' Je ' + ' pense ' = ?

Avant de revenir, comprendre - qui pour moi est un "maître spirituel"... J'ai entendu Thich Nath Hanh... Et quelques 'traits' m'ont touché...
Dans " je pense "... il y a une pensée, et un 'je' qui se croit être... ( attention, ce sont mes propres mots... je reformule...). L'enseignement ( mot important dans le bouddhisme,...) serait que 'je + pense' soit indissociables , au détriment du 'je', que je crois être ..
"Je marche": la réalité du présent est " marche "...
Le "je" devrait se fondre dans "marche".
La non-dualité serait que ' je ' + ' marche ', ne fasse plus qu'un !
Le ' je ' est conscience de soi. Il y aurait donc une dualité... au moins entre 'ce' que je suis et 'je' : peut-être entre le corps et l'âme...?
Penser, que 'je suis' mon corps, 'je suis' mon mental ... est, d'après le bouddhisme, une source de souffrance ... Comment cela ne serait-il pas ?

Cette semaine, j'ai suivi sur RCF, Suzanne Giuseppi TESTUT, une franciscaine séculière sur le thème : "Apprendre à déposer nos vies dans les mains du Christ "...
A l'image même ( combien extraordinaire ) de Dieu qui s'abandonne entre les mains de l'homme ..!!!
Les techniques de méditation recherchent une certaine ' maitrise ' du mental, par la volonté, par la prise ne compte du corps, de nos sens ... Ne pas se laisser disperser par nos pensées, revenir à la pleine conscience du présent, par la respiration, la prière ou la méditation ...
Ashes and Snow- Feather to Fire
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Gregory Colbert est un artiste ayant photographié d'une façon poétique les relations entre hommes et animaux. Une belle et douce sensualité ressort de son travail, nous faisant ressentir une grande tendresse. La plupart de ses photos montrent des animaux se trouvant en compagnie d'hommes paisibles, leurs yeux souvent clos. La distinction entre hommes et animaux ne se fait pas, la beauté des images et des scènes nous invitant à pénétrer dans son monde de sensualité. Entre la danses des lamantins, les baisés de l'orang-outan et la lecture de l'éléphant, les animaux rendus artistes s'expriment devant l'objectif. |
Encore, la Foi …
Je lis Saint-Paul et je suis attentif, à la manière dont il parle de la Foi : elle est un don, comme la Parole, la connaissance de Dieu ( 2 Cor. 8). C'est un don, c'est à dire qu'elle n'est pas une récompense de quelque mérite...
Sylvie Germain, : « la foi, un tout petit mot pour un signifié infini, indéfinissable car inconnaissable. Un mot simple comme une « rose sans pourquoi » ( Silésius..) »
Elle s'accueille, elle est là ...
Est-on propriétaire de ' la Foi' ? Puis-je en faire le tour... L'affirmer, la posséder, la donner .. ?
Joseph Ratzinger en dit quelque chose, qui me convient bien ... « Chaque homme ne détient la Foi, que comme symbole, comme une pièce incomplète et brisée, qui ne saurait trouver son unité et son intégralité qu'en s'unissant aux autres »
Plus loin.. « L'Eglise dans sa totalité ne détient elle aussi la foi que comme un sumbolon, comme une moitié brisée, qui n'est vérité que par sa relation à l'infini, à ce qui est tout autre, et à quoi elle vise au-delà d'elle même. La foi ne peut s'approcher de Dieu qu'à travers cette brisure infinie du symbole, à travers ce dépassement perpétuel de l'homme » ( Foi chrétienne hier et aujourd'hui 1996, P48 et 50 ).
C'est vraiment bien dit !
C'est faire injure à ce que peut-être la foi, à ce que mérite la raison... que de demander ce qu'il ' faut croire ' ! Absurde !
Déjà très loin de nous, Augustin écrivait : « Croire n'est pas autre chose que penser en donnant son assentiment... Si l'on supprime l'assentiment, on supprime la foi, car sans assentiment on ne croit pas du tout. » C'est clair !
La foi est un saut , de la raison, dans
l'inconnu... Elle suscite ma liberté, elle me tient dans une altérité, elle est confrontation... Elle ne se contente pas d'un savoir, d'une théorie, d'une idéologie... La foi est un
questionnement, un déplacement, une dynamique... !
