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L'Histoire de Lancelot, du pays de Passais -2-

Publié le par Régis Vétillard

En ce début du XXe siècle, Anne-Laure ne connaît pas l'existence de ces histoires... Je rappelle que cette histoire de Lancelot que connaît Anne-Laure depuis son enfance, provient du '' Lanzelet '' , écrit à la fin du XIIe siècle par un poète de Suisse alémanique, Ulrich von Zatzikhoven. Il prétend tenir son intrigue d'un chevalier venu d'Angleterre, Hugues de Morville, qui lui aurait soumis ce modèle : un modèle anglo-normand.

En effet, en décembre 1193, Aliénor a réuni la rançon de Richard et part pour l'Allemagne, accompagnée des otages dont Hugues de Morville et ce fameux ''Welchez Buch''... Et, de ce motif, Ulrich von Zatzikowen, poète souabe, en fera le Lanzelet.

Dans ce roman, Lanzelet poursuit Valerîn, ravisseur de Guenièvre, et libère celle-ci, mais il n'est à aucun moment l'amant de la reine... Ulrich se référerait donc à un état de la légende antérieur à l'œuvre de Chrétien, où le rapt de la femme d'Arthur ne donnerait pas encore lieu à des développements de type courtois. Cette histoire d'enlèvement, participe d'un genre littéraire, celui de l'aithed celtique...

 

L’église du hameau a bénéficié pendant longtemps de la présence d'un vicaire, et même de sa résidence surplace... Le manoir de Fléchigné, à la sortie du hameau comprenait un corps de ferme, entourée des terres de la propriété... Il était à l'écart, et semblait isolé de la fureur du monde....

 

Depuis quelques années, ce vieux prêtre - que nous appellerons Charles Degoué - s'est laissé prendre par la passion de l'histoire locale ; peut-être a t-il voulu suivre les traces de Ferdinand Gaugain,  Alphonse-Victor Angot, eux-mêmes prêtres et historiens mayennais... ?

L'abbé Degoué est fasciné par les hérésies médiévales, et le moyen-âge en général... Erudit, curieux de tout, il a développé une spiritualité assez marginale, qui lui a valu - sans-doute - d'être oublié par ses supérieurs dans cette petite localité...

Une bénédiction pour Anne-Laure et Lancelot... Il trouve au manoir de Fléchigné des oreilles attentives à tout ce qu'il peut rapporter de ses lectures et recherches ; au point d'en négliger la pastorale …

Son âge ne lui permettant plus d'être mobilisé - il est d'ailleurs handicapé d'un pied bot - il va passer beaucoup de temps à Fléchigné, et s'obliger à continuer l'instruction de Lancelot, pendant ces quatre années de guerre... Quatre années hors du temps …

 

L'abbé Degoué est très intéressé par la Quête d'Anne-Laure : Elle lui raconte - documents à l'appui tout ce qu'elle sait des recherches de ses aïeux... L'abbé découvre les origines, l'histoire, les méandres et la philosophie qui entourent la légende arthurienne. Anne-Laure illustre ses propos de ses rencontres, et en particulier au cours de ses voyages en Allemagne et au Royaume Uni.

Le prêtre est heureux de découvrir à quel point le Moyen-âge a exploité le thème du Graal ; et comment il éclaire une manière de comprendre le Monde qui nous échappe aujourd'hui.

Non seulement le prêtre est enthousiaste ; mais il ressent fortement que l'histoire même de cette région, que ces temps troublés et cette retraite, peuvent encore apporter à la poursuite de la Quête.... Cet enthousiasme va être un bienfait pour Anne-Laure, et l'apprentissage de Lancelot.

 

Le domaine de Fléchigné domine les bocages. A l'arrière, c'est le domaine de la forêt, composée essentiellement de feuillus comme le chêne rouvre, et aussi de châtaignier et de bouleaux. En bas, près du village coule un affluent de la Mayenne...

Le corps de ferme en carré, s'organise autour du logis, et la vie est tournée sur la cour intérieure...

La ferme couvre 50 arpents, à peu près... et le domaine comprend aussi une forêt, des étangs..

Au-dessus d'une fenêtre, près de l'entrée principale du logis, on remarque le blason : d'argent( blanc) à la bande de gueules (rouge), accompagnée en chef et en pointe d'un trèfle ( de sinople). Et sur le linteau de la porte est sculpté un triangle dominé par la figure d'un trèfle.

 

 

Précisément, les couleurs ont été recherchées et précisées par le Père Degoué... En effet, c'est lui qui s'étonna du trèfle sur le blason, et fit quelques recherches essentielles...

 

Ce que l'on rapportait, ici, de la signification du trèfle : c'est qu'il rappelait, pensait-on, une évidence : nous sommes dans une ferme ; ensuite, il rappelait le choix du lieu du à l'abondance du fourrage, enfin sa caractéristique agreste, isolée, écartée du hameau...

