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Ce soi-disant " relativisme " !

Publié le par Perceval

A mon avis, le relativisme - comme doctrine -  n’est pas ‘ défendable ‘; dire «  tout se vaut » est quasiment ‘ imbécile ‘ ! Je suis trop partisan de l’engagement, comme valeur humaine …  !

Et pourtant, c’est ainsi qu’est qualifiée cette attitude de la raison que je défendrai, cette fois … Relativisme  Pour bien distinguer pluralisme, « théodiversité » et relativisme ; je renverrai volontiers à la leçon de philosophie que propose à son sujet - Serge Carfantan -  et qui me semble très instructive : ICI : http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/verite3.htm

 

Benoît XVI, a rendu courante chez les catho. l’expression : « Dictature du relativisme. ». Je veux bien reprendre la suite des arguments développés :

* « Le relativisme croit que nous pouvons choisir nous-mêmes notre propre vérité, et il mène à des opinions et à des doctrines confuses » Je pense effectivement que notre liberté est à la base du discernement « foi-raison », qui finalement me conduit sur le chemin de - ce qui est pour moi - la Vérité. Il est complètement aberrant de dire que « je crois » tout seul : catholique, j’ai à ma disposition les Ecritures, la Tradition et l’Eglise, et à l’aide de l’Esprit et de ma «  Foi-raison » ; je discerne et pose un «  acte de Foi ». ( C’est précisément, ce que je suis en train de faire …)

 

** « Le relativisme s’inscrit parfaitement dans le consumérisme. Une telle attitude ne demande ni réflexion, ni discernement. N’oublions jamais qu’un consommateur ne pense pas,  il dépense, il est manipulé dans ses choix. »

Effectivement, une réelle Liberté, ne s’épanouit que sur les bases d’une Education à la hauteur de l’enjeu : celui du libre choix et de l’engagement. L’Eglise, elle même, n’a pas toujours été à la hauteur de cet enjeu et du message évangélique…

 

 Comme Benoît XVI, je regrette que « le concept de vérité est désormais un objet de soupçon », (page 75 dans Lumière du monde, Bayard).Babel-copie-1.jpg

Ainsi, quelle avancée vers la Verite que la déclaration conjointe de la justification, qui rassemble catholiques et luthériens…!  Aussi, cette expérience montre que nous sommes en chemin, et que nous avions tort, les uns comme les autres, de nous prévaloir de la Verite !   D’ailleurs, ne pourrait-on pas dire que, «  se prévaloir de la Verite est abusif » ? Je ne pourrais, pour moi, ne l’accorder qu’à  Jésus – le Christ -.

Cette Verite se manifeste à tous les hommes, mais « manifestement », chacun ne la reçoit pas de manière identique …

Il me semble faux que  *** « le relativisme ait réduit au silence toute proclamation de vérité supérieure ».

 

De mon point d’origine personnel - donc catholique -, je vois que la question spirituelle nécessite l’implication du peuple de Dieu  du monde entier ( c’est à dire l’humanité ) dans un dialogue. La réalité du Corps de Christ en tant que Corps qui rassemble des croyants du monde entier n’a jamais été aussi manifeste. Nous sommes liés les uns aux autres – à différents niveaux -.  Avec mes mots de catholique, ce serait : par notre amour pour Dieu, notre rédemption en Christ et l’œuvre divine du Saint Esprit dans nos vies. Ces liens transcendent les différences religieuses  et les barrières raciales, tribales, ethniques, sexuelles, dénominationnelles, géographiques et sociales. Nulle nation, région, dénomination ou ministère détient toutes les réponses aux questions qui sont posées à l’humanité plurielle.

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« Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel.

