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foi

Le signe renvoie à autre chose ...

Publié le par Perceval

Vierge marie graalDans la revue "Panorama" ( revue 'catholique' ), je relis une nouvelle fois, une traduction qui est peut-être la cause d’un malentendu entre chrétiens : - la virginité de Marie… ( Je cite Panorama, pour insister auprès des non-catholiques qui s'imaginent que nous restons coincés dans notre catechisme enfantin .... )santo graal8

 

Francine Carrillo ( pasteure et théologienne ), parle de Marie, et de la « pentecôte » qu’elle vécut , alors qu’elle était une «  jeune fille » ( Mt 1, 23 ), et la rendit dépositaire de la Vie …  «  Ce terme de ‘jeune fille’ provient d’une citation d’Esaïe ( 7, 14) où la version grecque de la Bible hébraïque a traduit par « vierge », un mot qui –en hébreu- signifie  « nubile », c’est à dire « en âge d’être mariée », sans référence à la virginitè … ».


Cet exemple, montre que la Foi, ne se réduit pas à des éléments scientifiques… L’histoire de Marie et Jésus, ne se réduit pas à des détails physiques, mais s’enrichit d’une compréhension du sens de cette histoire… A traiter de la même façon que les « signes » qui remplissent la vie de Jésus…

 

Le signe renvoie à autre chose que lui-même ....

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Dialogue avec un incroyant (2)

Publié le par Perceval

Pour continuer mon échange avec un athée , suite: ICI à l'occasion de ma lecture de F. Savater;  je lui demanderais de tenter de comprendre les phrases ci-dessous : elles sont de France Quèrè eglise-catholique–théologienne protestante et tirées de la revue ( catholique-romaine ) ‘Panorama’ …

Et ceci, pour répondre de, manière « catholique », aux pressantes questions, sur d’éventuelles interventions d’un dieu … qui serait en rivalité avec la science, ou tout simplement, la raison…

 

« Les signes qui nous sont donnés dans les éléments du monde et dans l’histoire des hommes ne sont pas de Dieu, mais Dieu, lui, se fait jour entre ces signes, ou plutôt il se fait nuit, une nuit plus transparente que le jour. »

«  Dieu n’est pas dans l’ouragan, mais dans le calme qui suit. Et Dieu n’est pas dans la violence des hommes, mais dans la paix qu’ils font, dans la paix qu’il fait entre eux. »

«  Il est rapporté qu’une fois Jésus s’étant levé, il se fit un grand calme. Ce grand calme, c’est Jésus en personne. »danube-vertigo


J’ai conscience que cette ‘expression ‘ de dire Dieu, n’éclaire qu’avec insatisfaction mon interlocuteur incroyant…  Pourtant, c’est là – dans cette ‘ ouverture ‘ ( sans doute acceptée après une expérience toute personnelle, et non pas par obéissance ‘ dogmatique ‘ ), que nous pouvons atteindre l’autre rive, où commence l’aventure de la Foi, la Quête …

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Le Dieu de Jésus

Publié le par Perceval

lavementdespieds-Brown« Si Jésus avait seulement enseigné, comme nous le faisons tous, qu'il y a deux commandements bien distincts, qu'il faut honorer Dieu (à Lui le règne, la puissance et la gloire !!!) et aimer son prochain, il n'aurait heurté personne. Il serait mort de vieillesse, décoré, membre du sanhédrin, approuvé par toutes les hiérarchies civiles et religieuses. »

Louis Evely

 

Quelque chose d’important,- à mon avis - est que la Foi catholique, n’est pas compatible avec la crédulité, et le confort individuel… beauvoisEn effet, Elle oblige à revoir complètement, nos croyances innées, primitives et inconscientes d’un dieu jupitérien, tout puissant, qui récompenserait celui ou celle qui le sert ..etc

Le Dieu de Jésus ( selon son témoignage ..) , a horreur des sacrifices et prières dignes d’idoles. La prière du catholique est action de grâce, et communion avec les plus faibles ; manière de faire comprendre que le salut n’est pas seulement individuel…

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Savoir, si je crois ...

