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legende arthurienne

Jacques Boulenger – Les Chevaliers de la Table Ronde.

Publié le par Régis Vétillard

Jacques Boulenger

Réunis par l'Action Française, Jacques Bainville dirige Lancelot vers Jacques Boulenger (1879-1944) dont il sait qu'il travaille sur la Légende arthurienne...

Boulenger, très aimable, semble assez sentencieux quand on commence à le questionner sur son travail... Puis, ses idées se bousculent, se corrigent les unes les autres ; Lancelot parvient à l'apaiser, en lui montrant qu'il connaît plutôt bien le sujet ; alors son propos ne craint pas d'être savant et passionné... Lancelot se régale... !

Boulenger admire Proust, et Gide aussi.. Julien Benda (1867-1956) l'intéresse, avec son questionnement sur l'esthétique ...

- Lisez Belphégor (1918), il développe l'idée que l'art doit viser à la beauté, si celle-ci incarne la raison. Il dénonce une esthétique du sentiment, de l’émotion, du flou...

- Vous êtes rédacteur en chef de ''L'Opinion'' et le chroniqueur littéraire...

- Le rôle de critique littéraire me pèse, on s'y fait des ennemis ou des indifférents. Je ne veux plus être un juge; et au nom de quoi? La beauté absolue? La critique devrait être un art, en elle-même...

- Vous avez défendu Proust, quand il était attaqué après le Goncourt...

Mais très vite, Lancelot parle de chevalerie, et d'héroïsme... Boulenger, pilote pendant la guerre, parle de chevaliers du ciel; et laisse entendre que cette aristocratie militaire l'a amené vers les chevaliers de la Table Ronde... Lui , qui avait fait l'École des Chartes, se devait de retrouver les textes anciens. Il s'était intéressé à Rabelais, avait aimé retrouver l'auteur dans sa vie quotidienne, autour d'anecdotes... Son érudition ne semble pas incompatible avec le goût des légendes, au contraire elles se complètent à merveille, pour faire renaître la légende arthurienne... Il se promène avec délectation parmi les textes anciens de la Vulgate, le Merlin du manuscrit Huth, le Joseph d’Arimathie de Robert de Boron, les poèmes de Chrétien de Troyes, etc...

Jacques Boulenger s'est décidé à transcrire la Légende, il fallait bien ses référence et ses connaissances pour qu'elle soit acceptée par ses pairs... Joseph Bédier qui s'est fort bien essayé avec le Roman de Tristan et d’Iseut, le soutient...

Boulenger remarque que Perceval, en français d’aujourd’hui, se prononce Parsifal !

Les anglo-américains, eux, n'ont rien oublié de la Tradition. D'ailleurs Boulenger possède une édition du Lancelot, en sept forts volumes publiée à Washington, de 1909 à 1913, par M. H. Oskar Sommer. Il suit, dans des revues spécialisées les articles de jeunes érudits - ainsi la thèse d’Albert Pauphilet sur la Queste del saint Graal - et bien sûr, nous avons aujourd'hui la très ingénieuse et très profonde Étude de Ferdinand Lot sur le roman de Lancelot (1918).

 

Lancelot s'étonne qu'un lettré puisse s'attacher à transcrire ces textes anciens, pour le public... N'y a t-il pas un risque d'appauvrir le sens … ?

C'est la difficulté : il faut obtenir du lecteur qu’il se plaise aux méandres des aventures, à leur fourmillement et à leur enchevêtrement. Il faut accepter de partir la féerie légère des contes de Bretagne, pour cheminer vers la légende sainte, chargée de symboles et de mystère.

Je souhaite faire passer le lecteur de la '' chevalerie terrienne'' à la '' chevalerie céleste''. Comme nous le dit Joseph Bédier «  Il faudra que paraisse dans l’action le héros qu’ont annoncé les prophéties, le chevalier aux armes couleur de feu, le Promis, le Désiré, Galaad, celui que tous à son approche salueront de la même parole d’accueil : « Sire, bien soiez vos venuz, que molt vos avons désiré a veoir » ; car il vient pour rompre les enchantements, pour mettre fin aux temps aventureux, pour animer les chevaliers d’Arthur à la recherche du saint Graal, qui n’est autre que la recherche de Dieu. Il faudra, en un mot, qu’après les livres courtois et féeriques du début, Merlin et Lancelot, se déroule le livre ascétique et mystique du Graal, puis encore le livre tragique de la Mort d’Arthur, où sera dépeint le Crépuscule des héros. »

C'est pour le rédacteur lui-même, multiples épreuves au Pays de la Merveille, sur la route qu’il se fraye à travers la forêt âpre et dure, de l'écriture … !

Jacques Boulenger a écrit, lui-même, sur sa manière d'écrire: « La race se marque dans le style par un certain tour vif, naturel, aisé, attique ou extrêmement français (c’est tout de même), qu’on y a de naissance et qu’on n’acquiert jamais ; par une façon inimitable de couper, d’agencer ses phrases, de choisir ses tournures, ses expressions, ses mots mêmes, de manière que tout ait d’abord un air « de chez nous », populaire ensemble et royal à force d’aisance, un je ne sais quoi de fort mais de léger, de traditionnel et de neuf, de vieux comme notre patrie et de jeune comme elle. »

Ainsi, de Jacques Boulenger (1879-1944) comme Adaptateur : L'Histoire de Merlin l'enchanteur (1922), Les romans de la la Table ronde (1922), Le Saint Graal (1923), Les amours de Lancelot du Lac (1923), Le Chevalier à la charrette (1923).

 

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Le Mythe de la '' La Belle dame sans merci ''

Publié le par Perceval

La belle dame sans merci de Dicksee

La belle dame sans merci de Dicksee

La Belle Dame Sans Merci est devenue un mythe depuis le Moyen Âge, en particulier depuis le poème d'Alain Chartier écrit en 1424, qui a été notamment repris par le poète John Keats. Les peintres, en particulier les Préraphaélites, se sont emparés de ce sujet avec délice, puisque les figures féminines fortes sont les sujets de presque toutes leurs oeuvres.

La Belle Dame Sans Merci ,Thomas Rhymer

« I saw pale kings and princes too,
Pale warriors, death-pale were they all;
They cried—‘La Belle Dame sans Merci
Thee hat
h in thrall » de John Keats

(Les rois, les princes, les guerriers, tous pâles comme la mort lui crient : la belle dame sans merci te tient en esclavage.)

La Belle Dame Sans Merci, by John William Waterhouse

Ici la Belle Dame est située dans le contexte de l'amour courtois médiéval... Dans l'idéal, l'amour courtois fait l'apologie d'un amour chaste que le chevalier doit gagner auprès de la dame de son cœur. Pour cela, il est prêt à affronter maintes épreuves, jusqu'à ce que la belle... cède.

La Belle Dame Sans Merci by Walter Crane

On retrouve évidemment ce thème dans la légende arthurienne, et les romans de chevalerie qui mette l'accent sur la conquête de la Dame, d'autres s'orientant plutôt vers un certain mysticisme (la quête du Graal et de la pureté). D'autres textes sont plus emprunts de folklorisme (les fées, lutins etc), ou de magie (fée Morgane, Merlin); au fur et à mesure la Belle Dame, celle pour qui se meurent d'amour les chevaliers, se transforme en une sorte de fée, qui vient toujours à la rencontre du cavalier errant, comme le ferait une Viviane ou Morgane.

