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Catholique, avec Jung et la voie du Conte...

Publié le par Perceval

S’intéresser aux mythes, aux contes… au point d’en faire « un chemin », et, allons n’ayons pas peur de dire : « un chemin spirituel »… C’est «  suspicieux » pour un catholique, ou certains chrétiens… J’entends déjà dire : «  Le Christ ne suffit-il pas ? », … » « Jésus, n’est-il pas Le Chemin… ? »… " Attention...! , à toutes les théories « new-âge », qui finalement, en professant une « vague spiritualité païenne », ne reconnaissent pas en Jésus, le Dieu personnel… en rien équivalent, à une nature divinisée en multiples avatars ( esprits, etc …).. Etc, etc …

 

Bref ! Impossible de se faire comprendre !

Serait-il impossible qu’un « catho. » puisse admettre que la psychologie ( étude de l’âme, la psyché …) ait fait certaines découvertes sur le fonctionnement de la psyché… que ces études prennent en compte un capital – vieux comme le monde – que sont les mythes, les légendes et les contes… ? Et, que la compréhension du fonctionnement de la psyché puisse influer sur la manière de vivre sa spiritualité… Voire, mieux : l’éclaire, la complète, l’enrichie …etc ?

Clark University Sigmund Freud, G. Stanley Hall, Carl Jung  Clark University : Sigmund Freud, G. Stanley Hall, Carl Jung et derrière Abraham A. Brill, Ernest Jones, Sándor Ferenczi

 

Bien.. ! Revenons en arrière, mais pas tout à fait jusqu’à Freud. Acceptons les avancées extraordinaires de cette époque avec Carl Gustav Jung.C.G.-Jung-mavie_3.jpg

« Carl Gustav Jung a été un pionnier de la psychologie des profondeurs en soulignant le lien existant entre la structure de la psyché (c'est-à-dire l'« âme », dans le vocabulaire jungien) et ses productions et manifestations culturelles. »


En 1913, comme pour officialiser la rupture d’avec Freud, Jung présente succinctement au XVIIe Congrès international de médecine organisé à Londres, en août, sa nouvelle approche qu'il nomme la « psychologie analytique », la distinguant de la psychanalyse de Freud et de la psychologie des profondeurs d'Eugène Bleuler. Jung y suggère de libérer la théorie psychanalytique de son « point de vue exclusivement sexuel » en se focalisant sur un nouveau point de vue énergétique se fondant sur celui développé par Henri Bergson.

« Notre âme, comme notre corps, est composée d'éléments qui tous ont déjà existé dans la lignée des ancêtres. Le « nouveau » dans l'âme individuelle est une recombinaison, variée à l'infini, de composantes extrêmement anciennes » — C. G. Jung

 

Si Freud, élabore sur une construction intellectuelle athée et matérialiste, Jung prend en compte la dimension religieuse.

 

En quoi, « L'idée jungienne que l'homme rencontre Dieu et s'accomplit lui-même en prenant conscience du Soi (« l'individuation, écrit Jung, c'est la vie en Dieu ») est une illusion qui risque d'éloigner définitivement l'homme du Dieu véritable… » ?

 

Certes, Jung – s’il était catholique – pourrait être taxé de « relativisme », mais de toute façon, nous sommes de plus en plus nombreux à être gênés par cette tendance à l'impérialisme spirituel qui semble l'une des conditions sine qua non pour être un bon catholique … !

Certains se demandent si Jung ne serait pas « gnostique » ou « agnostique », « théiste » ..? Ce qui est certain, c'est que « tout verbiage religieux (lui paraissait) fastidieux ». Et, ce décalage est aujourd’hui de plus en plus grand … !

 

Bien sûr, Jung n’est pas mon théologien préféré..!  :-)  En effet, je privilégie le christianisme des origines et de la Patristique, pour ce qui est l’anthropologie ternaire Corps, Âme (Psyché), adam-eve.gifEsprit, et j’exprimerai alors, éventuellement , le regret, que Jung et ses continuateurs surtout, n'aient pas approfondi davantage leur quête, dans le sens d'une spiritualité plus grande encore.


