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Le « mystère » de la pluralité des religions

Publié le par Perceval

Le père Coffy ( L'Église, signe de salut au milieu des hommes, Lourdes 1971, Éditions du Centurion, 1971.  ) nous indique que l'on aura besoin, pour saisir la portée théologique du dialogue interreligieux, d'envisager la pluralité des religions non pas seulement comme un fait, mais bien comme un mystère, un sacrement.

buddha---jesus.jpgLe cardinal Etchegaray, lors de la rencontre interreligieuse de Rome, à l'automne 1999, décrivait cet événement comme étant "bien plus qu'un simple lever de rideau, […] mais comme le premier acte [du Jubilé], entraînant l'Église à approfondir le sens de sa mission au sein de la caravane humaine où la pluralité des religions s'impose comme un fait et encore plus comme un mystère."(La Documentation Catholique 2250, p. 572)

 

A noter : « Le mystère a ceci de particulier qu'on ne peut le cerner, en faire le tour ; et que par conséquent il est inépuisable. » ( Croire.com) . On n'a jamais fini d'en faire le tour .. ! Un mystère, en théologie, ce n'est pas fait pour être résolu, mais pour être habité.

 

« Dire que la pluralité des religions est un mystère, c'est aussi reconnaître qu'aucune théologie ne pourra maîtriser par des formules ce qui est vraiment en jeu dans le dialogue parce que ce dialogue est d'abord le lieu où Dieu lui-même nous fixe un rendez-vous. ... »Chagall_Abraham-et-les-3-anges.jpg

- « Paul VI le disait dans Ecclesiam suam : "Le climat du dialogue, c'est l'amitié ; bien mieux, c'est le service." En effet qu'est-ce que l'amitié, sinon l'acceptation profonde et joyeuse des différences, dans l'infini respect d'une irréductible altérité et l'audacieux engagement à une réciproque et fraternelle interpellation, toujours tournée vers l'avenir ? »

 - « Cela signifie aussi qu'un vrai dialogue laisse à la vérité de Dieu le soin de convertir de l'intérieur les fausses images que chacun se fait de la vérité. C'est en cela qu'il est aussi service. Alors résonne avec plus de netteté cette phrase du concile Vatican II que le père Coffy aimait citer : "La vérité ne s'impose que par la force de la vérité elle-même, qui pénètre l'esprit avec autant de douceur que de puissance." (Dignitatis humanæ, 1 )

 

Source: Jean-Marc Aveline, directeur de l'Institut catholique de la Méditerranée ; avril 2004

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O
Mystère de l'au-delà, mystère de l'avant big-bang, mystère de la vie ailleurs dans l'univers, mystère de la mémoire de l'eau ...mystère de l'âme et de la pensée humaine ... tout ce que notre<br /> minuscule avancée dans la maîtrise de nos connaissances n'a pu expliquer ...nous y trouvons une solution transitoire dans les religions, philosophies et convictions à l'échelle de tous ces<br /> mystères. C'est la quintessence même de la foi ..
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P
<br /> <br /> Nous sommes plongés dans le Mystère ( en langage scientifique, nous dirions au sein des "infinis" ...) Philosophie et spiritualité nous permettent de mettre des mots sur ce qui n'est pas de<br /> l'ordre du "savoir" ( science )... <br /> <br /> <br /> Merci à vous .<br /> <br /> <br /> <br />
G
Je cite : "Je ne pense pas que la foi, soit de l’ordre du "savoir"… " Tout le problème est bien là. Le savoir sans amour est comme un corps sans vie. Le savoir est un forme de l’amour, un corps<br /> vivant. Pour appréhender les infinis de l’espace et du temps il faut être capable de faire abstraction du naturel, cela est donné à l’homme spirituel, Dieu n’est-il pas Esprit ? pareillement, nous<br /> même sommes esprits. Cette affirmation est bien réelle, malgré la peur qu’elle suscite chez ceux qui sont restés dans le sens littéral de la Parole. Quant à la théologie de saint Augustin elle est<br /> depuis longtemps dépassé, même si elle reste une référence dans l’histoire de l’église.
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G
Remarquable article, si ce n’est que pour ma part, il est pour le moins profane. Nos frères catholiques ont cette fâcheuse tendance à cultiver le mystère, et à le sacraliser. Par contre ils<br /> avancent dans leurs erreurs et vont jusqu’à donner une définition du "mystère" je cite :<br /> <br /> "A noter : « Le mystère a ceci de particulier qu'on ne peut le cerner, en faire le tour ; et que par conséquent il est inépuisable. » ( Croire.com) . On n'a jamais fini d'en faire le tour .. ! Un<br /> mystère, en théologie, ce n'est pas fait pour être résolu, mais pour être habité."<br /> <br /> Je crois qu’il serait théologiquement plus clair et correct à comprendre, qu’il est permis d’entrer dans les arcanes de la foi par l’entendement et la raison. Certains diront mais les arcanes de la<br /> foi ne sont-ils pas des mystères ? Eh bien non, accéder à la connaissance de la vérité se fait par pallier, tout comme la science astronomique commence par l’arithmétique et finie par des<br /> opérations sophistiquées, il en est de même des arcanes de la foi. (Nous sommes tous appeler à grandir en Christ)<br /> <br /> Il est difficile de se faire diplomate, devant des propositions qui cultivent le non-sens. (Saint Augustin à t-il vraiment mis fin au manichéisme, sincèrement je me pose la question.)
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P
<br /> <br /> Je ne pense pas que la foi, soit de l'ordre du "savoir"... La" connaissance des choses " ne passe pas que par la raison ... Le " mystère " ne peut qu'exister: déjà tout ce que l'on ne peut pas<br /> dire aujourd'hui et qui sera connu dans plusieurs siècles, et millénaires ...! Et, comment appréhender ces infinis ( du temps, de l'espace et de la complexité ...etc )... Le manichéisme, lui, me<br /> semble bien pauvre pour expliquer le monde ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />