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foi

« Personne n’a jamais vu Dieu » Jean( 1, 18)

Publié le par Perceval

Ce Dieu possible, et inconnaissable, n’est pas un objet de connaissance comme les autres… Magritte PipeAussi, des philosophes chrétiens, comme J.L. Marion, préfèrent L’aborder par la phénoménologie. Cette méthode s’applique à décrire la manière dont les choses – ou les gens – se donnent à nous, se manifestent à nous, avant même que nous nous mettions à les considérer comme des objets dans une optique de connaissance.


La Révélation n’apporte pas une réponse à la question de l’existence de Dieu ; elle vient modifier les questions en faisant naître une toute nouvelle logique. La révélation produit sa propre ratmasque-rationalitéionalité, que les hommes peuvent reconnaître, bien qu’elle ne soit pas le produit de leur p ropre intelligence. La révélation chrétienne a produit le développement de la peinture et de la musique, elle a imposé à la philosophie des questions qu’elle ne s’était jamais posées aupara vant ; elle a réclamé l’indépendance de la raison et la laïcité…

 

Il y a différents niveaux de rationalité. Les questions logiques, mathématiques, physiques, techniques, abstraites n’exigent pas une rationalité complexe, car on peut en principe maîtriser tous leurs paramètres.

L’art, la politique , la foi et l’amour, et tous les phénomènes de ce type, sont plus difficile à savoir, donc de décider, et l’on est davantage susceptible de se tromper. Ce qui ne veut pas dire que ces phénomènes ne peuvent pas donner lieu à des décisions rationnelles. Ils ont leur vérité propre.

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John Henry Newman

Publié le par Perceval

« Les saints ne sont pas des intellectuels, ils n’aiment pas les auteurs classiques, ils n’écrivent pas des romans » : John Henry Newma.

 

« Guide-moi douce Lumière, dans l’obscurité qui m’entoure… » JHN

 

Aveugle, je ne souhaite que poser ma main sur l’épaule d’un maître à qui je peux faire confiance. JH Newman, m’interroge… N’a t-il pas craint d’affronter la perte de ses amis, de ses repères ? Rejeté de sa propre famille, il a du renoncer aux honneurs, aux revenus de son poste prestigieux d’enseignant-chercheur, à Oxford, où il a passé vingt-huit ans.John Henry Newman

 

Il ne s’est pas ‘converti, il est simplement « rentré au port, après une violente tempête. ». Sa conversion eut lieu à 16 ans… Ensuite, il ne fut fidèle qu’à sa recherche de vérité, et qu’à lui-même…

Si « l’idée » du christianisme change, c’est « afin de rester fidèle à elle-même » JHN.

 

"Nous définissons, à tort, le chrétien en termes intellectuels (celui qui croit à) ou moraux (celui qui vit selon certaines valeurs) en oubliant ce qui fait le chrétien : la dimension proprement spirituelle, celle de la vie de Dieu en nous.

Au-delà de cette conscience de soi, surgit aussi la conscience d’un Autre. Newman décrit ce double mouvement : l’homme est invité à descendre au plus profond de lui-même, il y découvre la présence d’un Autre ; cette découverte le renvoie vers le monde extérieur, à la recherche des traces de cet Autre dans le monde et dans la relation à autrui." Cf le quotidien "La Croix"

 

« Guide-moi douce Lumière, dans l’obscurité qui m’entoure… »

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TESTAMENT DE DOM CHRISTIAN DE CHERGÉ

Publié le par Perceval

Christian de chergé 3TESTAMENT DE DOM CHRISTIAN DE CHERGÉ

ouvert le dimanche de Pentecôte 1996

Quand un A-DIEU s'envisage...