Publié le par Perceval

pointinterrogation-vosquestionmesreponseDeux anecdotes, racontées par F. Savater (1) :

- Un pasteur, tente en Espagne, de distribuer des bibles ‘ protestantes ‘ . Un paysan andalou, quand il apprit à qui il avait affaire, lui répliqua : «  Ecoutez, déjà que je ne crois pas en la religion catholique, qui est la vraie; je vais encore moins croire à la vôtre, qui est fausse » !

 

- F. Savater , lors d’une séance de dédicaces, est interrogé par une dame :

«  êtes-vous croyant ? » . Il lui répond :

« Croyant … en quoi ? »

je-n-aime-pas.jpg

 

«  Mais, je ne sais pas, en ce qui est habituel.. »

 

«  Certainement madame, je crois en ce qui est habituel, C’est au surnaturel, que je ne crois pas … »


D’autre part, il est habituel, de dire : «  Je ne sais si je crois … Je crois en «  quelque chose… » , et F Savater de répondre : «  Croire en quelque chose, bien sûr… Ce dont il s’agit, quand nous parlons de Dieu : c’est croire en quelqu’un … ! » Evidemment !

 

(1) Fernando Savater, philosophe espagnol athée.

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Comment peut-on encore croire en Dieu ? F. Savater

Publié le par Perceval

Fernando Savater dans son livre : "  La Vie Eternelle, Éloge des Incroyants" la vie éternelle éloge des incrédules20100423s’interroge « Comment peut-on encore croire en Dieu, en l'au-delà, en tout le cirque surnaturel? »


Passant de la sincère incompréhension à l'analyse des mécanismes qui sous-tendent les croyances, l’auteur interroge avec sincérité tout ‘ croyant ‘ … Il part du principe, qu’il interroge « des personnes intelligentes, éduquées, sincères dont les capacités et le courage intellectuel ne peuvent absolument pas êtres mis en doute; des contemporains, avec qui je partage la réalité technologique et virtuelle du 21éme siècle »

De mon côté, je pars du principe qu’il ne s’adresse pas au terrorisme d'Al-Qaida, à l’inquisiteur, à l’intégriste … M. Savater veut prendre la religion au sérieux, « non comme un résidu du passé, mais comme une chose  fiable et  stable qui   chemine depuis nos origines, quelque soit notre culture, jusqu'à maintenant. »

Cosmos« Les croyants, dans la grande majorité. ne considèrent pas leur foi comme métaphorique ou poétique du mystère de l' Univers ou de la vie  (ce qui pourrait être acceptable intellectuellement), mais comme des explications efficaces de ce que nous sommes et pouvons espérer. » 

 

Je n’évoquerai pas non plus la religion : comme le « meilleur fondement des valeurs morales »…

Plus intéressant est cet autre aspect « dont se préoccupent les croyances religieuses, l'univers , le sens de la vie, la mort, les valeurs morales, la liberté etc., qui sont aussi les thèmes de la réflexion philosophique. » . «  À la question rituelle: "Qu'est-ce-que la philosophie?"  Luc Ferry, philosophe français, répond simplement: une tentative d'assumer les questions religieuses sur un mode non religieux, voire antireligieux. »

Il ajoute : « La science et la religion résolvent, chacune à leur manière, les problèmes, tandis que la philosophie parvient au mieux à nous guérir du souci de résoudre ce qui est peut-être insoluble.. ».

C’est vrai que la religion semble donner une réponse, pourtant je ne dirais pas ça …

La religion …-  je préfèrerais dire « la spiritualité », car je suis, ici, hors doctrine, et hors théologie … - étend la question au-delà de nos références rationnelles… Elle admet de naviguer dans un espace non borné par nos connaissance objectives …  Au nom de quoi ? Au nom de la ‘transmission’ ( ma tradition, ma culture, mes rencontres …) , au nom de la connaissance de soi, au nom de l’expérience intime, au nom de la rencontre … Tout cela, qui bien sûr, déjà nous éloigne, l’un de l’autre …

Je remercie F. Savater, de dire que « Dans cet ouvrage, il s'agit de parler des doutes et des tâtonnements, pas de croyances qui dispensent de continuer à penser. »