Publié le par Perceval

Voilà un sujet, qui à mon avis, ne démérite pas d’être présenté dans le contexte pédagogique…

Cet article est ‘engagé ‘, mais il est ‘laïque’, car il repose sur des valeurs commune à notre cinquième république. Et, s’il devenait contestable pour un enseignement porté devant des élèves… Ce serait, pour moi, un signe supplémentaire - d’une vérité d’aujourd’hui , que cet appel à «  l’indignation » … !Livre S Hessel

 

« Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel.


stephane-hesselN’a t-on pas envie à 93ans, de dire des choses essentielles ? Stéphane Hessel, qui a vécu l’indignation des résistants face au fascisme, nous alerte sur les valeurs qui l’ont porté à vivre cette résistance, et qui sont aujourd’hui’ sournoisement  bafouées ! Ce programme politique était alors porté par un ensemble de gens qui étaient parfois à des antipodes politiques, cependant – ce devait être le bon sens ! –chacun s’y retrouvait :

-          La sécurité sociale : « visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail. »

-          « Le retour à la nation des grands moyens de production.. fruit du travail commun, des sources d’énergie, …des compagnies d’assurance et des grandes banques. »

-          «  l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie. »

-          «  le juste partage des richesses créées par le monde du travail doit primer sur le pouvoir de l’argent ». La résistance propose «  une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image  des états fascistes », et le gouvernement provisoire de la République s’en fait le relais ( P10)

-          « Une presse indépendante »,

-          « La possibilité effective pour tous les enfants de bénéficier de l’instruction la plus développée »

-          Etc ..

 

Bien sûr, en 2010, nous avons les moyens technologiques, pour aller encore au-delà et développer notre réflexion à la mondialisation, et au bénéfice de la planète.. ! Malheureusement : terrible régression… ! Nous avons abandonné les fondamentaux de cette république, et nous sommes peut-être en train d’inventer un ‘nouveau fascisme’, qui - plus sournois -, semble envahir nos comportements …. ?

 

schema republiqueStéphane Hessel, nous interroge :

-          « Comment l’Etat peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération. » ?

-          Que proposons-nous à notre jeunesse autre que « la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. » ?

-          Et face à ces défis :

o   - L’écart qui ne cesse de croitre entre les pauvres et les riches… ?

o   - Les droits de l’homme : Aujourd’hui, lisons la DUDH et les articles : 15 ( la nationalité ), 22 ( sécurité sociale ) ?

o   - L’état de la planète. ?

«  la pensée productiviste, portée par l’occident, a entraîné le monde dans une crise dont il faut sortir par une rupture radicale avec la fuite en avant du ‘ toujours plus ‘, dans le domaine financier mais aussi dans le domaine des sciences et des techniques. Il est grand temps que le souci d’éthique, de justice, d’équilibre durable devienne prévalent. »

 

valeurs republiqueStéphane Hessel s’adresse aux ‘jeunes’ :

  • « La pire des attitudes est l’indifférence, dire ‘je n’y peux rien, je me débrouille ‘, en vous comportant ainsi, vous perdez l’une des composantes essentielles qui fait l’humain. » S.H.
  • « La non-violence, le chemin que nous devons apprendre à suivre »

«  .. la violence tourne le dos à l’espoir. Il faut lui préférer l’espérance, l’espérance de la non-violence. (…) C’est pourquoi il ne faut pas laisser s’accumuler trop de haine »

  • Stéphane Hessel, appelle les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l’héritage de la Resistance et ses idéaux … «  Nous leur disons : «  Prenez le relais, indignez-vous ! »

«  Je vous souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir votre motif d’indignation. C’est précieux."

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Transmission et pédagogie… avec Ph. Meirieu

Publié le par Perceval

En ce XXIème siècle, la question du ‘ sujet ‘ est au cœur de la réflexion pédagogique.

Le sujet est en péril., en effet la modernité promeut l’individu et met le sujet en péril… Au travers de la relation adulte-enfant, il nous apparaît clairement que nous sommes tous manipulés par l’appel du « capitalisme de la pulsion »… Cette immédiateté, ce besoin de satisfaction immédiate, mettent le sujet en péril… Enseignant, nous sommes contraints de forcer l’accès à la pensée à reconstruire. Un enfant est un corps humain ‘connecté’-  en hyper activité permanente - où la pensée n’a plus le temps de se développer … Nous sommes plongés dans un capitalisme pulsionnel  en évolution … A l’enfant, nous disons : Ton caprice fait la loi ! ( et il fait marcher le commerce ! )

 

Il faudrait passer de la pulsion  au  désir.. Il faudrait passer de la suractivité à la pensée..


