roi arthur
Sur les pas du Roi Arthur – Voyage en Angleterre
Depuis longtemps je souhaitais mettre mes pas dans ceux de la légende arthurienne, sur le sol anglais ; au plus près de l'origine du mythe...
Un voyage comme celui-là se prépare, pour être prêt à recevoir non seulement, ce que le pays garde en patrimoine, en paysages ; mais aussi ce qui ne peut pas s'écrire dans un guide de voyage, qui n'est pas de l'ordre de la description des sites, mais de l'ordre de l'Esprit et de l'esprit même de la Légende...
Ce voyage se prépare en amont, avec ce que j'ai déjà compris de la '' Quête du Graal '' ; de la Légende avec ses contes et ses images … C'est cette préparation particulière, que je décris dans ces quatre articles, avant même de partir …
Si vous souhaitez passer directement au récit du Voyage, rendez-vous ICI : Sur les pas du Roi Arthur -5/.- Bristol - Les légendes du Graal
L'occasion de partir et tenter ce chemin m'a été facilité grâce aux interventions d'Elaine, la petite fille d'Anne-Laure de Sallembier et fille de Lancelot, qui a repris un moyen d'expression – les cartes du Tarot – qui laisse la place à l'interprétation :
Si la Carte 0, '' Le Chercheur '' ( La Quête du Graal : le Chercheur – 0/21 -) me représente, Elaine propose d'entreprendre ce voyage sous la conduite de Merlin ( ou Taliesin) , la carte 5 ( le pape) ( La Quête du Graal : Melchisédech – 5/21 - )
L'image de Melchisédech qui s'apprête à verser l'eau sur la pierre représente, dans la légende arthurienne, le départ d'une aventure transformatrice. Cette image représente l'importance de l'expérience, sans laquelle nul individu ne peut avancer : la Quête est une aventure.
Suivez le guide....
Conte de Noël : Gauvain et le Chevalier Vert. -2/2-

Gauvain, est le fils du roi Lot d'Orcanie et de la reine Morgause son épouse, il est aussi le neveu du roi Arthur et malgré la rudesse de son caractère, il est l'un des plus fidèles compagnons d'Arthur.
Dans les romans français il n'occupe pas une place prépondérante, il laisse le premier rôle à Perceval ou à Lancelot alors que dans la tradition anglaise il très souvent le héros principal comme dans "Sire Gauvain et le chevalier vert".
Donc....
Dix mois plus tard, Gauvain, monté sur son fidèle destrier Gringalet,se met en quête du chevalier décapité.
C'est alors que commence une aventure extraordinaire où son courage et sa loyauté seront mis à l'épreuve.

A quelques jours de Noël, alors qu'il erre dans une forêt... Comme par enchantement, un château apparaît à la lisière de la forêt. Il se nomme le château de Hautdésert, et appartient au seigneur Bertilak qui accueille Gauvain avec chaleur et joie. Étant donnée la fatigue du chevalier, le seigneur lui propose de rester et de se reposer quelques jours avant de repartir. Gauvain décline l'offre, car il doit avant tout retrouver la Chapelle verte et le chevalier vert. Bertilak le rassure aussitôt et lui apprend qu'elle n'est située qu'à quelques milles de là. Gauvain accepte donc de rester durant trois jours. Ils s'en vont à la messe de Noël où Gauvain rencontre la femme du seigneur, jeune et d'une grande beauté...

Du fait des festivités, Bertilak propose un jeu à Gauvain, connu sous le nom d'« échange des gains » : ce que, durant trois matins, Bertilak gagnera dans une chasse à coure, Gauvain l'aura en échange de ce que lui, resté à se reposer au château, aura gagné dans sa journée.
Bertilak ordonne à son épouse de le divertir, en fait de le séduire. Tous les matins, tandis que le seigneur Bertilak quitte le château de bon matin avec ses chiens et s’en va chasser, elle rend visite à Gauvain dans sa chambre. Gauvain ne veut accepter d'elle que des baisers, le chevalier refuse tout autre chose, à la fois il ne veut pas l'insulter en refusant ses avances et ne veut pas trahir la l'hospitalité de son mari.
Tous les soirs, le seigneur et le chevalier annoncent ce qu’ils ont obtenu de la journée. Sincère, Gauvain rend ce que la jeune femme lui a offert dans la journée, pas plus qu'un baiser …

Le dernier jour, de plus en plus insistante, la jeune femme réussit à donner trois baisers à Gauvain. Mais elle ne s'arrête pas là, et veut lui offrir un gage de son amour. Après avoir refusé une bague, Gauvain se voit offrir une ceinture verte aux pouvoirs magiques importants, qui protège celui qui la porte de la mort. Après avoir considéré la terrible épreuve qui l'attend le lendemain, Gauvain accepte la ceinture, mais ayant promis à la belle dame de n'en toucher mot au seigneur, il ne donne à Bertilak que trois baisers...
Le lendemain, alors que Gauvain est conduit par un homme de Bertilak jusqu'à la Chapelle verte, ce dernier lui propose de garder la vie sauve et de s'enfuir, sans que personne ne s'en aperçoive. Gauvain refuse catégoriquement une telle issue, et s'approche de la Chapelle verte.
L'endroit ressemble davantage à un sanctuaire païen qu'à une chapelle, et Gauvain entend le bruit d'une faux que l'on aiguise. Le Chevalier vert apparaît enfin, et lui demande de se préparer à recevoir son châtiment.

