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" Que ta volonté soit faite"

Publié le par Perceval

Le travail sur l’esprit, en particulier la spiritualité, a t-il pour fonction de nous faire oublier le réel ? L’illusion, qui est souvent le fruit de l’agitation du mental, prend-il le relais de notre impuissance à agir … ?


Le bouddhisme me dirait qu’il est plus sage d’acceptez les choses comme elles sont, et non comme j’aurais voulu qu'elles soient. Qu’est ce qui me fait réagir : la situation ou le sentiment que j’en ai ? Ai-je la réelle connaissance de la situation ?
Il est important de ne pas se tromper à ce sur quoi je porte mon attention, car elle grandit… Mon attention va transformer l’information qui va me faire agir… Il est important de ne pas me tromper de cible !

La connaissance de la réalité me prépare à m’engager, à souhaiter le futur. Accepter le présent, c’est créer le futur par une intention détachée du résultat.

Le bouddhisme n’est pas fataliste. Il enseigne que le présent doit se vivre en conscience, parce qu’il est réel, les obstacles que j’imaginent eux sont en majorité imaginaires…

Pratiquement : pour grandir dans l’attention et affermir mon intention, le Bouddha enseigne La Méditation,: 

* Faire un espace silencieux, et entrer dans le silence de mon ETRE
* Dans cet espace( lorsque ’je suis’), apprendre à me connaître et laissez exprimer mes intentions et mes désirs.
* Ne plus me laisser influencer par les opinions et les critiques d'autrui.
* Abandonnez tout attachement aux résultats

 

Ma vision chrétienne, m’enrichit de l’expérience de Jésus, pleinement homme et pleinement Dieu… J’ai expérimenté , que seul, je n’avance pas !  Et, j’expérimente que je ne suis pas seul. Cette « grâce » est à la mesure de l’énormité du message délivré par les Ecritures … ( paroles d’hommes qui les dépassent …)


Ainsi, la nature humaine que Jésus a assumé, rend possible que le divin souffre et meure ( à l’existence)… Sa nature divine, a donné à la souffrance:
- une valeur par l’abandon
- et un sens par la participation à la vie divine.
Le sens de la vraie Vie , au delà de la résurrection. Résurrection déjà expérimenté dès à présent par la conversion, ou l’éveil.


Et encore, de toutes les souffrances venues de l'extérieur, nous savons qu’elles ne sont rien en comparaison de la nuit obscure de l'âme, quand la lumière divine ne luit plus et que la voix du Seigneur ne parle plus. Pourtant, Dieu est là, mais il se cache et se tait.

«  Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Mt 27,46 //Mc 15,34,



Pour le chrétien, Prier c’est désirer ( St Augustin ). Désirer Dieu, exprimer l’origine de mon être ,m’emplir de la Présence de l’Esprit …

Prier c’est notre lien au Père…

Prier serait-il « que cela n’arrive pas » ou « que cela advienne » ?

«  Que ta volonté soit faite », m’appelle à rejoindre l’expérience de Jésus par sa prière :

"Père, je désire traverser cela à ta manière, d'y faire face avec dignité, dans le pardon et la confiance, afin que quelque chose de toi se manifeste dans mon humain! … »

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Les trois croix du calvaire

Publié le par Perceval

La ‘Bonne Nouvelle’, c’est l’annonce, par Jésus, du ‘ Royaume ‘…

Une autre bonne nouvelle, est que le ‘premier’, à suivre Jésus, est un brigand, dont le chemin croise celui du Christ au moment de mourir.. « Aujourd’hui, tu seras avec moi »


Au calvaire, il y a trois croix.


La réponse de Jésus vient au-devant de la confiance et des espérances du brigand : « Seigneur, souviens-toi de moi »

L’un des malfaiteurs l’insulte : « N’es-tu pas le « Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous avec. »

Jésus ne répond pas . L’autre brigand dit : « Tu ne crains pas Dieu ? ».


La confiance laisse la place à La Présence… Sa conscience laisse le champ du possible, puis dans la foi se place dans la présence de Dieu … Et c’est en se présentant soit même comme redevable, que l’homme se soumet à l’Amour de Dieu… Ce qui a converti le larron, ce n’est pas le regard d’amour ( comme pour Pierre ), c’est La seule Présence dans la souffrance… 

Là est la réponse à l’absurdité de la mort; vaincue par le Christ… Vivant !


