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La "Nouvelle" Evangélisation de Benoît XVI

Publié le par Perceval

L’actualité de l’Eglise catholique ( romaine) est à la création d’un nouveau Conseil Pontifical : « Promouvoir une évangélisation renouvelée dans les pays où a déjà résonné la première annonce de la foi et où sont présentes des Églises d’antique fondation, mais qui vivent une sécularisation progressive de la société et une sorte d’“éclipse du sens de Dieu”, qui constitue un défi à relever par des moyens adéquats pour proposer à nouveau la vérité éternelle de l’Évangile du Christ. » Benoît XVI, La Croix du 30juin 2010

louviers-eglisePour Benoît XVI « L’homme du troisième millénaire désire une vie authentique et pleine, il a besoin de vérité, de liberté profonde, d’amour gratuit. Dans les déserts du monde sécularisé, l’âme de l’homme a soif de Dieu, du Dieu vivant. »

Il évoque encore précisément ces régions d’antique tradition chrétienne, où « le processus de sécularisation a produit une grave crise du sens de la foi chrétienne et de l’appartenance à l’Église »

 

Evangéliser, c’est dire Dieu, comme malgré soi.

Saint François d’Assise : « Témoigne en tout temps - et, si nécessaire, utilise les mots »

Ce n’est pas dire l’Eglise, car l’Eglise, elle se voit.

L’Eglise c’est un corps, avec autant de membres que d’humains. Dieu, n’est complet qu’au travers de l’humanité entière.

Cette problématique du tout et de la partie, aussi infime et pauvre soit-elle, est largement évoquée par Jésus. Le berger qui laisse son troupeau pour partir à la recherche de la brebis perdue… La vigne et le sarment … Son appel à l’unité, en Lui, avec Lui …. Jésus ne sépare pas le salut de tous, du salut individuel…  Dieu est relation, Dieu est multiple.


Aujourd’hui, les nations ne se convertissent plus( comme au temps de Clovis!). Et la Foi, toute personnelle, n’a que faire de « légionnaires » ! La sécularisation de notre monde est une chance pour la religion, qui pourrait enfin échapper à sa case sociologique, à côté de la Politique, l’Education, la Culture, le sport …etc.

Ma religion, n’est pas en opposition au monde, ma religion s’intègre au monde, ma religion est au cœur du monde…Christ-Vraie-Vigne

Le sens du monde, est donné par ce qu’il est destiné, au travers de l’Homme, à recevoir l’Esprit. Le Logos s’est fait chair pour être au cœur du monde …

Marcel Légaut l’a dit autrement, et depuis l’Avant-Concile :  « Désormais c'est en découvrant personnellement le sens de sa vie que l'homme peut faire l'approche du mystère de Dieu... »

Vatican II, a répondu à cette attente spirituelle, timidement - mais encore trop pour les nostalgiques d’une église institutionnelle et mondaine…Faire de l’Eglise, du pape… des hypostases du Divin ; c’est ce contre quoi, Jésus n’a cessé de combattre : un « pharisianisme » légaliste ….

 

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Jésus, le désir et le bouddhisme

Publié le par Perceval

Eloi Leclerc ( franciscain ) dans son livre «  Le maître du désir », note: P152 «  A la différence de certaines sagesses qui voient dans le désir l’origine de tous nos maux et qui recherchent le salut dans son extinction, le Verbe fait chair rejoint l’homme au plus profond de son désir… »

 

Précisément, lors d’une émission TV Sagesses Bouddhistes,  Jean Pierre Faure chercheur et enseignant zen nous en parlait :

Quand notre vie est soutendue par le désir d’appropriation, alors nous récoltons la les-ailes-du-desirsouffrance. Le désir étymologiquement est le fait de cesser de contempler pour désirer s’approprier… d’où la notion  du manque…. Car le problème est qui est celui qui pense s’approprier ? Un Moi illusoire, qui ne s’accomplira jamais car on ne peut jamais rien s’approprier véritablement …

Dans la palette de nos désirs, nous ne pouvons être qu’insatisfait, si nous désirons échapper à la vieillesse et la mort…

Le Bouddhisme nous rappelle notre ignorance de la réalité et propose d’expérimenter, dans la méditation, notre nature profonde et l’expérience du contentement qui ne dépend de rien.

