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Les légendes du Graal

moyen-age

Le XVIIIe siècle, et quelques lectures médiévales...

19 Mars 2018 , Rédigé par Perceval Publié dans #Littérature, #Moyen-âge, #Contes Mythes Légendes, #Légende arthurienne, #XVIIIe siècle, #Templier

Je ne vais pas manquer, de regarder un peu plus près, certains de ces ouvrages lus au XVIIIe siècle, et en particulier par J.-L. De la Bermondie.

L'Amadis de Gaule, est un roman de chevalerie espagnol, publié en 1508 ( et en 1540 en français) . On ne connaît pas bien, l'origine et l'attribution de cette histoire.

Amadis est dit le le « Chevalier de la Verte Épée ». Il est le fils de Périon, roi fabuleux de France, et d'Élisène de Bretagne (c'est-à-dire d'Angleterre). Ses parents l'abandonnent à la naissance en le plaçant dans une barque avec une bague et une épée comme objets de reconnaissance. Les flots poussent la nacelle jusqu'en Angleterre. Le bébé est recueilli par le chevalier Gandales, qui l'appelle le Damoysel de la Mer, l'amène en Écosse et l'élève avec amour. L'enfant est en butte aux méfaits du sorcier Arcalaus, mais la magicienne Urgande veille sur lui.

A la cour du Roi d'Ecosse, il fait la connaissance de la princesse Oriane, fille de Lisvart : les deux gens tombent instantanément amoureux l'un de l'autre et se jurent une fidélité éternelle. Amadis est armé chevalier et part aussitôt à l'aventure.

Amadís_de_Gaula_(Zaragoza)

Amadis est le type de l'amant constant et respectueux aussi bien que du chevalier errant. Accompagné de son frère Galaor et protégé par l'enchanteur Alquif et la fée Urgande, il doit affronter des épreuves innombrables afin de conquérir la belle Oriane.

Ce texte est l'un des plus populaires roman de chevalerie, en Espagne... Il fut l'un des romans favoris de Charles-Quint, et d' Ignace de Loyola...


 

« Si elles n’avaient jamais vu de chevaliers, elles en entendaient parler à leurs nourrices, et ce sujet intarissable de conversation n’était pas celui qui leur plaisait le moins. Souvent même elles le provoquaient par leurs questions. De tout temps les nourrices ont aimé à raconter. Élise et Marie avaient l’esprit très orné d’histoires de chevalerie, seule littérature qu’on connût de leurs jours, et elles ne se faisaient pas presser pour en amuser leurs élèves, à défaut d’autres plaisirs. Les chevaliers de la Table Ronde avaient tour à tour fait la conquête des belles captives. La douce Aloyse se passionnait pour Amadis ; la vive Berthe pour Galaor. Lancelot était si brave, Tristan si tendre, Esplandian si beau, qu’on s’intéressait vivement à leur sort ; mais à présent, ils avaient tous cédé le pas au chevalier de la romance. » Extrait des '' Châteaux suisses '' d'Isabelle, baronne de Montolieu (1751-1832 ) auteure de romans de chevalerie

Les romans de la Table Ronde sont bien toujours lus... D'ailleurs … Au XVIIIe siècle, on découvre une œuvre médiévale : ''Aucassin et Nicolette'' - roman d'amour et de chevalerie provençal-picard – qui semble être de la fin du XII e siècle.

Cette œuvre a été imitée dés la fin du XIII e siècle et a inspiré des compositions dramatiques du XVIII e … C'est Jean Baptiste de Lacurne de Saint-Palaye (1697-1781), qui l'exhume, ainsi que bien d'autres manuscrits, des poussières où il gisait depuis quatre siècles. Il en propose deux traductions, encore qu'incomplètes, en 1752 et 1756.

Le petit livre a dû connaître un certain succès puisque Sedaine l'adapte pour le théâtre et André-Ernest-Modeste Grétry (1741 -1813 ) compose la musique ; la pièce est présentée à la cour en 1779 . C'est probablement cette année-là que Marie-Antoinette en chante des extraits avec Élisabeth Vigée-Lebrun Duette...

Lacurne de Sainte-Palaye écrit Ses Mémoires sur l'ancienne chevalerie, ce qui lui ouvrent les portes de l’Académie française en 1758.

 

L’Histoire du Chevalier du Soleil (1749) ou - '' L'Admirable Histoire du chevalier du Soleil ou sont racontées les immortelles proüesses de cest invincible Guerrier, & de son frère, Rosiclair, enfans du grand Empereur de Constantinople. Avec les exploicts genereux, & les adventures Amoureuses de la belle & vaillante Princesse Glaridiane, & autres grands Seigneurs. ''- est la version française de ce roman de chevalerie espagnol composé par Diego Ortunez de Calahorra en 1562 et qui fut augmenté d'interminables suites...

Antoine-René de Voyer de Paulmy

Le Marquis de Paulmy, bibliophile et médiéviste de l'époque, affirme que le cycle des Amadis est une suite du chevalier du soleil...

Antoine-René de Voyer d’Argenson, marquis de Paulmy (1722-1787), est bibliophile – avec une collection qui, en 1785, comprenait 52 000 volumes - et franc-maçon... Il se passionne pour la littérature médiévale. La fille unique du marquis de Paulmy épouse en 1771 le duc de Luxembourg, qui va devenir la même année administrateur du Grand Orient.

