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La route Richard Coeur de Lion, en Limousin

Publié le par Perceval

Limousin : La route du Roi Richard.

La légende du Roi Arthur, et l'histoire de Richard Coeur de Lion nous renvoient au Moyen-âge et au mythe, qui nous paraissent, une dizaine de siècles plus tard, indissociable l'un de l'autre...

Il est aisé, pour un conteur, de passer du Roi Arthur au Roi Richard Cœur de Lion... Le décor est le même : les mœurs, les conditions de vie, les passions se retrouvent...

En ce début de printemps, et de vacances d'été ; je prévoie toute une série d'articles qui vont mêler Histoire et Tourisme... Je suis résident à Limoges, et je vous propose de visiter les châteaux et les Églises de la Route Richard cœur de Lion.

La route Richard-Cœur-de-Lion est un circuit touristique qui relie Chassenon (Charente) à Arnac-Ponpadour (Corrèze). Elle se situe dans quatre départements : Charente, Haute-Vienne, Dordogne et Corrèze. Elle passe par Châlus ( 35km de Limoges) , où est mort Richard Cœur de Lion en 1199, d’où le nom donné à cet itinéraire.

Au moyen-âge, la vicomté de Limoges était bordée au sud-ouest par des châteaux, églises et cités fortifiés formant une ligne de défense aux limites du grand duché d'Aquitaine, possession des Plantagenêt et de Richard Coeur-de-Lion en particulier, par sa mère Aliénor d'Aquitaine : héritière du duché d'Aquitaine.

Le Limousin, tout comme la Dordogne, possède de nombreux vestiges et témoignages de l'époque médiévale.

Au Moyen Âge, le Limousin fut le terrain de luttes incessantes entre les rois d'Angleterre et rois de France. Notamment au XIIe siècle, avec Henri II Plantagenêt adversaire de Louis VII ( et qui fut le premier mari d'Aliénor) et Richard Coeur de Lion qui s'opposera à Philippe-Auguste. 

Le but de ces conflits était bien évidemment la prise de possession de nouveaux territoires. La vicomté de Limoges se trouvait alors dans une position géographique stratégique. 

En 1199, suite à une multitude de conflits divers, Richard Coeur de Lion se rend au château de Châlus-Chabrol pour l'assiéger... Durant le troisième jour de siège, Richard est touché par un carreau d'arbalète et meurt de sa blessure mal soignée. 

 

Le Roi ArthurLe Roi Richard Coeur de Lion, et Robin des bois

Ci-dessous, donc, les articles déjà parus, sur cette route Richard Coeur de Lion, fil rouge d'une promenade médiévale en Limousin... Bonne Route!

Cet été, nous serons sur la route de Richard cœur de Lion en Limousin

Nous en avons déjà parlé : Henri II, et Richard cœur de Lion , gardiens de l'Aquitaine ...

- La Maison de Limoges est une famille féodale du Limousin qui possédait la Vicomté de Limoges. Elle commence avec Foucher ou Foulques ...

- BD de Pascal Jourde '' La mort du Lion '' Limoges, dès la fin du IXème siècle, le vicomte représente le comte de Poitiers ; il s'est installé à ...

- En 1171 (?), d'après Geoffroy de Vigeois, le jeune Richard Cœur de Lion, nouveau duc d'Aquitaine, après une entrée processionnelle devant ...

- Notre parcours commence à la sortie 45 de l'autoroute A20, à 70km de Limoges... Geoffroy le Vigeois , chroniqueur, est reçu moine à ...

- La vicomté de Ségur naquit au IXe siècle, lors de l'éparpillement féodal du Limousin. En effet, le Limousin est partagé entre plusieurs grandes …

- Saint Arède d'Atane ( Arédius) naquit entre 510 et 516, à Limoges. Il fonde un monastère à proximité de la villa de sa mère, au lieu-dit Atane, ...

- Le village du Chalard est né d'un prieuré fondé par Saint Geoffroy à la fin du XIe s. La Vita Beati Gaufredi, reprend la vie de Geoffroy du ...

- La famille des Lastours à travers le Moyen-age. La lignée des Lastours trouve son origine, d'après les chroniques de Geoffroy de Vigeois ...

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Parzival: Wolfram von Eschenbach