Après une pulsion , nous revenons à l’encéphalogramme plat ; alors que le désir, ne l’abolit pas, mais l’agrandit … L’enseignant devrait être attaché à cette exigence : le désir d’apprendre

 

Placer le désir au cœur du travail pédagogique, c’est placer le sujet au cœur du projet pédagogique ..


Qui peut nous dire le ‘ Bien ‘. ?07-ANONYME-CHRIST-AND-THE-ABBOT-MENA-SINAI

Cette question, que notre rèpublique laïque, affirme aujourd’hui non résolue, est au cœur de la démocratie ; - elle la structure, la rend précaire, donc précieuse …

 

C’était facile d’éduquer un enfant, quand il y avait un ‘ catéchisme ‘ qui nous disait : où et comment se trouve le bien , et règle le comportement individuel … A partir du moment, où nous ne déclarons plus légitime à quiconque, à quelque idéologie que ce soit, le droit à légiférer sur nos vies … Nous en sommes rendus à devoir le décider nous-mêmes … Quelle radicale étrangeté, par rapport à ce que nous avons vécu .. ! Nous ne pouvons même plus nous révolter contre ce pouvoir, puisque que, nous ne le reconnaissons plus … ( Et tant mieux … ! - pour ce qui était de l’emprise sociale ( pouvoir ) du religieux ! )

La montée de l’individualisme social , est le corollaire de l’effondrement du religieux… Il a fait tomber toute forme de verticalité ( qui s’imposait ), et réduit tout à l’horizontalité…

 

Cet état de fait, impacte la question éducative. Dans notre société, nous avons  éradiqué la mortalité enfantine et chaque enfant est désiré… L’enfant devient  ‘ l’enfant du désir ‘sur lequel nous allons projeté notre désir… Ce sont nos enfants qui vont faire notre bonheur …

On accuse les pédagogues d’avoir fait «  l’enfant-roi » , alors que c’est un phénomène social qui n’est pas lié à la pédagogie , mais à notre modernité … C’est l’enfant qui décide de celui qu’il va aimer ( beaucoup d’exemples chez les enfant de la ‘semaine’)… L’enfant arbitre et se trouve détenteur d’un pouvoir, qu’il n’est pas capable de gérer … Ces phénomènes sont des faits . Ce ne sont pas des arguments pour interdire le divorce, la garde alternée..etc … L’enfant du XXIème siècle ne sera plus l’enfant des siècles précédents ( et tant mieux … ! )

Aussi, le défi social et politique, est de permettre aux individus de tenir ensemble, dans des relations de configuration et non pas de coagulation ( c.a.d. sans tomber dans des pulsions de fusion..)

collective-intelligenceVivre ensemble, sans le bâton du patriotisme, du dieu tout puissant,, du fanatisme, de l’idéologie : ce dont il faut absolument nous réjouir .. !

 

Nous n’avons plus qu’à nous retrouver dans le débat démocratique, et bâtir du lien commun … Dans cette situation de crise ( positive )la pédagogie devient essentielle … Dans une théocratie, on peut faire du dressage, dans une démocratie, on a besoin de pédagogie  qui permet de se décentrer, d’examiner, qui  permet d’entrer en relation avec l’autre sur un mode qui ne soit pas sur le modèle de l’emprise … mais, de la découverte respectueuse et collective pour  découvrir le bien commun…

Philippe-Meirieu

La modernité appelle la pédagogie, pour ne pas tomber dans un libéralisme anarchiste qui n’est que le choc des individualités que ne régulera plus que la seule loi du marché , ou alors nous tombons dans des fondamentalismes les plus réactionnaires et dangereux ..

Entre l’esprit consommateur-individualiste et la fusion religieuse … Quel chemin trouver pour un collectif démocratique ?

 

Peut-on et comment :  conjuguer transmission et émancipation ?

Transmettre n’est pas assujettir, et émanciper n’est pas promouvoir l’individualisme ..

 

Cet article, n’est pas une ‘inspiration personnelle’. C’est une reprise à mon compte ( essentielle pour moi ! ), d’une conférence de Philippe MEIRIEU (1) . Transcription courte et toute personnelle.