 

L’expérience mystique, silencieuse nous fait devenir un avec la réalité, plus de Moi pour saisir, plus de saisie.

Il ne s’agit pas de fuir le monde des formes mais au contraire de les habiter en profondeur, de les visiter au cœur même de leur essence pour s’éveiller à chaque instant. Laisser les choses apparaitre et disparaitre, faire face aux situations et aux autres tels qu’ils se présentent, les comprendre pour ce qu’ils sont …etc

 

Je pense qu’Eloi Leclerc, dont l’enseignement par les Evangiles est si riche ; et de moins bon conseil pour ce qui est des ‘ sagesses d’orient ‘. Ainsi, en est-il souvent de l’avis de nombreux chrétiens sur les autres religions … Alors, et l’exemple ici me semble parlant, que ces spiritualités nous retrouvent souvent dans notre profondeur chrétienne et mystique. Quel est donc ce ‘ moi ‘ qui s’imaginerait saisir ‘ Le Verbe ‘.. ? Eventuellement se laisser saisir… !

 

"Mais quand Dieu est devenu aussi plein de signification que le trésor pour l'avare, se répéter fortement qu'il n'existe pas. Éprouver qu'on l'aime, même s'il n'existe pas."

"C'est lui qui, par l'opération de la nuit obscure, se retire afin de ne pas être aimé comme un trésor par un avare."

Simone Weil, La Pesanteur et la grâce.

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Zundel .... et deux films d'Olivier BRUNET

Publié le par Perceval

ZUNDEL....

 

 

 

2004. Mes racines sont catholiques, pratiquantes. J’ai fait mes humanités chez les pères, à l’Institution Join-Lambert de Rouen. Je n’en ai pas gardé le moindre bon souvenir. Humiliation, frustration, culpabilité, peur. Mais j’en suis sorti vivant. Frédéric Masset est passé par là lui aussi, quelques classes derrière moi. Nous avons dû nous croiser dans la cour de récréation. Ce furent pour lui de belles années. Il est devenu prêtre, et moi, mécréant. Après « Derrière la foule sentimentale », son frère Damien m’a parlé de lui. Je suis allé à Dieppe, en septembre 2003. J’ai assisté à la messe. Incroyable personnage.

J’ai mis six mois à le convaincre d’accepter que je tourne un film dans sa paroisse. Voilà le résultat, sensible et intelligent, d’après Télérama. Un vrai film libertaire qui redonne le goût de l’autre, m’a écrit mon amie la cinéaste Marie Vermillard. J’étais fier. De tous mes documentaires, c’est celui que je préfère.

OLIVIER L. BRUNET réalisateur

La Tentation de croire ....

 

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L'athéisme au secours des 'croyants' ...

Publié le par Perceval

existence de dieu« Les athées ont des raisons valables de refuser ce qu’ils refusent et c’est être fidèle à la vérité que de le reconnaître. Si Dieu est le fruit de la peur, comme le dit Lucrèce, il faut avec lui rejeter ce Dieu. Si Dieu, comme le veut Freud, est une illusion, le résultat d’une névrose obsessionnelle collective, une sorte de complexe d’Œdipe d'une humanité nostalgiquement en recherche d’un Père commun, qui voudrait d’un tel Dieu? Si Dieu, selon la pensée de Durkheim, n’est que l’expression idéalisée de la société, c’est là une idole dont il faut bien vite se débarrasser. Si la pensée de Dieu relève d’un stade primitif de la connaissance que la science doit tôt ou tard remplacer, quittons au plus vite cette pensée. Si Dieu, comme le croient les marxistes (Marx, Feuerbach, Lénine, Staline et compagnie), incarne le rêve de puissance de l’homme malheureux et agit chez le peuple (ou pour le peuple) comme un opium afin de l’endormir, il faut combattre ce Dieu. Si Dieu est ce vampire se nourrissant de la faiblesse de l’homme, il est noble de nier ce Dieu pervers et sadique, comme le fait Nietzsche. Si encore Dieu, comme le veut Sartre, est l’injuste compétiteur de notre liberté, avec Sartre, nous devons le refuser. chat-dieu1Enfin, contre le Dieu bourreau, qui torture des enfants innocents, il est bon de se révolter avec Camus : c’est un Dieu inhumain, inacceptable. » Jean-Guy Saint-Arnaud   jésuite et spécialiste des nouvelles formes de spiritualité