Aujourd’hui, on peut signaler le livre de Julie Saint-Bris " Quête de soi, quête de Dieu. Psychologie jungienne et spiritualité chrétienne ", ainsi que les livres du théologien Anselm Grün. Le livre de Julie Saint-Bris est, comme son titre l'indique, une lecture « chrétienne » de l'œuvre de Jung, écrite par une chrétienne, un peu dans l'esprit du livre de Simone Pacot, L'évangélisation des profondeurs.

Les catholiques ont négligé l’inconscient et ses expressions culturelles conscientes. Ils ne comprennent pas l’importance des instances symboliques.

Malgré le caractère positif de tradition ouverte en développement ( à la différence du protestantisme ..) , le catholicisme garde le dépôt de la foi dans un esprit aristotélicien-thomiste «déconnecté» des besoins spirituels du monde.


Alors, oui : catholique, je continue mon intérêt pour intégrer à mon chemin de Foi, la voie du Conte, - pour moi du « Conte de la quête du Graal »…

Et, après Jung, il est temps de parler de Joseph Campbell. ( à suivre …)

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l'Ecologie... c'est pour quand ?

Publié le par Perceval

Ne pouvant changer les gens contre leur volonté… D’ailleurs faut-il même devoir les changer… ?

crise-ecologique.pngIl conviendrait mieux, d’abord - de se changer soi-même, ce qui influencera la société ; ensuite,  – de travailler collectivement pour enrayer les fantasmes de peur ou de rejet de l’autre … C’est une manière de montrer l’interdépendance avec la nature et l’humanité. En un mot : se sentir «  responsable »…

L’information, la plus argumentée possible,  peut-elle suffire à la prise de conscience ? Il faut développer et explorer des modes de communication autres que basés sur des chiffres et statistiques , des modes plus pédagogiques et plus « sensibles » … Il est fondamental de penser la "transmission " .


San doute, aussi, faut-il réfléchir à, et combattre notre sentiment d’impuissance. Il repose certainement sur un réseau de croyances et de valeurs, comme la société pyramidale ( dominant-dominé, patron-salarié …etc ), ou l’attente en un salut incarné par une personnalité ou une majorité ( < 50% .. ! ) providentielle…

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- Chacun de nous a plus de pouvoir qu’il n’imagine !


L’avenir ( pour plagier Bergson ) n’est pas seulement ce qui va arriver, mais ce que nous allons en faire ! Et pour rejoindre Einstein ( ! ) : «  Les problèmes auxquels nous sommes confrontés ne peuvent être résolus au niveau et avec la façon de pensée qui les a engendrés. »

 


Aussi, nous ne ferons pas l’économie, même en changeant de «  majorité » .. ! de revisiter le fonctionnement de notre psyché… et de notre spiritualité.

 

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L’écologie au cœur de l’humain

Publié le par Perceval

L’écologie m’interroge aussi sur mon monde intérieur…

 

Il y a les mondes intérieurs des besoins légitimes : nourriture, sécurité, social .. et les mondes dream_aboriginal.jpgintérieurs des désirs de la psyché : beauté, reconnaissance, idéaux… mais aussi domination, mal être, peur, violence… la crise « écologique » n’est-elle pas ultimement une crise de l’esprit ?

Comment pourrait-il y avoir une humanité en bonne santé ( physique et mentale )dans un monde qui ne le serait pas ? – Le monde extérieur ne reflète t-il pas notre monde intérieur ? -

Pourquoi l’écologie politique ne fait-elle que 2% ? Pourquoi nos sociétés ne font-elles pas ce qu’il serait nécessaire de faire pour résoudre notre gravissime crise écologique ?

 

Quelques explications : ?

*  L’impact de nos actes nous semble abstrait, ou lointain… Majoritairement, nous sommes urbains, et les impacts ( futurs.. ! ) ne sont pas vraiment évalués… L’empreinte de nos sociétés ethanol-faim.jpgactuelles se fera sentir sur plusieurs siècles au moins …

Le « monde » est mondialisé et de plus en plus complexe… trop pour notre «  petit » cerveau ? Enfin, sans doute encore, nombre de désordres environnementaux sont inaccessibles à nos sens … Bref, les problèmes écologiques paraissent pour beaucoup, plus une idée qu’une réalité !