Gauvain retire alors son heaume et se met en position, attendant sa mort. Mais le Chevalier vert donne trois coups légers de sa hache. Au dernier coup de hache, seules quelques gouttes de sang s’échappent la nuque de Gauvain.
À peine a-t-il reçu la dernière entaille que Gauvain bondit vers son adversaire, estimant avoir tenu sa promesse jusqu'au bout. C'est alors qu'il se retrouve face à son adversaire souriant, qui lui explique qu'il est l'un des meilleurs chevaliers sur cette terre, car son seul péché a été de vouloir rester en vie. Il lui avoue ensuite qu'il n'est autre que Bertilak, et la seule épreuve qu'a passée Gauvain se trouvait dans l'enceinte même du château, quand sa femme l'a tenté.
Les deux premiers coups de hache valent pour les deux soirs où Gauvain a remis à Bertilak les présents reçus dans la journée; le troisième a puni Gauvain d'avoir gardé -pour lui seul la pièce d'étoffe donnée par la belle épouse.
Ayant par trois fois repoussé ses avances, il n'avait accepté que la ceinture verte, d'où l'entaille du dernier coup de hache.

Dès cet instant, Gauvain se fit la promesse de toujours porter la pièce d’étoffe afin de se remémorer cet instant de faiblesse.
On dit encore que c'est la fée Morgane qui aurait contraint, par enchantement, Sir Bertilak - en le changeant en chevalier vert - à toute cette aventure pour effrayer la Reine Guenièvre ( et la faire mourir de peur...) et mettre Camelot à l'épreuve.... On dit tant de choses … !
Conte de Noël : Gauvain et le Chevalier Vert. -1/2-
En ce temps de solstice d'hiver ; il était de coutume au Moyen-âge, de faire la fête...

Jouer à des jeux, chanter, boire et manger autour d'un feu, décorer sa maison avec des conifères, et même s'offrir des des cadeaux, sont en effet, quelques-unes des traditions appréciées en ville au Moyen-âge.
Dans la légende arthurienne, le conte de Sire Gauvain et du Chevalier vert est présenté comme une histoire de Noël, remplie de célébrations et réjouissances... Le motif de Noël est facilement observable dans la personne même du Chevalier Vert...
Les activités décrites à la cour du roi Arthur lors de Noël dans le célèbre roman du XIVe siècle Sire Gauvain et le Chevalier vert offrent un bon aperçu de la fête dans une cour médiévale tardive:

Le roi est à Camelot au moment de Noël et, avec les meilleurs chevaliers de la noble confrérie de la Table ronde, dûment assemblés, ils s'adonnent aux réjouissances et aux plaisirs insouciants de la fête. Auparavant, ils avaient participé à des tournois... Ces célébrations s'étalent sans interruption pendant quinze jours, alternant toutes sortes d’activités festives et de la danse la nuit, pour le plus grand contentement des seigneurs et des dames de la cour …
Alors que la Nouvelle Année est toute jeune - ce jour même la splendeur de la table est redoublée – le roi après la messe rejoint la grande salle avec tous ses chevaliers... Noël est célébré à nouveau, chacun apportant des présents …

Le récit relate l'arrivée d'un mystérieux géant vert, monté sur un cheval vert, à la cour d'Arthur se préparant à fêter Noël.
Ce chevalier vert rappelle la figure rituelle du Feuillu lié au folklore saisonnier, et dont le sapin de Noël est l'emblème. Cet homme ''à moitié ogre'' arrive tout de vert vêtu... Il brandit une branche de houx...
Le mystérieux chevalier lance un défi au roi et à ses preux : que celui qui en aura le courage accepte de le frapper avec sa propre hache de forestier ; en retour, le chevalier lui impose seulement d'accepter le même traitement un an et un jour plus tard. Arthur serait prêt à relever le défi, mais par souci de le protéger, c'est Gauvain son neveu qui aura finalement cet ''honneur''. Pensant éviter toutes suites désagréables, Gauvain décapite à la hache son adversaire tout de vert vêtu, mais ô surprise, le géant ramasse sa tête qui avait roulé par terre dans des flots de sang. La tête se met à parler, donnant à Gauvain rendes-vous à la Chapelle Verte, avant que le chevalier portant sa tête sous le bras et chevauchant son destrier aussi vert et superbe que lui ne s'éloigne au galop.... L'aventure ne fait que commencer …. !

