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Les légendes du Graal

Traduction ! " le royaume de Dieu est au-dedans de vous "

30 Janvier 2011 , Rédigé par Perceval Publié dans #Foi

 La plupart des versions proposent « le Royaume de Dieu est au milieu de vous » ou même «  parmi vous » ( Luc 17, 21 ). Aussi, est-il toujours incommodant de contourner le sens ordinaire, pour finalement comprendre ‘ autre chose ‘. Certains iraient jusqu’à expliquer, que se cacherait ainsi un  «  sens ésotérique » ( ! ) ..etc. A propos de cet exemple, et de bien d’autres … Je m’interroge sur ce 'malentendu' …

 

Caravaggio jerome BorgheseSaint Jérôme, dans la traduction de la Vulgate, pratiquée par les Pères de l'Eglise, nous donne une traduction de ce verset très explicite : « le royaume de Dieu est au dedans de vous ».

Non venit regnum Dei cum observatione : neque dicent : Ecce hic, aut ecce illic. Ecce enim regnum Dei intra vos est. ( Clémentine Vulgate ) (http://vulsearch.sourceforge.net/html/Lc.html )

et "  neque dicent ecce hic aut ecce illic ecce enim regnum Dei intra vos est (Vulgate de Jérôme de Stridon (Ve siècle) )

En anglais dans la World English Bible la traduction est :
" neither will they say, 'Look, here!' or, 'Look, there!' for behold, the kingdom of God is within you.'"

 

A mon avis, l’enjeu est ici lourd de conséquence, car il s’agit de comprendre et d’appuyer une réalité intérieure : soit « une dimension verticale qui renvoie chacun à lui-même, soit c’est une réalité qui privilégierait une dimension horizontale … » ( Eric Edelmann : Jésus parlait araméen ). regard-interieur-r1-1Un peu, comme si nous hésiterions à privilégier   - le Royaume comme «  à l’intérieur de soi », et le règne de Dieu serait essentiellement spirituel, ou comme : - un Royaume qui serait «  parmi vous », à dimension sociale, ecclésial … Cette réticence à revenir au sens original est avoué par la traduction de la Bible de Jérusalem qui explique en note : «  On traduit aussi par « au-dedans de vous », ce qui ne semble pas indiqué par le contexte» ! ! N’est-ce pas plutôt « que cette traduction gênait sa propre interprétation du contexte » ! E. E.

En effet : C’est exactement le sens de la correction apportée par Jésus aux pharisiens,  « enfermés dans une conception messianique temporelle et matérielle du Royaume de Dieu ». Jésus, invite ses auditeurs à abandonner leur conception sensible et matérielle du Royaume, au profit de sa seule dimension spirituelle. !


«  Il est important de relever qu’à chaque fois que Luc a voulu signifier «  au milieu », il a eu recours à «  en mesô et non pas à « entos »( 2,46 ; 8,7 ; 10,3 ; 22, 27 ; 22, 55 ; 24, 36 ; ..etc

A l’inverse la préposition « entos », ne se trouve ailleurs qu’en Mat. 23,26 à propos de l’intérieur de la coupe …"

Eric Edelmann : "Jésus parlait araméen"

 

Vierge marie graalEntos,  à l'intérieur, est un adverbe rare, unique dans le N.T. Dans les Psaumes (38,4;102,1;108,22) il accentue l'intériorité des sentiments du psalmiste à l'égard de Dieu. Pour signifier le mode de la présence divine à l'intérieur du coeur humain , Jésus se servait d'une métaphore: la royauté de Dieu. En outre, la situation du verbe être en fin de phrase lui confère son sens existentiel.

Bibl.: T. Holmen, The alternatives of the Kingdom: encountering the semantic restrictions of Luke 17, 20-21, dans, Zeitschrift für die Neutestamentliche Wissenschaft und die Kunde der Älteren Kirche, 1996,87,3-4,p.204-29. L'auteur rejette la traduction au milieu de, et traduit entos par à l'intérieur de. Contredisant cette lecture, J. Lebourlier, Entos hymon. Le sens au milieu de vous est-il possible? Dans Biblica, 1992, 73-2, p.259-62.

 

http://codexbezae.perso.sfr.fr/cb/lk/lk.php?chapter=17&lang=fr

l’annotation ICI

http://codexbezae.perso.sfr.fr/cb/lk/lk.php?chapter=17&lang=b

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Chrétien ou bouddhiste ?

27 Janvier 2011 , Rédigé par Perceval Publié dans #Pluralisme religieux

Question posèe à John Shelby Spong (né le 16 Juin 1931 à Charlotte, Caroline du Nord) est l'ancien évêque anglican du diocèse de Newark, New Jersey. C'est un chrétien libéral, théologien, universitaire, critique religieux et écrivain.

Permettez-moi de dire en commençant que si je me considère encore comme chrétien, c'est grâce à vous et à vos écrits. Je suis un ancien catholique et votre message du Dieu d'amour contraste avec le Dieu du jugement qu'on transmis pratiquement tous les papes à l'exception (miraculeuse ?) de Jean XXIII.

Pourtant je me demande parfois pourquoi ne pas être tout simplement bouddhiste ? Le Bouddha n'est pas Dieu, il est simplement un être humain qui, comme Jésus, indique aux hommes comment se libérer de la souffrance et trouver la paix.

Des théologiens comme Marcus Borg ont étudié les ressemblances de Jésus avec le Bouddha, ainsi que des hommes remarquablement inspirants comme Thich Nhat Hahn.