Le père Degoué, ajoute spontanément, ce à quoi il pense en premier : le trèfle rappelle l’affirmation essentielle de la foi chrétienne : la Trinité, trois en Un...

D'autres aspects vont encore apparaître …. Mais, il nous faut avancer lentement, même si mes commentaires vont s’enchaîner beaucoup plus rapidement que les événements de la Grande Guerre...

Sources: Nous ferons référence, plus en avant de ces articles, aux travaux et articles de Georges Bertin...

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L'Histoire de Lancelot, du pays de Passais -1-

Publié le par Régis Vétillard

Je rappelle que, Anne-Laure, est l'unique héritière d'une riche famille de négociants qui a fait fortune dans le commerce des tissus au long du XIXe siècle. Elle a épousé le Comte de Sallembier, aristocrate – de trente ans de plus qu'elle - qui après une vie de célibataire longue et épicurienne, a su (?) monnayer son titre … Le 10 Décembre 1900, elle met au monde un fils, qu'elle appelle Lancelot... Quelques années après son mariage, Georges de Sallembier, meurt subitement d’une fièvre typhoïde, à Paris...

 

Anne-Laure de Sallembier ignore encore, la relation qu'entretiennent sa famille, la propriété de Fléchigné qu'elle possède de sa mère ; avec la figure du chevalier Lancelot... Même - et c'est incroyable - si comme nous le savons bien, la légende arthurienne est au coeur de cette Quête familiale....

 

Précisément - et c'est sans-doute une manière d'approcher ce mystère - ... Connaissant les goûts d'Anne-Laure, pour le Moyen-âge, Monsieur de Sallembier, a présenté sa jeune épouse à un étrange personnage: Hélie de Talleyrand-Périgord (1859-1937), lui-même passionné par la période médiévale et descendant ( par dignité...) - affirme t-il – d'un chevalier - Richard du Hommet (†1179) - qui dit-on aurait pu être le modèle du chevalier Lanzelet (et, un conte de l'enfance d'Anne-Laure..), de la légende arthurienne... !

D'ailleurs, la Société des antiquaires de Normandie ( fondée en 1824), aidée de spécialistes aurait localisé le texte d'Ulrich von Zatzikhoven, grâce aux toponymes qu’il mentionne, dans le pays des Morville-Limors... Le lieu de la première aventure de Lancelot, serait le nom d’un bois du Cotentin, situé au sud de leurs terres.

 

Aujourd'hui, nous pouvons entendre lors de randonnées sur ces terres, raconter certaines légendes où se croisent le roi Arthur, les fées, les lutins, et les génies de la forêt.… Il s'agit du Mortainais: à la fin des années 1050, Guillaume le Conquérant met son demi-frère Robert de Mortain, en qui il a toute confiance, à la tête du comté de Mortain. Avec le comté de Domfront, limitrophe, ils furent démembrés, à l'époque de saint-Louis (1235)...

Pour ce qui est de Lancelot, on dit qu'Hélène, sa mère, qui vit mourir son mari et enlevé son fils, prendra le voile dans une Blanche Abbaye de nonains, comparable à celle que fonda à Mortain, en Cotentin, le demi-frère du Conquérant.

Abbaye de Blanchelande

Il s'agirait de l'abbaye de Blanchelande, qui se trouve près de La Haye-du-Puits ( Cotentin) , au milieu de la forêt de Limors.

Le conte de Limors apparaît dans le Conte ''Erec et Enide'' ( vers 1170) de Chrétien de Troyes ; récit courtois où Erec partage sa quête chevaleresque avec sa femme ; non sans quelques difficultés... Limors tente de s'emparer d'Enide, alors qu'Érec, laissé pour mort, est amené dans le château du comte de Limors. ...

Et le château de Blanche Lande est évoqué dans le Roman de Tristan et Iseut, (chap 16 ( J Bédier)) : la reine Iseut, le roi Marc, toute sa mesnie, tous ses écuyers et tous ses veneurs quittent Tintagel pour s’établir au château de la Blanche-Lande …

De fait, l'Abbaye de Blanchelande, reconstruite, que nous pouvons voir, fut fondée en 1154 par le baron de La Haye-du-Puits, et elle fut un site religieux important au Moyen-Âge,

 

Enfin, à sept kilomètres à l’ouest de Domfront, en direction de Mortain, à la sortie du village de Rouellé, une petite route sur la droite mène au site de la « Fosse Arthour ».

La rivière, écumant sur les rochers qui encombrent son lit, se fraye un parcours dans le bois. Le chemin qui la borde mène au gouffre où selon la légende, le roi Arthur et la reine Guenièvre furent engloutis.