Quand J. L. de La Bermondie rencontre le Marquis de Paulmy ( ils sont du même atelier maçonnique ; l'Etoile Polaire ), le Marquis de Paulmy s'est retiré de la vie publique. Il n'a accepté l'office de chancelier de la Reine Marie-Antoinette en mai 1764, que pour des raisons financières ( traitement annuel de 7000 livres ..). On le dit avoir un esprit assez acerbe, caustique, ayant peu d'amis et aigri par se mauvaise santé. Pourtant, on peut le trouvé assez enjoué, quand il fréquente le salon de Madame Du Deffand dont il est l'un des familiers ; ou quand un lui parle de romans médiévaux, tel Perceval le Gallois...

Antoine René se lancera dans une entreprise commerciale la '' Bibliothèque Universelle des Romans'' qui veut répondre à l'engouement du public pour les fictions ; mais cette publication n'en souffre pas moins dans un certain milieu d'un préjugé défavorable de légèreté et de facilité... Aussi, le marquis de Paulmy se doit de trouver un prête-nom qui sera Bastide, La B.U.R. paraîtra chez Lacombe ( libraire du Mercure de France, ami de Voltaire...) )

Outre un appareil critique très intéressant (introductions, commentaire et analyses), la bibliothèque s'organise dans chaque volume selon un plan établi définissant les différents types de romans, en 8 classes : Traduction des romans grecs et latins, les romans de chevalerie, le roman historique, romans d'amour, romans de spiritualités, romans satiriques et comiques, Nouvelles historiques et contes, romans merveilleux. Le premier volume réunit l'âne d'or d'Appulée, Le roman de Merlin, Le triomphe des neuf preux, l'Astrée, Les aventures étranges de Lycidas et de Cléorithe de Basire, Le Satyricon, Le roman de Mélusine de Jean d'Arras, Le Dauphin par d'Aulnoy, La bonne femme par Mademoiselle de la Force... On y trouve donc des romans rares et les plus connus comme Don Quichotte.

Par la suite : Le prince Erastus, les contes de Perraut, Perceval le Gallois, la Cyropédie, Histoire de Zarine par Nicolas de Damas, Perceforest, roi de Grande-Bretagne, Romans de M. Camus, L'Utopie de More, Théagène et Chariclée, Histoire du chevalier Tristan, Argénis et Polliarque, Histoire de Jean Fauste, et nombre de contes et nouvelles historiques oubliés... On notera que les romans médiévaux sont bien représentés. Il ne se trouve que des extraits des longs romans, la bibliothèque universelle les intégrant dans la collection dont la vocation est d'être encyclopédique sur son sujet, elle tend donc chronologiquement à intégrer tous les romans écrits depuis l'origine jusqu'à l'époque contemporaine.

Cependant J. L. de La Bermondie, après lecture de cette publication, reprochera au Marquis de Paulmy de censurer les passages qui accentueraient trop ce que l'on nomme '' la merveille '' et de faire disparaître ce que l'époque nomme '' toute superstition rattachée au merveilleux médiéval'', certes au profit de la dimension courtoise, mais au détriment du mystère, et conformément à ce que nous dit la raison et la philosophie ..

Armes de Gauvain - Pentangle


Je reviens au '' Chevalier du Soleil '' qui pour les amateurs de La Légende Arthurienne, n'est autre que le Chevalier Gauvain

Petit-fils d’Uther, fils du roi Loth d’Orcanie, sa mère – Morgause - est la demi-sœur d’Arthur. Neveu d'Arthur, il lui restera fidèle … jusqu'à s'opposer à son ami, Lancelot...

Sa force croit et décroît avec le soleil comme le souligne Chrétien de Troyes :  «  le seigneur des chevaliers mérite bien d’être appelé soleil et c’est monseigneur Gauvain que j’appelle ainsi. Il illumine la chevalerie tout comme le soleil qui dispense ses premiers rayons du matin… ».

Le matin Gauvain a la force d’un homme, et plus le soleil monte dans le ciel, et plus il devient fort, jusqu’à ce que le soleil atteigne son zénith, puis sa force diminue jusqu’au soir où il redevient normal. Il est l'un des chevaliers le plus redouté de La Table Ronde … Galant et séduisant, Gauvain est paré de toutes les vertus de courtoises.

L'Aurora Consurgens de Thomas d'Equin

 Il tombe amoureux de la suivante de la Fée Laudine, Luned, qui montre un étrange savoir et une indépendance troublante. Luned séduit Gauvain par sa valeur et sa beauté, et le « Soleil de la chevalerie » s’unit à celle dont le nom célèbre l’astre de la nuit.

 Les travaux débutent lorsqu’il est minuit pour les profanes, alors que le soleil est au zénith pour les Chevaliers....

Dans la Franc-Maçonnerie du XVIIIe siècle, on retrouve au 18e degré, le grade de Chevalier du Soleil... Le Rite Ecossais Ancien et Accepté l'assimile en 1786, pour en faire le 28° degré du système ; considérant le Chevalier du Soleil comme suprême degré de philosophie du Rite, non pas comme une invention moderne, mais comme la survivance de degré supérieur des initiations anciennes.

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Jean Léonard de LA BERMONDIE et Roger LARON

8 Février 2018 , Rédigé par Perceval Publié dans #Contes Mythes Légendes, #Moyen-âge, #Roger de Laron, #XVIIIe siècle, #de La Bermondie

Je reviens en arrière et retrouve Jean Léonard de LA BERMONDIE, en son ''château'' à St Julien le Petit de Laron...