On connaît le premier récit de cette histoire dans un poème arthurien du XIVe siècle.. La majeure partie du poème (37-197, de 750 à 2479) se situe pendant la saison de Noël. Le défi du chevalier vert a lieu le jour de la Nouvelle Année.
Un an plus tard, Gauvain arrive au château de Bertilak la veille de Noël; il y reste pour être ''testée'' par Lady Bertilak pendant trois jours, et répond au défi du chevalier vert, le jour de l'An. Ainsi, les principaux éléments de l'intrigue se produisent lors de la Veillée de Noël et au cours de ses douze jours.
A suivre … la fin de cette histoire: le 25 décembre, c'est promis ...
LA LÉGENDE DES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE – RÉSUMÉ – 9/9 – LA MORT D’ARTHUR
Une fois le Graal retrouvé, le royaume est purifié, libéré des merveilles de Bretagne. Les valeurs chrétiennes ont vaincu les forces ténébreuses tapies dans les lieux sauvages, il n’y a plus de magie, de maléfices, d’enchanteurs et de créatures prêtes à terroriser le peuple. Celui-ci peut désormais vivre dans la lumière de Dieu, il n’a plus à craindre les forces obscures. Grâce au Graal, la nature est domptée, le monde civilisé, la Bretagne unifiée et christianisée. Malheureusement, la société arthurienne ne survivra pas longtemps dans ce monde nouveau.

En dehors de quelques élus, les membres de la Table Ronde ne sauront pas se montrer dignes de la nouvelle exigence morale du royaume.
Les chevaliers sont rattrapés par leurs erreurs, leurs passions ou leurs mauvaises actions passées.
Ainsi, malgré ses promesses, Lancelot retombe dans les bras de Guenièvre, Merlin lui-même succombe au charme de la dame du Lac et se retire du monde visible pour demeurer à ses côtés dans une prison d’air.

Quant à Arthur, il voit surgir un ennemi inattendu, Mordred, un fils dont il ignorait l’existence, fruit d’une relation coupable avec sa demi-sœur Morgause qu’il n’avait pas reconnue alors. Mordred, perfide et fourbe utilise la liaison adultère de Lancelot et Guenièvre pour monter les chevaliers les uns contre les autres, il provoque ainsi une terrible guerre civile qui précipite le royaume vers sa destruction.
Lancelot est surpris avec Guenièvre. Arthur, bafoué et trahi par les deux êtres qu’il aime le plus au monde, ordonne que l’on tue Lancelot et que Guenièvre soit brûlée vive. Il poursuit alors son rival, venu sauver la reine le jour de l’exécution, jusqu’en Bretagne, fief de Lancelot…

Pendant son absence Mordred s’empare du royaume avec l’aide des Saxons. Il se fait couronner roi et retient Guenièvre. Arthur et son armée reviennent. C’est alors le combat final entre les armées d’Arthur et de Mordred sur la plaine de Salisbury.
Les Chevaliers de la Table Ronde s’opposent entre eux.
Tous les personnages de la légende trouvent la mort au cours du combat. C’est Cador, duc de Cornouailles, qui devient roi de Grande-Bretagne. Guenièvre quant à elle prend le voile à Amesbury.
Lors d’une dernière bataille, Mordred est tué par son propre père.