Ainsi, cet homme plein de bravoure, découvre cette étrange femme dans des endroits toujours inappropriés - dans les bois, près de ruines, dans un château - et toujours au début ou à la fin d'une aventure...

Arthur Hugues (1901)

Le chevalier rencontre toujours la fée dans les bois, passage d'ombre et des désirs refoulés par excellence.

Robert Anning Bell (1855)

 

Mais cette fée est "sans merci", repoussant sans cesse les avances du prétendant. On peut donc comprendre, au sens figuré, que lorsqu'il arrive dans les bois, atteignant alors presque son but, la Dame le repousse une dernière fois, l'assassinant par le même coup.

 

L'amour peut être meurtrier, et l'espoir, une fois vaincu, vient à bout de tous les héros. Il s'agit d'un retournement total de la matière courtoise. L'homme ne triomphe plus, il courbe l'échine devant le pouvoir féminin. 

Il s'agit d'un grand fantasme masculin. Les Salomé, Judith, Lilith et autres femmes castratrices ont toujours été à la fois attirantes et monstrueuses pour nombres d'artistes.

 

La Belle Dame Sans Merci by Frank Cadogan Cowper

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Retour de Bayreuth – En France, le Graal et l'esthétisme

Publié le par Perceval

Après un tel séjour dans l'Allemagne des passions... Anne-Laure craint de se sentir coupée de cette source artistique si exaltante... Mais, l'ambiance culturelle de la ''Belle Epoque '' lui permet de retrouver quelques-unes des ardeurs ressenties à Bayreuth...

Tous les habitués de ce pèlerinage wagnérien, gardent cette nostalgie du séjour... Déjà, en 1892, Henri de Régnier écrivait à André Gide, il s’inquiétait de leur ami commun Pierre Louÿs qui séjournait à Bayreuth et « en est à son septième Parsifal » ! et se demandait s'il parlait encore français …

Saint-Pol Roux, nomme Wagner : « celui qui dota de Parsifal le monde »

En France, dit-on, Wagner aurait influencé nombre d'écrivains, notamment ceux qui se nomment eux-mêmes décadents ou symbolistes...

 

Premier point :

Bien sûr, on pourrait rappeler que le Graal est français ( avec Chrétien de Troyes, mais personne alors ne l'a lu...) .. En 1922, Joseph Bédier se plaint que Perceval se dise en français Parsifal … !

Effectivement, en cette fin de siècle, le mythe littéraire du Graal, paraît en France oublié ; et Perceval induit la référence à l'Opéra de Wagner.

 

Joséphin Péladan, reprend le Parsifal de Wagner, pour imaginer une suite où Perceval sauve, après Kundry, son maître qu'est Klingsor...

Ainsi magnifié (par Wagner), le Graal apparaît alors comme trop pur, trop éthéré, trop sacré... Qui peut ensuite emprunter le symbole ? Jules Laforgue en 1886, lui manifeste une certaine défiance : « Le cygne du Saint-Graal, qui rame en avant/ Mais plus pâle qu'une banquise/ qu'Avril dépayse »... Le Graal n'est pas fait pour notre monde...

 

La Légende Arthurienne serait-elle oubliée... ?

Henri de Régnier, cependant, n'a pas oublié Viviane... Viviane est un mythe de la décadence : Apollinaire en 1909 écrit ''L'Enchanteur pourrissant'' … Au lieu du chevalier pur, on préfère la femme fatale ; au lieu du sauveur qui délivre, le charme qui emprisonne...

Princesses de Légende - J. Lorrain

En 1892, Henri de Régnier dans '' La Gardienne'' décrit le retour d'un vieux chevalier... Son histoire est celle de l'échec d'une Quête : échec, parce qu'il y manque le Graal... ? On part d'un adolescent, tel Perceval, et on finit avec un Anfortas , un roi blessé, vaincu, humilié...

Le ''Roi vierge'' de Catulle est aussi un roman sur l'absence du Graal : le héros vierge, n'aime personne, a horreur de la sexualité, et finalement se châtre... ! Il vit la passion du Christ, sans graal, sans mythe, sans rédemption...

''Oriane vaincue'' (1893) de Jean Lorrain, s'inspire à la fois de Morgane - à la recherche du parfait amant - qui enferme tous les chevaliers dans le val sans Retour ; et de Kundry qui attend celui qui ne tombera pas dans son pouvoir... Dans ''Viviane'', ou '' Sonyeuse'' ou ''Brocéliande'' ; Viviane est « courtisane », « lascive fée »...

« Et férocement rousse et férocement nue,
Les seins droits et pourprés, rouge tentation,
Le heaume de Myrdhinn sur l’or en fusion
De ses fauves cheveux bondissant sur ses hanches,
Viviane apparut, farouche, entre les branches. » ''Brocéliande''

Les écrivains ''fin de siècle '' s'ébattent dans les jardins de Klingsor ; mais point de Graal ...

Certains, imaginent même Wagner en magicien noir, qui a fait main basse sur le trésor du Graal .. !

( sources : Isabelle Cani '' Graal et décadence...'')

Deuxième point :

Fin de siècle, décadence et Esthétisme...

Robert de Montesquiou

Si le temps historique se présentait sous forme cyclique, nous pourrions distinguer des périodes d'essor( âge d'or) et de déclin ( de fin de siècle …?). Précisément Anne-Laure de Sallembier parcourt la vie mondaine à une époque , avant la Grande-Guerre, que l'on qualifie de fin de siècle ...

La chute du second Empire a initiée cette période promise aux changements, voire aux transgressions...

En réaction contre le Romantisme, et des idées comme, l'harmonie et l'équilibre dans la nature, la foi en le progrès ; - la mode est à présent à l'étrange, la décomposition, l’excès ; et à la désillusion, la dérision, la démystification …

Si l'humain est privé d'une transcendance ( Schopenhauer,...), la hiérarchie des valeurs n'en est-elle pas bousculée.. ?

Dans les années 1890, 1900 etc ; on lit Schopenhauer, on aime le plaisir, on fréquente les salons, on s'amuse avec tristesse, on cause avec mélancolie, on rit avec désespoir. ( cf Le Figaro 21 mars 1886. - Physiologies parisiennes d'Alfred Millaud) ...

A suivre ...

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Parsifal de Wagner

Publié le par Perceval

Parsifal de Wagner

Je n'ai hélas jamais vu, le Parsifal de Wagner... Je n'en ai écouté que des extraits... Alors, je n'aborderai pas l'aspect musical de l'oeuvre... Je vais seulement rapporter, l'histoire que nous conte Wagner :

En ce temps, les précieuses reliques que sont : le Graal et la Sainte-Lance, sont conservés dans une demeure inviolable et inaccessible aux profanes, sur le '' Montsalvat '', où se dresse un château élevé par le pur Titurel, et les mettre à l'abri des ennemis de la Foi... Autour de lui, une élite de chevaliers que leur pureté a rendus dignes de ces augustes fonctions, sert le Graal qui récompense ces nobles serviteurs de leur pieuse fidélité, en les investissant d’une force et d’une vaillance miraculeuses...