S'il m'arrivait un jour - et ça pourrait être aujourd'hui -
d'être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant
tous les étrangers vivant en Algérie,
j'aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille,
se souviennent que ma vie était DONNÉE à Dieu et à ce pays.
Qu'ils acceptent que le Maître Unique de toute vie
ne saurait être étranger à ce départ brutal.
Qu'ils prient pour moi :
comment serais-je trouvé digne d'une telle offrande ?
Qu'ils sachent associer cette mort à tant d'autres aussi violentes
laissées dans l'indifférence de l'anonymat.
Ma vie n'a pas plus de prix qu'une autre.
Elle n'en a pas moins non plus.
En tout cas, elle n'a pas l'innocence de l'enfance.
J'ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal
qui semble, hélas, prévaloir dans le monde,
et même de celui-là qui me frapperait aveuglément.
J'aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité
qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu
et celui de mes frères en humanité,
en même temps que de pardonner de tout coeur à qui m'aurait atteint.
Je ne saurais souhaiter une telle mort.
Il me paraît important de le professer.
Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir
que ce peuple que j'aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.
C'est trop cher payé ce qu'on appellera, peut-être, la "grâce du martyre"
que de la devoir à un Algérien, quel qu'il soit,
surtout s'il dit agir en fidélité à ce qu'il croit être l'Islam. Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement.
Je sais aussi les caricatures de l'Islam qu'encourage un certain idéalisme.
Il est trop facile de se donner bonne conscience
en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.
L'Algérie et l'Islam, pour moi, c'est autre chose, c'est un corps et une âme.
Je l'ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j'en ai reçu,
y retrouvant si souvent ce droit fil conducteur de l'Évangile
appris aux genoux de ma mère, ma toute première Église,
précisément en Algérie, et déjà, dans le respect des croyants musulmans.
Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison
à ceux qui m'ont rapidement traité de naïf, ou d'idéaliste :
"qu'Il dise maintenant ce qu'Il en pense !".
Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité.
Voici que je pourrai, s'il plaît à Dieu,
plonger mon regard dans celui du Père
pour contempler avec lui Ses enfants de l'Islam
tels qu'ils les voient, tout illuminés de la gloire du Christ,
fruit de Sa Passion, investis par le Don de l'Esprit
dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion
et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences.
Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur,
je rends grâce à Dieu qui semble l'avoir voulue tout entière
pour cette JOIE-là, envers et malgré tout.
Dans ce MERCI où tout est dit, désormais, de ma vie,
je vous inclus bien sûr, amis d'hier et d'aujourd'hui,
et vous, ô amis d'ici,
aux côtés de ma mère et de mon père, de mes soeurs et de mes frères et des leurs,
centuple accordé comme il était promis !
Et toi aussi, l'ami de la dernière minute, qui n'aura pas su ce que tu faisais.
Oui, pour toi aussi je le veux ce MERCI, et cet "A-DIEU" en-visagé de toi. Christian de chergé 2
Et qu'il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux,  
en paradis, s'il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. AMEN !  
Insha 'Allah !


Alger, 1er décembre 1993

Tibhirine, 1er janvier 1994

Christian

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La Voie: Que faut-il faire ?

Publié le par Perceval

Que m’apporte « ma religion », dans l’accompagnement de ma vie sociale, et personnelle ? Homme et travail Jeremy MoncheauxCe compagnonnage touche les aspects les plus sensibles de ma personne. J’utilise ici, le mot religion pour sa pratique : en effet, ma spiritualité est chrétienne, et ma religion est catholique.

Evidemment, la réponse ne se réduit pas à un catalogue de 'choses' à ne pas faire, ou faire...

De plus, si je m'interroge sur ma façon d'agir, je dois m'interroger sur le "niveau" de ma question… rappelons nous la demande de la mère de deux apôtres, pour qu’ils soient en ‘ gloire ‘… Jésus répond «  vous ne savez pas ce que vous demandez ! … ». la plupart du temps nous restons à ce niveau là ! Aussi, pour revenir à ma question ; touche t- elle une dimension personnelle qui est encore sur - la rive d’origine, - la traversée ou déjà sur «  - l’autre rive ».  ( cf: Comment se situer sur « le chemin » ?) ?