 

 

 Dans son Discours d’Ignace de Loyola aux jésuites d’aujourd’hui, Karl Rahner fait dire à Ignace : « En définitive, l’athéisme écarte seulement les idoles que les époques antérieures identifiaient, de façon à la fois innocente et épouvantable, avec le Dieu indicible. Pourquoi ne le dirais-je pas : cet athéisme existe jusqu’au sein de l’Église puisque, en fin de compte, elle doit être, à travers sa propre histoire et dans l’unité avec le crucifié, l’événement qui fait tomber les idoles, l’événement de la chute des dieux. »


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La spiritualité remplacera t-elle la religion ?

Publié le par Perceval

Difficile de répondre à des questions du genre : «  Croyez-vous en Dieu ? », ou « Etes-vous croyant ? », ou d’affirmer que mon identité est catholique …

Il est plus intéressant de commencer par un «  Oui », puis de continuer par un «  mais …. ». Intéressant ensuite, de surprendre l’athée ou l’indifférent par des réponses qu’il ne juge pas, lui, comme règlementaire ( ! )…innocentiii


Aujourd’hui, à mon avis, la Foi se dissocie de plus en plus de la pratique religieuse, l’assiduité aux offices, le rapport concret aux sacrements, ou, encore plus, de l’obéissance aux préceptes moraux professés par les autorités religieuses,… Aussi: qui est en mesure de pouvoir décider si la personne qui se tient en face de lui est, oui ou non, croyante ?

 

Quelques réactions :

autorite-          Dans un entretien dans Le Monde, Jean-Marie Donegani, directeur d’études à l’Institut d’études politiques de Paris, analysait ce mouvement comme l’expression d’un « subjectivisme » typiquement moderne. « C’est l’essence même de la modernité libérale que d’admettre que la vérité existe, mais qu’elle est relative à celui qui en fait l’expérience et qu’aucune autorité ne peut vous l’imposer. »

-          Sociologue des religions, Jean-Louis Schlegel. « La foi, ce n’est pas le catéchisme, même si certains voudraient peut-être le faire croire. »

 

-          Joseph Ratzinger, dans sa dernière homélie prononcée en tant que cardinal, le 18 avril 2005, avait lancé la charge : « Une dictature du relativisme est en train de se constituer qui ne reconnaît rien comme définitif et qui ne retient comme ultime critère que son propre ego et ses désirs. Nous, en revanche, nous avons une autre mesure : le Fils de Dieu, l’homme véritable. C’est lui la mesure du véritable humanisme. Une foi qui suit les vagues de la mode n’est pas “adulte”. »

A mon avis... Cette réaction n'est pas à la mesure de la question, et n'y répond pas..!

 

Pour être au clair avec le vocabulaire, aujourd’hui : est-il possible de se revendiquer croyant sans accepter clairement l’idée d’une vérité objective et non négociable ?