Enfant, il connaît par cœur, les coins et recoins jusqu'au souterrain sous la butte, où se trouve les ruines de l'ancien château de Laron ; que la plupart, ici, appelle le Château de Rochain ( ou rochein)...

Depuis l'abandon ''officiel'' du site par son grand-père ; l'ancienne demeure médiévale a servi de carrière de pierres, pour construire le manoir actuel, mais aussi pour la construction de nombreuses maisons autour …

La mémoire des seigneurs de Laron, est depuis longtemps remisée dans l'obscurité d'un passé ''gothique'', donc barbare... De plus certaines histoires, racontées entre adultes à la veillée, ne sont pas très catholiques … Le passé alchimique, templier ( donc hérétique …) de Roger de Laron semble peu édifiant ...

La famille garde dans les greniers des coffres dans lesquels s'amoncellent des antiquités recueillies avant l'abandon du vieux château...

Jean-Léonard connaît mieux que quiconque ici ( depuis que son grand-père n'est plus), une partie des secrets et des légendes qui entourent le fameux ''Roger de Laron '', et sa femme Margot ; personnages qui hantent les bois et les alentours …

 

 ***         J'ai moi-même rapporté quelques unes de ces histoires, ici :( Exemples ...)

 

 

C'est un livre de la Bibliothèque Bleue, qui a fait comprendre à Jean-Léonard que ces légendes n'étaient pas que le fruit d'imaginations désordonnées. Il s'agit de '' la Vie de Sainte-Geneviève de Brabant'' ...

Bien sûr, ce type de livre tombe en disgrâce, et emporte aux oubliettes les romans de chevalerie et les contes de fées : Un auteur de la ''Bibliothèque universelle des romans '', en 1787, écrit :

« Honneur soit à la mémoire du brave Oudot, de l’honnête Garnier, dont les presses infatigables ont sauvé de l’oubli les prouesses de nos chevaliers, les amours naïves de nos pères, et toutes ces chroniques intéressantes qu’un injuste dégoût a reléguées sur les rebords de nos quais. […] Cette Bibliothèque bleue si dédaignée de nos orgueilleux critiques, amusa mes tendres années ; oui, j’aime à retrouver encore les doux souvenirs de cet âge, et les premières émotions de l’enfance. »

 

Effectivement Jean-Léonard de la Bermondie, élève au Collège jésuite de Limoges, puis résident à Versailles, aurait pu renvoyer cette histoire à leurs auteurs anciens ; si … Si les personnages n'avaient pas pris corps, ici : sur l'une des deux collines de l'autre côté de la Maulde, qui fait face au bourg. L'autre colline étant la butte du vieux château. Oui, ici, existent les traces ( encore aujourd'hui) de la fontaine Sainte-Geneviève, et les traces du déroulement de cette histoire :

Pour lire le contenu de cette histoire, c'est ici : SUR LA ROUTE DE ROGER DE LARON, CHEVALIER LIMOUSIN. - 2/3-

 

 

Ainsi, Jean-Léonard bien avant de la lire, connaissait et expérimentait cette histoire. Régulièrement des pèlerins venaient faire leurs dévotions ici ; envoyée par une personne initiée ayant le don de désigner '' la'' bonne fontaine correspondant au mal qui vous touche …

Ainsi, Jean Léonard de la Bermondie, est sensibilisé très jeune à la '' présence '' du mythe. C'est l'expérience des histoires de Roger de Laron ; qui vont le pousser à retrouver la trace des Templiers, à découvrir la résurgence d'une nouvelle chevalerie sur les chemins de la '' Rose-Croix'' ; la survivance de l'alchimie ; et la réalité d'une nouvelle société rêvée en Franc-maçonnerie

 

A la société du XVIIIème siècle, correspondent les aspirations de la renaissance médiévale des XII et XIIIèmes siècles...

Ces deux périodes vivent une profonde mutation des aspirations et idéaux des hommes et femmes : la chevalerie, l'amour courtois ( ou un certain libertinage …) , la croissance économique, technique et scientifique. Les débats politiques et religieux laissent espérer de nouvelles perspectives. Ces deux périodes sont sur le plan artistique et intellectuel les plus novatrices ; et auront été de merveilleux laboratoires d'idées...

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Lire Lancelot-Graal au XVIIIe siècle.

28 Janvier 2018 , Rédigé par Perceval Publié dans #Moyen-âge, #XVIIIe siècle, #Lancelot, #Littérature

Au XVIIIe siècle, lisait-on les romans médiévaux ?

Précisément, Jean Chapelain ( 1595 - 1674) de l'Académie française nous en parle, au siècle précédent ; mais son ouvrage '' De la lecture des vieux romans '' a en fait été publié pour la première fois à titre posthume en 1728.

 

Chapelain raconte qu’il a été surpris par deux lettrés Gilles Ménage ( érudit) et Jean-François Sarasin (historien et poète) alors qu’il était plongé dans la lecture d’un roman médiéval : Lancelot.

Sarasin observe que '' Lancelot '' est « la source de tous les romans qui, depuis quatre ou cinq siècles, ont fait le plus noble divertissement des cours de l’Europe ».

Ménage, défenseur des Anciens, déclare sa stupeur quand il a vu qu’un homme de goût comme Chapelain peut louer un livre que même les partisans de Modernes « nomment avec mépris ».

Pourtant, Chapelain réplique que, même s'il a commencé à lire l'ouvrage pour montrer comment la langue française est passé de sa grossièreté initiale au raffinement d'aujourd'hui ; il reconnaît apprécier sa lecture ….