Arthur, lui, est mortellement blessé, mais alors qu’il agonise, sa soeur Morgane, la magicienne, vient le chercher pour l’amener en Avalon, l’île sacrée des druides, afin qu’il repose en paix.
Non sans avoir rendu son épée Excalibur à la fée du Lac qui la lui avait confiée, Arthur quitte alors le monde des hommes pour rejoindre le paradis des héros de l’ancienne tradition. Il retrouve ainsi le monde invisible des légendes.
- La Légende des chevaliers de la Table Ronde – résumé – 1/9 La légende du roi Arthur est une suite d’histoires enchâssées les unes dans les autres, et de diverses origines …...
- La Légende des chevaliers de la Table Ronde – résumé – 2/9 – Tout commence avec la naissance de Merlin. Fils d’un démon et d’une vierge, à la fois homme des bois... etc ...
LA LÉGENDE DES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE – RÉSUMÉ – 7/9 – La Reine GUENIEVRE.
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Guenièvre, figure emblématique de la légende arthurienne, incarne à la fois la reine idéale, la femme passionnée et la source de tragédies qui marquent la fin de l’âge d’or de la Table ronde. Son histoire, qui se dessine petit à petit dans les grands textes classiques – de Geoffroy de Monmouth à Chrétien de Troyes, en passant par la Vulgate et Thomas Malory – est complexe, nuancée et profondément humaine.
Origines et mariage royal
Guenièvre est généralement décrite comme la fille du roi Léodagan de Carmélide, bien que certaines versions la présentent comme issue d’une noble famille romaine ou la relient à la féerie celtique par son nom gallois, Gwenhwyfar, signifiant « esprit blanc » ou « fée blanche ». Sa beauté et sa noblesse en font l’épouse idéale pour Arthur, roi de Bretagne, qui la rencontre alors qu’il vient en aide à son père. Leur union symbolise l’alliance et la légitimité du pouvoir royal, et Guenièvre devient la reine de Camelot, partageant la gloire et la prospérité du royaume.
Une reine convoitée et vulnérable
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Dès les premiers récits, Guenièvre apparaît comme une femme convoitée, souvent victime d’enlèvements. Dans la Vie de Gildas, elle est enlevée par Melwas (ou Méléagant), roi du Pays de l’Été, et retenue prisonnière à Glastonbury. Arthur, aidé de ses chevaliers, la recherche pendant un an avant de la récupérer grâce à la médiation pacifique du moine Gildas. Ce motif de l’enlèvement se retrouve dans de nombreuses versions, symbolisant la fragilité de la paix et la nécessité pour Arthur de défendre son honneur et son royaume.
Dans l’Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth, Guenièvre, appelée Guanhumara, est laissée à la garde de Mordred lorsque Arthur part combattre sur le continent. Mordred la séduit ou l’enlève, usurpe le trône et tente de l’épouser, précipitant la chute du royaume.
L’amour interdit avec Lancelot
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C’est avec Chrétien de Troyes, dans Lancelot ou le Chevalier de la Charrette (vers 1177), que Guenièvre acquiert une dimension nouvelle : elle devient la femme aimée de Lancelot du Lac, le plus fidèle des chevaliers d’Arthur. Leur passion adultère, longtemps cachée, est révélée lors d’un festin par l’absence simultanée des deux amants. Ce scandale ébranle l’unité de la Table ronde et marque le début de la fin pour Camelot.
L’amour de Guenièvre et Lancelot, d’abord idéalisé comme l’exemple de la courtoisie, se transforme en tragédie. Découverte, Guenièvre est condamnée au bûcher pour adultère, mais Lancelot la sauve in extremis, provoquant la mort de plusieurs chevaliers et une guerre fratricide entre Arthur et Lancelot. Cette rupture irréparable entre le roi et son meilleur chevalier fragilise le royaume, ouvrant la voie à la trahison de Mordred.
La chute de Camelot et la fin de Guenièvre
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Profitant de l’absence d’Arthur, parti poursuivre Lancelot en France, Mordred s’empare du trône et tente d’épouser Guenièvre. Selon les versions, elle feint d’accepter ou s’enfuit, se réfugiant dans la tour de Londres puis dans un couvent. Arthur revient précipitamment, affronte Mordred lors de la bataille de Camlann, où il est mortellement blessé. Mordred périt également, et la Table ronde disparaît à jamais.
Après la mort d’Arthur, Guenièvre, rongée par la culpabilité et le remords, refuse de rejoindre Lancelot et choisit de se retirer dans un couvent à Amesbury, où elle finit ses jours dans la pénitence et la prière. Certains récits évoquent une dernière rencontre entre les deux amants, marquée par le renoncement et la tristesse. Guenièvre meurt peu après, parfois enterrée à Glastonbury, près de la tombe d’Arthur.
Un personnage aux multiples facettes
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Guenièvre a souvent été comparée à Hélène de Troie, figure dont la beauté provoque la guerre et la ruine d’une civilisation. Elle est à la fois victime de son destin, femme de pouvoir, symbole de la tentation et de la fragilité humaine. Son rôle oscille entre celui de reine loyale, d’amante passionnée et de femme coupable, mais aussi de femme libre, capable de choisir sa voie, même dans la douleur.
Dans les textes classiques, Guenièvre reste un personnage ambivalent : elle inspire l’amour, la jalousie et la discorde, mais incarne aussi la complexité des sentiments humains et la difficulté de concilier devoir et passion. Son histoire, au cœur de la légende arthurienne, continue de fasciner et d’inspirer, tant elle révèle la part d’ombre et de lumière de la condition humaine.
LA LÉGENDE DES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE – 6/9 – LANCELOT 2

C’est Guenièvre qui parle à Lancelot des maléfices du château de la « douloureuse garde ».
Il s’agit d’un château, d’où s’élève derrière les murailles, des hurlements, cris d’agonie et des sanglots raisonnant tel un concert funèbre. Autour de ce château sont dressées deux gigantesques murailles, ouvertes par une seule et unique porte chacune. De tous les hommes qui ont voulu délivrer les malheureux criants de ce château, personne n’est jamais revenu. Le seigneur de la « douloureuse garde » est Brandus des Iles, qui garde prisonnier son peuple et le torture à son bon plaisir. Ce sont les cris de son peuple que l’on peut entendre.