Moi, je ne crois pas aux « preuves » de l’existence de Dieu …


« L'illusion de croire. »

F.S. admet que « En quelque matière que ce soit, on croit toujours en quelque chose. »

« Richard Feynman nous a laissé ce qui suit:" ce qui n'est pas entouré d'incertitude ne peut pas être une vérité". », Oui, je partage …

Je reconnais, comme F.S., que ‘la foi’ ( en soi, ;etc ;;) est utile pour une action donnée… Au delà, il se rebelle, contre la foi-illusion, celle des crédules, justifiée par ses seuls désirs… On ne parle pas des raisons sociales qui pourraient expliquer le besoin de cohésion sociale , ou la pression du mimétisme social … Par contre, je n’échapperai pas, au reproche que le véritable fondement de la croyance, serait le ‘désir de croire’ .. !

-         Le désir, de voir une justice dans l’au-delà ( enfin, punir le méchant ! )

-         Le désir, de ne pas ‘mourir’…

-         Le désir, d’être ‘quelqu’un ‘ : « . Pour lui, nous serons quelqu'un et nous le resterons toute l'éternité durant »

-         Le désir, de trouver un ‘sens’ à la vie ...Jesus

Il est vrai, que ces désirs, en moi, existent … Et ce qui est ‘extra-ordinaire’, c’est que la spiritualité même, s’en méfient … Le bouddhisme, - qui à ce propos, m’enseigne le plus -, appelle à la connaissance et à la disparition de ces « illusions »… De nombreux mystiques chrétiens, le rejoignent ( Thérèse d’Avila, maître Eckhart, …etc ). Croire, c’est se libérer de beaucoup d’illusions … !

« . Le spiritualisme et l'athéisme ne sont pas forcément opposés. » (…) « (Ainsi, des religions dont les dogmes ne font pas intervenir la notion de divinité peuvent, dans une certaine mesure, être considérées comme athées, tel le bouddhisme. Il existe également des personnalités, tels que le théologien John Shelby Spong, qui se définissent à la fois comme chrétiens et non-theistes.) »

A mon sens, je ne sais pas si je serais chrétien, si je ne passais pas par Jésus. Ou, « Croire en Dieu » sans référence à Jésus, n’a pas vraiment de sens… Il y a beaucoup de ‘ figures ‘ de Dieu, qui ne sont que des idoles ; je n’y crois pas… !

Je peux parler de Dieu, parce que Jésus, m’y conduit.

Je n’ai pas fini de lire «  La vie éternelle : Eloge des incrédules », de F. Savater… Sa lecture m’est vivifiante…

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Simone WeilParoles de Simone WEIL:

« Cas de contradictoires vrais. Dieu existe, Dieu n’existe pas. Où est le problème ? Je suis tout à fait sûre qu’il y a un Dieu, en ce sens que je suis tout à fait sûre que mon amour n’est pas illusoire. Je suis tout à fait sûre qu’il n’y a pas de Dieu, en ce sens que je suis tout à fait sûre que rien de réel ne ressemble à ce que je peux concevoir quand je prononce ce nom. Mais cela que je ne puis concevoir n’est pas une illusion. » (L’athéisme purificateur)

« Entre deux hommes qui n’ont pas l’expérience de Dieu, celui qui le nie en est peut-être le plus près. Le faux Dieu qui ressemble en tout au vrai, excepté qu’on ne le touche pas, empêche à jamais d’accéder au vrai. Croire en un Dieu qui ressemble en tout au vrai, excepté qu’il n’existe pas, car on ne se trouve pas au point où Dieu existe. » (Ibid.)

« La religion en tant que source de consolation est un obstacle à la véritable foi : en ce sens l’athéisme est une purification. Je dois être athée avec la partie de moi-même qui n’est pas faite pour Dieu. Parmi les hommes chez qui la partie surnaturelle d’eux-mêmes n’est pas éveillée, les athées ont raison et les croyants ont tort. » (Ibid.)