 

Il n’est pas si simple d’être cohérent ! Je peux saisir les paroles de Jésus qui concernent le Royaume ( l’autre rive ), partager lors d’une oraison Sa Présence… Et, le lendemain, face à l’urgence professionnelle, adopter un comportement intérieur - juste assez adapté à mon rivage d’origine… !

jeremy moncheaux 1

Pour l’instant, lorsque j’agis : je crois que c’est ‘ moi ‘ qui agit . Ce ‘moi’, assez petit… c’est «  l’égo ».

Saint-Paul lors de sa « traversée » le  reconnaît :  "Je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je hais. "Epîtres de saint Paul, VII, 19 … Une autre fois : en Galates 2:20  …; " et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi"

 

Pratiquement : avant d’agir, vérifiez - qui agit ? Et vérifier - si mon ‘ action ‘ est une véritable action, ou une simple réaction ?

jeremy moncheaux 3Jésus nous dit que nous ne sommes pas du monde ( de ‘notre’ monde) , bien que nous vivions dans le monde. Je ne sais pas appréhender le monde, hors de ma perception. Je ne connais pas Pascal ou Liliane : je ne connais que ‘mon’ Pascal et ‘ma’ Liliane’ .. !. De plus, j’ai souvent décidé inconsciemment comment les ‘choses’ devraient être ; et je ne vois pas ce qu’elles sont… Je suis dans l’illusion ! Je suis dans une ‘fausse dualité’, là je ‘crois’ que moi et la réalité sont en correspondance, en unité.jeremy moncheaux 2

‘Prendre conscience de cette dualité’ fait partie du programme de la traversée…

La non-dualité appartient à l’autre rive … ! ( Ne rêvons pas de l’effacement de l’égo … )

 


 

Les photos jointes sont représentent des oeuvres de Jeremy Moncheaux

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Ce que je cherche : le bonheur. Où le trouver ? L’acceptation de ‘ ce qui est’ .

Publié le par Perceval

Etre heureux, est-ce un ‘état ‘, ou une succession de petits bonheurs ?

Ne suis-je pas à la merci de ‘ bonnes nouvelles ‘ et de ‘ mauvaises nouvelles ‘ ?

Pour savoir ce qui peut me rendre heureux, ne faut-il pas bien se connaître, soi ?

 

roi pecheur percevalAvant de tout mettre en œuvre pour supprimer cet ‘égo’ ( un mot de l’autre rive ), ne devrais-je pas me connaître assez, pour - l’expliquer comme A.D.( Arnaud Desjardin ), faire le ménage dans mon propre royaume ; tiraillé de gauche et de droite ; en redevenir le Roi…

Il m'arrive, encore trop souvent, de regretter que  ‘le monde’ n'est pas comme je voudrais qu’il soit.  Le constater ( sans émotion ) , et agir : eut bien suffit !

 

soleil nuages-          Accepter de commencer le chemin, là où j’en suis, dans le monde tel qu’il est – sans émotion négative – S’éveiller d’abord à cette réalité, où Tout est déjà présent : « Je demeure en vous, et vous demeurez en moi. » Etre là, en vérité …

 

soleil nuages-          - Est-il le moment de dire que le silence, ou la vérité n’existent pas ! Le silence, c’est quand il n’y a plus de bruit. La Vérité, c’est quand toutes nos illusions ont disparu… ! Il nous faut chercher les ‘ non-vérités ‘ et les dissoudre…( il n’y a pas de chercheur de vérité ! )

 

soleil nuages-          - ‘ Comment progresser sur la voie malgré les difficultés quotidiennes ?‘. A.D. répond « Vous me demander comment monter un escalier malgré les marches. La question pourrait être : Comment progresser sur la voie grâce aux difficultés … » ! Il est relativement aisé d’être dans un état de proche plénitude, lors d’une retraite, dans un monastère en écoutant du grégorien …. Mais, si le lendemain, dans le métro, je ressens un mal-être , ou si je suis à la merci d’une mauvaise nouvelle.. ! A.D. me demanderait : « Si, le Royaume : c’est possible à 50%... ? » !

