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Les légendes du Graal

L'histoire de ma Quête et la quête de mon Histoire.

Rédigé par Régis Vétillard

« L'histoire n'existe pas, il n'existe que des histoires. » Paul Veynes

Le passé contribue essentiellement à alimenter le contenu de ma Quête. Il recèle un trésor inestimable que les œuvres artistiques ( ou non …) mettent à notre disposition. L'Histoire nous permet d'éclairer ce trésor, mais évidemment elle ne nous en donne qu'une vision partielle et qu'elle soumet à notre jugement. Il est de notre responsabilité d'y tracer notre chemin ; pour le mien, il est celui de ma Quête décrite à l'aide d'un artifice, celui de ma lignée que je me choisis.

Il me semble que l'Histoire me permet de trouver un sens à ce monde, un sens à ma présence dans ce monde ; parce qu'elle rencontre toutes les autres disciplines, littérature, philosophie, sciences...etc. L'Histoire a fabriqué mon présent, et préparé notre avenir. Elle interroge le progrès, les programmes de nos politiques, les enjeux de nos sociétés ; elle nous apprend finalement que notre présent donnera ou non, de la valeur à notre futur.

 

L'histoire est une quête de savoir, elle peut donc mettre à mal une rumeur, un préjugé, une croyance.

Les grecs, en font une muse, Clio, fille de Zeus et de ''Mémoire''.

Le XIXème siècle n'a pas craint de faire de l'Histoire, un récit pour donner un sens défini au présent, mobilisé par le clairon national, et remplir les cimetières...

 

N'oublions pas bien sûr, comme le disait simplement Marc Bloch ( une 'référence' en Histoire ! ) : « l'histoire nous distrait, nous divertit, nous passionne, nous étonne. », et l'histoire se fabrique, non seulement par des découvertes archéologiques, manuscrites, mais par l'usage que nous en faisons ; je pense par exemple, à la figure de Jeanne d'Arc, et de bien d'autres.... Le communisme, n'a t-il pas fabriqué de l'histoire... ? Et plus vertigineusement encore, pensons à ce 

qu'une société totalitaire peut en faire ; comme dans 1984 d'Orwell, et son ministère de la Vérité, chargé d'effacer et de modifier l'Histoire !

 

Je ne suis pas historien, ma différence est dans le traitement du matériau que j'en fais ; j'en fais mon ''patrimoine'' . Je fais des choix, je choisis un camp, j'expérimente la cohérence et j'observe les conséquences.

Je choisis ma lignée. C'est ma Quête.

Sur le chemin, je peux vivre, par exemple, le moment magique où je découvre sur le linteau d'une maison de Mayenne, à Fléchigné, foyer de mon arrière-grand-père paternel, la gravure d'un blason rappelant la figure de Lancelot ; (et de plus) non loin d'une cité ( Lassay-les-Châteaux ) qui revendique par son saint-patron ( Saint-Fraimbault ) l'origine de la figure de chevalier de la Quête du Graal. Ce thème de la Quête du Graal occupe par ailleurs mon esprit depuis mon adolescence, sans lien avec ce que j'ignorais alors...

 

Ce chemin tracé, celui de ma quête, correspond à un ''récit'' ; s'il est en partie historique, il perd déjà de sa matière concrète ( je voudrais signifier par concret : qui est accessible à mes sens, réel, admis de tous, vérifiable, ..etc.), et - par conviction – je rajouterais historique et ' mythique ', le mythe étant, à mon avis, aussi réel que l'histoire. Un mythe choisi, un mythe assumé, celui forgé au cours des siècles : le mythe chrétien. Non pas, un mythe pour musée ou pour encyclopédie ; mais un mythe vivant, rendu vivant par la Foi, et par l'Eglise ( quelles que soient ses turpitudes...).

 

Malgré tout, dans mon récit, je me suis fixé certaines règles, car il ne s'agit pas de recréer le passé à sa guise mais de le respecter au plus haut point : je m'efforce de m'appuyer sur le travail d'historiens, j'évite le sensationnel, et si je donne corps à certaines légendes je pense le faire avec la complicité du lecteur.

 

L'intérêt de l'Histoire, c'est qu'elle se rattache au réel. Et mon réel d’aujourd’hui , moi y compris, est le produit d'une chaîne ininterrompue de mes aïeux. Je leur dois mon héritage culturel, religieux, social...

Dans ce voyage dans le temps, en partageant avec mon aïeul une expérience, je cherche à percer le mystère de ces situations vécues.

Si je comprends quelques chose du passé, le fruit de ma compréhension ne peut être qu'anachronisme... Je tente cependant d'être le plus contemporain possible à l'époque, même si mon enjeu est d'éclairer les enjeux du monde dans lequel je vis.

 

Pasolini disait : « L'histoire, c'est la passion des fils qui voudraient comprendre les pères. »

Il n'y a rien de mieux que l'Histoire pour se reconnaître comme partie d'une communauté, d'une nation, ou simplement de l'espèce humaine.

Enfin, est c'est essentiel, l'Histoire nous confronte à la mort.

 

Le Graal est à la fois le chemin et le but.

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Chronologie de la Légende

Louis VII de France, (1120-1180), roi des Francs de 1137 à 1180.

Henri II d'Angleterre (5 Mars 1133 au 6 Juillet 1189)

Aliénor d'Aquitaine (1122 ou 1124 à 1 Avril 1204)

Marie  , comtesse de Champagne (1145 - 1198) est la fille aînée de Louis VII de France et de sa première épouse, Aliénor d'Aquitaine .

Geoffrey de Monmouth, Historia regum Britannie 1136 (latine)

Wace (1100- 1174) Roman de Brut , c. 1155 (anglo-normande)

Chrétien de Troyes (1135-1185)

Wolfram d'Eschenbach ( 1170-1220)

 

- La cathédrale d'Otrante, c. 1163 Mosaique : Rex Artirus

- ''Découverte'' de la tombe d'Arthur : 1190 (latin ) rapportée par Gerald of Wales

 

Le cycle de la Vulgate : la Queste del Saint Graal , la Mort (le roi) Artu , le Lancelot , le Estoire del Saint Graal , et la Vulgate Merlin  c. 1215-1235 (Français)

Sir Thomas Malory, Le Morte D'arthur , c. 1470  

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