Je sais... Autrefois.. « Dieu s'imposait comme la puissance dont On ne pouvait douter » ' On ' croyait !
Aujourd'hui : la Foi ne pourrait plus n'être qu'une ' opinion personnelle '...
Attention ! Ne pas faire du ' religieux ' un espace à ma mesure individuelle... Un individualisme !
Il faut la rencontre avec l'autre, partager et communier...
Et, si on inventait ... une Eglise ?
Je m'amuse, Elle existe, elle a 2000 ans, elle est polie par le temps, elle a tant fait ' la putain ' que je ne vais pas lui en raconter... Et moi aussi, je sais ce qu'elle a fait...
Ma spiritualité catholique a l'avantage d'avoir la patine des siècles, de s'être frottée à l'expérience et les erreurs des générations passées.
Le statut de Jésus, nous permet de mettre tous les autres humains à leur juste place, sont-ils pape, cardinal ou déclaré saint ...
La politique a t-elle une réponse...?
Et si... le succès européen de l'écologie politique, nous conduisait à une autre appréhension du monde ... ? Un peu comme si, la politique - après l'échec des idéologies collectivistes - s'ouvrait sur le ' développement personnel '... Je prends volontairement des mots sur lesquels les malentendus s'accumulent et nous empêchent de réfléchir librement ...
La politique doit s'ouvrir non seulement, sur les problématiques de société, sur les enjeux de survie de la planète, mais aussi - et c'est ' naturellement ' lié, sur les aspirations de la 'personne '. Aspirations sociales, psychologiques et spirituelles... Restreindre l'une ou l'autre de ses composantes dans la sphère privée, c'est morceler la personne, et limiter son développement. La société se doit d'être garante de la liberté de conscience, et de l'accès de tous au ' bonheur ' ( pour prendre des raccourcis .. !)
Par exemple, la politique sur les ressources
énergétiques doit aussi s'accompagner d'une politique sur le consumérisme... La politique du logement, doit s'accompagner d'une politique de la place de la nature, du ' vivre ensemble ' (
abandonner le 'pavillon' au profit du collectif , la voiture en ville ...). La solidarité ( je ne vais pas oser parler de ' fraternité ' ! ), la médecine pour tous ... ; et l'EDUCATION
... !
Pour terminer sur cette ' Utopie ', je citerai Edgar Morin :
«
La voie pédagogique serait celle d'une réforme cognitive, qui permettrait de relier les connaissances, plus que jamais morcelées et disjointes, afin de traiter les problèmes fondamentaux et globaux de notre temps.La voie existentielle serait celle d'une réforme de vie, où viendrait à la conscience ce qui est obscurément ressenti par chacun, que l'amour et la compréhension sont les biens les plus précieux pour un être humain et que l'important est de vivre poétiquement, c'est-à-dire dans l'épanouissement de soi, la communion et la ferveur. »
Citation : lemonde.fr/article/2009/06/12/changer-le-rapport-de-l-homme-a-la-nature-n-est-qu-un-debut-par-edgar-morinl
Quel parti politique me propose t-il cet ' idéal ' ?
Méditation sur la prière selon BONHOEFFER Dietrich
Il y a 3.000 ans, quelque part en Orient, un saint homme se trouve dans le silence et la solitude du Temple de David. Il joint les mains... il prie. Il est touché
par l'Esprit de Dieu et murmure :
« Mon âme cherche Dieu dans le silence, de Lui seul vient mon salut ».
Il est arrivé à un âge où se taisent les bruits du monde, les turbulences de sa jeunesse. Il cherche le silence dans la Maison de Dieu. Il s'approche de Lui goûte la vision d'un Dieu
silencieux.
C'est le psaume 62: « Mon âme cherche Dieu dans le silence, de Lui vient mon salut »
Mon âme..., au-delà des bruits qui nous font tourner la tête, résonne ce simple mot : mon âme tranquillement, silencieusement... C'est comme un appel à notre
conscience : toi, homme, tu as une âme ! Qu'allons nous dire à propos de notre âme ?
Elle est ma vie
Elle est à l'image de Dieu. Depuis toute éternité Dieu aime mon âme.
