs pour prendre l’apparence de Guenièvre auprès d’Arthur désespéré par la trahison de sa femme : c’est l’inceste qui fait naître Mordred. Le péché d’Arthur, ou peut-être son désespoir, font de lui un Roi Pêcheur paralysé, d’où la Quête du Graal seul capable de le guérir. L’achèvement de la Quête fait qu’Arthur retrouve la plénitude de lui-même, et peut-être davantage, ce qui le rend capable d’affronter Mordred dans la dernière bataille.

Il faut rappeler, qu'une génération plus tôt : Merlin avait accepté de réaliser le désir d’Uther Pendragon ( le père d'Arthur) ; en effet Merlin se rendait compte que ce dernier n’était pas destiné à être lui-même le roi ''attendu'', mais à engendrer ce roi. Il lui a donc conféré l’apparence du duc de Cornouailles ; Uther peut ainsi retrouver Ygraine, la femme de celui-ci dont il est épris, la nuit même où le vrai duc meurt dans une embuscade. Morgane – fille du duc de Cornouailles - apparaît alors comme une petite fille qui se réveille en pleurant d’un cauchemar, disant « mon père est mort » ( film ''Excalibur ''). Voyant entrer Uther sous l’apparence du duc, qui appelle à lui Ygraine et lui fait l’amour sauvagement presque sous les yeux de l’enfant, on sent qu’elle devine l’imposture. Plus tard, en volant ses pouvoirs à Merlin, Morgane lui rappelle qu’il a trahi sa mère !

Pour en revenir à la ''Mort d'Arthur'' : Arthur blessé à mort, charge Bedivere ( ou Girflet) de jeter à l’eau l’épée Excalibur... ainsi née la prophétie qu'un jour un roi reviendra et l’épée ressurgira...

Malgré cette espérance, Avalon est présenté depuis le commencement de la légende comme un monde païen qui s’éloigne ; un monde en perte de vitesse, qui s’enfonce dans ses brumes et se coupe de plus en plus de l’évolution historique d’une Bretagne virile et chrétienne. Une telle mort est inéluctable : il a bien fallu que tout cela disparaisse pour en arriver au monde désenchanté dans lequel nous vivons. L’opposition entre temps mythique et temps profane est radicale... A la fin du Moyen-âge, peut-être pouvait-on penser que la sortie du temps mythique s’opérait vers la simplification et le manichéisme, aux dépens de la complexité du monde... ?!

Sources : Isabelle Cani, « « Le roi qui ne peut pas mourir » -  et le film Excalibur

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La Quête du Graal : Le Rétablissement - 20/21 -

Publié le par Perceval

* Quelle est votre Question ? ( en conclusion de l'étape précédente..) : Bohort..

- « En moi : où trouver la source de la force et de la fidélité….»

Entrez !

Dans une salle du Temple du Graal, Galaad est vêtu d'une cotte de maille en argent recouverte d'un surcot marqué de la croix templière...

Le Chercheur propose au Roi blessé ( son surcot est marqué de la croix Templière..) de boire au Graal... !

Dans les derniers chapitres des Mystères du Graal, Galaad ( fils de Lancelot et d'Elaine ( la fille du Roi blessé)) vogue sur la nef de Salomon, accompagné de Perceval, de Dandrane et de Bohort, vers le Château du Graal... Là, Galaad guérit le roi blessé en touchant sa blessure de la pointe de la Lance sacrée. En plus de guérir le Roi et lui permettre de mourir enfin, les terres deviennent à nouveau fertiles. De grande fêtes accompagnent cet événement, prédit bien longtemps auparavant par la Reine de Saba...

De nombreux chevaliers partis en Quête, peu sont revenus à Camelot.

Lancelot, tenaillé par son amour pour la Reine Guenièvre, s'approcha du mystère mais ne put se tenir éveillé... Gauvain, échoua également, pourtant l'un des meilleurs chevaliers de la Table Ronde, mais ses aventures nombreuses et galantes l'ont distrait de l'objectif même de la Quête...

Cependant, il serait plus judicieux de dire que chacun des chevaliers a pu se mettre à l'épreuve, et sans doute, découvrir pour lui, le véritable objectif qu'il donne à sa vie .

L'arcane N°20, correspond au ''Jugement'' : il s'ensuit un changement soudain, une évolution positive après une période difficile... Dans la légende arthurienne, on retrouve cela – après la ''mort d'Arthur'' – avec le retour d'Arthur : en effet, des histoires ont été contées de personnes audacieuses qui sont entrées dans la ''Colline Creuse'' pour y découvrir Arthur et sa cour endormis... Certains évoquent également, un retour d'Arthur de l'île d'Avalon...

Le retour d'Arthur est un événement prophétisé qui peut se produire au changement des marées du temps...

Pour continuer le Chemin : - Préparez votre question...

Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews

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