« Arthur s’était établi avec sa femme en ces lieux sauvages. Le génie du ruisseau qui traverse l’endroit l’avait séparé de la reine en enjoignant à celle-ci de se tenir sur l’autre rive : Arthur n’avait le droit de rejoindre son épouse qu’après le coucher du soleil : un jour, il contrevint  à cet interdit et voulut traverser le gué avant le soir, mais il fut précipité dans un gouffre et la reine se suicida aussitôt par désespoir. Toutefois, ni l’un ni l’autre ne sont tout à fait morts : ils gisent en état de dormition dans les cavernes inaccessibles que l’on appelle la Chambre du roi et la chambre de la reine (...). »

(Hippolyte Sauvage, in Recueil des Légendes normandes par divers auteurs, Domfront, 1872, n° 19, p.3.)

A suivre...

 

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Fin d'un monde – samedi 1er août 1914 -3-

Publié le par Perceval

« La vie est suspendue, haletante, bouleversée. On est là impuissant devant le jeu variable et monstrueux de la fatalité (...) Maintenant, nous voilà tous jetés dans une angoisse quotidienne et que chaque heure, chaque nouvelle avive » lettre d'Anna de Noailles à Mme Bulteau juillet 1914

1914 - Le lycée Janson de Sailly - chambre de blessés

Dès la fin de l'été 1914, une vie nouvelle s'est installée dans Paris, de nombreuses vitrines fermées, une vie au ralenti, et les premières restrictions... Beaucoup assurent que ce ne sera pas long ; qu'il faut tenter de reprendre la vie quotidienne, avec les femmes pour remplacer les hommes, et les plus âgés reprenant du service... Ainsi au lycée Janson de Sailly de Lancelot, bien qu'une partie des bâtiments soit transformée en annexe d'hôpital, on annonce pouvoir maintenir des cours...

Anne-Laure se propose comme aide-infirmière ; elle croise la célèbre Colette, devenue veilleuse de nuit au lycée... L'une et l'autre n'y resteront pas longtemps: les armes "modernes", grenades, obus, causent d'affreuses blessures: arrachements de membres, gueules cassées..

 

«Le Printemps appartient à ceux qui lui ressemblent,
Aux corps adolescents animés par l’orgueil,
À ceux dont le plaisir, le rire, le bel œil
Ignorent qu’on vieillit, qu’on regrette et qu’on tremble.

Ils avaient vingt ans, l’âge où l’on ne meurt jamais…» Anna de Noailles

 

Anne-Laure ressent une impuissance et ce qu'elle qualifie de démence difficile à supporter...

 

« Comment vivre à présent? Tout être est solitaire,

        Les morts ont tué les vivants,

Leur innombrable poids m'attire sous la terre.

        Pourquoi sont-ils passés devant? » Anna de Noailles, dans "Les Forces Eternelles''

Le gaste pays...

Anne-Laure, avant l'hiver prend la décision de rejoindre Fléchigné avec Lancelot. Précisément, elle fuit la capitale, elle fuit la guerre ; prise d'une sorte de panique, en particulier à la pensée de voir son fils, qui n'a que quatorze ans, devoir partir à la guerre... Elle veut le protéger à tout prix, et refuse d'entendre tout appel patriotique au sacrifice...

La Dame du Lac enlevant Lancelot..

Anne-Laure de Sallembier va se soustraire à ce qui rythmait jusqu'à présent son quotidien, le calendrier mondain.

Lancelot, quitte le lycée un peu après qu'il se soit lié avec un camarade de classe, Julien Green, que sa mère appelle Julian. Sa mère vient de mourir subitement ( déc. 1914). Ce décès l'a frappé; il se souvient très bien de la panique de Julien, confronté à l'évidence d'une présence aimante quotidienne qui disparait à tout jamais... Lancelot ne reverra Julien Green, que beaucoup plus tard.

C'est reclus, à l'abri des de la guerre , que vivront la mère et son fils, entourés des personnels et fermiers qui animent la vie agricole des terres de Fléchigné...

Perceval jeune, éloigné par sa mère, des dangers de la Chevalerie... 

 

Hiver 1914 : Anne-Laure avec son fils ont rejoint Fléchigné ; elle se dit qu'ils seront loin de cette absurde actualité ; elle espère que ce sera pour peu de temps...

Mais tout, autour d'elle, lui rappelle cette crise : l'absence des hommes... Les paysans sont partis en masse, laissant là les moissons en cours... L'instituteur et le médecin ne sont plus là. Puis très vite, le maire ou les gendarmes ont commencé d'annoncer de triste nouvelles. On voit arriver des réfugiés du nord de la France, et des belges... Des bâtiments publics servent d'hôpital... On dit que dans les villes, les femmes travaillent dans les usines à la place des hommes, et que le ravitaillement est difficile.

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Fin d'un monde – samedi 1er août 1914 -2-

Publié le par Perceval

« La lutte engagée contre l'Allemagne est la lutte même de la civilisation contre la barbarie », lance, le 8 août 1914 devant des académiciens, le philosophe Henri Bergson... Son discours est résolument anti-allemand. Il affirme accomplir là un « simple devoir scientifique en signalant dans la brutalité et le cynisme de l'Allemagne, dans son mépris de toute justice et de toute vérité une régression à l'état sauvage ».

L'offensive allemande est rapide, choquante en ce que l'Allemagne viole la neutralité de la Belgique, détruit des monuments comme la bibliothèque universitaire de Louvain et les cathédrales de Reims et de Malines.... On évoque aussi diverses atrocités bien réelles commises en Belgique...

Pourtant, daté du 4 octobre 1914, est publié en Allemagne, un appel des intellectuels allemands aux nations civilisées : 93 intellectuels allemands évoquent les héros allemands de la philosophie, de la musique, de la littérature, et retournent contre leurs adversaires français et anglais l'accusation de barbarie en dénonçant les "actes de cruauté" sur le front de leurs troupes coloniales "non civilisées". « Nous protestons contre les mensonges et les calomnies dont nos ennemis tentent de salir la juste et noble cause de l'Allemagne dans la terrible lutte qui nous a été imposée et qui ne menace rien moins que notre existence »...

Romain Rolland, Prix Nobel en 1915, dénonce la guerre dans Au-dessus de la mêlée ( sept 1914). Il écrit à Stefan Zweig, avec qui il correspond durant tout le conflit : « Que deviendra le monde après qu'auront passé ces cyclones de haine ? » Et bien sûr, pour tous les belligérants, Dieu est de leur côté...

 

J.B. fait partie de la réserve de l'armée d'active... Il est affecté dans la cavalerie, où il retrouve beaucoup de mobilisés issus de l'aristocratie... La cavalerie coopère aux attaques de l'infanterie, elle couvre son déploiement et la protège contre les surprises... C'est lors d'une guerre de mouvement qu'elle joue le mieux son rôle...

Beaucoup sont sous-officiers ou officiers; l'esprit est à la communion dans des valeurs traditionnelles, et se considèrent comme les lointains héritiers de la chevalerie ; ce que J.B. n'avait pas manqué de développer avec Lancelot ...

Après l'échec de la guerre de mouvement, la cavalerie désœuvrée fournit de nombreux pilotes... Les cavaliers deviennent '' chevaliers du ciel ''… Jusqu'à présent les généraux, envisageaient le ''plus léger que l'air'' ( ballons, dirigeables...) comme possible pour des missions d'observation ; mais, le ''plus lourd que l'air'' utilisé en engin de guerre, devait rester cantonné aux romans de Jules Verne... Pourtant, très vite, l'efficacité de l'aéroplane va le rendre indispensable, pour l'observation d'abord ; et le combat, ensuite...

Très vite les combats aériens spectaculaires, et surtout la composition sociologique des aviateurs, vont amener à les comparer à des héros, comme Georges Guynemer, mort le 11 septembre 1917 à l’âge de 22 ans, comparé dans la presse à : « un preux issu des profondeurs de la race française où s’allient si splendidement ensemble le patriotisme et la foi. Charlemagne l’aurait fait asseoir à côté de Roland... » ; et Henry Bordeaux écrit : « Roland a été l’exemple des chevaliers d’autrefois. Guynemer devra être l’exemple des Français de maintenant, et tous tâcheront de l’imiter et se souviendront de lui, comme on s’est souvenu de Roland. »

Ce texte de '' La chanson de Roland '', ( XIe siècle) est lu aux élèves de l'Ecole Primaire ; texte publié en 1903, et dédié à « l'armée Nationale »...

Toujours en l'honneur de Guynemer : « Ce fut, avant tout, un volontaire, tout rayonnant, lui aussi, de belle énergie intérieure, passionné du devoir, presque mystique, âme de chevalier croisé, chevauchant la plus moderne des montures, aimant la France avec frénésie, son beau pays, dont toutes les harmonieuses qualités jaillissaient en lui. » ( Le Journal, 11 septembre 1919)

Parmi ces aviateurs, beaucoup d'entre eux, seront les ''derniers héritiers d'un monde auquel la guerre de 1914 portera un coup fatal'' ; comme Jacques Boulenger, qui écrivait lui-même :  « Nous nous étions fait dans notre petit groupe une sorte d'idéal d'humanisme élégant, de « dandysme » cultivé : on se réunissait au bar, et il ne s'agissait pas d'ignorer plus la mode des chapeaux de femmes que les hypothèses sur l'auteur des miniatures des Heures du duc de Berry. Le souvenir de Jean de Tinan régnait, le charmant P.-J. Toulet triomphait; ... on citait Catulle, on se battait en duel, on revenait toujours d'Italie, on inventait des cocktails, on discutait sur des points de langage »

Entré à l'École des Chartes à dix-sept ans Boulenger, a fait brillamment la guerre comme aviateur... Spécialiste de Rabelais, il est connu pour avoir écrit une adaptation des Romans de la Table Ronde...

Dandy, réactionnaire, Boulenger commet également des textes antisémites... !

Ainsi, Jean-Baptiste de Vassy, promu sous-lieutenant en décembre dans les Dragons, passe dans l’aviation en avril 1915, comme observateur … Il passe son brevet de pilote, puis vole sur le Farman F.40 ( baptisé Horace), un biplan monomoteur construit en bois et toile; quand il est abattu, au printemps 1916... !

La famille de J.B., puis Anne-Laure, apprennent sa disparition au-dessus des lignes ennemies...

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Fin d'un monde – samedi 1er août 1914 -1-

Publié le par Perceval

Ce samedi 1er août 1914, dans l'après-midi le monde d'Anne-Laure de Sallembier a basculé, en même temps de celui de beaucoup d'autres...

'Le populaire du centre' - le samedi 1er août 1914

Jusqu'à présent, nous retenions de l'actualité : - le retentissant procès d’Henriette Caillaux, qui avait tiré, sur le directeur du Figaro, Gaston Calmette (et l’avait tué), en mars de la même année. Elle est acquittée le 28 juillet, mais le scandale a empêché son époux d’être nommé président du Conseil qui aurait appelé Jaurès au gouvernement, - les guerres des Balkans, et même la veille, - l'assassinat de Jaurès... Mais, Anne-Laure croyait encore à l'intelligence, à la paix...

Comme écrit Colette – alors à Saint-Malo - après avoir appris la mobilisation : « La guerre ? Jusqu’à la fin du mois dernier, ce n’était qu’un mot, énorme barrant les journaux assoupis de l’été. La guerre ? Peut-être, oui, très loin, de l’autre côté de la terre, mais pas ici…

C’était la guerre ; dans Saint-Malo, où nous courions chercher des nouvelles, un coup de tonnerre entrait en même temps que nous : la Mobilisation Générale.

Comment oublierai-je cette heure-là ? Quatre heures, un beau jour voilé d’été marin, les remparts dorés de la vieille ville debout devant une mer verte sur la plage, bleue à l’horizon… Et du milieu de la cité tous les vacarmes jaillissent à la fois : le tocsin, le tambour, les cris de la foule, les pleurs des enfants… on se presse autour de l’appariteur au tambour, qui lit ; on n’écoute pas ce qu’il lit parce qu’on le sait. Des femmes quittent les groupes en courant, s’arrêtent comme frappées, puis courent de nouveau, avec un air d’avoir dépassé une limite invisible de l’autre côté de la vie. Certaines pleurent brusquement, et brusquement s’interrompent de pleurer pour réfléchir, la bouche stupide. Des adolescents pâlissent et regardent devant eux en somnambules. » Les Heures longues

1er août 1914, animation à 5 h 1-2 du soir

 

Jusqu'alors, l'actualité côtoyait de passionnants mouvements de fond du ''Progrès'', au rythme des changements industriels, scientifiques et culturels...

Paris en 1914, c'était à côté des policiers portant épée, et des soldats au pantalon rouge, des femmes élégantes aux robes moulantes et chapeaux arrondis, des messieurs la moustache finement taillée.

Sur le boulevard Haussmann, les Galeries Lafayette inaugurent leur nouveau magasin ( Oct 1912) : cinq étages, des balcons et une grande coupole, pour attirer les ''midinettes'', ces jeunes femmes qui se privent de déjeuner pour courir aux Galeries, se contentant d'un encas très rapide, une"dinette"...

Paris en 1913, ou14, c'est encore la performance flamboyante du ''Sacre du Printemps'' des Ballets Russes de Diaghilev et l'inauguration du Théâtre des Champs-Elysées de l'architecte Auguste Perret

L'aviateur Roland Garros réussit la première traversée de la mer Méditerranée, qu'il effectue le 23 septembre 1913 à bord d'un monoplan...

A Paris, banlieue nord et nord-ouest, se côtoie le monde des constructeurs automobiles ( 150 marques différentes), comme Delaunay-Belleville fabriqué des limousines pour le tsar Nicolas de Russie. 1000 films sont produits chaque année, réalisés par des noms encore connus aujourd'hui comme Gaumont et Pathé... etc...etc

 

Charles Péguy reconnaît : « Le monde a plus changé au cours des 30 dernières années que depuis toujours depuis Jésus-Christ. »

Après l'incident d'Agadir, le renforcement de l'armée avec la durée du service militaire de deux à trois ans... Quelqu'un comme Jaurès pressentait le pire, et tentait de mobiliser le prolétariat de toutes les nations à s'unir contre la guerre.

N'est-ce pas au nom de la Raison, que la France s'avance républicaine... ? Au nom toujours de la Raison, que le patriotisme valorise l'école, et l’expansion coloniale... Chacun peut s'améliorer...

 

L'Ordre de mobilisation générale est tombé comme un couperet... Vers cinq heures, la rue s'emplit d'hommes, ils s’accostent sans se connaître, s’interrogent.. L’anxiété augmente, on s’attend d’un moment à l’autre à de graves dépêches.

L'affiche du 1er août 1914 appelle 3,8 millions de réservistes à rejoindre les 800.000 soldats déjà en service actif.