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Noël, avec maurice Zundel

Publié le par Perceval

" Jésus à genoux devant ses disciples, c'est cela le coeur de l'Evangile, c'est cela qui éclate ce soir dans le mystère de Noël, c'est que Dieu est au-dedans de nous. Non pas là-bas, derrière le ciel étoilé comme s'Il trônait dans une cour pharaonique mais ici, maintenant, au plus intime de nous.

(...)Nativite-2

Reconnaître Dieu comme une présence dans l'homme, c'est découvrir précisément Jésus à genoux devant ses disciples au Lavement des pieds, Jésus qui vient nous libérer à tout jamais d'un dieu idolâtrique. Jamais l'Homme n'a été l'objet d'un pareil acte de Foi. Jamais l'Homme n' a été magnifié, glorifié à ce degré ! C'est donc en nous qu'il faut chercher l'Infini. Il y a en chacun de nous une valeur illimitée qu'il s'agit de découvrir pour atteindre en nous à l'authenticité de l'Homme.  Et pourtant nous en sommes la plupart du temps toujours inconscients...

(...)

C'est pourquoi si Dieu est en nous un Dieu voilé. Il est par là même un Dieu souffrant car Il est voilé par nous, voilé par nos complicités, par notre aveuglement, par la servitude de nos passions. Il est voilé par ce moi que nous avons toujours à la bouche, par ce moi possessif qui nous empêche d'atteindre à nous mêmes et qui constitue le plus formidable écran entre Dieu qui demeure en nous et nous-mêmes. (...) Nous sommes ainsi appelés ce soir à faire cet acte de Foi en l'Homme à découvrir au plus profond de nous-mêmes ce Ciel intérieur. Il n'y en a pas d'autre.

Il est bien clair que si Dieu est au-dedans de nous , Il n'avait pas à descendre d'un ciel imaginaire. S'Il est en nous, il était déjà là. Il ne cesse jamais de nous attendre. C'est nous qui ne sommes pas là ! Il est déjà venu depuis toujours. C'est l'Homme qui doit venir à Dieu. Le mystère de l'Incarnation, c'est justement le mystère de l'Homme qui vient à Dieu. Et l'humanité qui souffre, c'est l'Humanité qui est enracinée dans cet Amour qui n'est qu'un Amour, qui à cause de cela, est désarmé, infiniment pauvre, incapable de jamais s'imposer.

(Le Christ)n'est pas une espèce de personnage mythologique mais un Homme dans la plénitude de sa Grandeur, de Sa Dignité, de Sa Liberté, un Homme dont le Moi est l'autre, un homme qui peut dire d'une manière unique et incomparable : "Je est un autre", préfigurant ainsi notre vocation, puisque finalement nous n'arriverons à réaliser cette grandeur et à faire rayonner cette valeur infinie qui est Dieu en nous, qu'en nous désappropriant de nous mêmes pour que Dieu devienne notre vrai Moi, pour qu'en nous aussi , Il soit un autre.

Jésus est le cas limite de ce à quoi nous sommes appelés. Car finalement on n'est vraiment soi-même, on n'est vraiment source et origine, créateur de soi et de tout l'univers que dans la mesure où l'on fait en soi un vide illimité pour accueillir cette présence infinie qui ne cesse jamais de nous attendre au plus intime de nous.

(...)

C'est par là que Jésus Christ va nous guérir de nous-mêmes, nous guérir de cette possession de nous-mêmes.(...) Dans cette nuit se révèlent à la fois l'Homme et Dieu: l'Homme que nous ne sommes pas encore mais que nous sommes appelés à être et Dieu tel qu' il ne peut qu' apparaître dans une humanité diaphane, totalement désappropriée d'elle-même qui fait passer à travers elle cet Amour qui  n'est qu'Amour, dans sa subsistante et éternelle pauvreté.

lavement piedsNoël, ce n'est pas une légende pour amuser les enfants. Noël qui marque le tournant de l'Histoire universelle, Noël par rapport à quoi s'ordonnent tous les siècles, Noël c'est notre naissance à nous-mêmes, à notre dignité, à notre grandeur, à notre liberté.