Ménage ne peut retenir son indignation : « Je verrais volontiers quel autre profit on pourrait tirer de cette misérable carcasse. L’horreur même des ignorants et des grossiers. Ne me voudrez-vous point faire trouver en ce barbare quelque Homère ou quelque Tite-Live ? »

 

Comment Chapelain réagit-il ?

 

Chapelain défend l'idée que d’un point de vue littéraire, Homère et l’auteur de Lancelot sont complètement différents : le premier est noble et sublime, le second « rustique et rampant ». Mais la matière de leurs œuvres est semblable : l’un et l’autre ont composé des « fables ».Aristote aurait jugé favorablement Lancelot, comme il l’avait fait avec les poèmes d’Homère : le recours à la magie dans le premier n’est pas si différent de l’intervention des dieux dans les seconds.

L’auteur de Lancelot, affirme Chapelain, était un « barbare qui a plu à des barbares mais qui ne l’est pourtant point en tout ».

Ménage demande ironiquement s’il va falloir aussi supporter une comparaison entre l’auteur de Lancelot et Tite-Live... ? Chapelain réplique :

Celle […] qu’on prétendrait faire entre Lancelot et Tite-Live serait aussi folle que si l’on voulait en faire une entre Virgile et Tite-Live, entre la fausseté et la vérité. […] Si toutefois il ne lui est pas comparable par la vérité de l’histoire, n’étant composé que d’événements fabuleux, j’oserai dire qu’il lui pourrait être comparé par la vérité des mœurs et des coutumes dont l’un et l’autre fournissent des images parfaites : l’un [Tite-Live] des temps dont il a écrit, l’autre [Lancelot] de ceux où il a été écrit.

Un écrivain qui invente une histoire, un récit imaginaire qui a pour protagonistes des êtres humains, doit représenter des personnages fondés sur les us et coutumes de l’âge où ils ont vécu : dans le cas contraire, ils ne seraient pas crédibles. Chapelain fait une allusion implicite au célèbre passage de la Poétique  où Aristote soutient que « l’affaire du poète, ce n’est pas de parler de ce qui est arrivé, mais bien de ce qui aurait pu arriver et des choses possibles, selon la vraisemblance ou la nécessité. »

Sa conclusion : Lancelot nous offre « une représentation naïve, et s’il faut ainsi dire, une histoire certaine et exacte des mœurs qui régnaient dans les cours d’alors.».
 

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A vendre : Le château où est mort Richard Cœur de Lion.

12 Janvier 2018 , Rédigé par Perceval Publié dans #Moyen-âge, #Histoire, #Richard Coeur de Lion, #Limousin

A vendre : Le château où est mort Richard Cœur de Lion.

Chez nous, un haut lieu historique est à vendre … ! Le château devant lequel Richard cœur de Lion fut blessé mortellement, le château de Châlus-Chabrol est proposé pour 996.400 €...

 

Et c'est peut-être une bonne nouvelle. Il avait déjà été vendu et, ce lieu capable d'accueillir un grand projet historique et touristique, a dépéri...

Heureusement, une partie du lieu était ouverte au public, mais le jardin médiéval avait disparu et la visite restreinte au stricte minimum …

Pour visiter,  c'est ICI: --> SUR LA ROUTE RICHARD COEUR DE LION : CHÂLUS, - 9/ -

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Le carré magique numérique. -6/.- le pouvoir des chiffres. La Numérologie

2 Janvier 2018 , Rédigé par Perceval Publié dans #Numérologie, #Moyen-âge, #Carré Magique

Pour Roger de Laron, il semble naturel de donner aux lettres une valeur numérique, puisque les nombres étaient eux-mêmes désignés par des lettres. Un lettré du Moyen-âge lit et écrit le latin. Un alchimiste connaît les tables de correspondance hébraïques, qui remontent dit-on à la Kabbale vieille du IIème siècle Av J.C.

Pour connaître le poids symbolique du mot, on remplace les lettres d'un mot par leur valeur numérique. Il suffit de les ajouter. Si le total de l'addition est supérieur à 9, on ajoute les chiffres qui le composent et on continue jusqu'à ce que le résultat soit inférieur à 10.

Pour justifier l'intérêt, remarquons-y la tenue singulière des nombres, en opérant de cette manière :

 

Prenons les 21 premiers nombres, additionnons-les 3 par 3 :

1 - 01 + 02 + 03 = 06 soit 6  

2 - 04 + 05 + 06 = 15 ► 6

3 - 07 + 08 + 09 = 24 ► 6

4 - 10 + 11 + 12 = 33 ► 6

5 - 13 + 14 + 15 = 42 ► 6

6 - 16 + 17 + 18 = 51 ► 6

7 - 19 + 20 + 21 = 60 ► 6

Sept fois de suite nous atteignons le 6 ; de plus :  (6 x 7 = 42 soit 6) ...

Revenons au carré SATOR que présente Geraud Adhémar de Monteil, à Roger de Laron...

Et naturellement Roger s'empresse de remplacer par curiosité les lettres par leur valeur. Le problème est que divers tableaux de correspondance sont en cours, mais aucun parmi ceux qu'il connaît ne le satisfait...