Le Royaume est déjà là.

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La Vie, opportunité ou souffrance ? Christianisme et Bouddhisme

Publié le par Perceval

Plus personne aujourd’hui, ne devrait résumer la foi chrétienne à une invitation au renoncement, au sacrifice et donc à la souffrance. Pourtant, en opposition à l’Evangile, l’opinion commune rapporte - que la sexualité et les « biens matériels » relèvent du péché… ! - Que, la souffrance est positive, parce qu’elle dispose en quelque sorte d’une valeur marchande. Elle permet de racheter le péché.. !

La question de la cohabitation de Dieu et du mal se pose depuis toujours. Épicure déjà avait dit que si le mal existe, soit Dieu n’est pas tout-puissant, soit il n’est pas bon.

C’est pourquoi le stoïcien fait en sorte que la douleur ne puisse l’atteindre, et peut-être par héroïsme ,ceci interdit la plainte … Dommage !

En effet, l’évacuation de la souffrance ne conduit-il pas fatalement à l’exclusion de celui qui souffre ?

 

« Aujourd’hui, nous préférons reconnaitre que Dieu subit lui-même le négatif, qu’il souffre et qu’il meurt en Christ. Nous récusons la conception classique du Dieu absolu, impassible et immuable. La toute-puissance de Dieu ne consiste pas à se tenir loin des aléas du monde, mais à surmonter perpétuellement le mal de l’intérieur. Pour sa part, l’amour de Dieu ne relève pas d’une bonté abstraite, mais du risque, en chaque homme, de s’exposer à la perte de soi, en s’engageant à la vie et à la mort, pour que triomphe la vie. »

D’ailleurs , France Quéré, membre de la Fédération protestante, estime que la logique est de combattre la douleur: «Le sens de la souffrance se situe toujours dans la lutte que l'homme va mener contre elle.»

 

Le Bouddhisme explique la souffrance, par l’enseignement de l’impermanence… Si nous n'acceptons pas le fait que tout change, nous ne pouvons trouver la parfaite sérénité. Comme nous ne pouvons accepter la vérité de l'impermanence, nous souffrons. La cause de la souffrance est donc notre refus d'accepter cette vérité.

Sans doute que, pour le bouddhisme, vouloir rester à interroger le Mal et la souffrance, c’est rester au niveau inférieur, celui du moi et des activités du mental

 

Je pense que la vie est opportunité, plus qu’elle n’est souffrance…

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Catholique, aujourd'hui ...?

Publié le par Perceval

Une anecdote me fait réfléchir …

Lors de ma dernière retraite dans un ‘Foyer de charité’ ; après avoir rompu le silence, le soir du dernier jour, un membre du foyer sachant que j’étais proviseur d’une cité scolaire ( publique, je précise ) me demande si dans mon établissement la ‘ légion de Marie ‘ est en place … ! «  La légion de Marie ».. ? Il m’explique que les jeunes aiment beaucoup… Qu’il suffirait qu’un ou deux soient d’accord… Je devrais essayer.. !

 

Vivons- nous dans des mondes si différents ?

J’ai tenté d’expliquer à ce monsieur, que j’intervenais dans un lycée public, laïque , que (anecdotiquement) la majorité des jeunes ne connaissent, au mieux, Jésus que de nom et n’ont pas idée de ce qu’est la spiritualité…

De plus, comment ne pas se rendre compte que les termes de ‘ légion de Marie ‘ évoquent à moi, et beaucoup plus encore à mes collègues : un embrigadement idéologique d’une autre époque, avec tous les relents de notre histoire proche … ?

Peut-on être catholique, et ne pas être si décalé … ?

A mon avis, oui. Mais il faudra réfléchir sur nos propositions …

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Le Saint et le chevalier

Publié le par Perceval

La sainteté sur la voie de la grande «  petite Thérèse » a la côte chez les catholiques… Manière de tourner le dos au XIXème siècle et de rayer définitivement tout jansénisme sur le chemin qu’est le Christ.