 

 

 

** Le second niveau d’explication, pourrait être plus psychologique. L’humain a une extraordinaire faculté mentale, pour communiquer, organiser des projets, se projeter dans le futur… au point de donner plus d’importance à ses représentations mentales qu’à la réalité ! Et, oublier que nous sommes interdépendants avec la « nature »… Nous avons perdu le contact avec la nature ! Nous vivons ( je parles des ‘occidentaux’  )dans un univers totalement «  anthropisé » , voire même «  virtuel » …

Citation du « laïque Eckhart Tollé » ( mais j’aurais pu citer un catho… mais ‘lui’ ne fait pas référence à « Dieu » ..):  « Lorsque nous ne percevons la nature qu’à travers nos esprits et nos pensées, nous ne sentons plus la vie qui anime la nature. Nos pensées la réduisent alors à une marchandise à exploiter dans la poursuite soit de profits, soit de plus de connaissance, ou pour tout autre objectif utilitariste. La forêt ancienne est réduite à du bois sur pied, l’oiseau à un sujet de recherche, la montagne un espace à exploiter ou à conquérir. »

 

Nous dualisons : humanité et nature, comme nous l’avons fait pour âme ( psyché ) et corps, esprit et émotions …etc.Questions.jpg

La crise écologique reste une « idée ».

 

La peur du changement : nous craignons de nous distinguer dans un environnement culturel et politique ( consensuel .. ?)  Peur d’un futur difficilement concevable, et toutes nos angoisses existentielles que nous tentons de conjurer par la sur-consommation, la sur-activité, la sur-mobilité ..etc

 

***  L’existentiel, m’amène à une troisième explication, celle que je lierais ( rapidement …) à l’athéisme ambiant. Si mon « égo » est la seule réalité et la finalité de toute chose : chacun pour soi ! ( je fais bref ! )

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Catholicisme et Controverse :

Publié le par Perceval

- Enzo Bianchi, fondateur et prieur de la communauté de Boséenzo-bianchi.jpg, est considéré par Antonio Livi, professeur émérite d'épistémologie à l'université du Latran, théologien de renom - , comme porteur d’une « vision d'un humanisme nominalement chrétien mais substantiellement athée ». ..! ..?

 

- Le « Saint-Siège » refuse de recevoir le père Helmut Schüller, qui souhaitait "répondre aux questions que le Saint Père pourrait avoir à propos de l'Appel à la désobéissance". !

 

- L’association des supérieures de congrégations féminines américaines, qui s'est fait taper sur les doigts par la Congrégation pour la doctrine de la Foi, est soutenue par de nombreuses associations qui regrettent « l'offensive vaticane contre les femmes et les droits des minorités sexuelles », que la LCWR défend.

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- Leonard Swidler, professeur de philosophie catholique et expert en dialogue interreligieux à l'université de Philadelphie, a écrit une lettre ouverte à son ancien collègue devenu pape afin de lui demander de "revenir à l'esprit du Concile": "Joe, tu étais reconnu comme l'un des théologiens de Vatican II qui ont promu l'appel du Pape Saint Jean XXIII pour l'aggiornamento par l'esprit de réforme de retour aux sources énergisantes originales du christianisme. Ces sources démocratiques et éprises de liberté de l'Église primitive étaient exactement les sources de renouveau détaillées par toi et tes collègues de Tübingen. Je te prie instamment de revenir à ce premier esprit de réforme de ta jeunesse..."

 

- Le père Tony Flannery est une figure bien connue en Irlande. Il y a deux ans, la fondation de l'ACP a été perçue comme un sas de décompression par de nombreux prêtres: près d'un quart d'entre eux ont adhéré à l'association afin de faire entendre leur voix dans le processus de rénovation de l'Eglise irlandaise, asphyxiée par les affaires de pédophilie et les complaisances de la hiérarchie sur ces scandales. N'hésitant pas à prendre le contre-pied des positions vaticanes - en matière de contrôle des naissances, d'ordination des femmes ou de célibat obligatoire des prêtres, Flannery allait parfois plus loin que sa propre association.