Publié le par Perceval

Parzival: Wolfram  von Eschenbach

« Parzival » est une œuvre qui comprend 25000 vers, alors que le Conte du Graal de Chrétien de Troyes, n'en compte que 9000. Il en reprend l'agencement, et quelques épisodes. Mais il s'en détache, et reproche – dans son prologue - à Chrétien de ne pas avoir connu «  le Conte authentique » repris dans un manuscrit arabe et que Kyot le Provençal avait vu à Tolède. Il semble que utilisation d'une source exceptionnelle, ne soit qu'un artifice, pour susciter la curiosité du lecteur. ( L'exotisme ésotérique, faisait déjà quelques émules …).Wolfram von eschenbach Par contre nous connaissons le « vrai » auteur de Parzival ; il s'agit de Wolfram von Eschenbach, un chevalier franconien peu fortuné de l'entourage d'Hermann 1er ( 1190-1217), landgrave de Thuringe et conte palatin de saxe. Il rédige son « Parzival » vers 1204, années du siège d'Erfurt et du sac de Constantinople, auxquels le roman fait allusion. L'ouvrage connaît un succès considérable, comme le prouvent ses quatre-vingt six manuscrits médiévaux conservés à ce jour. Wolfram commence par l'histoire de Gamuret, fils cadet du roi d'Anjou, qui doit chercher fortune par ses propres moyens. Il part donc pour l'Orient … " De là, il se rendit au royaume de Zazamanc. Il y entendit tous les habitants pleurer la mort d’Isenhart, qui avait péri en combattant pour l’amour d’une dame. C’est Bélacane, la douce et loyale dame, qui avait été la source de son tourment." Cette reine Bélacane, est assiégée au milieu de sa cité circulaire par huit armées noires et huit armées blanches... Gahmuret et Herzeloyde 1443-1446Ainsi commencent les aventures de Gamuret en orient (Parzival, livre I ). Après maintes aventures, il épouse Bélacâne, une reine noire et païenne... Qu'il quitte pour vivre en chevalier errant. Revenu en Occident en passant par l'Espagne, Gamuret gagne, dans un tournoi, la main de la reine Herzloïde, qui lui apporte le Pays de Galles. Selon son habitude, il abandonne sa nouvelle femme. Il retourne en Orient, où il est tué au service du baruc. Il laisse deux fils : Feirefiz, du prmeir lit, et Perceval, du second. Dans les chapitres suivants, on retrouve la trame et l'action du Conte du Graal.

  • Isolement de la forêt avec sa mère
  • Le chevalier vermeil
  • Délivre Condwiramour, une reine, l'épouse, puis l'abandonne...
  • Arrive au château de Munsalvaesche, qui appartient à Anfortas, le Roi Pêcheur infirme.
  • Cortège du Graal … ( la lance, l »épée, le silence de Perceval …)
  • Rencontre et rejet de sa cousine
  • « Les trois gouttes de sang », la demoiselle hideuse à la cour d'Arthur...
  • Perceval reprend sa vie d'errance.
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Parzival 2 1884, par Edward Jakob von Steinle (1810-1886)

 

Parzival - 1884, par Edward Jakob von Steinle (1810-1886)

Parzival 1 1884, par Edward Jakob von Steinle (1810-1886)

Parzival quitte le Château du Graal. Aquarelle, 1884, par Edward Jakob von Steinle (1810-1886)

 

Parzival quitte le Château du Graal. Aquarelle,

1884, par Edward Jakob von Steinle (1810-1886)

pénitence de Parzival Aquarelle, 1884, par Edward Jakob von Steinle (1810-1886)

 

Pénitence de Parzival  par Edward Jakob von Steinle (1810-1886)

Comme avec Chrétien, le roman se centre désormais sur les aventures de Gauvain. Perceval – en révolte contre Dieu - rencontre des pénitents. Il rencontre son oncle, l'ermite, qui lui apprend que le Graal est une pierre que des anges ont apporté du ciel, d'où ils ont été bannis en punition de leur neutralité lors de la révolte de Lucifer.

  • Combat entre Gauvain et Perceval : le combat est interrompu. Ils se reconnaissent …
  • Perceval affronte son demi-frère Feirefiz, l'épée de Perceval se brise... Ils se reconnaissent … et se réconcilient
  • Retour au Château du Graal. Perceval devient roi et gardien du Graal. Sa femme Condwiramour le rejoint avec ses fils, Kardeis, roi du Pays de Galles, et Loherangrin. Ce dernier est le chevalier au cygne, qui se marie avec la princesse de Brabant ; il succédera un jour à son père. Feirefiz se convertit et se marie avec la Porteuse du Graal, sœur d'Anfortas, avec laquelle il engendre le Prêtre Jean. Ils s'installent en Inde qu'ils évangélisent.

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Le roi Arthur et les géants. -2/2-

Publié le par Perceval

Le roi Arthur est forcé de vaincre des géants à plusieurs reprises : il doit terrasser Dinabuc, le géant du Mont-Saint-Michel, Rhitta, voleur de couronnes et coupeur de barbes, et même le Chapalu, chat géant du Lac de Lausanne… Plusieurs mythologies assurent que les premières races à peupler la terre étaient des races de géants…

* Dans Le conte du Graal, un autre géant, le roi des Isles, mène ses troupes à l'assaut du roi de Carmélide dans l'espoir d'enlever et posséder Guenièvre. Une variante de ce motif se trouve dans le roman de Tristan : le héros défie et tue le Morholt, géant qui exige un tribut annuel de jeunes gens à la cour du roi Marc. Les romans arthuriens gardent le souvenir de ces êtres monstrueux qui imposent leur volonté aux humains : Yvain dans Le Chevalier au Lion affronte Harpin de la Montagne, abominable créature, qui a pris les six fils d'un chevalier et veut s'emparer de sa fille pour en faire son plaisir. Il combat aussi les deux fils de netuns, géants proches de l'animalité. D'autres personnages sont des avatars de ces êtres menaçants : Méléagant qui règne sur le royaume de Gorre dans Le Chevalier de la Charrette ou Esclados le Roux qui garde la fontaine magique dans Le Chevalier au Lion.