 

Cependant, un carré magique - trouvé dans un ouvrage d'un moine contemporain de Roger - Manuel Moschopoulos (vers 1270- vers 1316) : un traité sur les carrés magiques (1300), basé sur les travaux d'Arab Al-Buni ; ce carré numérique, donc, est gardé précieusement par Roger de Laron. Ce carré est ''spécialement'' magique, et on peut découvrir certaines de ses propriétés en le contemplant …

 

1

15

24

8

17

23

7

16

5

14

20

4

13

22

6

12

21

10

19

3

9

18

2

11

25


 

La somme magique est de 65 ; et on l'observe bien sûr sur les lignes, les colonnes ou les diagonales … mais aussi sur des croix droites, et sur des croix de Saint-André … ! ( les voyez-vous...?)

* Pourquoi 65 ? Ici le carré est d'ordre 5 ( parce que 5x5, comme le 'Sator'), nous utilisons donc 5x5 entiers : 25 nombres de 1 à 25, à placer sur la grille...

La somme de tous les chiffres de 1 à 25 : 1+2+3+4+5+ etc...= ?

Et bien, à ce propos : prenons de 1 à 100 :

1+2+3+...+100 puis ajoutons une deuxième série, à l'envers ::

100+99+98+...+1... Et bien, nous avons :

101+101+101+... +101, soit 101*cent fois ! = 10100 pour deux séries, donc

1+2+3+...+100=10100/2=5050

 

(1+2+3+...+25)+(25+..+3+2+1)=26*25=26*100/4=2600/4=650 pour deux séries de 25

Donc : 1+2+3+...+25=325

 

Prenons un carré de n=3 :

a

b

c

d

e

f

g

h

i

a+b+c=S et a+d+g=S ...etc... ( S étant la Somme magique ...)

Chaque lettre est concernée 2 fois, une en ligne, et une en colonne ...

Soit 2a+2b+2c+2d...= 6S...

soit a+b+c+d...=3S, en fait, c'est = n*S ( ici n=3)

 

Pour n=5 , a+b+c+...= 5*S

Or, on a vu que a+b+c... ou 1+2+3+...= 325... Donc pour un carré de 5*5... : 5*S=325, et S=65

En fait la formule à trouver, c'est S=n(n² + 1) / 2

Ça, c'était pour répondre à la question : pourquoi la somme des chiffres alignés doivent = 65.

 

Vraiment, tout ceci est NOUVEAU...

N'oublions pas que la diffusion des ''chiffres arabes'' s'est heurtée aux habitudes traditionnelles, et leur apprentissage a été progressif.

Roger de Laron est fasciné, par les propriétés de ces ''chiffres arabes''... Il ne jure que par eux, et maintient que leur utilisation est bien plus pratique et qu'ils fournissent un modèle fascinant pour représenter la réalité, avec son lot de surprises et de magie...

À Florence (Italie) vers 1300, on a d'abord interdit aux marchands de les employer dans les contrats et les documents officiels : en effet on trouvait qu'il était trop facile de rajouter un zéro pour faire, par exemple, passer une somme de cent à mille... ( source d'erreur ou de fraude ...)

Gregor_Reisch, Margarita_Philosophica, 1508 Deux clercs en compétition pour un calcul, l'un avec une abaque traditionnelle, l'autre avec un algorithme basé sur l'usage des chiffres arabes.

L'Italie était à la pointe de la recherche en arithmétique, et maîtriser les mystères de la multiplication et de la division n'était pas à la portée de chacun …

Roger de Laron défendait l'utilisation des chiffres arabes, contre l’utilisation des abaques ( tables, jetons etc …)... C'était un peu l'équivalent de la compétition entre la règle à calcul et la calculette...

Et l'Eglise, elle-même, s'opposait à la démocratisation du calcul qui entraînait la perte d'un monopole d'enseignement … !

 

Mais, revenons à notre '' carré magique ''…

A suivre ….

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Que l'année 2018, vous soit bonne...!

31 Décembre 2017 , Rédigé par Perceval Publié dans #Art, #Moyen-âge, #Actualité

Que l'année 2018, vous soit bonne...!
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Le carré magique numérique. -5/.- le pouvoir des chiffres. Le nombre d'Or

29 Décembre 2017 , Rédigé par Perceval Publié dans #Moyen-âge, #Pentacle, #Roger de Laron, #Templier, #Carré Magique

Le carré magique numérique. -5/.- le pouvoir des chiffres. Le nombre d'Or

Le plan numérique du ''Carré Magique'' SATOR, est un carré 5x5...

Je rappelle que si pour ce qui est des lettres, le carré magique SATOR, correspond à une succession de lettres qui, de quelque façon qu’on les lise, donnent les mêmes ‘mots’. L’ordre peut être de haut en bas, de gauche à droite ou inversement, exception faite des diagonales.

Pour les chiffres, les 25 premiers ( tous différents), lorsqu’on les ajoute en ligne, horizontalement ou verticalement, le résultat donne chaque fois la même somme.

Nous parlons bien sûr des chiffres dits ''arabes'' ( ou indo-arabes) empruntés au système de numération indien et parvenus à l'Occident médiéval au contact des mathématiciens arabes via la civilisation andalouse. Leur diffusion est récente, et nous le devons à des personnalités comme:

- Gerbert d'Aurillac (940–1003), le futur pape Sylvestre II, qui a étudié au monastère de Vich, en Catalogne, s'initiant aux sciences et techniques islamiques, étudiant les mathématiques et l'astronomie.

- Leonardo Fibonacci (1175-1250), qui a étudié auprès de professeurs maghrébins à Icosium aujourd'hui Alger, et en 1198 diffuse à Pise où il est né, une partie de son savoir, il publie, en 1202, le « Liber Abaci » (Le Livre du Calcul), un traité sur les calculs et la comptabilité fondée sur le calcul décimal.