On se dit qu'il ne s'agit que de la mobilisation … pas de la guerre …

Dès le lendemain, les affiches officialisent la mobilisation générale pour les hommes de 20 à 38 ans. Ils doivent se rendre dans les casernes indiquées sur leur livret militaire. Et le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France.

Très vite, on commence à retirer de l'argent des banques et à stocker de la nourriture. Spontanément, quelques manifestations patriotiques expriment le sentiment d'avoir à se défendre contre une agression...

Anne-Laure, les larmes aux yeux, avec Lancelot parcourent les boulevards. Le soleil est radieux, surgissent les fleurs aussi belles, et même le chant des oiseaux, comme s'il s'agissait d'une simple promenade...

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Anna de Noailles, l'Aéroplane, Péguy et Bergson

Publié le par Perceval

Avant la cataclysme de 1914, suivons Anne-Laure à la rencontre de quelques personnalités qui ont compté...

Observons cet article qui cite les invités au mariage de Fernand Gregh et Harlette Hayem en 1903... On y croise, avec la comtesse de Sallembier : Mme Louise Halévy, Mme Jean-Paul Laurens (Madeleine Villemsens épouse du sculpteur et peintre, ami de Gide), Mme Jules Lefebvre ( peintre ), la Comtesse Colonna, Mme René Brice ( le politique) fille de l'auteur et cadémicien Camille Doucet, la Comtesse Mathieu de Noailles, Mme Taine ( l'historien), Mme de Porte-Riche, Mme de Saint-Victor... Ludovic Halévy, Louis Ganderax ( journaliste et critique) sont témoins, Henry de Régnier, José-Maria de Heredia, Abel Hermant, Henry Roujon, l'historien Henry Houssaye...etc

Harlette Hayem, est femme de lettres, elle collabore au Figaro, aux Lettres, à L'Illustration, à La Revue de Paris, etc. Elle est jurée du prix Fémina. Son père était homme de lettres, homme politique, disciple de Proudhon , et ami de Barbey d’Aurevilly...

Barbey d'Aurevilly, son parrain, avait choisi le prénom d'Harlette en souvenir de la mère de Guillaume le Conquérant qu'avait aimée Robert le Diable.

Comtesse Mathieu de Noailles par Ignacio Zuloaga

Un personnage comme Anna de Noailles est incontournable dans la vie mondaine de cette époque... Anne-Laure de Sallembier a souvent l'occasion de la rencontrer ; et semble cependant s'en écarter... Bien de ses talents pourraient l'attirer - poétesse de génie - ses mots d'esprit courent dans Paris ; mais sa personnalité effraie; elle s'impose, étouffe qui s'en approche...

Un détail : Anne-Laure en est persuadée, Anna de Noailles préfère s’ennuyer à attendre deux heures et arriver en retard aux réceptions où elle est espérée, désirée... Ainsi, elle surgit, étourdissante... Et, elle parle, d'un débit saccadé : les mots sont justes et se pressent... Tous sont à ses pieds, beaucoup lui vouent un culte... Proust la vénère. Lucie Delarue en est tombée amoureuse...

Marthe Bibesco, sa cousine, confie qu'Anna voudrait être aimée de « tous les hommes qui aiment d'autres femmes qu'elle »

Charles Demange, le neveu de Barrès, après un flirt avec Anna qui veut se venger de l'oncle, se suicide en août 1909...

Elle se console, avec Henri Franck, mais il mourra à 24ans, tuberculeux...

Seul Barrès réussira à se faire désirer...

Anne-Laure aime la liberté d'Anna : elle étonne son milieu, mais n'est pas si paradoxale que cela, Anna de Noailles est aristocrate et dreyfusarde, nationaliste et admiratrice de la culture allemande, Heine en particulier.. Elle assiste à un cours de Bergson, et s'écrie « Mais je sais tout cela depuis que je suis née ! »

Anna de Noailles se passionne, comme J.B. pour l'aventure aérienne (Anne-Laure s'en inquiète...) La comtesse de Noailles, fascinée, suit les exploits des frères Wright, le 31 décembre 1908 Wilbur Wright bat le record de distance parcourue avec un avion : 124,7 km, pendant 2 heures, 20 minutes et 23 secondes... Elle admire nos aviateurs Esnauly-Pelterie, Farman, Blériot qui vient de traverser la manche ce 19 juillet 1909

« En vain, l’intelligence, agile et sans limite,
Avide d’infini, vous repousse et vous quitte ;
En vain, dans les cieux clairs, de beaux oiseaux pensants
Peuplent l’azur soumis d’héroïques passants,
Ils seront ramenés et liés à vos rives,
Par le poids du désir, par les moissons actives,
Par l’odeur des étés, par la chaleur des mains...
» ( A de Noailles - Le Ciel bleu du milieu du jour, 1913)

1908, Henri Farman (à droite) et Paul Painlevé

J.B. avec le mathématicien Paul Painlevé (1863-1933) affirme sa confiance dans le raisonnement et les calculs pour prévoir un grand avenir au ''plus lourd que l'air'' selon l'expression de l'époque... Beaucoup de grands esprits restent sceptiques... Ainsi Lord Kelvin (1824 -1907), physicien britannique d'origine irlandaise reconnu pour ses travaux en thermodynamique aurait affirmé : « La réalisation d’une machine volante plus lourde que l’air est impossible ». Et en 1905, le physicien en balistique et militaire Emmanuel Vallier (1849-1921) termine une longue série de travaux théoriques en réaffirmant l'impossibilité pratique du vol des appareils plus lourds que l'air....