 

Aujourd’hui, ce qui constitue une religion est-il plus le contenu du dogme, ou l’expérience intérieure – voire l’émotion ressentie – ?... Et, qui peut ne pas correspondre au discours théologique … ? Mon expérience peut-être vraie, parce qu’elle correspond à mon attente : vivre mieux  … ( Le Bouddhisme se retrouve bien sur ce terrain … )méditation paysage

Aussi, devant la reconnaissance par tous – croyants et incroyants – de ne pouvoir prétendre posséder la Vérité absolue… Le pluralisme religieux devient le ‘tronc’ de la spiritualité d’aujourd’hui et de demain ; ses racines, elles,  étant obscurément multiples …symboles-de-religion


Aussi, la spiritualité deviendra peut-être la culture commune du mondialisme …. « Aujourd’hui, en France, un penseur comme Régis Debray contribue à imposer l’idée qu’une société digne de ce nom ne peut durablement se maintenir sans référence à quelque chose relevant de la transcendance. Cet « au-delà », ce sacré nécessaire, présent dans son absence même, n’est pas forcément religieux au sens classique du terme ».

Cette culture commune, pourrait se constituer à travers un échange sur des positions « faibles », d’emblée libérées de toute prétention à atteindre seules « la » vérité…L’Italien Gianni Vattimo ( catholique ... ) s’est fait le promoteur de la « pensée faible », post-moderne, censée préparer le terrain à une possibilité rénovée de l’expérience religieuse.

Le discours sur l’expérience religieuse, pourrait ainsi se libérer, à l’image de la Kénose, elle même, en professant d’abord l’humilité, l’amour, .... et l’affaiblissement de Dieu - que suppose l’Incarnation !

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Evely L'Homme pour rencontrer Dieu

Publié le par Perceval

Louis Evely est né à Bruxelles le 5 novembre 1910. Il est ordonné prêtre en 1938. Tout en restant professeur au collège, il rejoint la Résistance et devient aumônier du maquis des Ardennes.
Il anime régulièrement des retraites et prononce des conférences où la profondeur de sa spiritualité s'exprime dans un langage nouveau et proche de l'expérience vécue de ses auditeurs. "Il a, écrira Pierre Talec, le charisme d'un verbe viril. Le ton est décapant, la parole directe, parfois même directive - c'est que Louis est entièrement animé de la passion de communiquer son expérience mystique."
Ces retraites, ainsi que les nombreuses prédications qui lui sont demandées remportent un tel succès que ses amis décident d'en faire publier les textes. C'est ainsi que paraît en 1956 "Notre père" dont l'audience ne se dément pas.
Suit l'année suivante le livre qui restera son best-seller : "C'est toi cet homme" qui, traduit en 25 langues et tiré à des centaines de milliers d'exemplaires fait de lui un "phénomène de l'édition".
La hiérarchie catholique belge s'inquiète de sa liberté de ton et lui demande de ne plus publier. Louis s'incline et se retire quelques années dans un monastère de trappistes dont il partage la vie avec joie, envisageant même de prononcer ses voeux. Mais, perspicace, le père abbé l'invite à reprendre son bâton de pélerin : oui, sans nul doute, sa vocation est d'annoncer la parole de Dieu !
evely1Finalement, en 1968, il décide de demander son retour à l'état laïc afin, dit-il, de prêcher l'Evangile en son nom propre, et non comme représentant d'une Eglise qui conteste ce qu'il enseigne. Et il s'accorde un nouveau temps de réflexion pendant lequel il écrit ce qu'il considère comme son livre essentiel : "La prière d'un homme moderne".
Son sens pédagogique, son talent oratoire et sa profonde spiritualité font de lui un conférencier et un écrivain à succès. "Dieu est celui qui sert. Ce n'est pas toi qui vas t'occuper de Dieu, c'est Lui qui s'occupe de toi. Il te sert, te lave les pieds. Et toi, tu Le laisses te nourrir, tu Le laisses se déployer en toi. Ainsi tu Le rends présent aux autres". Tel est son message, qui colle de si près à l'Evangile qu'il semble révolutionnaire.
Il se marie, et fonde avec sa femme Mary "L'Aube", lieu d'accueil et d'échange situé dans la Drôme. Après sa mort en 1985, son oeuvre considérable continue à être inlassablement défrichée et propagée par Mary Evely et l'association Transmission.
Extrait de sa biographie sur le site dédié à Louis Evely


"Ce que j'ai compris de Jésus : on ne rencontre Dieu que dans l'homme. Plus nous serons entrés dans notre humanité et aurons reconnu et suscité celle des autres, plus nous pénétrerons dans la sphère divine. Le seul moyen de contempler les merveilles de Dieu, c'est d'explorer les profondeurs de l'homme " en qui réside corporellement toute la plénitude de la divinité " (Colossiens 2, 9)."