Je vous invite, à l’écouter ICI : colloque du GFEN à Lyon … Ecoute enthousiaste de ma part !

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Merci d'être là, à côté et différent. Laïcité et pluralisme.

Publié le par Perceval

Nous pensons toujours perdre, lorsque nous donnons… ! Je parle ici de nos convictions, de nos espérances…

 

pluralisme-diversité-laïcité- Ainsi la Laïcité : régulièrement les ‘ laïques ‘ se mobilisent, serrent les rangs et fraternisent facilement sur le dos de ceux, qui ‘ à côté ‘ proposent une alternative au ‘ public ‘. Je suis chef d’établissement d’un lycée et d’un collège publics, et je suis riche et fier d’être en mission d’un service public… Seulement, je ne comprends pas pourquoi je devrais me mobiliser contre un système qui a ses valeurs, et qui ne demande qu’à co-exister. Plus..! je revendiquerais bien  pour qu’ils aient le moyens d’ être là, différents … En totale équité, ce qui devrait d’ailleurs être force de proposition et nous permettre de faire évoluer nos deux systèmes …

 

- Ainsi, le pluralisme religieux, est plus qu’une légitimité sociale… C’est également une réalité théologique. Je suis riche d’être chrétien et catholique, ce qui ne signifie en rien qu’un bouddhiste soit pauvre d’être différent de moi ; ni à un protestant d’être pauvre de ne pas être catholique … ! Ce n’est en rien du «  relativisme » ! C’est une Foi, en totale espérance d’une divinité qui ne se limite pas à ma subjectivité, à ma personne, à ma culture ... Ce qui n’empêche en rien ma personne d’être en pleine vérité avec ma foi catholique, en m'enrichissant de l'autre qui est à côté... ( merci à lui d'être là, et qu'il ne change rien à ce qu'il est !)

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Mort Félix Nussbaum

Publié le par Perceval

La mort… La sale mort

Celle de Félix Nussbaum, autour du 2 août 1944 à Auschwitz

  Felix-Nussbaum-affiche

 

La mort, quand… ?

Demain, aujourd’hui peut-être … ?

 

Et même si tu étais en train de mourir,

quelqu’un de plus serait en train de mourir,

en dépit de ton désir légitime

de mourir un bref instant en exclusivité.

C’est pourquoi, si l’on t’interroge sur le monde,

réponds simplement : quelqu’un est en train de mourir.

Roberto Juarroz (Poésie verticale)

 

 

 

Elle, la Mort

 

“Ce qui fut entre nous n’était pas distance

L’heure était nue

Ma mort vêtement. “

Adonis (L’égaré)

 

 

 

 

 

 

Felix Nussbaum le secret“Ô Seigneur, donne à chacun sa propre mort

… Et ordonne-lui enfin d’attendre cette heure

où il enfantera la mort, son maître“

Rilke (Le livre de la mort et de la pauvreté) (7)

 

 

 

 

 

 

 

Chant de mort.

 

La Fortune aux larges ailes, la fortune par erreur m’ayant emporté avec les autres vers son pays joyeux, tout à coup, mais tout à coup, comme je respirais enfin heureux, d’infinis petits pétards dans l’atmosphère me dynamitèrent et puis des couteaux jaillissant de partout me lardèrent de coups, si bien que je retombai sur le sol dur de ma patrie, à tout jamais la mienne maintenant.

Felix nussbaum 3

La Fortune aux ailes de paille, la fortune m’ayant élevé pour un instant au-dessus des angoisses et des gémissements, un groupe formé de mille, caché à la faveur de ma distraction dans la poussière d’une haute montagne, un groupe fait à la lutte à mort depuis toujours, tout à coup nous étant tombé dessus comme un bolide , je retombai sur le sol dur de mon passé, à tout jamais présent maintenant.

Felix nussbaum c.ruins

La Fortune encore une fois, la fortune aux draps frais m’ayant recueilli avec douceur, comme je souriais à tous autour de moi, distribuant tout ce que je possédais, tout à coup, pris par on ne sait quoi venu par en dessous et par derrière, tout à-coup, comme une poulie qui se décroche, je basculai, ce fut un saut immense, et je retombai sur le sol dur de mon destin, destin à tout jamais le mien maintenant.