Le père Flannery s'est vu défendre par les quelques 800 prêtres de son mouvement dans un communiqué: "Nous affirmons de la manière la plus ferme qui soit notre solidarité avec le père Flannery et souhaitons exprimer notre point de vue qui est que cette intervention est injuste, injustifiée et déraisonnable", ( … ) Nous sommes et nous voulons rester au cœur même de l'Eglise, engagés à mettre en place les réformes du Concile Vatican II".index-Librorum.jpg

 

- La PUCP (Université catholique pontificale du Pérou), mise sur la sellette depuis plusieurs mois par le Vatican qui exige qu'elle mette ses statuts en conformité avec son titre de "pontifical" et cesse d'enseigner des matières ou des doctrines en contradiction avec la théologie catholique, a annoncé hier sur son site qu'elle n'était pas parvenue à un accord avec Rome.

 

- Le théologien galicien Andres Torres Queiruga, 72 ans, s'est vu attribuer un "avertissement" de la part des évêques espagnols. Au-delà de ce qui lui est reproché, la façon dont la sanction a été prise sème le malaise dans l'Eglise espagnole… Queiruga s'est dit "scandalisé" par la décision de la Commission, d'autant que le seul théologien à avoir assisté à la commission, le dominicain Martin Gelabert, l'a défendu: "la théologie de la Queiruga Torres ne viole pas la foi de l'Eglise et doit être comprise dans le légitime pluralisme théologique", a-t-il déclaré au journal Religion Digital.

 

Tous ces extraits, proviennent durant ce mois d’avril 2012, du journal catholique «  La Vie ».

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Comment échapper à ce qui serait " le destin " ?

Publié le par Perceval

L'énigme de la Sphinx 

" Les mythes sont à la conscience collective ce que les rêves sont à la conscience individuelle. " Campbell

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Dans la toile de Khnopff, les deux protagonistes apparaissent réunis dans un destin commun ...

 

 

La Sphinx grecque – qu'on ne doit pas confondre avec le Sphinx égyptien – était un monstre femelle : elle avait la tête et la poitrine d'une femme, le corps d'un lion et les ailes d'un aigle. On raconte qu'elle arrêtait les voyageurs pour leur proposer une énigme; et qu'elle dévorait ceux qui ne pouvaient la résoudre... Le peuple souhaitait ardemment que vienne un héros qui les libère de ce monstre redoutable.

Œdipe, à son retour d'exil, fut lui aussi arrêté et interrogé par la Sphinx qui lui proposa la fameuse énigme :

"Quel est l'être doué de la voix qui a quatre pieds le matin, deux à midi, et trois le soir?"

"L'homme", de répondre Œdipe.


L'homme, en effet, marche à quatre pattes quand il est enfant, puis sur deux, et il s'aide d’une canne quand il est vieux... Œdipe avait résolu l'énigme de la Sphinx.

Envahie par le désespoir, la Sphinx se précipita sur les rochers et mourut. Œdipe avait triomphé du monstre, il avait traversé l'épreuve – il était devenu le héros.


Mais on n'est jamais, à vrai dire, que le héros de sa propre vie, qui est le lieu de tous les échecs et de tous les triomphes. La Sphinx représente la dimension du destin de toute vie. L'énigme, c'est l'image de notre propre évolution dans le temps, que chacun doit résoudre pour lui-même. Le monstre, il est en chacun de nous : la libération revient en fait à se libérer de l'état léthargique qui nous empêche de devenir ce qu'on est essentiellement. Il faut donc tuer le monstre, c'est-à-dire mourir à ce niveau de son être pour renaître au niveau du héros, qui est l'aspect supérieur de notre nature.

L'énigme de la Sphinx suggère une évolution du héros, de chacun de nous dans le temps de sa vie, en trois étapes : le départ du héros, l’initiation du héros (l'épreuve et la confrontation avec la mort) et le retour du héros...