Louis Evely

 

"Dieu est absent, mais son absence est si douloureuse qu'elle équivaut à une présence . Dieu est présent comme une exigence infinie au cœur de chacun de nous, une soif jamais contentée, une faim insatiable parce qu'elle ne trouve aucun objet à sa mesure. Dieu nous parle à une certaine profondeur, et quand je suis interpellé à cette profondeur, je sais que c'est Dieu seul qui peut parler, agir, ma rendre heureux comme cela. Dieu crée en moi le lieu où Il se manifeste et je ne me connaissais pas cette dimension intérieure avant qu'Il s'y révélât."

Louis Evely

 

"Celui qui ne supporte aucun doute ne supporte pas la foi. L'étendue de nos doutes est l'espace libre pour notre progrès de foi. Toute foi doit être relativisée par un coefficient d'incertitude. Elle comporte questions et doutes et n'a jamais fini de se " réformer "."

Louis Evely

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Où en est le monde ?

Publié le par Perceval

  • Le système mis en place dans notre monde libre repose sur l'accord tacite d'une sorte de contrat passé avec chacun d'entre nous, dont voici dans les grandes lignes le contenu.
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    •   Elle pleure... notre planète !

     


     

    • En une seconde, la perte d'équilibre d'un écosystème époustouflant, qui a mis un an à se développer!

     

     

    • " Je suis un homme ..." de Zazie


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Zundel: Maître spirituel du XXème siècle.

Publié le par Perceval

"Avec lui, on se trouvait en présence de Quelqu'un, à mi-chemin entre Dieu et les hommes. Par sa présence même, on accédait presque naturellement au mystère de Dieu, à l'absolu" (Abbé Pierre)

 

Lire ZUNDEL, vous fait entrer par la raison, dans une nouvelle façon de penser Dieu.

Pour moi, c’est vertigineux et lumineux… Je suis capable, avec toutes mes questions aussi bien existentielles que scientifiques, d’entrer – accompagné de Zundel -dans la simplicité de l’Evangile pour y trouver la subtilité nécessaire à mon esprit compliqué… Je sais, je ne suis pas simple… Mais le petit humain, que je suis, du XXIème siècle, aurait tendance à aborder le message religieux par sa caricature : - la peur de mourir, - la crédulité,- le fanatisme, - les interdits, - l’opium du petit peuple …etc.

A toutes ces passions correspondent une image fausse de dieu, qui parfois a servi d’étendard ; il faut le reconnaître… !

 

Zundel, lui n’est d’aucun siècle, il est du temps de l’Evangile, d’un Autre Temps, celui de l’Homme en devenir… Zundel est du temps de Jésus vivant dans l’éternité… Aussi, Zundel est un véritable maître spirituel.

 

Zundel nous rappelle que «  Jésus était le suprême danger, pour Israël, si Israël voulait durer et affirmer l'élection divine, à travers son triomphe temporel. » Cet Israël temporel a choisi de tuer l’Homme-Dieu..

 

Zundel, nous rappelle au souvenir de ce petit humain dans l’histoire, et de toutes les idoles qu’il a justifié pour - posséder ce monde et - faire du monde divin, une image du notre.