Sachez que Lancelot part dans cette aventure avec un écu à trois bordures rouges, donné par la fée Viviane, et qui décuple sa force au combat. Grâce à l’écu de Viviane, il arrive à venir à bout de ses adversaires et le château devient le sien, il le rebaptise du même coup château de la Joyeuse Garde.
Le château a un cimetière avec une tombe, surplombée d’une épée en or, portant l’inscription : « Ici reposera Lancelot du Lac, fils du roi Ban de Benoïc et vainqueur de la Douloureuse Garde« . Il apprend donc en même temps le secret de sa naissance et celui de sa mort.
Au fil des tournois et des combats, sa réputation ne cesse de grandir, tout comme son amour pour Guenièvre.
Dans la forêt de Brocéliande, au Pont du secret, les deux amants se sont déclarés leur amour.

Leur liaison perdure jusqu’au jour où la fée Morgane attire Arthur jusqu’à la « Chambre des images ».
Morgane révèle au roi son infortune en lui dévoilant les images de Guenièvre et Lancelot étroitement enlacés.
Dénoncé par Morgane, Lancelot tombe fou et erre dans la forêt. La Dame du Lac vient à son secours et le soigne. C’est alors qu’on apprend l’enlèvement de Guenièvre par Méléagan.

Méléagant, fils du roi de Gorre, et amoureux de la reine Guenièvre, vient défier les chevaliers.
Méléagant se bat alors contre Keu et le blesse. Puis, Il prend la fuite en s’emparant de Keu et de Guenièvre, poursuivit par Lancelot.
Lancelot, après un instant d’hésitation… accepte de devenir " le chevalier à la charrette" , c’est à dire qu’il endosse l’habit des voleurs et des manants et s’installe auprès d’eux dans la charrette de l’infamie…. ( épisode à lire …)

Après avoir chevauché nuit et jour, Lancelot parvient aux abords du château de Baudegamu, ou sont détenus Keu et Guenièvre.

Il réussi à franchir le terrible Pont de l’Épée, une immense épée tranchante comme un rasoir posée entre deux rives.
Devant cet exploit, Lancelot est acclamé et le roi Baudegamu propose alors de libérer tous les prisonniers, mais Méléagant refuse et défie Lancelot.
Dès le lendemain, Lancelot et Méléagant s’affrontent. Lancelot a rapidement le dessus.
Baudegamu ordonne alors l’arrêt du combat, et Lancelot peut ainsi repartir pour Camelot avec « sa dame ».
- La Légende des chevaliers de la Table Ronde – 5/9 – Lancelot 1 : Le roi et la reine de la Petite Bretagne, Ban de Bénoic et Élaine, vivent heureux dans leur château proche...
LA LÉGENDE DES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE – 5/9 – LANCELOT 1

Le roi et la reine de la Petite Bretagne, Ban de Bénoic et Élaine, vivent heureux dans leur château proche de Brocéliande. Ban de Bénoic est le descendant direct de Joseph d’Arimathie ( Joseph d’Arimathie est le disciple qui a emporté le corps du Christ après sa crucifixion et aurait également recueilli son sang dans le saint calice, également appelé Saint Graal…)
Le château est situé au milieu d’un marais réputé imprenable, mais le seigneur voisin, le roi Claudas, – ennemi juré de la famille Pendragon, qui cherche constamment à agrandir son territoire – réussit à l’incendier.
Le couple parvient à s’échapper du château en flammes, Élaine serre bien fort son nouveau né dans ses bras. Après avoir réussi à traverser le marais, ils s’arrêtent près du lac de Comper. Ban de Bénoic est accablé par la perte de son château et de son royaume. Il meurt de chagrin, et laisse sa femme et son enfant Lancelot, au bord du lac.

La reine, restée seule avec l’enfant, vient de perdre sa demeure, son royaume et par-dessous tout l’amour de sa vie.
Le lac près duquel ils s’étaient réfugiés n’était pas un simple lac. En la forêt de Brocéliande, ce lac était connu non pour la beauté de son rivage, mais plutôt pour ce qu’il abritait : un château de cristal que seuls des personnes invités par la maîtresse des lieux pouvaient rejoindre. Il était habité par Viviane, que les habitants de Brocéliande avaient surnommé la Dame du Lac.
Prise de pitié devant l’égarement de la reine éplorée, la fée Viviane, se saisit de l’enfant ( Lancelot) et plongea dans le lac, le mettant en sécurité dans son mythique palais de cristal. Élaine voit son enfant disparaître dans les flots, porté par une femme inconnue avant même qu’elle ne puisse réagir.

Elle cherche désespérément autant qu’elle le peut… Elle nage d’un bout à l’autre du lac… Puis le souffle lui manque, elle ne peut remonter à la surface. Le lac de Comper, où elle s’était réfugiée avec son mari et son enfant, devient finalement, pour elle aussi, sa dernière demeure.
Durant toute son enfance, Lancelot ignore quelles sont réellement ses origines. Viviane veut en faire un chevalier parfait. Pour cela, elle lui enseigne toutes les techniques de combats, lui apprend également à chasser et même à jouer d’un instrument de musique. Pour parfaire son éducation, elle lui inculque toutes les règles de noblesse d’esprit et de courtoisie qui font les qualités essentielles d’un chevalier en dehors du combat.