Klingsor, d'une contrée voisine, souhaite être admis dans cet ordre chevaleresque; mais tiraillé par le ''péché''; il ne peut faire taire ce désir qui emplit son âme... Ne pouvant y parvenir, il détruit cette force maléfique en se mutilant... Mais, cette indigne action lui ferme à jamais les portes du Château sacré... ! De plus, il reçoit de l'Esprit du mal les enseignements maudits de l’art de la magie.

Plein de haine alors contre ceux qui l’ont renié comme frère, il a employé son fatal pouvoir à transformer la lande aride en un jardin plein de délices où croissent, moitié fleurs, moitié femmes, des êtres fantastiques d’une beauté irrésistible, déployant leurs séductions pour s’appliquer à perdre ceux des chevaliers du Graal qui sont assez faibles pour tomber dans leurs pièges.

klingsor and the magic garden - Wagner's Parsifal

Les uns après les autres, une grande partie des gardiens du Graal se font attirer puis ensorceler par ces femmes dans les ivresses de la luxure. Tant et si bien qu’un beau jour, leur chef Amfortas, n’en pouvant plus de voir sa communauté disparaître ainsi peu à peu, a décidé de partir lui-même armé de la sainte lance pour le jardin magique dans le but d’en finir avec ce Klingsor que son père Titurel avait autrefois rejeté avec dégoût.

La chasteté forcée de Klingsor lui donnait pour accomplir le mal autant de puissance qu’une chasteté librement assumée en donnait aux autres religieux pour faire le bien. Il était parvenu à se rendre maître, grâce à cette force, d’une femme extraordinairement séduisante, sorte de réincarnation d’Hérodias et de Marie-Madeleine, aspirant elle-même à la délivrance de ses fautes et attendant cette grâce d’un être qui, enfin, saurait résister à ses charmes.

Cette femme, se nomme Kundry dans sa vie actuelle ; autrefois dans une vie antérieure, elle avait croisé sur son chemin le Christ montant au Calvaire chargé de sa croix et elle avait ri de Lui... Ensuite, elle dut porter douloureusement le souvenir du regard qu’il lui avait alors adressé... Cette femme, géniale personnification de l’éternel féminin à la fois Eve et Marie, tiraillée entre le mal et le bien, est en quête de cet amour absolu qu’elle avait entrevu autrefois dans le regard du Christ.

Kundry: Mihoko-Fujimura

Kundry séduit les chevaliers; mais aussi les sert pour expier et réparer le mal qu’elle leur cause au service du mal. Amfortas, le présomptueux, armé de la lance sacrée, n’eut pas plus tôt rencontré l’ensorcelante Kundry qu’il succomba à son tour; Klingsor s’empara de la lance, il lui infligea au flanc une blessure inguérissable avec laquelle il regagna à grand peine le domaine du Graal.

Là, malgré tous les baumes et les onguents, il ne parvint jamais à se remettre de son mal et il ne cessait d’implorer le Ciel pour sa guérison.

Depuis ce temps, la confrérie auguste des chevaliers est plongée dans la tristesse et la honte, chacun d’eux prenant sa part de l’humiliation et des douleurs du roi déchu.

Le plus terrible pour Amfortas venait du fait qu’étant grand-prêtre du Graal, lui seul pouvait officier et découvrir la sainte relique, source de vie et de force pour toute la communauté, et que cette monstrance sublime lui infligeait du fait de sa faute des tortures atroces, faisant saigner sa blessure plus que jamais et anéantissant ses dernières forces.

Un jour où, prosterné devant le tabernacle, il implorait la pitié du Seigneur, il entendit une voix céleste prophétisant la guérison de sa blessure et le rachat de ses fautes par un Être tout de pureté et de miséricorde, un ''chaste'', un ''simple'', qui après avoir ravi aux mains criminelles de Klingsor la lance profanée, la rapporterait au sanctuaire, et viendrait rendre au Graal son éclat immaculé... D'un seul attouchement de la lance cicatriserait la plaie...

Parsifal et Kundrie

La ''Kundry'' créée par Wagner, apparaît tour à tour comme la servante passionnément dévouée des chevaliers du Graal quand elle est livrée à sa propre nature, et comme leur ennemie acharnée, l’instrument de leur déchéance, lorsque, subissant malgré elle le magique ascendant de Klingsor, elle se transforme en une femme « effroyablement belle » et devient le moyen de séduction le plus irrésistible des jardins enchantés. Les pieux chevaliers ignorent cette double nature et ne voient en elle qu’un être bizarre, malade, indompté, dont les fréquentes et longues absences, précédées d’un profond sommeil, correspondent toujours à un nouveau malheur venant fondre sur eux ; mais c’est elle qui a séduit, et perdu Amfortas, et c’est sur elle encore que compte le sorcier pour faire sombrer la vertu du ''chaste fou'' promis. Effroyables missions contre lesquelles l’infortunée se révolte ; aussi la voit-on sombre et angoissée chaque fois qu’elle sent s’appesantir sur ses yeux le lourd sommeil hypnotique dans lequel la plonge Klingsor lorsqu’il veut la soumettre à son odieuse puissance.

Acte I : Une forêt aux environs du château du Graal situé sur une montagne inaccessible. Gurnemanz attend, entouré de jeunes chevaliers, l'arrivée du roi Amfortas. Gurnemanz ( basse) est un vieux chevalier du Graal, ayant servi sous les règnes de Titurel et d’Amfortas.

Apparaît Kundry ( soprano), elle tient une fiole contenant un baume – pour le roi, afin d'apaiser ses souffrances - qu'elle est allée quérir en Arabie...

Soudain, un cygne percé d'une flèche s'abat au sol, mort. Consternation de Gurnemanz, des chevaliers et des pages : les animaux, en particulier les cygnes, sont sacrés sur les terres du Graal.

Et, surgit le jeune Parsifal (ténor), spontané, ignorant de tout et notamment du mal... Le jeune homme ignore tout, sauf qu'il a une mère nommée Herzeleide. Kundry raconte son histoire : sa naissance, sa rencontre avec des chevaliers .....

Le sage Gurnemanz, pressent qu’il pourrait être le sauveur tant attendu. Les cloches de Montsalvat appellent à la cérémonie du service du Graal. Gurnemanz propose au nouveau venu de l’accompagner, ils s’éloignent ensemble.

Scène 2, dans la grande salle du château: Hélas, la torpeur du jeune homme pendant la célébration du Graal, provoque son renvoi.

Acte II : En haut d'une tour de son château, Klingsor se tient à côté de ses instruments de magie. Il tire de son sommeil Kundry, qui était revenue jusqu'à lui, et qui s'éveille en poussant un hurlement. Klingsor sait qu'un jeune héros dangereux approche : il ordonne à sa créature de le séduire et de le perdre, comme tous les autres auparavant....

En son jardin féérique où les filles fleurs séduisent pour les perdre les chevaliers du Graal, Klingsor, enjoint la diabolique Kundry de charmer Parsifal. Elle lui prodigue un voluptueux baiser.. Ce baiser transperce Parsifal d'une douleur folle : « Amfortas ! La blessure ! » : dans un dévoilement, il comprend tout. La compassion pour la souffrance du roi du Graal lui apporte la révélation de la connaissance. Il repousse Kundry. Devant son refus elle le maudit, le réduisant à errer loin de Montsalvat. Parsifal triomphe de Klingsor appelé au secours par Kundry, il récupère la lance.. En un instant, le château de Klingsor disparaît et le jardin merveilleux se transforme en désert aride. Kundry est effondrée : « Tu sais où me retrouver », lui dit Parsifal, qui s'en va pour tenter de retrouver Montsalvat.

Acte III : Une prairie en fleurs, en lisière d'une forêt, dans la gloire du printemps ; une source, une hutte appuyée sur un amas de rochers. C'est le Vendredi Saint ; des années plus tard. Un ermite sort de la hutte : c'est Gurnemanz, encore vieilli, pauvrement vêtu de la robe en ruines de chevalier du Graal.

Au terme de son chemin initiatique, arrive Parsifal, sous les traits d’un chevalier en armure noire, ramenant enfin la sainte lance.

Amfortas ne désirant plus que la mort, néglige le rite du calice, et les chevaliers, privés de réconfort divin, dépérissent. Titurel (basse), le père d’Amfortas, lui-même a succombé. Parsifal se reproche de n'avoir pas su éviter ce désastre. Étreint par la douleur et l'épuisement, il est au bord de l'épuisement...

Kundry, dans un acte de pénitence, comme la prostituée de l’évangile, lave et oint d’un parfum les pieds de Parsifal,  avant de les essuyer de ses cheveux.

Gurnemanz, baptise Parsifal et lui donne l’onction, faisant de lui le nouveau prêtre roi de Montsalvat. Son premier office est de baptiser Kundry qui s’endort dans le sommeil de la mort et du pardon.

La scène finale, se passe dans la grande salle de Montsalvat, devant la dépouille de Titurel.

Parsifal s’avance vers Amfortas, pose la lance sur la blessure qui se referme. Enfin il annonce que le Graal sera désormais exposé pour tous et pour toujours. Il aura par la suite un fils, Lohengrin…

Mais là c’est une autre histoire !

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Quel rapport entre Lanzelet et Lancelot...?

Publié le par Perceval

Lanzelet devient chevalier de la Table Ronde

Dans le récit des aventures de Lanzelet, il n'est nullement question d'amour entre lui et la reine Ginovere... Alors, même que la reine ne réussit pas l'épreuve du manteau féerique.. ! Lanzelet éprouve pour elle des sentiments d'admiration et d'attachement particuliers. C'est que la reine est ménagée par rapport aux autres femmes: elle n'aurait eu que des pensées contraires à son devoir...

Peut-être, un conteur postérieur, a t-il voulu donner à l'épouse d'Arthur un amant digne d'elle et montrer dans leur liaison, le type même de l'amour courtois; ainsi a t-il eu l'idée de choisir Lancelot du Lac pour ce rôle.

Chrétien de Troyes, lui, connaissait l'histoire de ses amours avec Lancelot, racontée en partie dans le Chevalier à la Charrette.

Lanzelet apparaît comme un ''Lancelot'' primitif, celtique qui n'entretient aucune liaison coupable avec Guenièvre, et tente plusieurs " mariages à l'essai ". Après avoir réunifié son pays, il va vivre finalement très heureux auprès de la belle Iblis...

Le roi de Nenoïc, Ban, père de Lancelot, s'apparente au roi de Genewis, Pant... On retrouve, la fuite de la famille et l'enlèvement de l'enfant par une fée des eaux... Identique, l'ignorance du héros de son nom... On retrouve les messagères, et d'autres personnages; mais ensuite tout diffère...

Le ''Lancelot en prose'' plus tardif (XIIIe s) de plusieurs auteurs, va étoffer le récit et la biographie du personnage...

Donc, l’absence d’aventure de Lancelot avec Guenièvre, sa libération par le magicien Malduc, le mariage final du héros avec Iblis, dont il a tué le père, le fier baiser au dragon transformé en princesse ou même le court manteau magique testant la vertu de la dame, qui sont des éléments clefs de la narration d’Ulrich, éloignent beaucoup Lanzelet de ce que nous connaitrons avec Lancelot ...

Ulrich von Zatzikhoven avec des lunettes (manuscrit de Heidelberg Lanzelet, c. 1420)

Ulrich von Zatzikhoven, l'auteur allemand, affirme s'appuyer sur un « livre français », qui était sans doute antérieur au Chevalier de la Charrette, composé entre 1177 et 1181. Ce livre français, ou normand, serait arrivé en Allemagne dans les bagages du seigneur anglo-normand Hugues de Morville ( famille originaire de Valognes, dans le Cotentin), un des otages échangés contre Richard cœur de lion. Le roi d'Angleterre resta prisonnier de l'empereur Henri VI du 21 décembre 1192 au 4 février 1194. Ulrich aurait pu prendre connaissance du texte à cette époque...

Blondel - Gustave Doré 1877

Parmi ces otages, on trouve des anglo-normands comme : Gautier de Coutances, archevêque de Rouen, le chancelier Guillaume Longchamps, évêque d’Ely, l’évêque Savary de Bath, Baudouin Wacke, et peut-être Robert de Thorneham ; et, dit-on, sans les nommer, des « fils des comtes et de ses barons»...

 

Le roman contient – parait-il - de nombreux mots français empruntés au dialecte anglo-normand : buhurt, turnei, pavilun, garzun ...

De plus des spécialistes localisent le texte d'Ulrich, grâce aux toponymes qu’il mentionne, dans le pays des Morville-Limors, lieu de la première aventure de Lancelot, est le nom d’un bois du Cotentin, situé au sud de leurs terres. Il a été cédé à l’abbaye de Blanchelande par les beaux-parents du puissant Richard du Hommet (†1179), connétable de Normandie. Ce haut personnage, seigneur du Hommet et de Varenguebec-en-Limors, détient de nombreux domaines dans cette région. De plus, en Angleterre, il reçoit d’Henri II, Dudingston (Northampton) et plusieurs fiefs dans le Bedfordshire, alors que, dans le roman d’Ulrich, Arthur accorde à Lancelot  Dodone et  Behforest: cette homonymie ressemble à un hommage à peine voilé envers un puissant. Richard du Hommet aurait pu être un modèle pour le Lanzelet d'Ulrich... ( nous en reparlerons...)

ANNA GOULD... (1875-1961

Je mets en avant ce personnage: Richard du Hommet (†1179), connétable de Normandie; parce qu'il sera rappelé à Anne-Laure de Sallembier, par une personne qu'elle va être amené à rencontrer: Hélie de Talleyrand-Périgord (1859-1937), marié à 50 ans à Anna Gould (1875-1961) ( Ils habitaient en plus de leur hôtel particulier: le Palais Rose, le château du Marais... Anna Gould, avait d'abord épousé l'excentrique Boni de Castellane...

Hélie de Talleyrand, très intéressé par la période médiévale, soutient qu'il bénéficie de la survivance du titre, et qu'il descend de ce Richard du Hommet, qui aurait été le modèle historique de Lanzelet, c'est à dire de Lancelot...

 

Depuis qu'Anne-Laure avait pris connaissance et surtout conscience du ''trésor'', que lui avait légué directement, et avant sa mort, Charles-Louis de Chateauneuf; elle se rendait compte que la légende arthurienne allait devenir pour elle, autre chose et bien plus qu'une belle histoire...!