Source: Joseph CAMPBELL, La puissance du mythe, et  Jacques LANGUIRAND, La vie dont vous êtes le héros,

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Je peux être le héros de mon histoire.

Publié le par Perceval

Notre tradition occidentale, de la recherche de « Soi », rejette  ‘ le parcours collectif à la suite d’un « gourou » ‘ …

graal-table-arthur-copie-1.jpgDans «  la Quête du Saint Graal » qui incarne le véritable état d’esprit de l’homme occidental, on raconte l'histoire d'un jour quand les chevaliers de la cour d'Arthur se sont réunis dans la salle de banquet avant d’être servi.  Il était la coutume qu'aucun repas ne devait être servi sans connaître la nouvelle aventure ...  A cette occasion, le Graal apparut, recouvert d'une étoffe, accroché dans l'air puis se retira.

 

Chacun fut exalté, et Gauvain, le neveu du roi Arthur, propose un vœu. «Que tous se lancent dans la Quête du Graal, afin de le « dévoiler » . Tous s’y engagèrent …  mais, et ceci est très important : «  Il serait « honteux » d’y aller collectivement… A chacun d’entrer dans la forêt au point le plus sombre et qu’il choisit lui-même… ! Marcheur-foret.jpg

 

Cette quête est personnelle : Spirituellement, nous devons tous chercher le Graal , mais chacun pénètre dans la partie de la forêt où personne d'autre n'a frayer un chemin, pour nous.

 

Avant d’aborder cette aventure, - et nous en sommes le plus souvent à un point où nous n’avons même pas acquis les « outils » ou les « armes » du chevalier – il faut nous préparer… !

Ma tradition, ma religion m’offrent tout ce qui est nécessaire :

C’est à l’intérieur de notre mythologie que nous pouvons trouver le chemin de notre quête.

Sur ce schéma de la «  Quête » Quelques personnalités contemporaines ont débroussaillé la réflexion : bien sûr, Carl Gustav Jung, et plus récemment Joseph Campbell ( 1904-1987 ).

Campbell a analysé le parcours des héros mythiques, et il remarque que, quelle que soit l’époque et la culture dans lesquelles ils vivent, ils suijoseph-campbell-1904-1987.jpgvent un parcours contenant au moins une partie d’un schéma commun. Egalement, des œuvres plus contemporaines : les trilogies Star Wars, Matrix, et le Seigneur des Anneaux collent de très près à ce schéma archétypal.

Selon Campbell, les héros ont une fonction très importante, car ils permettent de véhiculer des moyens universels pour s’émanciper et pour s’épanouir.

<- Campbell s’est dit inspiré par le personnage principal de « Babbitt »  ( de Harry Sinclair Lewis (1885 –1951) : romancier et dramaturge américain majeur des années 20 et 30. En 1930, il fut le premier américain à recevoir le prix Nobel de littérature. ) dans la dernière page du livre, se lamente :

« De toute ma vie, jamais je n’ai fait une seule chose que j’ai réellement voulue ! Je ne crois pas avoir accompli quoi que ce soit si ce n'est d'avoir réussi à subsister. Je me rends compte que je n’ai pas fait la moitié du quart des choses qu'il m'ait été possible de faire. Eh bien, peut-être accomplirez-vous plus de choses. Je n'en sais rien. Mais j'éprouve une sorte de plaisir honteux de savoir que vous saviez ce que vous vouliez faire et que vous l’avez réalisé. Bien, ces gens ici essayeront de vous intimider, et de vous rabaisser. Dites-leur d’aller au diable ! Je vous soutiendrai. Prenez ce travail à l’usine, si c'est ce que vous désirez. Ne soyez pas effrayé par votre famille. Non, ni par les habitants de Zénith. Ni par vous-même, comme je l'ai été. Avancez, vieil homme ! Le monde est à vous ! »

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Kafka et Perceval: coupables !

Publié le par Perceval

Kafka, c’est : -  le père honni, - un homme qui aime les femmes, mais est incapable d’en choisir une.franz-kafka.jpg

Kafka, c’est : - un style de constat d’huissier, - un comique de situation ( grotesque).