 

soleil nuages-          Alors.. ? L’ennemi ? qu’est-ce ? Pour ma part : et les tentations de Jésus au désert en sont des matérialisations : l’adversaire c’est le mental !

Le mental joue de ma division intérieure, de mon égo multiple qui tire de tous côtés, qui tranche tout ce qui vient, en : «  j’aime et je n’aime pas ». L’enfer c’est l’autre, celui qui ne veut pas ce que je veux : l’événement… Mon mental refuse le changement ( non souhaité – la vieillesse, la santé, ..), l’impermanence, la vérité ( « Ah, non ! C’est pas vrai ! », alors que c’est la vérité .. ! J )

 

AD raconte ceci : Evitons de penser «  le sage n’a pas d’émotions , donc un bon disciple n’a pas d’émotions » ! C’est complètement faux, et selon plusieurs points de vue, d’ailleurs … !

Observer. J’ai une émotion… Et voilà : je suis perturbé ! « je ne devais plus avoir d’émotions ! » … Je souffre de souffrir !! La vérité ne proclame t elle pas ‘ que je souffre ‘ ?… Et, le mental, que m’a t-il dit ?

 

soleil nuages-          Ce qui est : je ne le refuse plus. Je constate et j’agis. Ce qui ‘ est’, concerne le présent ; et ici et maintenant, il n’y a pas d’autre choix que ce qui est !  Cela évoque ce qu’aujourd’hui nous nommons : attention ( voir Simone Veil … ) , ‘ pleine conscience ‘, ‘ vigilance ‘, ‘volonté de Dieu ‘ …

 

«  L’acceptation n’est pas autre chose qu’une qualité de l’attention » Simone Weil

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Comment se situer sur « le chemin » ?

Publié le par Perceval

Il me semble, que chez nous les ‘ cathos ‘, la notion de « chemin spirituel » ou « voie spirituelle », ne soit pas utilisé dans son sens efficace, presque utilitaire…Chevalier 2

Arnaud Desjardin ( AD ), un de mes maîtres en ‘lecture’… rappelle que le Bouddha utilise l’image de «l’atteinte de  l’autre rive », qu’elle est précédée par une « traversée », et elle-même par une prise de conscience d’être sur « le rivage ».

Ces images insistent sur l’apprentissage, la quête, l’exercice, l’auto-discipline …

Mais, il y a encore plus important à comprendre, je crois, c’est que chacune de ces étapes, s’accomplit à un niveau de conscience différent… Cependant, la spiritualité catholique ( et pas seulement elle … ) omet de le signaler ; et les concepts s’assemblent et se présentent à nous, au risque de n’y rien comprendre ( peut-être ) - mais surtout, de ne pouvoir y accéder par l’expérience, la pratique, ou la pensée ( ce qui déjà met en valeur plusieurs niveaux … ). Ainsi en est-il du «  Royaume », notion clé de l’Evangile ; mais aussi de l’Amour ( que de malentendus … ! )…

Admettons, le plus tôt possible, que nous pouvons prendre une corde pour un serpent… Si dans la pénombre, nous distinguons un serpent : nous sommes dans la ‘ certitude de sa présence ‘. Seul un examen attentif, lucide du ‘serpent’ , nous fera reconnaître la corde ( et c’est en un instant, que nous ferons l’expérience de la ‘ vérité’ du serpent ) !...