Les romans arthuriens perpétuent le temps mythique d’une terre de Petite et Grande Bretagne couverte d’épaisses et sombres forêts où rôdent fauves, dragons et géants un monde sauvage, terrifiant, qu’il faut traverse
Les romans arthuriens perpétuent le temps mythique d’une terre de Petite et Grande Bretagne couverte d’épaisses et sombres forêts où rôdent fauves, dragons et géants  un monde sauvage, terrifiant, qu’il faut traverser...
Chevalier dragon dame
Le chevalier terrasse le Dragon, et libère la Dame.

Les êtres surnaturels ou les merveilles se manifestent le plus souvent lorsque le chevalier s'est éloigné de la cour. Aux confins du royaume s'étendent des régions non civilisées, forêts ou landes, d'où surgissent des personnages qui semblent appartenir à un autre monde : des nains comme celui qui conduit la charrette d'infamie sur laquelle monte Lancelot et qui semble en relation avec le monde des morts ou bien comme le nain d'Yder qui insulte une suivante de la reine et Erec lui-même.

Sources : Bnf

** Dans l’Histoire des rois de Grande-Bretagne de Geoffrey de Monmouth (12ème s.), on trouve aussi l'histoire de Stonehenge, construit par des géants, et qui implique Merlin. stonehenge-7Après avoir vaincu les Saxons, le Roi britannique, Aurelius Ambrosius ( nous sommes autour de 460 ) décide d’ériger un monument en l’honneur des quatre cent soixante nobles britanniques qui ont été massacrés traîtreusement par les Saxons à l’Abbaye d’Amesbury. Il fait appel à Merlin qui demande qu’on aille « Chercher le Ballet des Géants ». C’est un anneau de pierres dont on disait qu’elles avaient été transportées d’Afrique en Irlande par les géants. Le frère du Roi, Uther Pendragon, partit pour l’Irlande avec quinze mille hommes. Ils atteignent le Mont Kilaraus, où le Ballet des Géants se tinet mais malgré tous leurs efforts, il ne peuvent démonter les pierres. Merlin voit ceci et rit, il se sert de ses pouvoirs magiques pour démanteler les pierres lui-même et les amener ici. Puis il les érigent exactement de la même façon dont elles se tenaient en Irlande. Il est dit que le roi Aurelius et Uther Pendragon ont tous deux été enterrés ici à Stonehenge. Uther Pendragon est le père Roi Arthur...

*** Gargantua ( gawr en breton, signifie géant) est emprunté par Rabelais (1483-1553), à des contes de la tradition. GargantuaOn raconte que Merlin, créa Gargamelle, la mère de Gargantua, avec du sang de Lancelot et quelques livres de rognures d’ongles de Guenièvre. Ainsi, Hok-Bras qui avait reçu de sa marraine fée le pouvoir de grandir à volonté, fait partie des montres les plus connus. Il creusa le trou du diable au Huelgoat, il attrapa la lune entre ses dents et créa la rade de Brest…

Dans le Finistère encore, l’horrifique géant Goulaffre a laissé quelques contes qui finissent bien mal pour lui. L’origine des gorges du Gorong ? Le géant Boudédé aurait jeté dans un ruisseau situé près de la forêt de Duault des cailloux qui encombraient son soulier.

La légende veut que Gargantua, bon géant célébré par Rabelais, se soit offusqué de la pauvre bouillie, maigre repas que lui avaient offert les habitants de Huelgoat (la «haute forêt», Uhel Koad en breton). Depuis la côte du Léon (nord du Finistère), il se vengea en lançant sur eux d'énormes galets polis par la mer.

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Le roi Arthur et les géants. -1/2-

Publié le par Perceval

Le rôle d'un prince, et d'un héros, est de débarrasser son pays des créatures souvent surnaturelles qui le menacent.

Les géants sont dans cette perspective l'ennemi désigné du Roi Arthur dès son avènement.

Avant lui, Brutus dut massacrer les géants qui peuplaient le pays pour s'installer sur la terre d'Albion... Le royaume arthurien est souvent ainsi désigné par le nom de Logres "qui fut jadis la terre aux ogres".

Arthur est souvent présenté comme le vainqueur d'un géant outrecuidant qui ose le défier et remettre en question son droit au trône. La forme la plus classique de cet adversaire récurrent est celle du « géant aux barbes », qui porte un manteau composé des barbes arrachées aux rois qu'il a vaincus.