Peut-être connaissez-vous la fameuse suite de Fibonacci ? Chaque nombre est obtenu en ajoutant les deux nombres qui le précèdent :

0      1     1     2     3     5     8     13     21     34     55     89     144   ( 89+144=)  233 ... et le rapport entre chaque terme (2/1, 3/2, 5/3 ...) tend vers le nombre d'or : 1,618 034... !

Ce nombre est exceptionnel en plusieurs points... Je vous laisse le découvrir sur Wiki ...

Et c'est précisément les ''chiffres arabes'' qui permettent un nouveau regard sur ce nombre : vers 1220, Fibonacci explique dans son traité d'algèbre que le nombre d'or est la seule solution positive de l'équation x² = x + 1, soit de l'équation du second degré x² - x - 1 = 0.

Un peu plus tard , le nombre d'or est appelé '' Divine proportion''. On l'appelle de la lettre grecque Phi...

Mais pour l'heure Roger de Laron a déjà rencontré le rectangle d'or, pour ces propriétés mathématiques, et non esthétiques Il s'agirait dans son esprit d'une esthétique mathématique et toute ''divine' … !

 

Pour ce qui est de l'architecture. N’oublions spas que notre système métrique date de 1795... Pour l'heure, les mesures se rapportent au corps humain : pas, coudée, pied, palme, pouce, doigt …

Avec Fibonacci, Roger admet que arithmétique et géométrie sont liées.

Le pentagramme ( ou le pentacle inscrit dans le cercle) est lié au nombre d'or :

 

Le pentacle était le signe des Pythagoriciens pour qui il représentait l’harmonie, la beauté, la perfection...

« Tout est nombre »

On prête également le pentagramme au féminin sacré de Vénus...

On y retrouve les cinq éléments ( eau, feu, terre, air et esprit), et même les cinq plaies du Christ … !

 

Roger de Laron expliquerait aussi que selon la légende du roi Arthur, il y avait égale­ment le penta­gramme à la cour de Came­lot. Les 5 branches des étoiles repré­sen­taient la noblesse, la chas­teté, la cour­toi­sie, le courage et l’hon­neur. C’est d’ailleurs préci­sé­ment pour cette raison que le symbole a été repris par l’ordre des Templiers.

Nb/ Voir aussi l'étrange ''pentangle '' que le chevalier de la Table Ronde Gauvain, arbore sur ses armes: c'est ICI

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Le carré magique SATOR. - 4/.- Le pouvoir des lettres.

26 Décembre 2017 , Rédigé par Perceval Publié dans #Carré Magique, #SATOR, #Moyen-âge

n ne se doute pas à quel point la symbolique des lettres, portée par la graphie, était intégrée par tous les lettrés du Moyen-âge... et avec leur ''pouvoir''... La lettre est en relation avec les astres, et les signes qu'ils gouvernent.

Selon le Livre de clergie de Gautier de Metz la série ordonnée des douze premières lettres de l'alphabet (A-M) correspond aux douze signes du Zodiaque ( A la lune et E le soleil) … La valeur cosmologique des lettres AE, fréquemment représentées dans l'iconographie, permet de désigner le Héros amoureux. Il existe entre le A et le E une affinité substantielle, une osmose symbolique. Ces deux lettres sont parfois figurées adossées, le A enveloppant le E.

Le redoublement ou dédoublement de la lettre suggère une dualité symbolique, qui se reconnaît dans le couplage des chiffres. (…) La répétition du motif de la lettre manifeste une charge du sens. Certaines lettres sont plus fréquemment répétées, ainsi en est-il des lettres A et Y...

Certaines lettres ont une valeur christique ainsi le M et l'Y. Douzième lettre des alphabets latin et grec, la lettre M marque, à l'intersection de ces deux alphabets, le centre de la série des lettres. Cette

position médiane ou axiale est fréquemment représentée...

Le symbolisme de la lettre Y, nourri des interprétations pythagoriciennes et néo-platoniciennes, est des plus fertiles. Identifiée par sa forme au Christ en croix, elle est le chiffre divin.

En tant qu'il symbolise le « Fils », l'Y peut être associé à la lettre P qui représente le Père et au A qui signifie le Saint Esprit.

Les lettres peuvent également signifier des qualités mariales dont elles portent l'initiale : Beauté, Bonté, Clarté, Courtoisie, Douceur, Débonnaireté...

 

Les astres : le grand support des Etudes au Moyen-âge : la planète Mars gouverne les lettres e, k, r ; Vénus : c, m, t ; Mercure : b, n, o ; le chef du dragon : la lettre y ; la queue du dragon : le z ; Saturne : g, h, p ; Jupiter : f, i, q ; le Soleil : d, i, s ; et la Lune : a, o, x. Cette table est d'un usage complexe : « et donques quant le seigneur de orient use de la seignorie, l'en doit concueillir les lettres de la mansion de la lune en laquelle mansion est tel planète qui use de seignourie, et les adiouster aus lettres du signe ou est et decourt mars... après l'en doit garder le lieu du cercle ou est tel planète significateur et la propre maison ou il est, et aussi les lettres de sa tripplicité adiouster aus lettres du seigneur de orient ». Robert Godefroy, astronomien de Charles V.  - Livre des IX anciens juges d'astrologie (1361)

 

Les lettres servaient en oniromancie à l'interprétation des songes. Un manuscrit de la Bibliothèque d'Esté à Modène nous a conservé cet usage : « Se tu veus ton songe esprover, pren un livre et diras In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti Amen, par la premiere letre que tu troveras au commencement de la premiere page, si troveras signifiance de ton songe : A senefie boneur et bone joie, B grant seignourie, C avillement de cors... »

La lettre peut également être chargée d'une valeur apotropaïque, elle protège ou permet de conjurer le sort : ainsi le T préserve contre le « feu de saint Antoine », la lettre S entourant un lys nomme et invoque la protection de Notre Dame de Liesse...