L'Autre RiveBien souvent, nous nous croyons déjà sur l’autre rive, avec une manière de penser de notre rivage d’origine … Ou, encore : « nous sommes et avons toujours été déjà sur l’autre rive et il s’agit simplement de se réveiller d’un ‘hypnotisme’… » AD… Bien sûr ; mais, c’est la même chose ! Le Royaume n’est pas une promesse d’un futur, situé après la mort.

 

Mon propos, concernait les « moyens habiles », pour avancer avec lucidité sur ce chemin. La religion catholique est mon ‘véhicule’, ce n’est que cela : «  L’homme n’est pas fait pour le sabbat, le sabbat est fait pour l’homme ».

 

Je suis engagé sur un chemin, qui ne m’a pas retiré du monde. Aussi, je porte en moi des ‘espoirs’, des ambitions, peut-être des « revanches à prendre, des frustrations à combler »... Une part – seulement- de mon « élan vital » est disponible pour me consacrer à l’Essentiel ! La force de l’Evangile, est de ne pas réserver ce « Chemin » à ceux qui font vœu de pauvreté, ou de chasteté. Le message de Jésus, les textes des plus grands sages, parle de ‘ transformation ‘ , de ‘re-naissance ‘. Le chemin lui-même est une suite de recommencements, de « morts à … »jesus-apaise-tempete

Auparavant, je dois reconnaître là où j’en suis. Reconnaître ce qui, pour moi, a de la valeur aujourd’hui. Et, …Savoir, qu’avant la résurrection, il y a la mort sur la croix .. ! Si, je le savais – réellement – je gagnerai du temps ! ( A. D reprend souvent cette expression : on n’est pas mort à 80%, à 99% .. ! )

Quand on est ‘chenille’, comment penser ‘ papillon ‘… ? On peut s’imaginer papillon, mais comment accepter de cesser d’être chenille ?

 

Évangile selon Marc 4 : «  35. Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit aux disciples : « Passons sur l’autre rive ».

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Une alliance d'amour

Publié le par Perceval

Dieu n’est pas là où l’homme le convoque .. ! Ma raison de croire est aussi là, dans le paradoxe du dieu qui ne prend pas la place que lui assigne l’homme…


Dès Genèse, c’est Dieu qui cherche l’homme !

Un autre passage biblique m’interroge : L’alliance du Seigneur avec Abraham ( Glevinas ethique pic2enèse 15, 5 …) . Un ancien rite d’alliance pour lequel des animaux sont coupés en deux, et les moitiés disposées face à face, est décrit. Ce qui est curieux, c’est que ce n’est pas l’homme  qui officie ( sacrifice au dieu ) : c’est Dieu, seul, qui s’engage… !

Abraham est pris par un sommeil mystérieux, la frayeur le saisit. L’homme est incapable de saisir le mystère divin…

Dieu s’engage envers Abraham et ses descendants …

Nous serait-il désagréable d’avoir un dieu, qui s’agenouille devant l’homme ?

Au cours des siècles, l'humain ne cesse d'en appeler à un dieu ( une idole ) " tout puissant ", pour résoudre les soucis de "son monde", ( et non du monde .. ). Pour la pluie, contre la peste et pour bien d'autres bonnes ou mauvaises raisons, la religion a joué ce " double-jeu ", niant ainsi le message spirituel de la Bible ...!

 

Où se situe l'action de Dieu ?

Je répondrai: dans sa Présence. De quelle manière? Par l'intermédiaire de la Foi. Conséquences ? La paix, la Joie ...

 

J'ai noté cette phrase de Béatrice Oiry ( Enseignante d'exégèse Univ Catho ) : " La foi vit du mystère de cette Présence obscure qui nous tient, sans repos, dans la quête d'un Dieu qui passe au plus impénétrable de nos nuits."

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L’Esprit au cœur de Dieu… Méditation de Joseph Moingt

Publié le par Perceval

Je vous présente ci-dessous des ' notes ' de lecture de textes de Joseph Moingt ...