Lancelot aux armes de Flechigné

Je pense que sa décision, d'accepter le mariage avec le vieux Comte de Sallembier, entre dans son projet de vie de tout faire pour continuer la Quête...

La belle Anna Laure naviguera entre Paris, le château de Fléchigné, et les loisirs de la vie mondaine parisienne qui prend villégiature à Deauville, en bord de mer ...

Anne-Laure de Sallembier, même veuve, est une femme gaie, active; qui aime recevoir, fréquenter les salons, jouer au croquet en bord de mer, ou en campagne, où la pelouse permet d'engager la partie ...

 

Le Croquet est-il un jeu bien convenable...?... A suivre ...

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L'Histoire de Lanzelet -3-

Publié le par Perceval

L'épreuve du manteau de fidélité...

Alors, arrive à la cour d'Arthur une messagère porteuse d'un ''manteau magique'', qui ne sied qu'à une personne tout à fait fidèle : toutes les dames, la reine en tête, l'essaient, mais à leur honte ; Iblis seule sort victorieuse de l'épreuve. C'était la Reine des fées marines qui a envoyé ce manteau pour mettre en lumière la vertu de la femme de Lanzelet. Sa messagère révèle aux chevaliers de la Table Ronde le sort de leur compagnon et les engage à aller le délivrer. Quatre d'entre eux - Walwein, Karjet, Erec et Tristant - se mettent en route et arrivent bientôt devant Pluris : Lanzelet, qui les voit des créneaux, les reconnaît pour des chevaliers d'Arthur, obtient de la reine la permission d'aller à leur rencontre, soi-disant pour les combattre, et, une fois sorti, se joint à eux pour ne plus revenir auprès d'elle.

 

Dans une autre histoire, Marie-Laure se souvient de ce même passage dans une autre histoire, dans laquelle la reine Guenièvre, joue la femme bafouée par ce défi et refuse de se conformer à cette demande ; sauf si le roi lui-même montrait l'exemple en s'en revêtant … Ce qu'il préfère ne pas faire … ! Et, on en reste là … !

 

Dans un autre conte ( le ''conte du mantel'' est populaire ; des lais anciens en parlent .....), c'est l'amie du chevalier Carados (ou Caradoc) qui se tire avec honneur de cette épreuve...

Revenons à cette histoire avec Lanzelet... Qui, je le rappelle a été transcrite en moyen allemand par Ulrich von Zatzikhoven vers l'an 1200...

A son retour à la cour du roi Arthur, Lanzelet apprend que la reine Ginovere a été enlevée, pendant une chasse par Valerin qui l'a emmenée dans son château, entouré par une ceinture impénétrable de monstres, de serpents, etc

Pour tenter de délivrer la reine, la cour du roi Arthur fait appel aux services du magicien Malduc qui exige qu'en contrepartie lui soient livrés Erec et Walwein ( ils auraient tué son père et son frère...), ce que le roi accepte à contre-cœur.

Le château de Valerin est pris, Valerin est tué et la reine – endormie d'un sommeil magique – est délivrée.

Erec et Walwein sont torturés par Malduc. Lanzelet lance une expédition pour les délivrer, avec l'aide du jeune géant Esealt. Malduc est tué, mais sa fille est laissée sauve car elle a empêché que les chevaliers soient tués par le magicien.

Il s'ensuit une fête à la cour d'Arthur.

Iblis raconte un jour à Lancelet l'étrange aventure de Roidurant, qui, dans une forêt, a rencontré un terrible serpent qui l'a supplié de lui donner un baiser. Roidurant s'y est refusé... Plusieurs des chevaliers d'Arthur sont allés ensuite trouver le serpent; mais tous se sont enfuis à sa vue.

Lanzelet se rend dans la forêt, et, quand le monstre apparaît, il n'hésite pas, sur sa prière, à le baiser sur la bouche. Le serpent devient alors une femme d'une merveilleuse beauté : c'était Elidia, fille du roi de l'île de Thilé (= Thulé) ; elle avait été condamnée, pour avoir manqué aux lois du fin amour, à être serpent jusqu'à ce que le meilleur chevalier du monde lui donnât un baiser.

Elidia est admise à la cour d'Arthur, où l'expérience qu'elle a acquise à ses dépens lui fait donner les fonctions de juge en dernier ressort dans toutes les questions d'amour et de courtoisie.

Lanzelet est devenu le chevalier le plus courtois de la cour.

Lanzelet retourne enfin dans le royaume de Genewis, celui de son père et dont il pourrait être le souverain... Il le trouve paisiblement gouverné par son parent Aspiol; il y retrouve sa mère, qui n'espérait plus revoir...

Ensuite, laissant ce royaume à Aspiol, il choisit le royaume de sa femme, celui d'Iweret, pour y devenir seigneur; et avec Iblis, ils vont se faire couronner à Dodone ; on donne à cette occasion des fêtes splendides, auxquelles Arthur prend part.

Lanzelet et Iblis règnent en paix ; ils ont une fille et trois fils, et l'histoire dit que, parvenus à une vieillesse aussi avancée qu'heureuse, ils moururent tous deux le même jour.

 

Quel rapport entre Lanzelet et Lancelot...?

La prochaine fois ...? A suivre, donc ...

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L'Histoire de Lanzelet -1-

Publié le par Perceval

En cette fin du XIXe siècle, Anna Laure a su rénover et moderniser le château de Fléchigné, propriété de sa mère, et où elle a passé son enfance…..

Le Blason de Fléchigné : d'argent, à la bande de gueules, et deux trèfles de sinople...

Ce château se situe dans le ' Passais ' ( le passage, la marche...) à la croisée de trois règions historiques, au sud du duché de Normandie, contre la Bretagne et le Maine. Non loin de la place forte de Domfront et de Lassay les Châteaux ... Nous trouvons, non loin également, Barenton, le site de la Fosse Arthour, Sept-Forges, Saint-Fraimbault...

 

Alors qu'Anne-Laure est jolie, et riche...; elle repousse tous les prétendants qui se pressent...

Enfin; à la grande surprise de ses proches, elle accepte l'hyménée avec un vieil homme: le comte de Sallembier.

Anne-Laure, unique héritière d'une riche famille de négociants qui a fait fortune dans le commerce des tissus au long du XIXe siècle, épouse donc le Comte de Sallembier, aristocrate – de trente ans de plus qu'elle - qui après une vie de célibataire longue et épicurienne, a su (?) monnayer son titre … Le 10 janvier 1900, elle met au monde un fils, qu'elle appelle Lancelot... Quelques années après son mariage, Georges de Sallembier, meurt subitement d’une fièvre typhoïde, à Paris...