Dieu est tout Amour … Thérèse utilise l’ascenseur de la 'toute confiance'; petite, elle se lance dans ses bras…

Alors… Avancer sur «  la voie du chevalier », semble bien prétentieux. Pourtant, je chemine plus sur les traces de Perceval, que sur celles de sainte Thérèse de Lisieux ; et ce me semble pour moi, plus naturel, plus en phase avec ‘le monde’.


Et, ce serait faire un bien mauvais procès, que d’opposer le saint au chevalier. ( je veux parler du chevalier engagé dans la quête du Graal). 
Pour le figurer, il n’y a qu’à comparer :-  le jeune homme retenu dans sa ‘gaste forêt’ qui croise des chevaliers, les prenant pour Dieu, et – Perceval, à son retour vers le château du Roi pêcheur, qui se confesse à l’ermite, abandonnant son armure et ses armes … C’est là, qu’au seuil de la sainteté, il peut dire avec Saint-Paul :

« Jésus m’a dit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » Je mettrai donc bien plus volontiers ma fierté dans mes faiblesses, pour que la puissance du Christ repose sur moi. Aussi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les désarrois, dans les persécutions et les angoisses, pour le Christ ; en effet, c’est quand je suis faible que je suis fort. » 2 corinthiens 12/9 


La quête du Graal est un pèlerinage, une quête de soi, un parcours initiatique… donc une expérience personnelle.

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"Le ruban blanc", un monde religieux sans Dieu !

Publié le par Perceval

Michael Haneke filme le mal qui rôde, qui sommeille et qui ronge - dans une société centrée autour du religieux: avec un dieu garant de l'ordre, du rythme des vies.

Dans " le ruban blanc " , à l'inverse du monde de Bernanos, Dieu est en fait, absent ...
Dans l'un: les croyances et la certitude; dans l'autre la foi et le doute.

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Sous le Soleil de Satan

Publié le par Perceval

Sous le soleil de Satan - de Georges Bernanos: Transposé à l’écran par Maurice Pialat en 1987,

 

Après avoir revu le film, je relis le roman… Ici, le film – même si c’est du bon cinéma – n’a pas le souffle religieux du livre… Bernanos, opère une véritable descente aux enfers de l’âme… d’un saint !
Lutte avec le Mal sur toute trace de désespoir, d’orgueil… Sans doute, seul l’Amour peut faire face… mais l’abbé Donissan, comme beaucoup ( non .. ?) souffrent de ne pas en être …trop doté… Paradoxe, pour un saint ; mais pas pour chacun de nous …

 

« Sa haine ( celle de Satan) s'est réservé les saints. l'homme qui défend sa vie dans un combat désespéré tient le regard ferme devant lui, et ne scrute pas le ciel d'où tombe la lumière inaltérable sur le bon et sur le méchant.
Notre pauvre chair consomme la souffrance, comme le plaisir, avec une même avidité sans mesure.
Souvenons-nous que Satan sait tirer parti d'une oraison trop longue, ou d'une mortification trop dure.
O fous que nous sommes de ne voir dans notre propre pensée, que la parole incorpore pourtant sans cesse à l'univers sensible, qu'un être abstrait dont nous n'avons à craindre aucun péril proche et certain !
Mais celui-ci - pauvre prêtre ! - s'il doute, ne doute pas seulement de lui mais de son unique espérance. » extrait de Sous le Soleil de Satan

Je rappelle ci-dessous le plan du film

Maurice Pialat reprend fidèlement le climat de l'époque (costumes, lampe à pétrole et bougie du presbytère, voiture à cheval), les constantes du paysage - la campagne de l'Artois et du Pas-de-Calais - les trois principaux personnages : Donissan (Gérard Depardieu), Mouchette (Sandrine Bonnaire), Menou-Segrais (Maurice Pialat lui-même), enfin les épisodes essentiels d'une fiction centrée sur une problématique de Satan…

Le film lisse les trois partie du roman, qui –pourtant- suivent le sacerdoce de Donissan qui s'exerce pendant environ quarante ans…

1) "Histoire de Mouchette" ou le désespoir du pêcheur (de l'humanité souffrante) ;

2) "La tentation du désespoir" ou les souffrances du "saint" dont la portée s'affirme rédemptrice, à la façon de la mort du Christ, puisqu'en définitive le suicide de Mouchette s'ouvre sur la révélation de Dieu et le désir d'expirer à l'église ;

3) "Le saint de Lumbres" ou la vocation du "saint". Par rapport à l'ensemble du roman, cette deuxième partie joue, en quelque sorte, le rôle d'un microcosme et donne au lecteur l'intuition de ce que furent les épreuves, les combats et les tentations d'une vie sacerdotale vouée à la lutte contre le Mal par amour du Christ.