Kafka, ce n’est pas sociologique (pas d’argent, de commerce, de pouvoir …) , pas politique (pas d’idéologie, de parti, de religion.. )

Kafka est un homme sportif, énergique, séduisant ( ténébreux, au physique étrange ..) … Il peut être dépressif, douter et choisir la solitude… Il n’est pas malheureux. Il est docteur en droit : études dont il méprise le contenu… Il n’est pas victime, mais «  en rage », avec humour… !. Les lectures de ses œuvres ( qu’il n’a pas publié ), entre amis, constituaient des moments de franche hilarité..( Max Brod , en témoigne )


302633_13129830_photoscapdvd-041_H140557_L.jpg«  L’histoire de Joseph K., rappelle celle de Perceval et du Saint-Graal. Comme lui K. se perd dans les questions qui n’en sont pas, mais il ne pose jamais la question qu’il faut. Et Kafka sait que là réside toute l’énigme. L’étude du manuscrit le prouve : il retranche parfois certains mots qui pourraient rendre l’énigme trop claire. La seule vraie question, qu’il ne pose pas, est celle-là : est-ce qu’il s’agit vraiment de se faire acquitter ? Si chacun en ce monde, est convoqué au tribunal, est-ce que je ne suis pas moi-même membre du tribunal, investi moi aussi du pouvoir d’acquitter ? Toute l’œuvre repose sur cette évidence : il y a quelque chose de simple à dire, qui dissiperait le cauchemar. » Vaclav Jamek


Le rôle de la "grande" littérature, ou du mythe... est de nous interroger sur nous-même. Ici, il 3-singes-Ne-rien-voir--dire--entendre.jpgest interessant  de rapprocher deux " héros" qui s'éclairent l'un - l'autre, et nous poussent dans nos retranchement...

Au lieu d'être confortablement une victime, ne suis-je pas coupable ? … de n’avoir pas su dire ce qu’il fallait en face de l’infamie ( du mal ) ?

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Pour une vraie obéissance à l'évangile.

Publié le par Perceval

« Le Monde » (05.04.2012)  fait écho d’un message envoyé par des «  cathos contestataires » aux évêques et au pape, et d’un « appel à la désobéissance » …

Il s’agit d’un :eglise_en_gr_ve__mouvement_le_cursillo_-1.jpg

Soutien à l'Appel des Prêtres Autrichiens en France (http://sapafrance.canalblog.com/) ;

en effet, des prêtres du diocèse de Rouen sont solidaires de l'appel à la désobéissance des 320 prêtres autrichiens. « Pour une vraie obéissance à l'évangile » ils veulent une Eglise qui soit à l'écoute des besoins et des attentes des hommes d'aujourd'hui.

 

1.Nous voulons une Eglise qui, à l’image de Jésus-Christ, soit présente aux souffrances, aux peines, aux échecs et aux espoirs de la vie des hommes. Une Eglise qui révèle que l’amour de Dieu est à l’action dans le coeur et l’intelligence de tous les hommes. Une Eglise faite de pécheurs qui avancent avec tous les autres hommes. Une Eglise qui essaie de réparer ce que les malheurs de la vie ont cassé.

C’est pour cela que nous soutenons les fidèles divorcés-remariés qui demandent à pouvoir recevoir les sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie. Le sentiment d’exclusion dont ils souffrent ne fait qu’ajouter aux souffrances souvent très dures qu’ils ont endurées.

 

2. Nous voulons une Eglise qui ne soit pas donneuse de leçon de morale mais qui cherche avec les hommes d’aujourd’hui comment rendre le monde meilleur pour tous ; une Eglise qui montre combien l’Evangile peut être libérateur ; une Eglise présente là où les hommes sont rejetés et humiliés, qui accompagne les immigrés, les sanspapiers, les chômeurs, une Eglise qui ne les enferme pas dans leur passé mais qui participe à leur ouvrir un avenir et une espérance : l’Eglise de Joseph Cardjin, la JOC et des mouvements d’Action Catholique…l’Eglise du Père Wresinski (ATD Quart Monde), de l’Abbé Pierre, de Mère Teresa, de Soeur Emmanuelle, l’Eglise de Nelson Mandela, de Martin Luther-King, Dom Elder CAMARA et les communautés de base en Amérique Latine… Et tous ceux qui luttent partout pour un monde plus juste.