Lorsque Anne-Laure et ses parents résidaient à Paris, elle eut la chance de vivre de nombreux moments privilégiés avec son grand-père Charles-Louis... C'était comme s'il vivait déjà dans un autre monde, et qu'il le lui faisait découvrir en le parcourant au moyen d'histoires... Ces histoires ne ressemblaient pas à celles que l'on raconte aux enfants pour les endormir... Non, celles-ci provenaient d'un temps parallèle au nôtre, qui avait eu son existence et la continuait... Il avait laissé des traces, des signes au-travers d'objets que l'on pouvait encore découvrir ci-ou-là dans des maisons, des églises, des châteaux, des musées ...etc ... Ces histoires réveillaient l'esprit, l'envie de connaître ; elles enchantaient l'âme en lui faisant découvrir son véritable lieu d'épanouissement …

Quand Charles-Louis parlait de l'Autre Monde, Anne-Laure entendait le Vrai-monde ; celui d'où elle venait, et où elle allait …

Son grand-père lui contait d'étranges histoires où se côtoyaient des fées, et des humains ; des gobelins et des paysans, des diables, des sorcières, des prêtres, des seigneurs .... L'histoire devenait bien plus qu'un conte ou une légende. Le ton, le réalisme déployé, en faisaient un enseignement de plus en plus sérieux, avec l'aide d'ouvrages, de gravures pour finalement – toujours - aborder le sujet essentiel de la Quête ; celle qu'animait secrètement les plus exemplaires de ses personnages... Cela commençait toujours au plus près de sa vie, en '' Passais'' ; ou souvent en Limousin – quand il était enfant – le relief était plus tourmenté, les routes carrossables inexistantes, des ''chemins creux'' entre forêts et tourbières, des villages isolés surmontés d'un château …

Une chapelle abandonnée gardait un secret. Seule une croix gravée rappelait qu'ici s'établissait une commanderie... Alors, le grand-père Charles, sortait l'anneau , ou une croix de fer... qui prouvaient que ceci n'était pas qu'une histoire ….

En grandissant, la petite Anne-Laure fut initiée à la légende arthurienne... Légende, signifiait qu'il ne servait à rien de consulter certaines personnes à son sujet ; il s'agissait d'une Histoire pour ''initiés''... cela se passait souvent en Bretagne ( la grande...) ou de l'autre côté du Rhin, en province allemande. Il n'était pas question alors de petite Bretagne, et encore moins de Brocéliande ( ou si peu …)

 

Ainsi, Anne-Laure se souvient d''un nom qui avait frappé son esprit, '' Lanzelet '' … Son grand-père Charles, feuilletait des livres aux lettres gothiques, avec des gravures médiévales... Ce personnage aurait pu lui sembler bien lointain, dans le temps, mais aussi géographiquement … Or Charles-Louis situait son histoire dans des lieux connus d'Anne-Laure....

 

Et si, je vous racontais, maintenant, l'histoire de '' Lanzelet '' …?

La Fée marine enlevant Lanzelet

Le roi Pant, le père de Lanzelet, règne en despote sur Genewis, le royaume de Gaunes... De plus, il traite les grands de son royaume sur le même pied que les petites gens, ce que ses vassaux n'acceptent pas; alors ils se soulèvent, dévastent le royaume... Le roi, est mortellement blessé, il expire auprès de sa femme Clarine... Elle a laissé de côté son enfant... Le roi meurt et les rebelles qui les poursuivaient arrivent et l'emmènent prisonnière. Un instant auparavant, la reine des fées marines, s'élevant comme une vapeur, a enlevé l'enfant et l'a emmené dans son merveilleux pays, invisible, situé au milieu de la mer. La fée n'a pas pris l'enfant sans motif : elle sait qu'il sera un chevalier sans pareil, et elle le destine à délivrer son fils Mabuz de son puissant ennemi et voisin, le géant Iweret de Dodone.

Lanzelet, élevè en pays de féérie, apprend aussi bien le maniement des armes que la musique ou le chant. Lui vient l'envie de connaître son nom mais la Fée ne le lui révélera que lorsqu'il aura vaincu son pire ennemi : Iweret. A l'âge de quinze ans, la fée lui apprend que le moment est venu pour lui de revenir dans le monde des mortels...

A suivre ...

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Avertissement au sujet de ce Blog:

Publié le par Perceval

A la demande de quelques lectrices et lecteurs de ce blog, je précise l’objectif de ce blog :...

La Quête de Perceval, est ici centrée bien sûr autour du Graal... Le Moyen-âge, la Légende arthurienne et donc le Graal ont alimenté les représentations de cette quête tout au long de notre histoire...

 

Selon les époques, les représentations du Graal ont évolué, même si le corpus symbolique est resté le même...

Selon les époques, la Quête s'est nourrie de philosophie et de théologie, de science et d'alchimie. Avec l'Histoire et la religion, elle a cherché à s'adapter, et traverser les crises sans transiger sur le fond, l'essentiel... représenté par le Graal ….

 

 

 

Mes articles concernent la Quête d'un personnage, projeté à différentes époques... Avec Roger de Laron au XIIIe et XIVe siècles, Louis-Léonard de la Bermondie au XVIIIe siècle, et avec Charles-Louis de Chateauneuf, dans la 1ère moitié du XIXe siècle … Ils sont tous les trois issus d'une même lignée de seigneurs limousins... Sur ce blog, je raconte dans le contexte culturel qui leur est propre, et chacun nourri de la légende arthurienne ( sur laquelle je reviens régulièrement...) leur histoire très singulière …

Bonne Quête, à vous ...

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L'Histoire de Parzival de Wolfram von Eschenbach – 6/,- Parzival, Roi du Graal.

Publié le par Perceval

V. King Amfortas and the castle of the Grail lie under a spell

V. King Amfortas and the castle of the Grail lie under a spell

Parzival dans un duel avec Gawan vaincu.

(Livre XIV) – Perceval et Gauvain – Gauvain engage le combat avec le chevalier inconnu qu'il vient de rencontrer. Cependant les messagers d'Arthur arrivent au camp de Gramoflant et invitent ce dernier à se rendre à Joflanze. A leur retour, ils aperçoivent Gauvain, qui échange avec son adversaire de furieux coups d'épée et semble sur le point de succomber. Ils poussent des cris, prononcent le nom de Gauvain. Aussitôt le chevalier inconnu cesse de combattre et se fait connaître : c'est Perceval. Sur ces entrefaites arrive Gramoflant, qui, voyant l'épuisement de Gauvain, remet au lendemain le combat qui devait avoir lieu ce jour là. Perceval accompagne Gauvain vers les tentes d'Arthur. Il est accueilli avec joie et reprend sa place parmi le chevaliers de la Table Ronde. Il supplie Gauvain de le laisser combattre Gramoflant qui, de son côté, était venu seul en reconnaissance. Les deux chevaliers foncent l'un sur l'autre, et Gramoflant est forcé de reconnaître la supériorité de Perceval. C'est lui qui, cette fois, est à bout de forces quand arrive Gauvain, et il lui faut consentir à un nouvel ajournement.

Gawan_und_Orgeluse

Arthur profite de ce répit pour essayer de régler à l’amiable le différend qui oppose le frère et le fiancé d'Itonié. Il y réussit à la suite d'habiles négociations. Gramoflant devient alors l'époux d'Itonié. Arthur unit en outre la seconde sœur de Gauvain avec Lischoix, et Sangive avec Florant. Orgueluse fait savoir à tous les prétendants qui l'avaient suivie que l'époux de son choix est Gauvain. La joie est générale. Seul, Perceval demeure triste en songeant à son épouse Condwiramour, dont il est séparé depuis si longtemps.

A l'aube, il revêt son harnois et s'en va au hasard, loin de tous.