Telle est la révélation de Dieu, non plus comme un  maître qui nous domine, qui revendique ses droits sur nous mais comme un Amour caché en nous qui ne cesse de nous attendre parce qu'il ne pourra jamais que nous aimer.

Mais si nous sommes ici, c'est parce qu'au fond de nos coeurs,un certain appel de générosité demeure encore vivant. Si nous sommes ici c'est parce que nous ne voulons pas que Dieu demeure à jamais en nous un Dieu souffrant et voilé, c'est parce qu'aujourd'hui, nous voulons humblement, silencieusement l'accueillir au plus intime de notre coeur

et faire taire tous les bruits qui nous maintiennent à la surface de nous-mêmes dans l'esclavage de nos instincts.

C'est que ce soir, nous venons ensemble nous offrir silencieusement à Celui qui veut naître au plus intime de nous afin que Dieu; le Dieu vivant, le Dieu qui n'est qu'Amour , le Dieu éternel, le Dieu infininement pauvre, le Dieu qui nous attend au plus intime de nous, ne soit plus un Dieu souffrant et voilé."

Père Maurice Zundel.

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Ce soi-disant " relativisme " !

Publié le par Perceval

A mon avis, le relativisme - comme doctrine -  n’est pas ‘ défendable ‘; dire «  tout se vaut » est quasiment ‘ imbécile ‘ ! Je suis trop partisan de l’engagement, comme valeur humaine …  !

Et pourtant, c’est ainsi qu’est qualifiée cette attitude de la raison que je défendrai, cette fois … Relativisme  Pour bien distinguer pluralisme, « théodiversité » et relativisme ; je renverrai volontiers à la leçon de philosophie que propose à son sujet - Serge Carfantan -  et qui me semble très instructive : ICI : http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/verite3.htm

 

Benoît XVI, a rendu courante chez les catho. l’expression : « Dictature du relativisme. ». Je veux bien reprendre la suite des arguments développés :

* « Le relativisme croit que nous pouvons choisir nous-mêmes notre propre vérité, et il mène à des opinions et à des doctrines confuses » Je pense effectivement que notre liberté est à la base du discernement « foi-raison », qui finalement me conduit sur le chemin de - ce qui est pour moi - la Vérité. Il est complètement aberrant de dire que « je crois » tout seul : catholique, j’ai à ma disposition les Ecritures, la Tradition et l’Eglise, et à l’aide de l’Esprit et de ma «  Foi-raison » ; je discerne et pose un «  acte de Foi ». ( C’est précisément, ce que je suis en train de faire …)

 

** « Le relativisme s’inscrit parfaitement dans le consumérisme. Une telle attitude ne demande ni réflexion, ni discernement. N’oublions jamais qu’un consommateur ne pense pas,  il dépense, il est manipulé dans ses choix. »

Effectivement, une réelle Liberté, ne s’épanouit que sur les bases d’une Education à la hauteur de l’enjeu : celui du libre choix et de l’engagement. L’Eglise, elle même, n’a pas toujours été à la hauteur de cet enjeu et du message évangélique…

 

 Comme Benoît XVI, je regrette que « le concept de vérité est désormais un objet de soupçon », (page 75 dans Lumière du monde, Bayard).Babel-copie-1.jpg

Ainsi, quelle avancée vers la Verite que la déclaration conjointe de la justification, qui rassemble catholiques et luthériens…!  Aussi, cette expérience montre que nous sommes en chemin, et que nous avions tort, les uns comme les autres, de nous prévaloir de la Verite !   D’ailleurs, ne pourrait-on pas dire que, «  se prévaloir de la Verite est abusif » ? Je ne pourrais, pour moi, ne l’accorder qu’à  Jésus – le Christ -.

Cette Verite se manifeste à tous les hommes, mais « manifestement », chacun ne la reçoit pas de manière identique …

Il me semble faux que  *** « le relativisme ait réduit au silence toute proclamation de vérité supérieure ».