 

3. Nous voulons une Eglise qui fasse toute leur place aux laïcs, qui sache les écouter, qui sache leur laisser prendre des responsabilités à tous les niveaux, qui leur donne, alors que de plus en plus sont formés, la possibilité de prêcher, d’être responsables de communautés…Déjà des délégués pastoraux sont nommés pour pallier le petit nombre de prêtres. Cette situation ne peut que s’amplifier dans l’avenir. Il ne suffit pas de reconnaître une responsabilité et de les nommer si on ne leur donne pas en même temps la possibilité d’exercer ce ministère : célébrer le baptême, être témoin du mariage, et pour d’autres, pouvoir donner l’onction des malades, serait le signe d’une véritable reconnaissance.

Nous croyons que l’ordination d’hommes mariés, qui donnerait aux communautés les prêtres dont elles ont besoin, transformerait le ministère du prêtre. Ceux-ci, qui garderaient leur vie professionnelle, ne seraient plus le centre de tout, mais agiraient entourés d’une communauté de personnes partageant leurs responsabilités.

 

4. Nous sommes POUR une Eglise qui dialogue, qui écoute et qui parle à plusieurs voix. Notre intervention a pour but de soutenir les évêques qui depuis longtemps demandent des réformes à Rome et ne sont pas écoutés ;

 

5. Nous déplorons un retour en arrière par rapport au Concile Vatican II, qui définissait l’Eglise comme peuple de Dieu, avec une hiérarchie au service de ce peuple. Nous avons trop souvent l’impression d’être revenus à une Eglise pyramidale, avec le pape, puis les évêques puis les prêtres et enfin, tout en bas, les fidèles destinés à obéir passivement. Le Concile Vatican II a redonné au corps des évêques d’exercer, en union avec le Pape, le pouvoir sur toute l’Eglise (LG n°22). Ce pouvoir s’exerce notamment par les synodes des évêques. Mais il faut reconnaître qu’actuellement ces synodes sont dirigés et limités dans leurs objectifs par la curie romaine ; leur liberté d’expression est contrôlée. De même, les synodes diocésains ne peuvent transmettre à Rome les propositions des fidèles qui ne pourraient être reçues par la curie. Jean XXIII avait lutté pour que l’Eglise échappe au pouvoir de la curie ; Nous craignons fortement que ce ne soit aussi aujourd’hui la curie qui dirige l’Eglise.

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6. Avec d’autres églises chrétiennes et plusieurs théologiens catholiques, nous pensons qu’il n’y a pas d’opposition à l’ordination de femmes au ministère presbytéral ; cette ordination serait le signe d’une Eglise qui entre dans la modernité et accepte de se transformer sous le souffle de l’Esprit, plutôt que celui d’une forteresse assiégée et qui cède à l’intégrisme par peur du monde d’aujourd’hui.

 

Il semble que «  Les évêques belges ont « pris attentivement connaissance du manifeste », reconnaissant que l’Eglise n’a plus « la position sociale ni l’impact » qu’elle avait auparavant. « Nous sommes nous aussi à la recherche de renouvellement et d’une plus grande authenticité, fidèles aux Ecritures et à la tradition de l’Eglise », ont-ils précisé, alors même que les signataires de la pétition demandent une rupture dans la tradition sacerdotale. Ils ont aussi rappelé que la question du "sacerdoce et des ministères dans l'Eglise" se réglait "au niveau de l'Eglise universelle". »

Le pape, s’est aussi exprimé et évidemment conteste le fait que la désobéissance puisse renouveler l’Eglise … : « Ce qui est demandé, c'est une configuration au Christ, et en ceci nécessairement un dépassement de nous-mêmes, un renoncement à la si vantée autoréalisation." Et de prendre l'exemple de l'ordination des femmes soutenu par le mouvement autrichien : "Jean-Paul II avait déclaré de manière irrévocable que l'Eglise n'a reçu aucune autorisation de la part du Seigneur. ». Benoît XVI, par ailleurs se défend de faire de l’immobilisme, et de vouloir durcir la tradition, en se référant au Concile de Vatican II ( 1962-65).  