 

( Livre XV) – Parzival et Feirefils – Parzival rencontre sur sa route un chevalier païen qui,venant d'Orient, a naguère abordé dans les environs, avec une flotte immense. Les deux chevaliers engagent le combat. Pour la première fois, chacun se trouve devant un adversaire qu'il ne peut vaincre. Mais, au cours du combat, l'épée de Parzival se brise. Le païen ne veut pas frappé un ennemi désarmé. Il cesse de combattre et prie Parzival de lui faire connaître son nom ; il dit lui-même qui il est : il s'appelle Feirefils l'Angevin ; il est fils de Gamuret et de Belacâne. Les deux héros sont donc frères. Parzival conte à Feirefis, qui ne le savait pas encore, la mort de Gamuret.

Neuschwanstein: Parsifal rencontre Feirefils

Puis les deux frères se rendent ensemble au camp d'Arthur. Ils sont d'abord reçus par Gauvain. Arthur, accompagné de toute sa cour, vient ensuite les saluer. Le lendemain, le roi donne une grande fête en l'honneur de Feirefis et de Parzival. Au cours du festin apparaît Kundrie la sorcière ; elle vient de Montsalvage, en messagère, pour annoncer que le ciel lui-même a désigné Parzival comme roi du Graal. Accompagné du seul Feirefis et guidé par Kundrie, Parzival se met en route vers Montsalvage.

 

(Livre XVI) – Parzival, Roi du Graal.- A Montsalvage, Anfortas, dont les souffrances sont plus vives que jamais, supplie les Templiers de le laisser mourir. Il adresse la même prière à Parzival, quand celui-ci se présente au château. Mais Parzival, après avoir prié, pose à Anfortas la question si longtemps différée : il lui demande quel est son mal. Anfortas recouvre aussitôt la santé. Mais il a cessé d'être roi du Graal : cette dignité appartient maintenant à Parzival.

Cependant on annonce que Condwiramour s'est mise ne route pour rejoindre son époux et qu'elle est arrivée sur les bords du Plimizel. Parzival se rend au devant d'elle avec une troupe de chevaliers. Aprsè avoir été saluer, en passant, l'ermite Trévrizent, il arrive au petit matin dans la plaine où sont dressées les te,tes de Condwiramour et des guerriers qui l’accompagnent.

Il retrouve son épouse, qu'il avait quittée depuis cinq ans, et voit pour la première fois ses deux fils, Kardeis et Loherangrin.

Le premier, désigné pour devenir roi de galles et d'Anjou, repart avec les chevaliers qui l'avaient escorté jusqu'au Plimizel. Parzival prend, avec Condwiramour et Loherangrin, le chemin de Montsalvage. Une grande fête réunit au château tous les chevaliers autour du roi Parzival et de la reine Condwiramour.

Repanse de joie, accompagnée comme à l'accoutumée de vingt-quatre autres demoiselles, apporte le Graal dans la grande salle des fêtes. Mais le Graal demeure invisible à Feirefis, qui est païen.

Lohengrin

Transporté par la beauté de Repanse de Joie, Feirefis exprime le désir de l'épouser et se déclare prêt à devenir chrétien. Son souhait est exaucé le lendemain, après qu'il a reçu solennellement le baptême. Au bout de douze jours, il repart avec son épouse pour l'Inde ; il aura d'elle plus tard un fils qui sera le Prêtre Jean.

Des années s'écoulent et Loherangrin devient un chevalier accompli. Un jour, sur l'ordre du Graal, il part pour le Brabant, afin de venir en aide à al duchesse, menacée par ses vassaux. Il s'offre à devenir son époux, à la condition qu'elle ne cherche jamais à savoir qui il est. Elle accepte et, pendant de longues années, les deux époux vivent heureux ; Loherangrin rétablit l'ordre dans le duché de Brabant. Mais, un jour, la duchesse ne peut s'empêcher de lui poser la question défendue. Il l'abandonne alors et retourne à Montsalvage.

Wolfram termine son poème par quelques réflexions sur les modèles qu'il a suivis et sur lui-même.

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L'Histoire de Parzival de Wolfram von Eschenbach – 2/,-

Publié le par Perceval

Parsival en chemin vers Montsalvat d'André Kosslick artiste allemand 1703-1770

Parsival en chemin vers Montsalvat d'André Kosslick artiste allemand 1703-1770

Parzival au Gralsburg ( Château du Graal) - Livre V -

Parzival a quitté son épouse Condwiramour... Le motif de cette douloureuse séparation est la quête de sa mère ; et cela veut aussi bien dire la quête de sa propre mission qui est de découvrir le Graal.

par André Kosslick ...

Parzival arrive le soir au bord d'un lac perdu dans une forêt. Il aperçoit deux pêcheurs dans une barque et leur demande s'il est quelque demeure, aux environs, où il puisse passer la nuit. L'un des pêcheurs lui indique le chemin d'un château proche en Terre de Salvaesche; il annonce à Parzival qu'il sera lui-même son hôte en ce château. A son arrivée, Parzival est reçu avec honneurs ; on lui ôte son harnois ; on lui prête un manteau de soie ; puis on le conduit dans une vaste salle, où sont assemblés quatre cent chevaliers, tous tristes...

Parzival retrouve là celui qu'il avait pris pour un pêcheur : c'est Anfortas, roi du pays environnant et oncle de Parzival ( Anfortas est le fils du défunt roi Frimutel et le frère de Herzeloyde)... Anfortas qui souffre d'une maladie mystérieuse *, est à demi étendu sur un lit de sangle, devant un grand feu, dans le vaste salle du château. Parzival prend place à son côté.

* Anfortas est incapable de marcher, de monter à cheval, de s'étendre, de se tenir debout, il ne peut que s'adosser à un appui. Par la pêche, il trouve un peu de à son infortune. Le roi du Graal subit le châtiment d’un amour interdit, sous la forme d’une blessure aux parties génitales infligée par un coup de lance.

Parzival assiste alors à un spectacle surprenant : un page entre avec une lance dont la pointe laisse tomber des gouttes de sang, fait le tour de la salle - des lamentations générales la suivent - puis disparaît. Viennent ensuite, en un cortège magnifique, vingt-cinq jeunes filles, qui tiennent en main des lumières, des pieds de table en ivoire, une table taillée dans une pierre précieuse et des couteaux d'argent; la reine Repanse de Schoye porte le Graal, qu'elle dépose devant le roi Anfortas

<- Parsifal avec Amfortas dans le Château du Graal. Peinture murale dans la Salle des Chanteurs, August Spiess, 1883 château de Neuschwanstein

Le Graal est une pierre précieuse, dispensatrice de vie ; il fournit aux assistants tout ce qu'ils souhaitent : mets et boissons ; et offre la vie éternelle ...

Le Graal est le but le plus élevé des désirs terrestres et le symbole du salut entre le ciel et la terre. Aucun humain n'a encore vécu - assez pur et noble - pour être digne d'être le Gardien du Graal.

Parsifal - The Grail in 1933 German stamp

Parzival admire toutes ces merveilles, mais, se souvenant des préceptes de Gornemant, s'abstient par discrétion, de poser aucune question. Il n'interroge pas même le roi, quand ce dernier lui fait cadeau d'une épée. Arès le festin, on le conduit dans une chambre où il s'endort d'un sommeil inquiet et troublé : un rêve pénible lui donne à penser que des épreuves cruelles l'attendent dans la vie.