 

« On se contenterait assez facilement d’une Trinité à deux personnes la troisième, on ne sait trop qu’en dire, ni surtout qu’en faire… »icone trinite

« L’Eglise n’a pas « inventé » l’Esprit Saint dans un grand délire métaphysique, elle l’a reçu — on peut même dire qu’elle l’a « subi » —, à telle enseigne qu’elle ne pourra jamais plus s’en séparer : elle en était née. »

« Dans ce mystère d’intercommunication se dévoile la singularité de la « troisième Personne », Don de Dieu, non simplement chose donnée, mais acte et relation vivante de Donation de soi. »

« L’Esprit ne prend pas place à la suite des deux, mais entre eux, en excès : il est ce qui surabonde et déborde. »

 

« Celui qui complète la Trinité », disaient les Pères — comprenons : celui qui l’empêche de se réduire à l’Un, car il est de trop, et de s’enfermer dans la solitude, car il est l’excès qui l’ouvre sur un monde pour y déverser son trop-plein.

« Longtemps la présence de l’Esprit a paru réservée à l’Eglise catholique, et sa jouissance aux personnes « consacrées » à son service ou à un « état de sainteté 2 ». (2. Tel est encore l’enseignement de l’encyclique de Pie XII sur « Le corps mystique du Christ » (1943)).

Vatican II a changé de discours : il a proclamé que tous les baptisés sans exception participent de la surabondance du don de l’Esprit, et il en a tiré la double conséquence que les fidèles sont tous appelés en toute égalité à la même sainteté, et que les Eglises qui baptisent dans la même foi constituent pareillement (sinon tout à fait au même degré) le corps indivisible du Christ.Pierre et paul

Le rapprochement avec les autres religions du monde inauguré par le Concile a aussi répandu l’idée que l’Esprit est au travail dans les diverses traditions sacrées des peuples pour y révéler Dieu et y opérer le salut. »

 

« L’Eglise, est « corps du Christ » en tant que ses membres sont unis au Christ par son Esprit et que le Père déverse en eux, pour en faire d’autres fils, la vie qu’il communique à son Unique.

Esprit de communion, il fait communiquer les chrétiens à la fois entre eux et avec le Père par le Fils ; il demeure dans l’Eglise en faisant d’elle la « demeure » historique de la Trinité : il est le troisième anneau qui élargit au multiple l’unité du Père et du Fils, du Même et de l’Autre.

Que l’Esprit soit ici ne l’empêche pas d’être aussi là, à côté et au loin, quoique sous un mode différent, car il est toujours en excès et ne se laisse posséder ni enfermer nulle part, et il ne se tient dans un lieu que pour s’en aller ailleurs, mais sans se retirer d’où il vient. »

 

L’Esprit fait parler, mais ne prend pas la parole 6 (6. Voir : Matthieu 10,20 ; Actes 2,4 ; 19,6 ; 2 Pierre 1,21). Il ne faut donc pas se laisser abuser par de très rares paroles prononcées par des prophètes et attribuées à l’Esprit, du type Actes 13,2.

Il n’est pas censé parler de son propre chef. Nous en étonnerons- nous ? Il est l’Esprit du Christ, et c’est à ce titre qu’il conduit son Eglise « vers la vérité totale 7 ( 7. Voir : Jean 14,26 ; 15,26- 27 ; 16,12-13.)

Il introduit dans leur intimité en s’effaçant, tel « l’ami de l’époux », si ce n’est qu’il demeure là sous le mode d’être le lien vivant qui nous unit à eux8. (8. Voir : Jean 14,15 ; 3,8 ;2 Corinthiens 3,17 ; Actes11,15 ; Jean 3,29 ; Ephésiens4,3-6.)