Puis vient le temps, où Viviane envoie le jeune chevalier à la cour du Roi Arthur ; là, il fera partie des meilleurs chevaliers de tous les royaumes environnants. Il quitte alors le domaine de la Dame du Lac, chevauchant un beau cheval blanc que sa mère adoptive lui a offert quelques années plus tôt.
Il prend la direction de la Carmélide et commence, sa longue chevauchée vers le château du roi Arthur, à Camelot. Lorsqu’il y arrive enfin, le roi a déjà entendu parler de Lancelot par Merlin, il sait qu’il est le protégé de la Dame du Lac, mais il ne connait pas plus ses origines que Lancelot lui-même. À la demande de Viviane, et grâce à l’aide du chevalier Gauvain ( fils légitime du roi Lot d’Orcanie et de la reine d’Orcanie et neveu du roi) , Arthur accepte de l’adouber.

Lors d’un beau matin, après une nuit de prière, Lancelot est introduit durant la grand-messe en l’église de Camelot. C’est ce moment qui est choisi par Arthur pour le faire chevalier. Lorsque Lancelot s’agenouilla devant le roi, il découvre à côté du roi une femme magnifique dont il tombe éperdument amoureux au premier regard.

C’est la reine Guenièvre, qui elle non plus, n’arrive pas à détourner son regard du jeune homme sur le point de devenir un des chevaliers de son époux, le roi de Logres.
Devenu chevalier par la simple suggestion d’une femme, fut-elle ensorceleuse et maîtresse d’un château sous marin, Lancelot ne s’est pas vraiment attiré la sympathie de ses frères chevaliers. Il se met alors en tête d’accomplir des quêtes pour gagner le respect de ses pairs.
LA LÉGENDE DES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE – RÉSUMÉ – 3/9
C’est maintenant, que se met en place l’origine de la malédiction qui planera sur la tête du Roi Arthur…

Pendant son séjour à Londres pour son élection royale, Arthur est tombé amoureux de Morgue l’épouse du roi Loth d’Orcanie, reine fameuse pour sa beauté. Avec elle, il engendre un fils, Mordred. Or, sans le savoir, Arthur s’est rendu coupable de l’un des pires crimes qui soient : l’inceste. il ignorait en effet que la reine d’Orcanie était sa demi-sœur.
D’autres textes indiquent qu’au cours de cette nuit fatale, c’est en réalité avec la magicienne Morgane que s’unit Arthur : elle aurait sciemment séduit son demi-frère pour que sa descendance soit maudite.
Bien plus tard, l’un de ses fils Gaheriet, la tuera lorsqu’il la trouvera entre les bras de son amant, Lamorak.

Une fois monté sur le trône, Arthur garde Merlin comme conseiller. A eux deux, ils vont entreprendre de grandes choses. Sur les conseils de son mentor, Arthur installe sa cour dans la ville de Camelott. Il y attire les meilleurs chevaliers du royaume et les réunit autour de valeurs communes. Cela lui permet de fédérer la Bretagne et de lui donner une unité sous son autorité.

Après son élection, Arthur est soutenu par l’Eglise, les pauvres chevaliers sans terre et le peuple. Mais tous les barons n’acceptent pas d’obéir à celui qu’ils considèrent comme un bâtard, et il doit bientôt faire face à une révolte, menée par le les rois d’Orcanie et de Nogales. Ce n’est pas tout : Arthur doit également affronter une invasion de barbares saxons, qui profitent du désordre qui règne dans le royaume. Ces combats mettent rudement à l’épreuve le jeune roi ; mais il se révèle un guerrier si brillant que les barons révoltés finissent heureusement par mettre un terme à leur querelle et acceptent de se soumettre pour écraser l’envahisseur. C’est une période mouvementée, riche de combats épiques et de nombreuses péripéties.

Parmi ces dernières, on peut en retenir une : sur les conseils de Merlin, Arthur s’était porté au secours de son vassal, le roi de Carmélide, dont le petit royaume était attaqué par une troupe de Saxons et de géants païens.

Or, ce roi avait une fille d’une grande beauté, Guenièvre, dont Arthur, tombe sur-le-champ éperdument amoureux — elle porte pourtant un nom de mauvais augure : en gallois, Gwenhwyfar signifie « blanc fantôme ».
Merlin avait alors mis en garde son roi : si ce dernier épouse Guenièvre, elle le trahira avec un chevalier de sa cour. Mais Arthur était passé outre, et, une fois les ennemis écrasés et la paix revenue, il avait épousé la jeune femme, qui devenait par conséquent reine de Grande-Bretagne.
Arthur épouse donc, la belle reine Guenièvre, fille du roi Léodagand de Carmélide, et ce dernier offre à Arthur, en cadeau de mariage, la fameuse Table Ronde qui symbolisera son règne.