Le lendemain, au réveil, il trouve le château désert. Il se met en selle ; au moment où il franchit le pont-levis, un écuyer invisible l'invective et lui reproche de ne pas avoir posé de questions. Parzival, poursuivant son chemin dans la forêt, rencontre sa cousine Sigune échevelée qui pleure toujours son prince mort - elle embrasse son cadavre embaumé!. Elle lui révèle qu'il vient de passer la nuit au château de Montsalvage ( Munsalvaesche)..  Ce château ne peut pas être trouvé intentionnellement, seul le hasard offre cette opportunité à ceux qui sont dignes du Graal... L'épée que lui a donnée Anfortas, est une épée magique fabriquée par le célèbre forgeron Trebuchet.

Parzival und Sigune

Quand il est forcé d'avouer à Sigune qu'il n'a même pas été capable de dire une simple parole de consolation, elle le maudit ... Il la quitte alors. Il rejoint bientôt la duchesse Jeschoute ( Jeschute) , épouse du duc Orilus, qui l'a condamnée à mener une vie humiliante et dure, parce qu'il croit qu'elle a, un an plus tôt, accordé son amour à Parzival... Ce dernier combat contre Orilus, le vainc, jure solennellement que la duchesse est innocente, qu'il n'a jamais eu de relations avec elle, et réconcilie les deux époux. Sur son ordre, Orilus doit aller à la cour d'Arthur, pour faire savoir à Cunneware qu'elle sera vengée de l'affront que lui a jadis fait le sénéchal Ké...

 

( Livre VI) Arthur s'est mis en route avec toute sa cour, pour rechercher Perceval, qu'il voudrait voir de joindre à la troupe des Chevaliers de la Table Ronde. Il a fait promettre à tous ceux qui l'accompagnent de ne jamais prendre part à un combat singulier sans en avoir reçu de lui la permission. Précisément Parzival se trouve justement dans la même région qu'Arthur.

Une couche de neige recouvre le sol. Près de lui un faucon poursuit une oie sauvage : quelques gouttes de sang tombent sur la neige, près de Parzival. Le blanc et le rouge le font songer à son épouse, Condwiramour ; il est si profondément plongé dans ses pensées qu'il est hors d'état de prêter attention à ce qui l'entoure.

Or un page, venu du camp d'Arthur, l'aperçoit et, croyant voir en lui un ennemi, va jeter l'alarme au camp. Segramor obtient d'Arthur la permission d'aller combattre l'étranger. Bien qu'à peine sorti de son état hypnotique, Perceval le désarçonne. Alors le sénéchal Ké vient à son tour le provoquer ; dans une sorte d'état de somnambulisme, Parzival jette à terre Ké, qui se casse un bras et une jambe. Gauvain enfin vient trouver le chevalier étranger et, ayant deviné la raison de son attitude singulière, cache sous un tissu les gouttes de sang répandues dans la neige. Parzival revient alors à lui. Il apprend de la bouche de Gauvain qu'il a vengé, sans le savoir, l'affront jadis fait à Cunneware. Il se rend avec Gauvain à la cour d'Arthur, où on lui fait un magnifique accueil et où l'on donne une fête en son honneur. Toute l'assemblée se réjouit.

Trois scènes du Parsival de Wolfram d'Eschenbach

Parzival est accueilli à la Table Ronde avec tous les honneurs de la cour ; il est ainsi monté jusqu'au sommet de la hiérarchie des chevaliers. La Table Ronde se réunit pour le repas pris en commun ; il semble que là toutes les oppositions, toutes les fautes, toutes les rivalités internes sont pardonnées et effacées.

C'est justement à ce moment, où se manifeste la splendeur et la sûreté de soi de la société noble la plus typique, que se présentent deux personnages qui détruisent totalement cette atmosphère de gaîté, en proférant malédictions et reproches amers contre l'honneur chevaleresque de Gauvain et de Parzival, ce qui met fin immédiatement à la fête...

En effet, on voit soudain apparaître Kundrie ( Cundry) la sorcière, qui maudit Parzifal, parce qu'il a négligé, lors de son séjour au Château du Graal, de poser la question qui eût délivré Anfortas. Elle invite d'autre part les chevaliers présents à tenter une belle aventure : quatre cents dames sont prisonnières au Château de la Merveille ; ceux qui les délivreront pourront compter sur la reconnaissance des prisonnières.

Kundrie possède une apparence repoussante ( nez à fome de chien, dents qui dépassent de la bouche, oreilles d'ours, mains à la peau de singe, ongles sales comme des griffes...) ; même son frère Malcreature est répugnant à l’extérieur... La raison de cette apparence laide est une "inconduite lointaine" qui remonte à Adam. Ses filles avaient été mis en garde de ne pas prendre certaines herbes pendant la grossesse, elles ont ignoré ses conseils, de sorte que des enfants déformés sont nés. Ce faisant, ils ont changé "la forme que Dieu nous a donnée dans l'acte de création"

Cundry est qualifiée de "sorcière" par la vieille reine Diptam au Château magique Clinschors, qui lui explique les remèdes avec lesquels elle prendra plus tard soin de la santé de Gauvain. Elle apporte également de la nourriture pour toute la semaine Sigune, en deuil, à l'ermitage de Trevrizent, tous les samedis...

Cundry contraste avec Parzival et les dames de la cour. En effet, elle a une haute éducation et de fortes valeurs morales, ce qui la différencie de Parzival : ainsi, elle maîtrise le latin, l'arabe et le français sans erreurs et maîtrise également la dialectique, la géométrie et l'astronomie. En raison de son savoir, elle est appelée "la sorcière". Elle est connue pour parler "comme une cascade" et son discours ne cesse jamais. Avec ses paroles, elle "détruit toujours tout plaisir et toute joie"...

Après Kundrie apparaît un chevalier étranger, Kingrimoursel ; il vient provoquer en combat singulier Gauvain, qu'il accuse ( à tort) d'avoir déloyalement fait périr le roi Kingrisin. L'assemblée se sépare tristement. Avant de partir pourtant, Parzival unit Clamadieu et Cunneware. Il apprend d'une reine étrangère, Ecuba, qu'un sien frère vit en Orient : c'est un roi puissant et riche, du nom de Feirefis.

Parzival se débat avec lui-même et contre le monde, il est tourmenté par le doute... C'est là que se révèle l'idée superficielle de Parzival au sujet de Dieu : il explique - son refus de parler au château du Graal - par le fait que Dieu a refusé de s'occuper de lui, alors qu'il aurait pu manifester sa toute-puissance en guérissant Anfortas et en préservant ainsi Parzival, son serviteur fidèle, de l'imprécation déshonorante lancée par Kundrie. Comme dans un rapport de vassal à suzerain, Parzival dénonce sa soumission à Dieu ...

Hermann Hendrich - Parsifal voit les trois gouttes de sang

Il quitte la Table Ronde, pour se lancer dans la Quête du Graal. Il part pour une recherche solitaire du Graal qui durera plusieurs années, et devient par cela même un personnage secondaire...

Gauvain de son côté, se met en route pour se rendre au Royaume d'Escalon, où doit avoir lieu son combat avec Kingrimoursel.

A suivre ...

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