 

De mon point d’origine personnel - donc catholique -, je vois que la question spirituelle nécessite l’implication du peuple de Dieu  du monde entier ( c’est à dire l’humanité ) dans un dialogue. La réalité du Corps de Christ en tant que Corps qui rassemble des croyants du monde entier n’a jamais été aussi manifeste. Nous sommes liés les uns aux autres – à différents niveaux -.  Avec mes mots de catholique, ce serait : par notre amour pour Dieu, notre rédemption en Christ et l’œuvre divine du Saint Esprit dans nos vies. Ces liens transcendent les différences religieuses  et les barrières raciales, tribales, ethniques, sexuelles, dénominationnelles, géographiques et sociales. Nulle nation, région, dénomination ou ministère détient toutes les réponses aux questions qui sont posées à l’humanité plurielle.

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« La foi en soi », Marcel Légaut.

Publié le par Perceval

Lire les Evangiles, est au cœur de ma voie.

Chevalier moineMa vie spirituelle, ( j’ose sans vergogne cette image : prière de ne pas me prendre trop au sérieux .. ! ) est à l’école de Marcel Légaut pour ce qui est des racines , et à celle de Maurice Zundel, pour ce qui est de la ramure…

 

Marcel Légaut « retourne sa propre terre intérieure, afin que sa foi en Christ s’enracine dans son humanité.. ».B. R.

 

Il est fondamental que ma vie quotidienne soit - non pas ‘ à l’image de celle de Jésus ‘ : ( ce ne serait pas prendre ma quête par le bon bout… ! ) mais, – questionnée, donc nourrie, par l’humanité de Jésus… Je ne peux appréhender le divin ( de Jésus ) qu’au travers de son humanité. Son humanité n’étant pas un modèle à suivre, une nouvelle loi… ( n’oublions pas que la Loi est dépassée…), mais une grille de lecture de ma propre vie ( relecture … ).

 

M. Légaut, le dit bien mieux :

«  la profondeur d’humanité que Jésus a atteinte pendant sa vie d’homme au milieu des autres hommes, et dont nous faisons l’approche à travers notre propre profondeur ( … ), nous permet d’entrevoir ce que nous appelons sa divinité. L’intelligence que nous percevons de lui à partir de son humanité dont la réalité nous dépasse, n ous prépare à la foi et nous y conduit… »

 

Extraire des Evangiles, un code de bonne conduite, voire un modèle à suivre… ne me convient pas. S’il ne s’agissait que de « faire comme Jésus » par simple adhésion ( d’abord, je n’y arriverai pas … et comme toute morale ; il n’y aurait d’autre conséquence que celle de se reconnaître irrémédiablement ‘ mauvais ‘ ..etc ..), je ne suivrai pas le conseil de Jésus : celui de le prendre comme « chemin » et non comme « but ».

La pédagogie de la foi  de M . Légaut, est non pas d’absolutiser quelques vérités ( même s’il s’agissait de la Vérité ..), ni de les réciter; mais de découvrir son propre cheminement spirituel …


Marcel-Legaut Devenir soi

«  La Foi en soi »


 

«  La reconnaissance du « mystère » que l’homme est en lui-même, reconnaissance liée à une prise de conscience de soi qui est propre à  chacun et dans laquelle tout ce qu’on est se trouve beaucoup plus engagé que dans aucune autre activité de connaissance , nous l’appellerons  « la foi en soi ». Je pense que la prise de conscience de la foi en soi, c’est à dire d’un absolu qui est en nous radicalement inséparable de nous, et que l’on ne peut pas nier sans se renier est capitale pour arriver à un niveau véritable d’humanité. »

La vie spirituelle est un cheminement vers qui nous sommes en profondeur, du mystère de l’homme au mystère de Dieu

 

«  L’homme qui se soumet par simple discipline à ce que la vie lui impose «  du dehors » reste à un stade de moralité. Il n’entre pas à proprement parler dans la vie spirituelle que lorsqu’il se soumet à des exigences intérieures qu’il sent monter de l’intime de son être. Dès qu’il commence à écouter ce qui s’impose à lui «  du dedans », il accède à la vie spirituelle. » M. L.