Elle est Son Amour en nous, Son Souffle.
« Homme, tu as une âme ». C'est plus qu'un mot, plus qu'un rêve, c'est une réalité fidèle et permanente et en même temps une lourde responsabilité devant Dieu et l'éternité.
Il y a des gens qui sont conscients d'avoir une âme mais qu'est-elle devenue après tant d'années d'inquiétudes, de désarrois, de découragements; ballottée par les expériences ambiguës de la vie.

C'est grandiose et sacré : mon âme qui se tourne, en silence vers Dieu.
Tel un nourrisson qui suce silencieusement le lait maternel.
Tel deux amoureux qui se tiennent la main sans dire quoique ce soit.
Tel un coucher de soleil qui nous émerveille une nuit d'été.
Ainsi notre âme devient silencieuse en face de Dieu.
Oubliant toute inquiétude et empressement.
Seul Dieu peut nous donner à boire, réaliser nos attentes.
Seule la Main de Dieu peut nous prendre sous Son ombre.
Ici l'âme devient adoration.
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Devenir Silence... |
Mon âme tournée vers Dieu dans le silence... c'est l'heure de la grâce, de la béatitude. C'est dire : « Seigneur parle, ton serviteur écoute ». |
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Nisi Dominus et Stabat Mater de VIVALDI
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Psaume 126 Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain ; si l’Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain. On ne connaît pas la date exacte et la destination précise des motets Nisi Dominus et Stabat Mater, mais leur formation - une voix de contralto, un orchestre à cordes et le continue - semble indiquer qu'ils étaient très certainement destinés à être interprétés par les musiciennes de la Pietà (1 ) . Les paroles du motet Nisi Dominus (Si le Seigneur ne bâtit la maison) sont tirées du psaume 126, l'un des plus poétiques, généralement chanté aux fêtes de la Vierge Marie. Le prophète y « exhorte le peuple juif à mettre sa confiance dans le Seigneur en lui assurant qu'ils ne doivent attendre que de Lui le succès de son entreprise » . |
Du Stabat Mater (La Mère douloureuse se tenait en pleurs près de la Croix), poème chanté lors de la fête des Sept Douleurs de la Vierge, Vivaldi n'a retenu que seize des vingt
strophes. Il en a fait une grande page de méditation pour contralto et orchestre, pièce simple et profondément émouvante où ne se succèdent que des épisodes mesurés en forme d'arioso, avec
vocalises sur certains mots-clés. Seul mouvement brillant du motet, l'Amen mène à une péroraison de virtuosité vivifiée par cet enthousiasme qu'avait relevé Marc Pincherle, même si le
sentiment religieux de Vivaldi « qui n'est pas celui de Bach, n'en a pas l'intériorité, ni l'austérité ». |
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Ma prière.
Initié à la 'méditation transcendantale', vers 20 ans... J'ai pratiqué l'assise silencieuse et la résonnance du mantra... J'en ai expérimenté les bienfaits... Cela ne m'a pas suffit, parce que je n'avais pas les réponses à la question
du ' sens '.
J'ai rejoint la franc-maçonnerie, vers 30 ans. J'ai découvert la profondeur du
symbolisme, l'importance et les grâces du rituel. J'ai étudié ; j'ai interrogé des frères aux opinions divergentes, je me suis enrichi de la diversité de chacun. Cela ne m'a pas suffit,
parce que mon agnosticisme ne satisfaisait pas mes questions sur le ' sens '.
Je continuais régulièrement, cependant à fréquenter des lieux de retraite spirituelle de tendance, et religions différentes. Mes séjours en monastère bénédictin me comblaient, par le silence et la participation aux offices...
La prière, et le Dieu personnel me semblaient être des obstacles infranchissables... L'institution église, aussi, mais sur un plan sociétal...
Cependant, j'ai répondu, à mon désir... J'ai, par volonté, franchi le pas du retour dans mon Eglise, après 30 ans d'absence. J'ai rejoint une paroisse et me suis engagé comme un 'catho' de
toujours...
Depuis, je me nourris, je goûte, je m'émerveille des textes de La Parole.
En Christ, tout ce que j'ai appris se récapitule. Je ne renie rien de ce que j'ai eu la chance de connaître et je continue avec grand intérêt à comprendre ce qui semble être différent et contradictoire.. !