La polygraphie et la polysémie de la lettre sont les plus sûrs garants de son secret. La multiplication des signifiants et des signifiés trame des réseaux de correspondances virtuellement infinis. Le chiffre se noue dans ce maillage complexe du sens.

 

Utilisant sa valeur homophone (L = aile, elle... M = aime, ame...), la lettre peut former un rébus. Jean Jouvenel des Ursins rapporte que, durant le siège de Compiègne en 1414, le Dauphin faisait porter sur un étendart « tout batu à or » un K, un cygne et un L. Selon cet auteur « la cause estoit pour ce qu'il y avoit une damoiselle moult belle en l'hostel de la Reyne, fille de messire Guillaume de Cassinel, laquelle vulgairement on nommoit la Cassinelle ». Pierre de Bourbon seigneur de Carency portait sur son écu, lors du Pas de l'Arbre d'or, « deux os d'or fin », « dont l'un estoit un O d'une lettre et l'aultre, l'os d'un cheval qui est sa devise »65. Tout aussi énigmatique, la genette attachée à la lettre I figurant sur un manuscrit du Cas des nobles hommes et femmes de Boccace traduit par Laurent de Premierfait.

La solution d'un rébus se complique encore des différentes prononciations de la lettre :

— L'Y (i grec) peut aussi se prononcer WI, UI, bien que selon l'auteur de « l'abecés par ekivoche » : « maintes gens l'apelent « FIUS »

— La lettre H peut aussi se dire HA

— Le X : « IEUS » ou « IUS »

— Le G : « GOIE ou GEAI »

— Le M : « AME »...

 

Il y aurait encore beaucoup à comprendre … Ces extraits qui tentent de nous le faire sentir appartiennent à l'étude que fit : Jean-Pierre Jourdan ( historien), dans : La lettre et l'étoffe. Étude sur les lettres dans le dispositif vestimentaire à la fin du Moyen Âge.

A noter que Jean-Pierre Jourdan a aussi écrit sur la beauté et l'amour du beau au Moyen-âge... A lire … !

 

Tout le mystère de la '' langue des oiseaux '' d'origine immémoriale, se nourrit de la correspondance sonore des mots, de leur graphie …

Le carré SATOR, gagnerait a être ainsi compris ..!

« Vois si un mets sage se crée, dit sans les mots »

ou autrement dit : « Voici un message secret disant les mots » :-)

C'est en pratiquant cette '' langue des oiseaux '' que les trouvères ou troubadours inventent un codage pour faire passer des messages qui déjouaient la censure des autorités, notamment ecclésiastiques.

 

La graphie des lettres est aussi signifiante ...

 

Le S par exemple représente, lui, la recherche « dans tous les sens », sans axe (au contraire du P, qui possède un axe, symbole de l'axis mundi).

Le A symboliserait la création alors que le Z relie les plans céleste et terrestre.

Quant au V il représente une sorte d'entonnoir, la figure symbolique du verre, du vase (le Saint Graal est une des figures possibles) ou encore de l'athanor, ce contenant mystique des alchimistes. 

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Roger de Laron, et Noël au Moyen-âge.

22 Décembre 2017 , Rédigé par Perceval Publié dans #Noël, #Moyen-âge, #Histoire, #Contes Mythes Légendes, #Roger de Laron

Avant la période médiévale, dans l'Empire romain : L´empereur Commode (161-192) est initié aux mystères de Mithra. Cette religion respecte les dimanches comme jours sacrés et célébre la naissance de Mithra, dieu du soleil, le 25 décembre, '' Dies Natalis Solis Invicti ''…

En 274, 1’empereur Aurélien, conquérant en Orient, est le premier empereur qui se fait diviniser de son vivant, voulant renforcer ainsi son pouvoir politique et spirituel sur les multiples diversités et sensibilités de son empire. Il impose le culte du Soleil Invaincu comme religion d´état avec sa célébration au 25 décembre.

On dit que le choix du 25 décembre provient du calcul du solstice d’hiver dans le nouveau calendrier julien, on sait aujourd’hui que cette date est erronée…

Les Celtes – semble t-il - considérent aussi le 24 décembre comme le jour de la renaissance du Soleil. Ils ont coutume d'associer un arbre à chaque mois lunaire et dédient l'épicéa, qui est l'arbre de l'enfantement, à ce jour-là... !

Les chrétiens réagissent, aux culte païens, en instaurant une nouvelle fête : la naissance de Jésus, et choisissent bien sûr le 25 décembre …

Au Moyen-âge :

Le 24 décembre est la fête d'Adam et Eve...

Roger de Laron, a déjà entendu cette histoire populaire dans l'empire germanique : on raconte – au VIIe siècle - qu’un moine allemand, saint Boniface, voulait convaincre les druides germains que le chêne n’était pas un arbre sacré. Il en fit donc abattre un, mais en tombant, l’arbre écrasa tout ce qui se trouvait sur son passage, à l’exception d’un jeune sapin. C’est à partir de ce moment qu’on attribua au jeune sapin une allure de miracle; saint Boniface dit alors : «Désormais, nous appellerons cet arbre l’arbre de l’Enfant Jésus».