Arthur relève le défi du géant, et se bat contre lui en combat singulier. Il remporte une éclatante victoire qui confirme son droit à régner.bomarzo

Un géant se présente également sous les traits du roi Rion des îles, dont le nom signale l'étrangeté radicale et qui mène ses troupes de géants à l'assaut du roi de Carmélide, dans l'intention plus ou moins nette d'épouser Guenièvre.

Le géant avec l'outrecuidance se caractérise par la luxure. Il symbolise la brutalité des instincts animaux qui s'efforcent de renverser la « civilisation », et son comportement vis à vis des femmes va à l'encontre du système « courtois » dont Arthur et ses chevaliers sont les agents. Le plus bel exemple de cette transgression est l'aventure du « Géant du Mont Saint-Michel ».

sanglier_parc 2Ce sont dans les récits anciens ( archaïques) qui insistent le plus de la dimension de tueur de monstres, comme le montrent par exemple, les Mabinogion ( Contes gallois), de Kulwch et Olwen, dans lequel Arthur est le seul capable de venir à bout du sanglier magique Twrch Twryth, mais aussi de mettre un terme à la carrière de l'une des sorcières-guerrières qui abondent dans les textes celtiques.

Sources : La légende du roi Arthur de Anne Berthelot.

 

la fôret

La forêt est un monde sans loi, peuplé d'êtres malfaisants : si les monstres, dragons ou géants sont des adversaires sans équivoque, parfois ce sont des fées qui, sous les traits de demoiselles en détresse, éprouvent les chevaliers. Car entrer dans la forêt, c'est pénétrer dans un monde où les forces du mal sont à l'action : le chevalier y fait dans la solitude l'épreuve de sa propre valeur. Une fois qu'il aura triomphé, il pourra revenir dans le monde des hommes et prendre place dans la société courtoise dont il aura contribué par sa prouesse à affirmer la dignité.

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Les neuf Preuses, ou chevaleresses -2/2-

Publié le par Perceval

Les neuf Preuses, ou chevaleresses -2/2-

Le succès des « neuf Preux et Preuses » correspond à un imaginaire masculin, même s'il est populaire auprès des femmes de l'aristocratie. Ils apparaissent dans un contexte guerrier catastrophique qui remet en cause la place de la chevalerie dans la société.

les-neuf-preuses
du manuscrit: Le Chevalier errant, par THOMAS DE SALUCES. (1394)

La chevalerie ne correspond plus à la réalité militaire de l'époque, aussi s'évade t-il dans l'imaginaire... La chevalerie, déchue de son rôle militaire, demeure pourtant un idéal de vie masculin, un idéal remis en question, plus fragile, auquel les femmes sont désormais invitées à participer. De nouveaux ordres se créent qui acceptent les femmes dans leurs rangs : comme l’Ordre de la Jarretière, l’Ordre de la Passion, l’Ordre du Porc espic. La chevalerie se fait courtoise, art de vie, elle se féminise. C’est alors qu’apparaissent les premières représentations de guerrières, Preuses et Amazones, armées de pied en cap.

Vision allégorique 'Cité_des_Dames'
vision allégorique: " La cité des dames "

Il est intéressant de noter qu'au XVIe siècle, il ne serait venu à l'idée de personne de laisser les mots célibataires et tous les noms quels qu'ils soient et quelle que soit la fonction qui s'y associait, avaient leur féminin : l'abbé, l'abbesse, le bailli, la baillive, le maire, la mairesse, le connétable, la connétable, la peintresse, la poétesse, la chevaleresse, etc...

« Les femmes à cheval et en armure n’ont pas manqué durant les croisades. Un chroniqueur musulman, Imad al-Din, rapporte : « Les femmes elles-mêmes s’expatrient pour combattre ; elles arrivent en Syrie par terre et par mer tout équipées (…). Plusieurs femmes de Francs ont échangé le voile pour le casque, elles affrontent la mort armées de boucliers et de lances. »
On trouve des femmes dans les ordres militaires, ibériques, français et germaniques, dans une position il est vrai subalterne. Il en est de même au sein de la chevalerie où elles ne font pas qu’ « arbitrer » les tournois mais règlent la vie des hommes.
 » S. C-B

 

Sources : articles de Sophie Cassagnes-Brouquet, professeure d’histoire médiévale à l’Université de Limoges  

Les neuf Preuses, ou chevaleresses -2/2-

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Les neuf Preuses, ou chevaleresses -1/2-

Publié le par Perceval

Dans le premier livre de La morte d'Arthur de sir Thomas Malory, le roi fait prêter un serment solennel le jour de la Pentecôte à ses chevaliers de la Table Ronde.