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Le " détour " par le tombeau vide

Publié le par Perceval

 

"Le récit du tombeau vide n'est pas un récit de résurrection, car le texte est bâti autour d'un vide. Tobeau et au fond les croixLe tombeau est vide mais il y a aussi une lacune dans le temps : entre le vendredi soir et le dimanche matin, le récit est suspendu. Signe d'un vide, d'un manque... qui contient un appel.

Jésus était mort, et il se manifeste, il est reconnu comme vivant. Il est absent et pourtant sa présence est sensible, elle est reconnue. Absence qui n'empêche pas cette présence mystérieuse ; présence qui ne supprime pas l'absence avec laquelle il faut apprendre à vivre." Claude Perron

 

 

 

"Eh bien, nos églises aujourd’hui ne sont rien d’autre que ce tombeau vide, et la pierre où repose le Corps est là dans notre église, en plein centre, c’est l’autel, avec ses linges, ordonnés..." Frère David, En-Calcat.

 

Pierre et Jean Resurrection

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Eve, et Adam.

Publié le par Perceval

Adam n’aurait-il pas pu croquer « la pomme" en premier … ? eve-the-serpent-and-death-hans-baldung-grienSans doute que non, si  les rédacteurs ( conteurs ) ne l’ont pas voulu ainsi … !

 


Au début, donc, Eve est sur le devant de la scène. La première femme, et mère du « genre humain » dans sa totalité… !

Avant ce début, l’Adamah ( l’humain ) n’est pas sexué.  Il n’est pas bon pour cet humain d’être seul. Selon le mot hébreu, «  Elle »  n’est pas une aide, mais un « secours ». Ensuite le mot utilisé n’est pas « la côte » , mais le «  côté ». Enfin, celle qui deviendra Eve, est similaire à l’homme, tout en étant autre ; aucun ne maitrisant leur origine. Elle est ’iShaH’ tandis qu’il est ‘YSh’.

 

 

 

 

 

 ... En la voyant, l'homme s'écrie :
 «os de mes os, chair de ma chair,

 celle-ci, on l'appellera femme
 car c'est de l'homme qu'elle a été prise.»
(Genèse 2,23)

Catherine Billu Santenoise

Catherine Bllu santenoise La creation d eve

 

Il serait intéressant de réfléchir sur la manière dont se passe la première rencontre entre ces deux humains… ? Un seul parle, et semble accaparer l’autre ! Comment découvrir l’autre, sans en faire un autre soi-même… ?

Le serpent, même s’il s’adresse à la femme, parle aux deux… Serait-ce parce que la femme nourrit ? Enfin, c’est ensemble que leurs yeux s’ouvrent. L’homme n’est pas solidaire, dans ce qui apparaît être une faute!Palerme--Normanni--chapelle-palatine--creation-d-Eve

 

 

 

La limite transgressée, finalement, aboutit à faire de l’humain ce qu’il est. Voir dans notre situation «  un chute » du Paradis, n’a pour fonction, à mon avis, que de nous faire entrevoir notre véritable place, et notre origine … La liberté et la responsabilité, nous différencient fondamentalement des animaux, et c’est là notre grandeur, non pas, notre disgrâce  

La femme est nommée par Adam, Eve, ‘ HaWaH ‘ dans une forme ancienne de l'hébreu, ‘ HaWaH ‘ c'est-à-dire « la vivante » par l'homme.

 

 

Adam et Eve de Suzanne Valadon

 

 

 

Eve la compagne est célébrée par Adam, avec euphorie. « Elle » est l’altérité pour « Lui » . Ils se découvrent homme et femme, et sans cette différence, il n’y aurait pas de véritable «  relation » , c'est-à-dire l’accés au mystère de l'autre pour moi ?

 


 

<- peinture de Suzanne Valadon

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