 

qu’il nous fait être, enfants du Père, d’exhaler dans les cœurs des soupirs d’espérance, d’inspirer nos prières, d’insuffler des désirs accordés à ceux du Père 10. Il est l’appel silencieux mais ardent de l’être nouveau qu’il fait naître en nous, la voix qui inscrit dans la chair et fait monter de ses profondeurs insoupçonnées le nom du Père 11, voix de l’Autre qui révèle l’inconnu de notre être le plus intime, ce « Il » qu’est devenu notre esprit pénétré d’Esprit. (10. Romains 8, 16, 23, 26-27.) (11. Voir : Jean 3,6 ; 2 Corinthiens3,3 ; Romains 8,14-15. )»

 

« L’Esprit en nous : ces témoignages de foi que nous n’aurions pas osé donner auparavant, la persévérance dans une prière jamais consolée, ce dévouement prodigué à une personne que nous ne pouvions pas supporter, la constance dans une foi troublée de tant de doutes, la patience dans une souffrance qui nous a si longtemps révoltés, l’« ouverture » d’une Ecriture qui nous était fermée, le plaisir pris dans une compagnie qui nous laissait indifférents, tout ce que nous n’étions pas et que nous sommes devenus capables de dire et de faire, ces manières inhabituelles de sentir et de vivre, tout ce en quoi nous avons été changés et déplacés, cette nouveauté qui est en nous sans pouvoir en venir, voilà l’œuvre de l’Esprit.

L’étonnement que nous en éprouvons, le sentiment d’être livrés à l’Hôte étranger en même temps que donnés à nous-mêmes, voilà le critère de sa présence, auquel s’ajoute l’attestation que l’Esprit rend à notre esprit, ces fruits de l’Esprit que sont la paix, la joie, l’amour et, par-dessus tout, la conscience d’avoir accédé à l’ordre de la gratuité et de l’excès, de la liberté et de la nouveauté de vie 14. (14. Voir : Romains 8,16 ;Galates 5,22 ; Luc 6,38 ;Romains 6,4.)

Un autre critère de l’action de l’Esprit, autre forme de son « attestation », est fourni par le Hildegard von Bingen Liber Divinorum Operumtestament de Jésus, la prière qu’il adressait au Père pour que ses disciples, après son départ, restent unis entre eux : « Que tous soient un comme nous sommes un, toi en moi et moi en toi, et eux aussi en nous15. » Lien d’unité de la Trinité 16 (16. Une ancienne formule liturgique rendait « gloire au Père et au Fils dansl’unité de l’Esprit Saint ».), de même qu’il l’est du corps du Christ qui est l’Eglise 17 ( 17. Voir : 1 Corinthiens 12,1-13 ; Ephésiens 4,3-4 ; Colossiens 3,12-16.) , c’est l’Esprit Saint qui forme le nous commun du Père et du Fils, et le nous des chrétiens sur ce modèle, et qui insère le second dans le premier. Le nous divin, qui maintient la distinction de « toi et moi », n’est pas fusion mais coexistence du Père et du Fils l’un dans l’autre. Le nous le plus naturel aux hommes n’est pas non plus l’élimination du moi, il est son extension à d’autres, mais au point qu’un moi envahissant risque d’accaparer ceux auxquels il s’associe, et un nous exclusif de devenir l’expression d’une volonté de puissance opposée à d’autres nous 18 (18. Le nous est un je amplifié et dilué, dit le linguiste Emile Benveniste. ) . Le nous chrétien que forme l’Esprit requiert, lui aussi, l’entière et forte implication du je, mais dans la désappropriation du moi, l’engagement du je à laisser croître d’autres je, à se mettre à leur service19 (19. A les « sup-porter », c’est-à-dire à « se mettre au-dessous » d’eux : Ephésiens 4,2 ; Colossiens 3,13 ) , le dessaisissement de soi sous l’anonymat d’un je qui, dissimulé dans un pluriel, se laisse dire par d’autres à la façon d’un il. Tel est le nous que la récitation quotidienne du « Notre Père » devrait aider les chrétiens à former, entre eux et avec d’autres, non seulement dans l’universalité de l’Eglise, mais également et beaucoup plus dans toutes relations interpersonnelles, communautaires ou sociales. S’habituer à glisser le je dans un tel nous, à la fois en excès et en retrait, non toi comme moi, mais moi comme toi, c’est le signe qu’une « Troisième personne » s’y est logée.