Gauvain vole au secours de la demoiselle à la ceinture d'or Manuscrit en quatre volumes réalisés pour Jacques d'Armagnac, duc de Nemours. Atelier d'Evrard d'Espinques. Centre de la France (Ahun), vers 1475
Gauvain vole au secours de la demoiselle à la ceinture d'or Manuscrit en quatre volumes réalisés pour Jacques d'Armagnac, duc de Nemours. Atelier d'Evrard d'Espinques. Centre de la France (Ahun), vers 1475

Ce serment, qui entend résumer toute l'éthique chevaleresque, comprend la ladies clause: chaque chevalier s'engage à porter secours aux gentes dames, demoiselles et veuves et à défendre leurs droits et à ne jamais les violenter sous peine de mort. La communauté chevaleresque dépeinte par Malory, se construit donc sur une nette distinction des sexes. Pour devenir un homme, le chevalier a littéralement besoin d'une femme en détresse.

 

Les neuf Preux - Cologne - 

Le thème littéraire des « neuf Preux » connut pendant les XIVe s. et XVe siècles, un grand succès. Le Preux, - incarnant les valeurs chevaleresques, comme la prouesse et l'honneur - est une idée qui remonte au XIe siècle .

 Elle trouve une forme quasi définitive au début du XIVe siècle, sous la plume d'un poète lorrain, Jacques de Longuyon, dans les Vœux du Paon vers 1310-1312. La notoriété du roi Arthur, lui vaut d'être compté parmi les Neuf Preux aux côtés de Josué, David, Judas,Macchabée, Hector, Jules César, Alexandre, Charlemagne et Godefroy de Bouillon. C'est dire surtout, l’extraordinaire diffusion et faveur dont jouissent les textes relatifs à la matière de Bretagne tout au long du Moyen Âge …

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Les neuf Preuses au château de Pierrefonds

C'est à la fin du XIV° siècle, sous la plume du procureur au parlement de Paris, Jean Le Fèvre, qu'apparaissent les Neuf Preuses, dans son ouvrage "Le Livre de Lëesce" (1385) , véritable défense et illustration des femmes, modèles de vertu, de vaillance et de courage. Toutes sont issues de la mythologie de l'Antiquité païenne. Elles sont reines.

Penthésilée, reine des Amazones, et Preuse

Penthésilée, reine des Amazones,

 et Preuse

 

Sémiranis, reine de Babylone. Sinope, Hippolyte sa sœur ; Ménalippe, Lampeto et Penthésilée souveraines des Amazones. Tomirys, qui a vaincu l’empereur perse Cyrus. Teuca reine d’Illyrie. Déiphyle, femme de Tydée roi d’Argos, qui a vaincu Thèbes. Dans les pays germaniques, on substitue aux Amazones et reines de l’Antiquité une triade juive avec Esther, Judith et Yael, une triade païenne avec Lucrèce, Veturia et Virginie, et une triade chrétienne avec Sainte Hélène, Sainte Brigitte, et Sainte Elisabeth.

Portrait de Jeanne d'Arc, selon une miniature du XV° siècle, musée de Rouen

Portrait de Jeanne d'Arc, selon une miniature du XV° siècle, musée de Rouen

Au début du XVème siècle, Christine de Pizan évoque les Preuses dans son Livre de la Cité des Dames.

La facilité étonnante de l’accueil fait à la pucelle de Donrémy à la cour de France avait été préparée par les décennies de succès du thème des Preuses et la mode de la ' egregia bellarix ' . De son vivant, Jeanne d’Arc est qualifiée de "dixième Preuse".    

 

Sources : articles de Sophie Cassagnes-Brouquet, professeure d’histoire médiévale à l’Université de Limoges  

Voir aussi: LE ROI ARTHUR, L'UN DES NEUF PREUX.

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La belle dame, avec Chrétien de Troyes

Publié le par Perceval

La Beauté dans la légende Arthurienne: La beauté de la femme.

Au Moyen-âge, l'idée est que le corps féminin est semblable à celui des hommes, mais les organes sexuels inversés. On perçoit ainsi que la structure de la femme se tient de l’intérieur alors que celle de l’homme vers l’extérieur . En plus du corps des femmes qui est mal compris, leurs images le sont aussi. La beauté féminine au Moyen Âge est prise entre l'image d’Ève ( tentatrice, péché ) et la vision de Marie ( rédemption : beauté sacrée ).

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Heures à l'usage de Rome de Marguerite de Coëtivy. Femme de François de Pons, comte de Montfort. Bethsabée au bain 1490-1500

Sont valorisés : - La chevelure qui doit être blonde. Un large front : les femmes se tireront abusivement les cheveux par en arrière pour répondre à cette norme de beauté. Le front dégarnit, ce sont les sourcils, préférablement bruns qui embellissent la région du haut du visage. Les auteurs qui décrivent les yeux mettent l’accent sur l’éclat et l’intensité qu’ils doivent projetés. Le nez ne doit être ni trop gros, ni trop petit, comme il est décrit par François Villon « beau nez droit grand ni petit». Les seins doivent être durs et placés haut, suivi de bras longs et d’une taille mince. Un autre critère est aussi très important et c’est la couleur de la peau. Effectivement, les femmes doivent avoir une peau blanche, on dit même que « tout ce qui n’est pas recouvert par les vêtements frappe par sa blancheur». La seule partie du corps qui peut se permettre de la couleur, c’est la bouche qui doit être douche, fraîche et rosée ( voire rouge). Les auteurs du Moyen Âge mettent aussi l’emphase sur la jeunesse du corps. Effectivement, après l’âge de 25 ans, les femmes entreraient dans une période de «désert de l’amour» et ensuite elles deviendraient vieilles.