 

Dans le roman de Bernanos, il y avait, en réalité, deux Satan. Incarné dans le maquignon, le premier revêtait l'apparence d'un "jovial garçon", très charnel, à la fois compagnon de route et bourreau de Donissan dans la nuit. Ses bonds, son rire, sa parodie de la Cène, ses spasmes éprouvés dans la boue en faisaient l'héritier du romantisme, ange déchu, être "magnifique et vil", "étoile reniée du matin"10, vaincu par l'esprit de prière du prêtre. Ce personnage de fiction relève du fantastique romanesque et du mythe. C'est lui que l'on rencontre, transposé, dans le film de Maurice Pialat. Mais le "saint de Lumbres", en particulier à propos de la mort du petit enfant, affronte au cours du récit du roman un second Satan qui n'apparaît jamais dans le film. Personnage invisible mais réel, évoqué dans la tradition des Pères de l'église, beaucoup plus redoutable que le premier, "ingénieux ennemi" qui pèse de toutes ses forces sur le prêtre, à la fois "voix" tentatrice du mensonge, "maître de la mort", "voleur d'hommes", menteur par excellence, faussaire qui égare les sens et le jugement, mêle "le vrai au faux" - en un mot le "Prince de ce monde" toujours avide d'attaquer Dieu dans le coeur de l'homme11. Ce Satan s'insère dans une perspective théologique méconnue par le cinéaste.

Agnostique - comme Alain Cavalier, dont on n'a pas oublié Thérèse -, Maurice Pialat ne croit pas en effet à ce second Satan

 

 

« On n’oubliera pas de sitôt le corps ambulant et bancal de Gérard Depardieu qui traverse les campagnes, franchit les obstacles, mais toujours essoufflé ou au bord de l’évanouissement. Donissan, c’est le prêtre qui non content de porter sa croix est appelé à porter celle des autres et pour ce faire en viendra à vouloir se damner pour sauver autrui. Mais le sacrifice est plus orgueilleux qu’amoureux « et Dieu ne se donne qu’à l’amour ». D’où l’incertitude toute bernanosienne d’ailleurs qui se dégage du film. Chez Pialat comme chez Bernanos, Dieu brille par son absence et l’on n’est jamais sûr de rien – si le maquignon était le diable ou si l’enfant est vraiment ressuscité (il ouvre les yeux certes mais retombe inerte). « Dans ce film, Dieu ne se révèle qu’en négatif du mal, mais non en tant qu’affirmatif du bien. On ne le voit qu’à contre-jour ou qu’à contre-temps » dit encore André Frossard dans un des autres bonus. »

 

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Recherche ' Maître spirituel '

Publié le par Perceval

Je salue comme un espoir et une manifestation de l’Esprit saint, cette « Conférence des baptisés de France », qui bien sûr, fait référence à celle des évêques. Elle pose de fait, la question de la place des laïcs, et en particulier des femmes, dans l’Eglise catholique …

Je dissocie cette question, de celle plus « existentielle », comme la vie spirituelle… Malheureusement - peut-être - moi et beaucoup je crois, avons tendance à rejeter hors de notre intérêt, la question ecclésiale : trop décevante, trop contingente… au point de nous isoler.

Malgré tout, la maison catholique, reste mon foyer… J’y suis donc attaché, et j’y trouve souvent l’aide et la ressource …

Pour en revenir, à la« Conférence des baptisés de France »… Il est symptomatique, que ce débat ecclésial, se situe sur le thème du ‘pouvoir… Bien sûr, certains se plaindront… que l’on puisse le leur contester… !