Felix Nussbaum camp

La Fortune , encore une fois, la fortune à la langue d’huile, ayant lavé mes blessures, la fortune comme un cheveu qu’on prend et qu’on tresserait avec les siens, m’ayant pris et m’ayant uni indissolublement à elle, tout à coup, comme déjà je trempais dans la joie, tout à coup la Mort vint et dit : « il est temps. Viens. » La Mort, à tout jamais la Mort maintenant

 

Henri Michaux «  Lointain intérieur : difficultés ». ( 1930).

 

 

 

 

 

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Benoît XVI ..., mais sans préservatif !

Publié le par Perceval

Au fond, à lire Benoît XVI, je comprends qu’il ne situe pas l’Eglise comme une institution de type ‘politique’, pape benoit XVIce qui me conviendrait s’il n’était pas pape… Car enfin, ce que nous attendons de lui, c’est que « par le haut », il fasse bouger quelques mentalités… N’est-il pas possible d’envoyer des signes forts pour rendre visible une église qui ne se situe pas ( à l’exemple de Jésus ) sur le plan de la « loi », du jugement… mais de l’accueil, de la conversion ?

 

 Je cite ‘ La Croix ‘ : « le chapitre consacré aux réformes demandées, comme l’ordination d’hommes mariés, le problème des divorcés remariés, ou du discours de l’Église sur la contraception, montre bien que Benoît XVI ne croit pas à une possibilité de changer l’Église par le haut, par des transformations d’organisations, ou une forme d’’ activisme ‘. »

… « la vraie réforme viendra de la Communion, d’un retour à ce qui est essentiel dans le christianisme, au moyen d’une profonde conversion. » … « Sa conviction : il faut « rendre visible le centre du christianisme et en même temps la simplicité d’être chrétien ». Benoît XVI est hanté par l’urgente nécessité de reposer la question de Dieu, dans un monde sécularisé. « Nous nous dirigeons vers un christianisme de choix » : c’est de lui que dépend aujourd’hui, dit-il encore, « la force générale de l’empreinte chrétienne ».

 

Je suis persuadé que l’Eglise n’est pas l’institution qui a en garde l’ordre moral d’une société.. !

 

Je comprends ce ton, c’est celui de l’Evangile… J’admire beaucoup de textes de Benoît XVI… Aussi, à côté de l’homme- Joseph Ratzinger , je crois me rendre compte des effets pervers de cette énorme machine qu’est le ‘ Vatican ‘  ou la curie romaine … Mais enfin, Benoît est le seul élément visible de cette « institution vaticane », que l’on identifie ( à tort ) à L’Eglise et qui s’est coupée du monde, assez rapidement après le IVème siècle …  Aussi, j’attends de Benoît qu’il personnifie en quelque sorte le message institutionnel, qu’il tente humainement de faire passer ..

Ainsi je ne peux que partager ce qu’il dit quand je lis :

 

 « Je crois que notre grande tâche est maintenant, une fois quelques questions fondamentales éclaircies, de remettre avant tout en lumière la priorité de Dieu. Aujourd’hui, l’important est que l’on voie de nouveau que Dieu existe, qu’Il nous concerne et qu’Il nous répond. »

( …)

« La communion avec le pape est d’un autre ordre, tout comme, bien entendu, et naturellement, l’appartenance à l’Église. Parmi ce 1,2 milliard, beaucoup n’en font pas intimement partie. Saint Augustin l’a déjà dit en son temps : il en est beaucoup dehors qui semblent être dedans, et il y en a beaucoup dedans qui semblent être dehors. En matière de foi, d’appartenance à l’Église catholique, intérieur et extérieur sont mystérieusement entrelacés. »

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« La foi en soi », Marcel Légaut.

Publié le par Perceval

Lire les Evangiles, est au cœur de ma voie.