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Détail: Yseult par Edmund Blair Leighton (1902)

L’héroïne, de Chrétien de Troyes, pourrait répondre aux critères suivants : Le poète décrit d'abord les cheveux "de fin or [d'or fin], sor [brillant] et luisant" ; le front "clerc, haut, blanc et plain [lisse]" ; les sourcils "bien fais et large entrueil [bien dessinés et espacés comme il convient]" ; les yeux "vair [brillant, vif], riant, cler et fendu [bien dessiné]" ; le nez "droit et estendu [fin]"...

La figure d'Iseult la blonde peut représenter le personnage féminin à sublimer :  « En vérité, je vous assure que la chevelure, si dorée et si fine d'Iseut la blonde ne fut rien en comparaison de la sienne (celle d'Enide). » Erec et Enide, (v.424-426) L'évocation du corps vient parachever ce tableau qui donne à voir la disposition harmonieuse des traits :  Il l'admire de haut en bas jusqu'aux hanches : son menton, sa gorge blanche, ses flans et côtés, ses bras et ses mains. (Erec et Enide, v. 1483-1485)

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L'évocation du corps est savamment dosée : Elle ne possédait aucune autre robe et sa tunique était si vieille qu'elle était percée aux coudes Si ses vêtements étaient bien pauvres par contre son corps en dessous était très beau Erec et Enide, (v. 406-410) Car le portrait de la gente dame doit s'attarder sur son visage, il doit en effet débuter par la "lumineuse" chevelure pour décrire minutieusement, trait par trait, le front, les yeux, le nez, la bouche et le menton.

15e s.

Toutes les héroïnes obéissent à ce stéréotype : Nicolette (blonde elle aussi) ressemble à Enide, double magnifié d'Iseult.  Or se chante. (C'est par cette formule que commencent tous les couplets en vers de la Chante-fable) Que la lune trait a soi. Nicolete est avuec toi, Ma petite amie aux cheveux blonds Je cuit Dieus la vout avoir Pour que la lumière du soir par elle soit plus belle Aucassin et Nicolete

A l'inverse, le portrait de la fée, personnage merveilleux par excellence, débute par le corps afin d'en révéler toute la sensualité :  " La dame était vêtue d'une chemise blanche et d'une tunique à manches (portée selon la coutume par dessus la chemise) lacées des deux côtés pour laisser apparaître ses flancs son corps était harmonieux, ses hanches bien dessinées son cou plus blanc que la neige sur la branche ; ses yeux brillaient dans son visage clair où se détachaient sa belle bouche, son nez parfait, ses sourcils bruns, son beau front, ses cheveux bouclés et très blonds : un fil d'or a moins d'éclat que ses cheveux à la lumière du jour."   Marie de France, Lai de Lanval, (565-576).

Galahad Leaving Blanchefleur by Edwin Austin Abbey
Blanchefleur,  by Edwin Austin Abbey

Dans l'extrait qui suit, où il est question de Blanchefleur, si le poète s'écarte quelque peu de la rhétorique, il n'en demeure pas moins un exemple dans lequel on trouve toutes les composantes d'une beauté canonique :  " ses cheveux étaient tels, chose incroyable Qu'on aurait dit qu'ils étaient faits d'or fin, Tant leur blondeur était éclatante. Elle avait le front haut, blanc et lisse comme s'il avait été poli à la main, exécuté par la main même d'un sculpteur dans la pierre, l'ivoire ou le bois. ses sourcils étaient bien fournis et espacés comme il convient, son visage était illuminé par des yeux brillants, pétillants, clairs et bien dessinés son nez formait une ligne bien droite, Et sur son visage contrastait bien mieux la couleur vermeille avec le blanc que le rouge sur l'argent."  Chrétien de Troyes, Le Roman de Perceval ou Le Conte du Graal, (v.1811 à 1825).

deJeanBourdichon Bethsabeaubain

 “Bethsabée au bain” de Jean Bourdichon, feuillet détaché des feuillets des Heures de Louis XII. Première peinture représentant une femme nue, “Bethsabée” sous l’oeil du roi David à gauche

La jeune fille (Fénice) arriva en hâte au palais tête et visage découverts l'éclat de sa beauté dispensait dans tout le palais une clarté plus vive que n'auraient pu produire quatre escarboucles. (Cligès, vers 2728-2733.) La "blanchor" du teint doit trancher avec la couleur "vermeille" des joues et des lèvres (charnues et rouges comme des cerises).   Les adjectifs : sor, luisan, cler, blan, riant, vair, anluminee et clarté se regroupent dans un même champ sémantique, celui de la lumière. Ces jeux de lumières, qui complètent le portrait, soulignent que l'héroïne doit avoir un visage radieux, signe même de sa beauté et de son noble lignage.

