S. Weil... Loin d'une religion « consolatrice »…
Comment avec le Christ, est-on passé d'une religion au service des besoins de l'homme ( consolatrice ), à une religion qui élève l'homme, autrement dit qui humanise l'homme...
Une religion exigeante, et - à l'école de Simone Weil - c'est en revenant sur notre attitude devant le mal, que nous découvrons le Chemin sur lequel nous conduit le Christ ...Bien sûr, après avoir évoqué cela, il faudrait en même temps comprendre ce que signifie " la joie ", indissociable de " la croix " ... Lire Bernanos ...!
- Le mal est comme nécessaire, en ce qu’il nous convoque à notre « carence d’être »… Du mal, nous implorons Dieu ( nous sommes réduits à notre impuissance )...
Nous expérimentons que nous ne sommes pas Dieu, ( nous exprimons éventuellement notre colère)
« L’absence de Dieu est le mode de présence divine qui correspond au mal – l’absence ressentie. »
Le christ-Jésus, lui-même, a crié sur la croix que Dieu l’avait abandonné …
« L’amour n’est pas consolation, il est lumière. » …S. Weil rejette « les croyances combleuses de vide, adoucisseuses des amertumes » ! « Si l’on désire un amour qui protège l’âme contre les blessures, il faut aimer autre chose que Dieu. »
Dieu n’apaise pas… Dieu donne un sens. Pour ce qui est de l’apaisement, nous avons, nos proches ( attention cependant à les préserver …), l’amitié, bien sûr les biens relatifs et culturels ( foyer, patrie, traditions, valeurs …) qui constituent les moyens ( ne sont que des moyens ) de l’humain et surtout l’Art …
- S’agit-il de « Salut » ? Notre espérance se situe t’elle dans une récompense, une survie de l’âme, ou dans la réalité divine … ?
« L’extrême difficulté que j’éprouve souvent à exécuter la moindre action est une faveur qui m’est faite. Car ainsi, avec des actions ordinaires je peux couper des racines de l’arbre » .. « il faut se déraciner. Couper l’arbre et en faire une croix, et ensuite la porter tous les jours ! »