Chevalier moineMa vie spirituelle, ( j’ose sans vergogne cette image : prière de ne pas me prendre trop au sérieux .. ! ) est à l’école de Marcel Légaut pour ce qui est des racines , et à celle de Maurice Zundel, pour ce qui est de la ramure…

 

Marcel Légaut « retourne sa propre terre intérieure, afin que sa foi en Christ s’enracine dans son humanité.. ».B. R.

 

Il est fondamental que ma vie quotidienne soit - non pas ‘ à l’image de celle de Jésus ‘ : ( ce ne serait pas prendre ma quête par le bon bout… ! ) mais, – questionnée, donc nourrie, par l’humanité de Jésus… Je ne peux appréhender le divin ( de Jésus ) qu’au travers de son humanité. Son humanité n’étant pas un modèle à suivre, une nouvelle loi… ( n’oublions pas que la Loi est dépassée…), mais une grille de lecture de ma propre vie ( relecture … ).

 

M. Légaut, le dit bien mieux :

«  la profondeur d’humanité que Jésus a atteinte pendant sa vie d’homme au milieu des autres hommes, et dont nous faisons l’approche à travers notre propre profondeur ( … ), nous permet d’entrevoir ce que nous appelons sa divinité. L’intelligence que nous percevons de lui à partir de son humanité dont la réalité nous dépasse, n ous prépare à la foi et nous y conduit… »

 

Extraire des Evangiles, un code de bonne conduite, voire un modèle à suivre… ne me convient pas. S’il ne s’agissait que de « faire comme Jésus » par simple adhésion ( d’abord, je n’y arriverai pas … et comme toute morale ; il n’y aurait d’autre conséquence que celle de se reconnaître irrémédiablement ‘ mauvais ‘ ..etc ..), je ne suivrai pas le conseil de Jésus : celui de le prendre comme « chemin » et non comme « but ».

La pédagogie de la foi  de M . Légaut, est non pas d’absolutiser quelques vérités ( même s’il s’agissait de la Vérité ..), ni de les réciter; mais de découvrir son propre cheminement spirituel …


Marcel-Legaut Devenir soi

«  La Foi en soi »


 

«  La reconnaissance du « mystère » que l’homme est en lui-même, reconnaissance liée à une prise de conscience de soi qui est propre à  chacun et dans laquelle tout ce qu’on est se trouve beaucoup plus engagé que dans aucune autre activité de connaissance , nous l’appellerons  « la foi en soi ». Je pense que la prise de conscience de la foi en soi, c’est à dire d’un absolu qui est en nous radicalement inséparable de nous, et que l’on ne peut pas nier sans se renier est capitale pour arriver à un niveau véritable d’humanité. »

La vie spirituelle est un cheminement vers qui nous sommes en profondeur, du mystère de l’homme au mystère de Dieu

 

«  L’homme qui se soumet par simple discipline à ce que la vie lui impose «  du dehors » reste à un stade de moralité. Il n’entre pas à proprement parler dans la vie spirituelle que lorsqu’il se soumet à des exigences intérieures qu’il sent monter de l’intime de son être. Dès qu’il commence à écouter ce qui s’impose à lui «  du dedans », il accède à la vie spirituelle. » M. L.

 

Bertrand Révillion ( diacre catholique ), commente : « La foi n’est pas d’abord adhésion à un corps de doctrine, elle est découverte de l’action secrète de Dieu en chacune et chacun d’entre nous » Action de Dieu ( l’Esprit ) en l’homme…  « Jésus est le chemin parce qu’il a lui-même découvert progressivement, au travers de sa propre humanité, des appels auquel il a su répondre d’une manière totalement fidèle que seul le «  fils de Dieu » pouvait y répondre.Travail moines

 

«  C’est la vie humaine de Jésus qui nous intéresse passionnément, et c’est elle que nous rejoignons en nous trouvant nous-mêmes. Nous ne tentons pas de comprendre la vie humaine de Jésus à partir de Dieu, mais à partir de nous, et c’est ainsi qu’il nous porte vers Dieu » M. L.

« Nous nous recevons de Dieu en participant à l’activité créatrice même de Dieu en nous, qui nous rend créateurs de nous-mêmes. » M. L.