Avec cette union Arthur n’est plus un roi guerrier dont la vie se résume à d’incessants déplacements d’un champ de bataille à l’autre ; en s’unissant à Guenièvre, il devient un roi civilisateur, régnant sur sa cour, et légitimement préoccupé de fonder une dynastie. Aussi, ces douze premières années sont-elles placées sous le signe de la paix et du bonheur. Installé dans son château de Camelot, Arthur règne sur une cour brillante et raffinée, à laquelle il impose un idéal de civilité qui a pour nom la courtoisie.

Là, il vit entouré d’une élite de chevaliers soudés aussi loyaux que soudés par une amitié indéfectible : les chevaliers de la Table ronde. Ils siègent à des places assignées autour d’une table ronde, et leur nombre est variable : entre douze en cent cinquante, selon les récits.
Cependant, le « noyau dur » de cet ordre chevaleresque est constitué par un nombre limité de personnages. Dès l’origine, on trouve : Keu le sénéchal ; Béduier le bouteiller (ou échanson) ; Gauvain, le neveu très courtois du Roi; Agravain ; Gaheriet et Gueherriet, ses autres neveux ; Sagremor le desréé (c’est-à-dire « le sauvage »). Plus tard, cette liste s’enrichit de nouveaux noms : Lancelot du lac, chevalier invincible; Perceval le Gallois; Tristan, neveu du roi Marc; Bohort ; Lionnel ; Lamorat ; Galaad, chevalier parfait et fils de Lancelot, et enfin Mordred, le traître.
LA LÉGENDE DES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE – RÉSUMÉ – 2/9

– Tout commence avec la naissance de Merlin. Fils d’un démon et d’une vierge, à la fois homme des bois et sage possédant tout le savoir du monde, il est un personnage qui fait la transition entre l’ancien monde des druides, de la magie et des croyances ancestrales et la future société féodale, ordonnée, civilisée et régie par les valeurs chrétiennes. Il a un pied dans les deux univers. Merlin sait tout, il voit l’avenir et anticipe les événements futurs. Il sait dès son plus jeune âge qu’il doit aider les rois de Bretagne à accomplir une mission importante : unifier et civiliser le royaume.
A l’âge de sept ans, il se rapproche de l’usurpateur Vortigern qui a chassé du trône l’héritier légitime Uter Pendragon. Merlin fait mine d’aider Vortigern, mais grâce à sa clairvoyance, il prédit sa chute et le retour d’Uter. Cela se produit seulement quelques mois après. Le jeune Uter revient réclamer son trône, entre en guerre contre Vortigern et sort vainqueur lors d’une ultime bataille. Il devient donc roi de Bretagne.
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Reconstitution du Château: Tintagel | Ruines du château de Tintagel, où Arthur aurait été conçu |

– Quelques années plus tard, Uter tombe amoureux d’une femme mariée. Elle se nomme Ygerne et est l’épouse du duc Gorlois de Cornouailles. Elle a deux filles : Morgause, qui épousera le roi Lot d’Orcanie, et Morgane, qui deviendra une grande magicienne. En dépit de toute morale, Uter veut à tout prix conquérir Ygerne. Il n’hésite pas pour cela à assiéger le château de Tintagel où vivent Gorlois et sa famille. Merlin condamne l’attitude du roi, mais comme il devine l’avenir, il décide malgré tout de l’aider.
Grâce à un sortilège, il permet à Uter de prendre l’apparence du duc. Sous les traits de son rival, Uter passe la nuit avec Ygerne et engendre un enfant. Ce sera Arthur.
Au cours de cette nuit, non seulement Ygerne n’y vit que du feu, mais par surcroît, son propre mari trouva la mort dans un combat. Uter finit par épouser Ygerne, mais en contrepartie de ces actes condamnables, Merlin exige que le nourrisson lui soit remis dès sa naissance. Sans en révéler l’identité, il le confie ensuite à l’épouse d’un petit seigneur, Antor, qui l’élève comme son fils. Il reçoit ainsi l’éducation d’un chevalier.
Uter n’a pas d’autres enfants avec Ygerne. A la mort d’Uter, quinze années plus tard, la Grande-Bretagne se retrouve sans héritier légitime…

Les barons ne parviennent pas à trouver un moyen pour sortir de cette crise, aussi s’en remettent-ils à l’archevêque de Londres, qui leur recommande, au cours d’une messe plénière, d’attendre un signe de Dieu. C’est Merlin ( il connaît seul l’existence d’Arthur) qui met en œuvre le signe attendu :
C’est à la sortie de l’Eglise, sur le perron on découvre un curieux prodige : une épée profondément fichée dans une enclume, sur le perron de pierre.
Sur sa lame, on peut lire l’inscription suivante : seul le roi légitime pourra arracher l’épée.
Tous les barons tentent en vain de retirer la lame, jusqu’à ce que survienne un jeune homme de quinze ans, qui demande à passer l’épreuve - et à la stupéfaction générale, Arthur tire l’épée sans effort. Car ce jeune chevalier de quinze ans, c’était lui, venu à Londres avec son père adoptif.