Ma pratique de la prière se reconnaît dans ce qu'en dit John Main et le mantra; et j'ai repris le sens de son propos dans le texte suivant :
Viendra peut-être un jour, où ma prière cessera de résonner, de mots...
Je serai perdu dans le silence de Dieu, un goût d'éternité...
Si cela se produit,
Ne pas prendre possession de ce silence
Ne pas l'utiliser
Si je réfléchis...
revenir tranquillement aux mots de ma prière...
Prier...
Prier, c'est respirer avec quelques mots ,
les laisser, comme des bulles, s'échapper
s'élever au-dessus des maux...
S'entendre parler, écouter sa plainte... Avoir pitié, de soi.
Prier, c'est reconnaître alors, dans le silence, entre deux mots,
Une écoute... Goûter, Sa présence
et se laisser aller, à d'autres mots...
De moins en moins....
Prier, c'est s'oublier, petit à petit ...
Pour ne prier qu'un mot ou deux...
La prière du cœur.
Regrets musicaux
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La fameuse septième corde, dont Sainte-Colombe a doté sa viole « d'une possibilité plus grave et afin de lui procurer un tour plus mélancolique », résonne comme un chant profond sur la misère d’exister, seul, en communion avec sa création. « Ce sont tous les plaisirs du monde qui se retirent en nous disant adieu. » |
Comme le dit Sainte-Colombe à Marin Marais, alors qu'ils écoutent deux actrices: "La musique aussi est une langue humaine" ... |
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« Quand je tire mon archet, c'est un petit morceau de mon coeur vivant que je déchire. Ce que je fais, ce n'est que la discipline d'une vie où aucun jour n'est férié. J'accomplis mon destin. » |
« Tous les matins du monde sont sans retour. » |
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La Christophanie ... par Raymond Panikkar
Raymond Panikkar, philosophe, théologien catholique, né en 1918 à Barcelonne, d'une mère catalane et
catholique et d'un père hindou
"L'expérience de Dieu ne peut être monopolisée par aucune religion ni par aucun système de pensée. En tant qu'expérience ultime, elle est une
expérience non seulement possible, mais encore nécessaire pour que tout être humain parvienne à prendre conscience de sa propre identité."
Cette expérience appartient au mystère de l'être ( humain ), - aussi est-il bien plus vaste de ce qu'aucune religion ne peut embrasser !
Cependant, Jésus-Divin, n'est pas seulement le chemin des chrétiens ; il est aussi le médiateur universel, parce que l'Esprit englobe tous les chemins et
conduit chacun, dans sa religion, à la découverte et à la plénitude de celle-ci...
" L'expérience de Dieu consiste à toucher la totalité de l'Etre avec la totalité de notre être :
sentir dans notre corps, notre intellect et notre esprit la réalité entière en nous et à l'extérieur de nous. Et c'est, paradoxalement, l'expérience de la
contingence : nous touchons en un point l'infini. L'expérience de Dieu est l'expérience du Mystère qui dirige nos vies de l'intérieur et de l'extérieur."
Raymond Panikar a une
approche de christianisme, qui à mon avis sera celle des temps futurs ! Le christianisme dépassera son cadre culturel occidental, il se reconnaitra dans les autres religions. Dès
aujourd'hui, il nous propose, à l'intérieur de notre spiritualité, de comprendre une vision non dualiste de notre réalité.
La théologie du ' pluralisme religieux ', reconnaît chaque religion - dans l'histoire de l'humanité - comme un moment de l'unique révélation voulue par Dieu. Sa
vision du Christ est celle de Paul mais il l'étend à l'humanité et aux autres religions ... Selon lui, le Christ en tant que Fils unique de Dieu, verbe de Dieu, est préexistant.
"Ma religion, comme le dit saint Augustin, remonte au début même de l'humanité."
Le Christ est aussi présent dans chaque religion. Aujourd'hui, il ne s'agit donc plus de convertir à une religion étrangère, qui serait liée à une culture, dans l'espace et le temps, mais
plutôt de révéler le Christ caché dans les enseignements des autres religions. Panikkar souligne la possibilité d'une fécondation mutuelle.