 

Le bouddhisme m’amène à cela naturellement… En effet, la première rencontre qu’un occidental chrétien fait avec le Bouddhisme est l’ensemble - d’une doctrine et d’une pratique. Rationnel, il est en recherche de doctrine, mais le maître le ramènera à la pratique sur soi. Et ce n’est que l’ensemble, et essentiellement la pratique sur soi, qui mènera, le disciple  à la foi… Foi, plus proche de la «  foi en soi » , que d’une « foi-croyance ».

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Triste ! Les cathos s'affichent ...

Publié le par Perceval

Le cardinal Barbarin présent au Congrès de « Liberté Politique » , - un mouvement catholique ultra conservateur - , devrait libérer chacun qui a des responsabilités dans l’Eglise, pour afficher sa couleur et son soutien… ! Malheureusement, encore une fois, l’Eglise catholique s’affiche à droite ( et de plus très conservatrice … ! )

  barbarin Opus Dei

Le pape qui communique sur le préservatif, est une mauvaise nouvelle ; même si c’est pour admettre son utilisation dans certains cas .. ! C’est si loin de la vie réelle, et si décalée quant au messagevisite-du-pape-au-bresil 231 spirituel…

S’il vous plait, messieurs les dignitaires, imaginez un monde où vous seriez – au cœur de ce monde - de vrais «  maitres spirituels ».


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Le ' Véhicule ' de l'Etude, en exercice spirituel ...

Publié le par Perceval

Le texte précédent est une série d’extraits de ‘ l’exhortation apostolique de Benoit XVI ‘…

 

La lecture peut sembler obscure… Un mélange de « Parole…, verbe…, logos…, Dieu.. » Bref Tout serait dans tout,  et vice-versa .. !

 

Bouddhisme formesDans le bouddhisme, il est dit qu’il existe plusieurs « véhicules » :

« Par « véhicule », yana, il faut entendre une méthode de transformation de soi qui mène « quelque part ». Ce terme est quasiment équivalent à celui de « voie », marga. La voie est à parcourir par soi-même, le Bouddha ne faisant qu’indiquer la direction. Simplement, le terme « véhicule » sous-entend une méthode adoptée par un ensemble de personnes qui partagent en commun un style ou niveau de motivation. De façon imagée, chaque groupe monte dans le même véhicule sur la voie en vue d’une direction. La motivation qui consiste à n’œuvrer que pour cette vie ci n’est pas un « yana » car elle est basée sur l’ignorance de la loi de cause à effet sur le plan psychique (karma). Elle ne mène donc « nulle part »… » (Enseignement du Dalaï Lama donné à Londres en 1988)

 

Exercice spirituel annonciationDans le christianisme, l’un des véhicules - à tendance très occidentale -, utilise abondamment le ‘ concept’  et la ‘ raison ‘ ( théologie, ou philosophie ..) .

A côté de la contemplation, la méditation… il y a l’étude qui étrangement reprendra les mêmes termes de contemplation ( des Ecritures ) ou de méditation ( à partir de textes ..).

 

Benoit XVI, pratique ici cet exercice en appui de l’Evangile de Saint-Jean… Excusez du peu … !

 

Ignace exerciceMais, vraiment…. , je pense que cet « exercice spirituel » est une voie qui mène vers une certaine connaissance… La femme ou l’homme, qui pratique cet exercice, peut « conn-être » ainsi, une expérience mystique riche de connaissance…

 

 

Ignace de Loyola.

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Un hoax - sur Dieu et Jésus – fait de nombreux dégâts… …

Publié le par Perceval

Un ‘Hoax’ circule depuis des dizaines d’années, comme une info sur le christianisme :hoax


« Dieu a créé l’univers et l’homme. C’était il y a longtemps. L’homme s’est mal conduit. Dieu l’a puni et exclu. Plus tard, pour effacer cette punition. Dieu a demandé à son fils de se sacrifier. »

 

Ceci est un ‘ Hoax ‘ !