Cependant, c'est avec émotion, et enthousiasme que Paul Painlevé, le samedi 10 octobre 1908, s’élève dans les airs à bord de l’aéroplane piloté par Wilbur Wright. La balade aérienne de plus de 70 kms dure 1 heure, 9 minutes. Il est le premier passager des frères Wright...

En 1910, Painlevé publie un ouvrage intitulé L'Aviation, en collaboration avec le mathématicien Emile Borel. L'objectif du livre est de mettre à la portée du plus grand nombre possible d'esprits cultivés les lignes essentielles de l'histoire du ''plus lourd que l'air''.

Précisément, le scientifique Painlevé deviendra ministre de la Guerre, alors que le général Nivelle lance son offensive désastreuse le 16 avril 1917; il attire l’attention de Nivelle sur l’indispensable soutien de l’aviation pour repérer les positions ennemies, si le temps est clément. Painlevé défend une nouvelle stratégie aérienne: l’emploi des aéroplanes pour le repérage, la chasse, le bombardement et le transport de troupes. 

Anna de Noailles, aime fréquenter les hommes politiques, elle admire et s'accapare Briand, recherche l'avis des ministres ; elle a la gloire, et eux ont la puissance, dit-elle...

Painlevé devant l'enthousiasme d'Anna de Noailles, et son désir de monter dans un aéroplane, lui répond : « Si je disposais d'un aéroplane, il serait en permanence devant votre porte, trop orgueilleux de prêter ses ailes de toile à votre rêve... »

 

Il serait temps de dire quelques mots sur J.B. ( Jean-Baptiste de Vassy ), complice, ami et amant d'Anne-Laure; disciple du mathématicien Henri Poincaré, et admirateur d'Henri Bergson...

J.B. fait partie de ces jeunes hommes, critiques de cette République qui à présent s'impose à tous, et qui aurait perdu '' le panache, l'héroïsme, le sens du sacrifice...''; la France s'est affaiblie de son anticléricalisme... J.B. Pense comme Péguy, que la guerre peut être nécessaire pour défendre les valeurs de la France, parmi lesquelles il compterait la liberté, l'humanisme, la religion... La guerre est admise comme un choc de civilisation...

Anne-Laure ne partage pas certaines de ses convictions... J.B. défend la liberté et la raison contre l'irrationnel ; idée qui la met mal à l'aise... Anne-Laure redoute la guerre, J.B. la déclare vitale, si elle est juste...

Anne-Laure de Sallembier, est de cette aristocratie qui s'est émancipée dans la vie mondaine parisienne; proche d’Élisabeth de Gramont, elle n'hésite pas à exprimer sa sympathie au clan dreyfusard ; ni éventuellement à soutenir des artistes socialisants, ou anti-cléricaux comme Anatole France (1844-1924) tout en affichant son attachement – par liens familiaux interposés – à l'orléanisme..

Cependant, comme J.B. et la plupart de leurs amis, elle pratique ( hélas!) un antisémitisme de principe, qui placent les juifs à côté de la nation ; et ceci dit-elle : « sans aucune animosité » !

N'oublions pas que ces aristocrates, se considèrent eux-mêmes d'une autre ''race'', que témoignent leur nom, la considération qu'ils se portent mutuellement, et le respect intimidé que leur témoignent les grands bourgeois, les artistes désireux d'être admis dans leurs hôtels...

Cependant, J.B. défend Bergson, contre les antisémites et les fanatiques... Il n'aime pas Maurras... Bergson- dit-il - nous fait considérer le réel pur, et réconcilie la philosophie avec la théologie …

24 janvier 1914 : Henri Bergson entre à l’Académie française, il est alors l'objet d’attaques antisémites ordurières de Léon Daudet dans l’Action Française.

De plus... Le 1er juin 1914, Rome met à l'Index les ouvrages de Bergson !

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Le XIXe siècle découvreur de Mythes – Le Vril -4/.-

Publié le par Perceval

''The Coming Race '' ( La race à venir) d'Edward Bulwer-Lytton, publié en 1871; nous semble bien inoffensif...

Pourtant, s'est construite une légende de la '' Société du Vril '', apparentée à la Société de Thulé : une petite société raciste pangermanique en Allemagne entre 1919 et 1933...

Revenons en arrière...