 

Bertrand Révillion ( diacre catholique ), commente : « La foi n’est pas d’abord adhésion à un corps de doctrine, elle est découverte de l’action secrète de Dieu en chacune et chacun d’entre nous » Action de Dieu ( l’Esprit ) en l’homme…  « Jésus est le chemin parce qu’il a lui-même découvert progressivement, au travers de sa propre humanité, des appels auquel il a su répondre d’une manière totalement fidèle que seul le «  fils de Dieu » pouvait y répondre.Travail moines

 

«  C’est la vie humaine de Jésus qui nous intéresse passionnément, et c’est elle que nous rejoignons en nous trouvant nous-mêmes. Nous ne tentons pas de comprendre la vie humaine de Jésus à partir de Dieu, mais à partir de nous, et c’est ainsi qu’il nous porte vers Dieu » M. L.

« Nous nous recevons de Dieu en participant à l’activité créatrice même de Dieu en nous, qui nous rend créateurs de nous-mêmes. » M. L.

 

Le bouddhisme m’amène à cela naturellement… En effet, la première rencontre qu’un occidental chrétien fait avec le Bouddhisme est l’ensemble - d’une doctrine et d’une pratique. Rationnel, il est en recherche de doctrine, mais le maître le ramènera à la pratique sur soi. Et ce n’est que l’ensemble, et essentiellement la pratique sur soi, qui mènera, le disciple  à la foi… Foi, plus proche de la «  foi en soi » , que d’une « foi-croyance ».

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Le ' Véhicule ' de l'Etude, en exercice spirituel ...

Publié le par Perceval

Le texte précédent est une série d’extraits de ‘ l’exhortation apostolique de Benoit XVI ‘…

 

La lecture peut sembler obscure… Un mélange de « Parole…, verbe…, logos…, Dieu.. » Bref Tout serait dans tout,  et vice-versa .. !

 

Bouddhisme formesDans le bouddhisme, il est dit qu’il existe plusieurs « véhicules » :

« Par « véhicule », yana, il faut entendre une méthode de transformation de soi qui mène « quelque part ». Ce terme est quasiment équivalent à celui de « voie », marga. La voie est à parcourir par soi-même, le Bouddha ne faisant qu’indiquer la direction. Simplement, le terme « véhicule » sous-entend une méthode adoptée par un ensemble de personnes qui partagent en commun un style ou niveau de motivation. De façon imagée, chaque groupe monte dans le même véhicule sur la voie en vue d’une direction. La motivation qui consiste à n’œuvrer que pour cette vie ci n’est pas un « yana » car elle est basée sur l’ignorance de la loi de cause à effet sur le plan psychique (karma). Elle ne mène donc « nulle part »… » (Enseignement du Dalaï Lama donné à Londres en 1988)

 

Exercice spirituel annonciationDans le christianisme, l’un des véhicules - à tendance très occidentale -, utilise abondamment le ‘ concept’  et la ‘ raison ‘ ( théologie, ou philosophie ..) .

A côté de la contemplation, la méditation… il y a l’étude qui étrangement reprendra les mêmes termes de contemplation ( des Ecritures ) ou de méditation ( à partir de textes ..).

 

Benoit XVI, pratique ici cet exercice en appui de l’Evangile de Saint-Jean… Excusez du peu … !

 

Ignace exerciceMais, vraiment…. , je pense que cet « exercice spirituel » est une voie qui mène vers une certaine connaissance… La femme ou l’homme, qui pratique cet exercice, peut « conn-être » ainsi, une expérience mystique riche de connaissance…

 

 

Ignace de Loyola.

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Un hoax - sur Dieu et Jésus – fait de nombreux dégâts… …

Publié le par Perceval

Un ‘Hoax’ circule depuis des dizaines d’années, comme une info sur le christianisme :hoax


« Dieu a créé l’univers et l’homme. C’était il y a longtemps. L’homme s’est mal conduit. Dieu l’a puni et exclu. Plus tard, pour effacer cette punition. Dieu a demandé à son fils de se sacrifier. »

 

Ceci est un ‘ Hoax ‘ !