Zundel nous rappelle que « nos origines cosmiques, nos origines animales sont derrière nous, nos origines humaines sont devant nous. »

 

« Et si on veut absolument situer et enraciner une divinité dans ce monde préfabriqué tel qu'il s'impose à nous, on en fait forcément une idole matérielle qui est impensable et inutile. »

 

Quand on a, enfin, situé Dieu dans son véritable espace, nous pouvons partir à sa rencontre…

 

« En ayant soin d'ailleurs de remarquer d'ailleurs que c'est la même chose de se rencontrer soi-même et de rencontrer Dieu. C'est la même chose d'être un créateur de cet univers qui n'existe pas encore et de faire de soi et de tout une offrande de lumière et d'amour à cette Présence bien-aimée qui nous sollicite dans le silence de nous-même. C'est la même chose, c'est le même moment, c'est la même naissance, c'est le même espace, c'est la même liberté. »

 

« Ce Dieu qui est l'espace où notre liberté respire, ce Dieu qui nous entraîne à cette libération, où nous devenons un pur élan d'amour, en échange du sien, il y a un accord essentiel entre ce Dieu là et le Dieu qui nous est proposé par le Christ, qui est dans le Christ et qui est le Christ. »

 

 

 

La Trinité est à mon humble avis, une majestueuse ‘invention’, c'est-à-dire une découverte grandiose, inexplicable mais qui tente d’exprimer Dieu… Ecoutons Zundel :

 

« La Sainte Trinité, c'est pour nous la découverte essentielle on peut dire que, sans cette révélation, nous ne pourrions pas savoir qui nous sommes. C'est cette révélation qui va donner un sens à nos revendications, qui va donner un fondement à notre inviolabilité, qui va  nous permettre d'atteindre à une divinisation qui ne soit pas un acte de folie et une manifestation blasphématoire. »

 

« Dieu est Dieu parce que il se communique, Dieu est Dieu parce qu'il donne tout, Dieu est Dieu parce qu'il n'a rien, Dieu est Dieu parce qu'il ne peut rien posséder, Dieu est Dieu parce qu'il est la désappropriation infinie, éternelle, Dieu est Dieu parce qu'il a la transparence d'une enfant où toute espèce d'appropriation est impossible. Où le regard est toujours un regard vers l'Autre, où la personnalité, où le moi n'est qu'un pur et infini altruisme. »

 

«  Jésus, en nous révélant la Trinité nous a délivrés de Dieu, de ce Dieu cauchemar, de ce Dieu extérieur, de ce Dieu limite, de ce Dieu menace. Il nous a délivré de ce Dieu-là, il nous a délivrés de nous-même qui étions nécessairement, sourdement, même si nous n'osions l'avouer en révolte contre ce Dieu-là. Et nous entrons avec la Trinité dans ce monde de la relation. »

 

Ces extraits font partie des textes de conférence de Zundel ...

 

Où lire Zundel ? ICI

 

 

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De quoi est fait le silence Intérieur… ?

Publié le par Perceval

: « Quand tu pries, ferme ta porte, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte et prie ton Père qui est là, dans le secret » (Mt 6,6). eau nénuphars

 

Je ressens, lors du travail de la pensée, que le silence s’imbrique le long du fil ainsi égrené, et permet à la conscience d’accoucher quelque chose qui se tient…

Comme ces mots là, qui rendent consistante une idée qui n’était que vague et sans structure… L' idée que ce Silence Intérieur me conduit à plus que moi …

Est-ce bien réel, ou n’est-ce qu’un fantasme de mon esprit… ?

 

Peut-on comparer ce silence au fond sur lequel le peintre construit une œuvre, tous deux à jamais liés.. ?


Meditation« Je hais l’excès de mots. Je voudrais n’écrire que des mots insérés organiquement dans un grand silence, et non des mots qui ne sont là que pour dominer et déchirer le silence. En réalité les mots doivent accentuer le silence. Comme cette estampe avec une branche fleurie dans un angle inférieur. (…) Les mots ne devraient servir qu’à donner au silence sa forme et ses limites. »  Etty Hillesum

 

Ce silence intérieur ne mérite t-il pas d’être entendu, en lui-même ?

 

« Va là où tu ne peux, regarde où tu ne vois ; écoute où rien ne bruit ni ne sonne, alors tu es où parle Dieu », écrit Angelus Silesius dans La rose est sans pourquoi.