Arthur reçoit aussitôt le soutien de l’archevêque, mais une partie de la noblesse refuse de reconnaître pour roi cet homme inconnu de tous.
Ils s’opposent au couronnement, qui est plusieurs fois repoussé, ce qui laisse aux barons le temps de mettre le jeune Arthur à l’épreuve ; mais tous doivent s’incliner devant sa force et sa sagesse.
L’élection d’Arthur est enfin admise — et Merlin peut alors révéler l’origine du futur roi : il est bel est bien le fils d’Uter Pendragon...
A suivre ...
LA LÉGENDE DES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE – RÉSUMÉ – 1/9
La légende du roi Arthur est une suite d’histoires enchâssées les unes dans les autres, et de diverses origines … Elle met donc en scène de nombreux personnages, et chacun pourrait être le héros ou l’héroïne d’une succession d’histoires entremêlées.
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La légende se déroule principalement sur les terres de Bretagne, c’est à dire en Angleterre et au Pays de Galles et pour certains épisodes, au delà de la mer, en Bretagne continentale (Armorique).
La légende est très ancienne, et elle a fait l’objet de nombreuses réécritures.
Par exemple: Chrétien de Troyes et Geoffroy de Monmouth figurent parmi les premiers auteurs à avoir fixé et enrichi le mythe arthurien à travers des romans et chroniques qui ont posé les bases des aventures des chevaliers de la Table Ronde et de la quête du Graal.
Thomas Malory : Avec Le roman du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde, il propose au XVe siècle une synthèse anglaise majeure du cycle arthurien, qui influencera durablement la postérité
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Et beaucoup plus récent: Marion Zimmer Bradley : avec notamment Les Dames du lac, elle place les femmes, et en particulier Morgane, au cœur de la narration, dans une perspective féministe et néo-païenne, influençant de nombreuses réécritures ultérieures.
Il arrive que certaines versions contredisent des plus anciennes, que des symboles importants prennent au fil du temps des significations différentes, ainsi en est-il du Graal. Au cours du XIIIe siècle, la légende s’est christianisée, en partie autour de la Quête du Graal …
On retrouve toujours les mêmes personnages principaux : le roi Arthur, Merlin, la reine Guenièvre, Gauvain, Yvain, Lancelot, Perceval, etc.

Leurs aventures varient parfois d’un texte à l’autre, mais les protagonistes restent les mêmes, même s’ils évoluent ( ainsi le chevalier Gauvain, Morgane, ou même Merlin …) ou apparaissent, comme Galaad qui se rajoute dans les versions christianisées …
Cette vaste légende pourrait se diviser en – au moins – quatre parties :
– D’abord la mise en place du cadre. C’est là que Merlin et Arthur établissent les fondations du nouveau royaume de Bretagne, ils érigent les piliers de la future société de la Table Ronde. Une fois ce cadre établi, Arthur et Merlin passent au second plan et laissent les chevaliers s’illustrer à leur tour.

– Ces derniers sont alors présentés comme les nouveaux héros de l’histoire alors qu’Arthur et Merlin deviennent des personnages secondaires, ancrés dans le décors. La légende décrit donc une série d’exploits individuels où des chevaliers comme Gauvain, Lancelot ou Yvain rivalisent de prouesses.
– Enfin, avec l’arrivée de Perceval et le début de la Quête du Graal, la légende prend une dimension plus mystique et plus spirituelle.

Finies les aventures individuelles et la vaine quête de gloire personnelle, la société de la Table Ronde cherche son accomplissement dans la spiritualité, dans un idéal moral qui transcende le plan humain. A l’occasion de cette quête, la Bretagne – autrefois une terre sauvage et indomptée, sous l’emprise de la magie et de créatures étranges – est désormais un royaume civilisé, dominé par la loi des hommes et de Dieu.
– Cependant, la société de la Table Ronde, dernier vestige d’un monde ancien, finit par s’effondrer sur elle-même, c’est La Mort d’Arthur.

Le roi et les chevaliers, et même Merlin, sont rattrapés par leur humanité, leurs péchés, leurs passions, ils ont du mal à se montrer dignes des nouvelles valeurs morales qui ont été instaurées. Ainsi, le monde de la Table Ronde finit par disparaître à cause de querelles entre chevaliers, de trahisons et de guerres civiles. L’aventure se termine dans le sang même si d’immenses progrès ont été réalisés. Les chevaliers de la Table Ronde ont permis à un nouveau monde de voir le jour, mais ils sont condamnés à disparaître avec l’ancien.
A suivre... Avec le prochain article, et tous ceux déjà parus ici ( allez à ''Recherche'' en début, et tapez un mot-clé...)
Egalement:
LES PERSONNAGES DE LA LÉGENDE ARTHURIENNE - Les légendes du Graal