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Ce que me dit le Bonheur:

Publié le par Perceval

Le bonheur n’appartient pas aux croyants, cela au moins nous pouvons le partager…

arbres automneDepuis toujours, il y eut des hommes sages, pour donner les clés d’une existence sereine… Déjà les grecs, puis Montaigne «  Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors.. » qui préconise de jouir loyalement de son être. Spinoza parle de volupté et surtout de ‘ joie ‘. Son livre ‘ Ethica ‘ est un itinéraire existentiel vers la ‘ béatitude ‘. Même Schopenhauer propose son traité de la vie heureuse ( Aphorismes sur la sagesse dans la vie )… La plupart des méthodes préconisent de vivre l’instant, voir avec un regard sans critère, pour une joie sans cause… Il me semble que la religion n’apporte pas grand chose de plus, à cette confrontation au quotidien, si ce n’est de confirmer que la ‘ joie ‘ n’est pas réservée pour un futur éventuel… «  Heureux l’homme … » ( Psaume 1 ..) ; «  J’ai placé devant toi la vie et la mort, le bonheur et la calamité : choisis la vie ! » Deutéronome 30,19 …

Le bonheur, n’est pas à penser comme un absolu.la joie jean Klein

Le bonheur est-il plus fort que la mort … ? C’est une question religieuse, est la réponse négative ne le remet pas en cause, pour autant… Alors, qu’apporte donc la foi ? Rien…

Décidément, il ne faut pas chercher de 'raison ' à la Foi... Et pourtant, une Foi sans raison, sans doute, n'est qu'une croyance .... Il faut admettre qu’il n’y pas de preuves à la foi.

Le bonheur ce peut-être une rencontre, un visage... une ‘ incarnation ‘… ou une joie sans cause.

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Ce que Levinas me dit:

Publié le par Perceval

Ce que le juif Levinas enseigne me semble toujours au-delà du religieux, ou ce qui serait plus juste parait universel, parce que tout est religieux .. !

 

«  Tout le monde est responsable de tout et de tous, et moi plus que les autres » Dostoïevski . LevinasL’éthique est une subversion, un retournement ontologique par lequel l’humain cesse de se préoccuper de son être pour se tourner vers l’autre. Levinas corrige cet absolu par le «  tiers » qui rompt cette dualité dangereuse ( je ne peux pas tout céder à l’autre  … que faire alors du ‘ troisième homme   .. ? ) Il faut une justice , un Etat… à corriger également par «  le visage » : fragilité, autre, qui n’est pas objet de saisie ou de connaissance… Le visage, l’autre, le tiers - face au visage …etc.

 

L’Amour selon Levinas, n’est ni fusion, ni accord : mais dissymétrie radicale, l’autre comme mystère et absence …

 

La mort : On ne meurt que pour les autres. Des dix commandements ( 5 du côté de Dieu, 5 du côté de l’homme ), Levinas fait correspondre le 1er et le 5ème : « Je suis l’Eternel ton Dieu » et «  Tu ne tueras point. » Ce visage qu’on ne peut tuer… !

 

Salomon Malka, que je résume à partir de son commentaire sur Levinas, compare ensuite Levinas et Kierkegaard, en particulier sur cette formule de Tertullien ( Père de l’Eglise ) «  Je crois parce que c’est absurde »… et rappelle le geste d’Abraham : est-ce le même Dieu qui arme le bras du père et Celui qui l’arrête ? La foi plus forte que l’absurde ?... Puis, il y a Abraham qui dialogue, s’interpose entre Dieu et les hommes, et lui arrache le pardon pour les pêcheurs de Sodome et Gomorrhe…

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