 

Une création, achevée et donnée une fois pour toutes ; un dieu observateur et un fils envoyé en expiation… ? Alors ...Comment s’expliquer mieux, qu’en laissant Benoit XVI le dire…  ( De plus, quand un catho. s’explique et énonce sa foi… L’interlocuteur, imagine chacun construisant son menu spirituel selon sa sauce…)


Ci-dessous des extraits d'un texte récent:  l’exhortation apostolique Verbum Domini ( Oct 2010 ):


« le Logos est réellement depuis toujours, et depuis toujours il est Dieu lui-même. Par conséquent, il n’y a jamais eu en Dieu un temps où le Logos n’était pas. »

christ-pantocrator-palermo« C’est pourquoi, créés à l’image et à la ressemblance de Dieu amour, nous ne pouvons nous comprendre nous-mêmes que dans l’accueil du Verbe …C’est à la lumière de la Révélation opérée par le Verbe divin que se clarifie définitivement l’énigme de la condition humaine. »

« ...  on doit aussi reconnaître que la création elle-même, le liber naturae, fait aussi essentiellement partie de cette symphonie à plusieurs voix dans laquelle le Verbe unique s’exprime.

La Parole divine se révèle donc au cours de l’histoire du salut

La Parole de Dieu est donc transmise dans la Tradition vivante de l’Église.

 

" Saint Bonaventure qui, avec la grande tradition des Pères grecs, a vu toutes les possibilités de la création dans le Logos,  affirme que « toute créature est parole de Dieu, puisqu’elle proclame Dieu »"

 

« Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (Is 10, 23 ; Rm 9, 28). Le Fils, lui-même, est la adam reation iconicParole de Dieu, il est le « Logos : la Parole éternelle s’est faite petite – si petite qu’elle peut entrerdans une mangeoire. Elle s’est faite enfant, afin que la Parole devienne pour nous saisissable ».35 À présent, la Parole n’est pas seulement audible, elle ne possède pas seulement une voix, maintenant la Parole a un visage, qu’en conséquence nous pouvons

voir : Jésus de Nazareth.36

 

.... cette mort réalisée “ conformément aux Écritures ” – est un événement qui porte en soi un Logos, une logique : la mort du Christ témoigne que la Parole de Dieu s’est faite pleinement “ chair ”, “ histoire ” humaine »

 

En recourant à une image, nous pouvons comparer l’univers à un « livre » – comme le disait également Galilée – le considérant comme « l’œuvre d’un Auteur qui s’exprime à travers la “ symphonie ” de la création. Au sein de cette symphonie, on trouve, à un certain moment, ce que l’on appellerait en langage musical un “ solo ”, un thème confié à un seul instrument ou à une voix unique ; et celui-ci est tellement important que la signification de toute l’oeuvre  dépend de lui. Ce “ solo ”,c’est Jésus ...

 

resurrection1La Parole de Dieu s’exprime donc en paroles humaines grâce à l’action de l’Esprit Saint.

 

L’Église vit dans la certitude que son Seigneur, qui a parlé dans le passé, ne cesse de communiquer sa Parole, aujourd’hui, dans la Tradition vivante de l’Église et dans l’Écriture Sainte.

analogie : comme le Verbe de Dieu s’est fait chair par l’action de l’Esprit Saint dans le sein de la Vierge Marie, de même l’Écriture Sainte naît du sein de l’Église par l’action du même Esprit.

 

Cette expérience de Jésus est comparable à la situation de l’homme qui, après avoir écouté et reconnu la Parole de Dieu, doit aussi se mesurer avec son silence.

 

La Bible a été écrite par le Peuple de Dieu et pour le Peuple de Dieu, sous l’inspiration de l’Esprit Saint. C’est seulement dans cette communion avec le Peuple de Dieu, dans ce ‘nous’ que nous pouvons réellement entrer dans le cœur de la vérité que Dieu lui-même veut nous dire.

 

le juste sens d’un texte ne peut être donné pleinement que s’il est actualisé dans le vécu de lecteurs qui se l’approprient ».92 ( COMMISSION BIBLIQUE PONTIFICALE, L’interprétation de la Bible dans l’Église (15 avril 1993), II, A, 2 : Ench. Vat. 13, n. 2988.)

 

Saint Grégoire le Grand : « les paroles divines grandissent avec celui qui les lit ».94

 

 

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