En effet au Moyen Age, et jusqu'au début du XXè siècle, le visage hâlé est un signe de vilainie. Une femme de qualité se doit de ne pas exposer son visage aux rayons du soleil. Dans les romans arthuriens, la beauté physique - signe extérieur de perfection humaine - est la toute première des qualités de l'héroïsme courtois et merveilleux. C'est elle qui conditionne toutes les autres qualités - morales, cette fois-ci - : honneur, sagesse, prouesse, courtoisie ou encore noblesse. Ce n'est donc pas un hasard si Chrétien affirme dans la bouche d'Enide que :  "Li meillor sont li plus sor [blonds]" (v.968).

Sources : en particulier Elisabeth Féghali ( site : Citadelle )

 

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La « Vulgate » du cycle arthurien

Publié le par Perceval

«  Composé en prose française dans les années 1220-1230, un immense cycle du Graal – appelé "Lancelot-Graal", "Lancelot en prose", ou "Grand Saint-Graal" – compile toutes les légendes arthuriennes dans une perspective chrétienne.

Cette Vulgate constitue la forme la plus répandue de la légende arthurienne, comme l'atteste sa riche transmission manuscrite. Elle est constituée de cinq romans : l'Histoire du Saint Graal, le Merlin en prose, le Lancelot en prose, la Quête du Saint Graal et la Mort du roi Arthur, qui jouent un rôle décisif dans la diffusion de la légende du Graal et sa mise en forme.

Aliénor et Henri II écoutent l'histoire de Lancelot du Lac, ms. fr. 123 fol. 229

Aliénor et Henri II écoutent l'histoire de Lancelot du Lac. Manuscrit fr. 123 fol. 229 2

le roman de Lancelot du lac

Le Roman de Lancelot du lac

L'ensemble donne ainsi un tableau extensif et chronologique de l'histoire du Graal et de sa translation d'Orient en Occident, depuis les temps christiques jusqu'à la fin du royaume arthurien, en particulier dans l'Histoire, qui raconte les origines du Graal, et dans la Quête qui raconte les aventures des chevaliers arthuriens partis à la recherche de cet objet saint. » Bnf : Irène Fabry

Le cycle du « Lancelot-Graal », reprend les textes de la Vulgate ( début XIIIe s.) et de la Post-Vulgate (mi-XIIIe s.). Ce sont ces textes qui ont influencé Thomas Malory ( mi XVe s.) pour écrire le Morte d'Arthur

Lancelot tue le chevalier felon Sir Tarquin (Sir Tericam) par John Cadogan Cowper

Lancelot tue le chevalier félon Sir Tarquin (Sir Tericam)

 par John Cadogan Cowper

Il y a aussi de nouveaux personnages qui ne figurent pas dans les légendes anciennes, tandis que des personnages comme Arthur et Gauvain sont modifiés de façon importante pour permettre à des héros tels que Lancelot, Galahad et Tristan de venir au centre de la scène.

Les aventures de Lancelot du Lac, sont détaillées jusque dans les histoires d’amour successives, principalement celle avec la reine Guenièvre (l'épouse du roi Arthur), mais aussi: celle avec la Dame de Malehaut, celle avec la fille du roi Pellès (qui lui donnera son fils unique, Galaad), etc., et aussi, en parallèle, celle avec le roi Galehaut, seigneur des Îles lointaines, avec lequel Lancelot choisira d'aller reposer pour l'éternité, dans la tombe de la Joyeuse-Garde.

Mais le cycle raconte aussi des aventures d'ordre plus spirituel, voire religieux : celles du Saint Graal, la coupe ayant reçu le sang du Christ, en quête duquel tous les chevaliers de la Table ronde partiront à un moment ou à un autre, le vainqueur de cette compétition sacrée n'étant autre que le fils de Lancelot : Galaad.

la Quête du saint-Graal manuscrit Lancelot endormi à la chapelle du Graal

La Quête du Saint-Graal:  manuscrit - 

Lancelot endormi à la chapelle du Graal.

Après les cinq livres de la Vulgate, nommés plus haut, on reconnaît quatre récits : Histoire du Saint-Graal, Merlin, et la Queste del Saint-Graal et La Mort Artu ; écrits entre 1230 et 1240 ( post-Vulgate ). Ici, c'est la question spirituelle qui est privilégiée, au détriment des histoires sentimentales. Des éléments du Tristan en prose, y sont intégrés.