Edward Bulwer-Lytton, influencé par le mesmérisme, imagine un grand fluide qui pénétrerait toute la nature. Et - dit-il - « de même certains êtres, comme la torpille, peuvent être chargés d'électricité, sans jamais pouvoir communiquer ce pouvoir à d'autres ; j'ai supposé l'existence d'une race chargée de cette électricité et ayant acquis l'art de la concentrer et de la diriger - en un mot d'être les conducteurs de ses éclairs. »

Ensuite, cette notion de Vril va être développée par Louis Jacolliot (1837–1890), écrivain et consul de France en Inde durant le second empire dans Les Fils de Dieu (1873) et dans Les Traditions indo-européennes (1876). pendant son séjour de trois ans en Inde, il va être très inspiré par la culture et la mythologie indiennes...

Jecolliot reprend l'histoire du continent perdu de Mu, en appelant cette terre Rutas et engloutie dans l'océan indien... Dans '' Les Fils de Dieu '' il propose le nom d'Asgartha signifiant « la ville du soleil » soit une ancienne cité du  grand-prêtre brahmatma.

Alors, L'Agarttha signifierait : insaisissable à la violence, inaccessible à l'anarchie, et serait une ville située sous les monts de l’Himalaya en 1800 av. J.-C. Son roi garde un secret qui permet de fabriquer des armes puissantes grâce auxquelles le Christ anéantira le mal et établira la paix.

L'Agartha est en général présentée comme un monde idéal dépositaire de connaissances ou de pouvoirs surnaturels. On évoquerait ainsi, un royaume souterrain au nom d' "Agartha", et sa capitale "Shamballah". Shambhala (en sanskrit शम्भल « lieu du bonheur paisible »)

Archéomètre

Le nom d'Agartha est employé par Joseph Alexandre Saint-Yves (1842 -1909), un érudit, poète et écrivain français. A ce propos, Saint-Yves commence à réfléchir, à travailler sur l'Archéomètre dans le courant des années 1890 et travailla sur ce sujet jusqu'à sa mort.. Gérard Encausse ( alias Papus) et quelques amis et collaborateurs de Saint-Yves publient un gros livre, L'Archéomètre - Clef de toutes les religions et de toutes les sciences de l'Antiquité - Réforme synthétique de tous les arts contemporains ; et c'est dans ce livre qu'est révélé l'existence d'une société entièrement fermée sur elle-même, l'Agarttha, un corps enseignant, une université antique issue de l'empire de Ram au travers des âges.

Ce dont le ''Vril '' est le support, c'est l'idée ( le rêve, l'espoir..) d'une énergie naturelle, puissante, illimitée... et pourquoi pas ''spirituelle''...

La légende se fabrique en s'attachant à des personnages réels qui évoquent plus ou moins cette idée, en les rattachant ensuite à un développement en prise avec la réalité historique. Le nazisme et son idéologie se prêtent bien à ces rêves fous de super-pouvoirs …

Ainsi sont sollicités des personnages, comme :

Karl Haushofer (1869-1946) théoricien de la géopolitique allemande, qui a été récupéré par le nazisme. «  Ainsi, c'est bien mon vieux compagnon de voyage qui fut responsable, sans que je sache si c'était à dessein, du déplacement fondamental, et fatal pour le monde, de la stratégie d'Hitler. » Zweig

Marié à une femme de religion juive ; il est un proche de Thomas Mann et rencontre Stefan Zweig lors de son voyage en Inde...

Nikola Tesla dans son laboratoire

On évoque aussi, l’ingénieur Nicolas Tesla (1856-1943), génial découvreur en énergie électrique ... Et, important, il s’intéressait aux spiritualités orientales...

« Dans quelques générations nos machines seront animées grâce à une énergie disponible en tous points de l’univers.[…] [En effet,] dans l’espace, il existe une forme d’énergie. Est-elle statique ou cinétique ? Si elle est statique, toutes nos recherches auront été vaines. Si elle est cinétique – et nous savons qu’elle l’est –, ce n’est qu’une question de temps, et les hommes réussiront à connecter leurs machines aux rouages de la nature. » Conférence 1892

Willy Ley (1906-1969), auteur scientifique américain d'origine allemande. Il a été un des pionniers de la conquête spatiale.

Il quitte en 1935, l'Allemagne nazie pour le Royaume-Uni puis les États-Unis. Il aurait évoqué l'existence d'une société nazie consacrée à la recherche du Vril ...

Pseudoscience in Naziland », essai de Willy Ley, paru dans le magazine de science-fiction Astounding, mai 1947   --->

 

Enfin, La légende d'une société du Vril, nous met sur la piste de médiums allemands autour de belles jeunes blondes aux longs cheveux, dont Maria Orsic- professeur de ballet - serait une grande prêtresse, évadée de Berlin en 1945, et dont on aurait perdu la trace. Elle serait en lien avec une civilisation extra-terrestre …. J'ignore l'origine et comment cette histoire est venue rejoindre la saga du Vril … ?

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