 

Ecoute Israël …

 

Il y a une similarité entre la place laissée au silence et la place qui devrait l’être à l’Esprit.chagall-white crucifixion

Le retrait de ‘soi’, ... qui correspond à ce petit 'moi', qui voudrait bien être éternel, puissant, et se fabriquer son salut, à son avantage … Ce ‘ moi ‘ traqué par toutes les spiritualités, et que le bouddhisme décrit avec tant d’exactitude, avec (me semble t-il) les concepts d’aujourd’hui … ( C'est peut-être actuellement son avantage )

 

Dans ce silence, les chrétien affrontent, effrayés ‘, le silence de Dieu ‘. Alors que le Christ lui-même, s’y cogne … Et cette phrase extraordinaire, qui nous dépasse tous, et en premier – sans doute - celui qui l’a écrite, me semble pourtant, entre quelques autres, celle sur laquelle repose ma Foi :


« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

 

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Foi et obéissance

Publié le par Perceval

C'est au nom de la foi, que la contestation se fait !

" Dans l'église, à celui qui conteste, on objectera facilement que, finalement, il y a l'obéissance, la soumission " au nom de la foi" qui doit lui servir de règle et de mesure. Ce qu'on voit beaucoup moins, c'est que c'est justement au nom de la foi, que la contestation se fait, quand elle est basée sur le Christ et l'Evangile. C'est la foi du chrétien qui le pousse à dire à son évêque les contradictions qu'il a relevées entre la vie structurelle de la communauté et le message du Christ. C'est la foi qui le pousse à s'engager dans le monde au service de ses frères. Si ce n'était pas la foi, il enfilerait ses pantoufles et ne se poserait plus de problèmes ! "

Jacques MEURICE "Adieu l'Eglise, Chemin d'un prêtre-ouvrier"

 


  .... J'ai lu cela quelque part .... je ne sais plus où..!

Dix raisons pour ne pas ordonner ... des hommes !

1. Les hommes sont trop émotifs. La façon dont ils se conduisent pendant les matchs en est la preuve.
2. La place d’un homme est dans l’armée.
3. Certains hommes sont si beaux qu’ils distrairaient les femmes pendant les offices.
4. La physiologie masculine montre que les hommes sont plus faits pour des tâches comme abattre des arbres, déterrer des pierres et chasser. Ce ne serait pas “conforme à la nature” que des hommes exercent un autre type d’activité.
5. Dans l'évangile, qui a trahi Jésus ?  un homme. La faiblesse de son jugement et son peu de foi sont typiques de son sexe. Ceci justifie la position de subordination dans laquelle on doit maintenir les hommes en matière de formation.
6. Les hommes sont enclins à la violence. Les "vrais" hommes préfèrent régler les problèmes en faisant un étalage immature de prouesse et de domination. Ils font ainsi de piètres modèles et sont dangereusement instables pour assumer des responsabilités.
7. Être ordonné ministre du culte, c’est éduquer et prendre soin de l’assemblée des fidèles. Ceci n'est pas le rôle d’un homme, selon la tradition. Au cours de l'histoire, les femmes se sont avérées plus habiles à cette tâche et y sont plus naturellement attirées. De ce constat résulte clairement que les femmes soient un plus pour l'ordination.
8. Dans la genèse, l'homme a été créé avant la femme, à l'évidence comme prototype; les hommes sont donc une expérience. Les femmes représentent l'accomplissement de la création, une image plus parfaite du dessein de Dieu pour la création de l’humanité.
9. Les hommes qui ont des enfants peuvent être distraits par eux dans leurs responsabilités d’Église
10. Enfin les hommes peuvent trouver du sens et de la satisfaction en accomplissant certaines activités d'église sans pour autant être ordonnés. Ils peuvent ainsi balayer le trottoir, réparer le toit, et peut-être même assurer une partie de la liturgie, le jour du Seigneur. En s’investissant dans de tels rôles traditionnels, ils peuvent avoir une place très importante dans la vie de l'église.

 

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