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Robert de Boron: Le Graal, et Merlin

Publié le par Perceval

Détail de Merlin dictant ses prophéties à son scribe, Blaise; français miniature du 13e siècle de Merlin de Robert de Boron en prose (ca écrite 1200). (Manuscrit illustration, c.1300.).Robert de Boron ( fin du XIIe siècle - début du XIIIe siècle) est un clerc ou un chevalier de Franche-Comté. C’est un écrivain français du XIIe siècle, auteur d’un roman en vers sur le Graal.

Détail de Merlin dictant ses prophéties à son scribe, Blaise; français miniature du 13e siècle de Merlin de Robert de Boron en prose (ca écrite 1200). (Manuscrit illustration, c.1300.).

Son œuvre, s'appuie sur celle de Chrétien de Troyes, il fait évoluer le mythe arthurien par sa christianisation.

C'est lui qui fait du Graal une relique chrétienne: le Saint Calice avec lequel Joseph d'Arimathie aurait recueilli le sang de Jésus sur la croix.

Son œuvre est composée d'une trilogie en prose : Joseph d’Arimathie, Merlin et Perceval. Également, un roman en vers : Estoire dou Graal ( 1190), et des fragments d'un récit sur Merlin.

À la fin de son poème, Robert de Boron indique qu'il est au service de Gautier de «Mont Belyal», que l'on identifie avec Gautier de Montbéliard, seigneur de Monfaucon, mort croisé en Terre Sainte vers 1212.

Le Perceval de Chrétien de Troyes, est resté inachevé. L'épisode du Château et du Roi Pêcheur - blessé et se nourrissant de la seule hostie qu'on lui apportait quotidiennement dans un Graal - a enflammé les imaginations. On ne compte pas moins de quatre Continuations du Perceval. boron-graal

A travers, Merlin ( personnage négligé par Chrétien de Troyes ), Arthur, et Joseph d'Arimathie, Robert de Boron raconte l'histoire du Graal, vase sacré transmis du Christ – par Perceval – à toute la chevalerie, en lui donnant une mission sacrée. L'éthique chevaleresque et courtoise devient à la fois, chez les auteurs qui suivront, l'antichambre d'une véritable mystique...

Ainsi, si l'amour courtois calquait en partie la relation du chevalier à sa dame sur celui du vassal à son seigneur ou du croyant à son dieu, les auteurs du XIIIe s. utilisent à leur tour ce code élaboré au siècle précédent pour en faire l'image visible et codifiée de cette réalité invisible ei indicible qu'est une authentique vie de foi …

Merlin : La version de Robert de Boron, sur l'origine de Merlin, est originale : il le fait naître d'une jeune nonne vierge que le Diable aurait séduite. Le personnage peut-être aussi fou que sage.Conception de merlin

D’après Robert de Boron, la table ronde est une création de Merlin pour Uther Pendragon, en souvenir de la Table de la Cène...

À la mort d’Uther, la Bretagne plonge dans le chaos et la table est donnée au roi Léodagan. Lorsque Arthur arrive sur le trône et se marie à Guenièvre, fille de Léodagan, la table est donnée comme dot au nouveau roi qui installe cette table à sa cour.

Dans cette version, la table accueille 150 chevaliers. Les différents chevaliers appelés à s’installer autour de cette table ont leur nom inscrit sur le siège. Seul un siège ne porte aucune inscription et reste vacant en souvenir de Judas. C’est le « siège périlleux » sur lequel seul pourra s’asseoir le meilleur chevalier, celui qui trouvera le Graal et aura le cœur le plus pur. Ceux qui tentent leur chance mais qui ne remplissent pas ces conditions sont engloutis par la terre.

Son neveu ( plutôt un compagnon de Robert)  "Hélie de Boron", serait le second auteur du Tristan en prose. La légende dit qu'il aurait eu une liaison avec Marie de France, la poétesse (1160-1210) et ils auraient eu trois enfants !  

A lire aussi: 

ROBERT DE BORON ET LE GRAAL. -1/2-

ROBERT DE BORON ET LE GRAAL. -2/2-

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Un film: Excalibur

Publié le par Perceval

Excalibur : la chevauchée vers l’affrontement final

Film de john Boorman sorti en 1981, avec Nigel Terry.

Uter Pendragon reçoit de Merlin l’Enchanteur l’épée mythique Excalibur. A la mort d’Uter, l’épée reste figée dans une stèle de granit. Seul le jeune Arthur, fils illégitime d’Uter parvient à brandir l’épée Excalibur et devient par ce geste le roi d’Angleterre. Quelques années plus tard, il épouse Guenièvre et réunit les Chevaliers de la Table Ronde. Mais sa demi-soeur, la méchante Morgane, parvient à avoir un fils d’Arthur qui va le pousser à sa perte…

La scène suivante évoque la fin de la quête du Graal par Perceval, et la remise sur pied du roi Arthur, qui rassemble ce qui lui reste de troupe et de chevaliers afin d’aller combattre Mordred, son fils, lors de la bataille finale de Salesbières pour le trône d’Albion. Mise en musique par Carl Orff ( « O Fortuna » de Carmina Burana ) , la scène est là encore, magique !

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