On dit aussi que le sapin symbolise «l’arbre du paradis».

Dès le XIe siècle, on présente des scènes appelées Mystères, dont celle du paradis, fort populaire durant l’Avent. Garni de pommes rouges, un sapin symbolise alors l’arbre du paradis. Et, apparait la coutume de décorer l’arbre avec des pommes rouges, en référence à la dimension biblique d’Adam et Ève qui avaient croqué la pomme interdite.

Le rouge s’associe donc à la fête de Noël. Il semble bien qu’au XIIe siècle cette tradition ait cours en Alsace, puis dans la vallée du Rhin, mais progressivement, elle se propage à une partie de l’Europe. On parle alors de décorer les maisons avec des branches coupées trois jours avant Noël

 

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Le carré Magique - SATOR et GRAAL -3/.-

19 Décembre 2017 , Rédigé par Perceval Publié dans #Carré Magique, #Moyen-âge, #Graal, #Quête

Dans le ''Conte du Graal '', livre fétiche de Roger de Laron, Chrétien de Troyes se nomme et se compare à un cultivateur : « Chrétien sème, et sa semence, c’est un roman qu’il commence et qu’il sème en un si bon lieu qu’il ne peut être sans grand profit. Chrétien  n’aura pas perdu sa peine, puisqu’il emploie toute sa peine à mettre en vers sur l’ordre du conte le meilleur conte. »

La page blanche est comparée à un champ qui n’a pas encore subi le soc de la charrue.

L’anagramme de SATOR est TROAS, et signifie « de Troie » : le nom même donc de l’auteur du Conte du Graal...

Il n'est pas absurde, de par l'histoire du carré ''SATOR'' de le rapprocher du Graal lui-même... Graal ou Grail, se rapporte aussi à Grille du fameux carré... A l'image de Perceval, il tient à nous, que nous ne laissions pas ce carré muet... La modernité du Conte du Graal réside dans le fait capital que c’est le questionnement du monde qui produit du sens.

Ainsi, à la lumière du Graal : SATOR, c'est en latin le cultivateur, le ''semeur'' ( Jésus …),c'est aussi l'anagramme de artos : pain en grec, qui donne en latin artona le pain sans levain qui constitue l'hostie, présente dans le graal chrétien... AREPO serait un nom propre, ou viendrait du celte 'arepennis' qui signifie le bout du sillon TENET mot central signifie '' habite, occupe '' la ''Présence'' au cœur … OPERA ( = travail) peut signifier ''peine'', celle dont parle Chrétien « Chrétien  n’aura pas perdu sa peine, puisqu’il emploie toute sa peine ... » et ROTAS fait référence aux rouleaux, au livre écrit …

 

Pour ce qui est du pays de Roger de Laron, - La Marche du Limousin - ; on parle d'un ''conte'' ( attention, ce mot n'a pas même valeur qu'aujourd'hui...) qui concerne les templiers de la commanderie de Paulhac ( en Creuse aujourd'hui) et fait état d'une croix forgée par un frère ( cent ans plus tôt que lorsque Roger l'eut en main …), qui permettait de faire parler le carré SATOR...

Le carré SATOR (ou ROTAS) est une grille carrée de ''cinq'' de côté ( cinq sens, les cinq doigts de la main, avec lesquels l'homme construit. …) cinq représente l'Humain inscrit dans l'étoile flamboyante ( l'homme de Vitruve), il représente l'harmonie du pentagone, reproduite dans l'architecture avec le Nombre d'or... Dans un pentagone de côté =1, la diagonale est le Nombre d'Or ( = φ =1,618033...). Et, cette croix forgée ( découverte, parait-il à Paulhac) serait la "clé" permettant "d'ouvrir" le SATOR. Comment … ? Je ne sais pas . ( à suivre …)

Le carré SATOR, renvoie aux ''Carrés Magiques'' très prisés chez les chercheurs lettrés du XIVe siècle... Nous allons en parler spécifiquement après...

Ces carrés peuvent superposer des tracés de cercles... N'oublions pas qu'à cette époque, les constructeurs des cathédrales valorisent un langage numérique et graphique qui reproduit l'ordre de la nature …. Comme si le divin s'était exprimé par les nombres … !

Une lecture peut se faire sur la ''forme'' de ce carré ''magique'' de base 5... Ainsi, on remarque que les consonnes structurent l'espace, par les diagonales majeures et les points clés qu'elles occupent, à chaque rangée. Les voyelles sont disposées sur les diagonales secondaires. Les consonnes seraient l'ossature et les voyelles l'âme... Cinq consonnes et trois voyelles : soit le chiffre 8, qui renvoie à l'infini...

Manuel Moschopoulos (~ 1275 - 1328), contemporain de Roger de Laron, est un érudit grec byzantin. Il écrit sur la grammaire et a édité un traité sur les carrés magiques ( premier du genre en Occident).

A cette époque apparaissent des compilations 
de
 carrés
 magiques
 d’ordres
 3
 à
 9
 associés
 aux
 sept
 corps
 célestes
 alors
 connus
 (Lune,
 Mercure,
 Vénus,
Soleil,
Mars,
Jupiter,
Saturne). 
Ces 
carrés 
sont censés
 jouir
 des 
vertus,
 propriétés
 positives
 ou
 négatives
 des
 corps
 célestes
 en
 question...

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