 

Une création, achevée et donnée une fois pour toutes ; un dieu observateur et un fils envoyé en expiation… ? Alors ...Comment s’expliquer mieux, qu’en laissant Benoit XVI le dire…  ( De plus, quand un catho. s’explique et énonce sa foi… L’interlocuteur, imagine chacun construisant son menu spirituel selon sa sauce…)


Ci-dessous des extraits d'un texte récent:  l’exhortation apostolique Verbum Domini ( Oct 2010 ):


« le Logos est réellement depuis toujours, et depuis toujours il est Dieu lui-même. Par conséquent, il n’y a jamais eu en Dieu un temps où le Logos n’était pas. »

christ-pantocrator-palermo« C’est pourquoi, créés à l’image et à la ressemblance de Dieu amour, nous ne pouvons nous comprendre nous-mêmes que dans l’accueil du Verbe …C’est à la lumière de la Révélation opérée par le Verbe divin que se clarifie définitivement l’énigme de la condition humaine. »

« ...  on doit aussi reconnaître que la création elle-même, le liber naturae, fait aussi essentiellement partie de cette symphonie à plusieurs voix dans laquelle le Verbe unique s’exprime.

La Parole divine se révèle donc au cours de l’histoire du salut

La Parole de Dieu est donc transmise dans la Tradition vivante de l’Église.

 

" Saint Bonaventure qui, avec la grande tradition des Pères grecs, a vu toutes les possibilités de la création dans le Logos,  affirme que « toute créature est parole de Dieu, puisqu’elle proclame Dieu »"

 

« Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (Is 10, 23 ; Rm 9, 28). Le Fils, lui-même, est la adam reation iconicParole de Dieu, il est le « Logos : la Parole éternelle s’est faite petite – si petite qu’elle peut entrerdans une mangeoire. Elle s’est faite enfant, afin que la Parole devienne pour nous saisissable ».35 À présent, la Parole n’est pas seulement audible, elle ne possède pas seulement une voix, maintenant la Parole a un visage, qu’en conséquence nous pouvons

voir : Jésus de Nazareth.36

 

.... cette mort réalisée “ conformément aux Écritures ” – est un événement qui porte en soi un Logos, une logique : la mort du Christ témoigne que la Parole de Dieu s’est faite pleinement “ chair ”, “ histoire ” humaine »

 

En recourant à une image, nous pouvons comparer l’univers à un « livre » – comme le disait également Galilée – le considérant comme « l’œuvre d’un Auteur qui s’exprime à travers la “ symphonie ” de la création. Au sein de cette symphonie, on trouve, à un certain moment, ce que l’on appellerait en langage musical un “ solo ”, un thème confié à un seul instrument ou à une voix unique ; et celui-ci est tellement important que la signification de toute l’oeuvre  dépend de lui. Ce “ solo ”,c’est Jésus ...

 

resurrection1La Parole de Dieu s’exprime donc en paroles humaines grâce à l’action de l’Esprit Saint.

 

L’Église vit dans la certitude que son Seigneur, qui a parlé dans le passé, ne cesse de communiquer sa Parole, aujourd’hui, dans la Tradition vivante de l’Église et dans l’Écriture Sainte.

analogie : comme le Verbe de Dieu s’est fait chair par l’action de l’Esprit Saint dans le sein de la Vierge Marie, de même l’Écriture Sainte naît du sein de l’Église par l’action du même Esprit.

 

Cette expérience de Jésus est comparable à la situation de l’homme qui, après avoir écouté et reconnu la Parole de Dieu, doit aussi se mesurer avec son silence.

 

La Bible a été écrite par le Peuple de Dieu et pour le Peuple de Dieu, sous l’inspiration de l’Esprit Saint. C’est seulement dans cette communion avec le Peuple de Dieu, dans ce ‘nous’ que nous pouvons réellement entrer dans le cœur de la vérité que Dieu lui-même veut nous dire.

 

le juste sens d’un texte ne peut être donné pleinement que s’il est actualisé dans le vécu de lecteurs qui se l’approprient ».92 ( COMMISSION BIBLIQUE PONTIFICALE, L’interprétation de la Bible dans l’Église (15 avril 1993), II, A, 2 : Ench. Vat. 13, n. 2988.)

 

Saint Grégoire le Grand : « les paroles divines grandissent avec celui qui les lit ».94

 

 

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