Quand l’Evangile parle d’autorité, elle la situe dans l’esprit du ‘maître spirituel’ ( homme ou femme, peu importe …), et non dans une institution …

Ne serait-il pas bon, aujourd’hui, de situer l’autorité spirituelle dans la personnalité de « maitres », qui ont en charge la transmission d’un enseignement ‘traditionnel’ ? La communauté religieuse, ( elle , se devant avant tout d’aider- des individus à réaliser une expérience personnelle libératrice ) devrait s’organiser pour ‘ libérer’ le maître spirituel de ‘ l’intendance ‘… Le maître est le pivot de la transmission spirituelle et la véritable autorité religieuse. Que le prêtre soit donc assez sage pour abandonner le pouvoir de l’organisation … !

Le chrétien subit, s’il est dans une institution impersonnelle, froide, bureaucratique qui incarne l’autorité. En présence de l’autorité du maître spirituel, il est dans une relation personnelle, affective, chaleureuse .

Le chrétien attend d’être guidé par un quelqu’un qui a parcouru lui même le chemin et en connaît tous les pièges… Il aspire à recevoir les modalités d’une expérience transformante, et peut être déçu s’il ne reçoit que du dogme, du rituel et de la norme.

Symboliquement, il serait bon que l’autorité spirituelle (qui n’a pas de sexe), soit représentée par un pouvoir ecclésial et sacramentel beaucoup plus ‘ inculturé ‘ et mixte …

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La spiritualité du chemin.

Publié le par Perceval

Je découvre cette citation de Kafka : « Il ya un but, mais pas de chemin ; ce que nous nommons chemin est hésitation. »…
Je lierais volontiers cette proposition à notre manière quotidienne de vivre. Volontariste, elle privilégie l’action, et semble dédaigner la profondeur de l’instant…

***


Chrétien, je retiens le témoignage de Jésus « " Je suis le chemin, la vérité, la vie ». Même si le but eschatologique de notre existence, est « la vie éternelle » ou « le Royaume », nous tentons de le vivre dès à présent sur le chemin qui nous y conduit.

Nous sommes en route, une éventuelle ‘installation ‘ serait illusoire…

Abraham partit sans savoir où il allait, il connaît la direction, mais pas le but; il se lève, part et va vers ... lui-même….


« Et, on ne peut découvrir le but qu’en faisant le chemin. Faire l’expérience de l’accueil simple des événements qui nous arrivent sur le chemin... Et un nouveau chemin se trace, inattendu…

Ce qui fait la spiritualité du chemin, ce n’est pas le chemin lui-même, qui d’ailleurs n’est pas encore là, mais c’est de croire en la possibilité d’un chemin, c’est de savoir qu’il existe un chemin pour passer à travers.

Expérimenter le “chemin” comme une manière de vivre, une quête, la quête de quelque chose qui n’est pas là, ni disponible, ni évident, mais dont j’ai, dont nous avons l’intuition de l’existence. C’est le mystère de ma vie qui laisse quelque traces sur ma route. Nous sommes plus grands que notre chemin, que tous les chemins que nous avons pu réaliser: c’est justement ce qui nous maintient en route. »

C’est une spiritualité de la route, que décrivent ainsi ceux qui ont ‘cheminé’.

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Je construis une cathédrale

Publié le par Perceval

 

R

aymond Lulle, philosophe, alchimiste, poète, mystique et missionnaire majorquin du XIIIe siècle, descendant d'une famille noble catalane, passant devant un chantier, demande à un ouvrier qui taille des pierres : "Que fais-tu ?" : "Je taille des pierres" lui répond cet homme. Il pose la question à un deuxième ouvrier qui lui répond : "Je gagne ma vie". Enfin, le troisième, à qui il fait la même demande affirme resplendissant :"Je construis une cathédrale" ...


Passer du ' faire ' à l' ' être ' . Et en cela, répondre au dessein particulier que ‘Dieu’ a pour chacun de nous…

Jésus reconnaît la vocation de chaque personne qu’il croise, et non pas dans ce qu’elle fait, mais dans ce qu’elle est… Ainsi, pour le ‘ jeune homme riche ‘ou Marie la sœur de Marthe…

 

Aussi, encore plus avant que le but que je peux me donner dans cette vie ; cette même histoire est parfois complétée par ceci :

Enfin, à  un dernier homme taillant sa pierre, tout comme les autres et manifestement en extase.

Il lui demanda ce qu’il faisait, il répondit: « - j’œuvre pour la gloire de Dieu! »

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