 Jésus et le Bouddha soulignent tous deux l'importance transformatrice de la force d'amour-compassion qui existe en chacun de nous. Il me semble que leurs deux traditions convergent sur un même mythe décrivant la réalité qui nous dépasse : Jésus assis à la droite de Dieu et le Bouddha devenant un en fusion avec l'univers.

(De même d'ailleurs, j'ai été frappé lors d'un récent voyage au Vietnam du rôle que joue dans le bouddhisme le bodhisattva de compassion Quan Am qui m'a semblé analogue à celui de la vierge Marie dans le catholicisme).

T N Hanh Bouddha et JésusJe me dis parfois que si des penseurs comme vous ou Thich Nhat Hahn ne nous proposent JAMAIS de devenir nous aussi bouddhistes, c'est parce que les racines de notre ouverture interreligieuse sont chrétiennes.

Ce qui nous maintient dans le marigot chrétien est, sans doute, pour les catholiques comme moi la protection dont les prêtres pédophiles jouissent de la part de leurs évêques, ou le coût exorbitant que représente l'encyclique de Paul VI sur le contrôle des naissances. Peut-être est-ce la résistance des évêques à admettre les filles comme enfants de choeur. Ou bien la hiérarchie a-t-elle utilisé toute son énergie pour résister aux télévangélistes évangéliques Pat Robertson et Jerry Falwell qu'elle ne se rend plus compte que la puissance de Dieu brille désormais à travers les ministères de Martin Luther King, de William Sloane Coffin, de John Dear, de Daniel Berrigan, de soeur Joan Chittester et de vous-même ?

Y a-t-il du vrai dans tout ceci ? Finalement, l'Église a tellement besoin de réforme, les forces conservatrices sont si puissantes que je me dis que nous ferions mieux de devenir bouddhistes. Et pourquoi pas ?


Réponse de John Shelby SpongJohn Shelby Spong

Vous soulevez une question passionnante. J'aime beaucoup Thich Nhat Hahn et j'estime beaucoup le bouddhisme. Un de mes amis anglais, qui est toujours prêtre anglican, se dt chrétien bouddhiste athée. Je ne suis pas sûr de comprendre ce que signifie cette associations de mots qui ne vont ordinairement pas ensemble.

J'ai eu, en Chine, le privilège d'une conversation d'un après-midi entier avec un moine bouddhiste et j'ai passé un jour entier, en Inde, en compagnie de trois théologiens hindous.

J'y ai pris conscience que les questions auxquelles réfléchissent les grandes religions sont toujours les mêmes ; ce sont évidemment les questions les plus fondamentales de la vie humains. Les réponses que les religions apportent sont différentes, dans la mesure où elles dépendent de la culture, de l'environnement, des circonstances et du lieu où elles sont apportées. Il n'y a rien d'étonnant à cela. Leur langage n'est évidemment pas celui de Dieu mais celui de la tribu, de la culture, de l'histoire des hommes qui s'expriment.

priereJe n'attache guère d'importance à la conversion que font certains d'une religion à l'autre, à moins évidemment, qu'ils ne changent en même temps de culture. Je ne crois pas qu'un occidental puisse réellement pénétrer toute la profondeur d'une religion orientale, bien que certains s'y efforcent pourtant. Je trouve plus important que chacun approfondisse sa propre religion, en corrige les déviations, évite tout fondamentalisme et se garde des compromis politiques auxquels toutes les religions se sont livrés au cours des siècles.

Je trouve l'essence du christianisme au delà des Écritures qui ont été rédigées longtemps après l'époque de Jésus, au delà des credo des 3e et 4e siècles et même au delà des mots de nos liturgies anglicanes qui sont nées au 13e siècle.

Il est indispensable que notre quête de la vérité dépasse ces traditions religieuses, si nous ne voulons pas en être réduits à identifier « le sacré » avec les formulations de ce qui n'est qu'un système religieux à l'ancienneté relative.

Je ne crois pas que Dieu soit ni chrétien ni bouddhiste et pourtant le christianisme et le bouddhisme ont amené des centaines de millions d'hommes à connaître le mystère de Dieu.

 C'est avec joie et espérance que je marche sur le chemin du Christ, j'ai l'impression que je commence à peine à le découvrir et je ne suis pas disposé à le quitter pour en suivre un autre.

 Traduction Gilles Castelnau

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Pour écrire un seul vers.... RILKE

26 Janvier 2011 , Rédigé par Perceval Publié dans #Art

Extrait tiré du Livre de Rainer Maria Rilke "Les cahiers de Malte Laurids Brigge" conté par Michel AUMONT dans le film "Clara et moi" de Biolay...

 

 

 

Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas ( c’était une joie faite pour un autre ), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers.

***

Rainer Maria Rilke (1875-1926)Les Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910)

 

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Démocratie, pouvoir et pluralisme

24 Janvier 2011 , Rédigé par Perceval Publié dans #Politique

Un auteur, rencontré au détour de différents articles, a rendu cohérent quelques pensées personnelles éparses, que j’avais du mal à organiser. méduseIl s’agit de Philippe Ségur, à propos d’un livre : « Le pouvoir monstrueux, Buchet-Chastel, 2010 »

J’ai retenu pour ma part, ceci : Le pouvoir est « monstrueux », parce qu’il doit se montrer ( lat :monstrare ). Le pouvoir est ce qui sort de la nature et tente d’imposer sa propre nature, une nature ‘ augmentée ‘… En effet, il doit l’excéder dans la manière de se montrer… Aussi, chacun se retrouve avec sa faculté de décider, sa liberté :  ôtée …

La question de la domination est posée, puisque la démocratie impose que le petit nombre décide, et le grand nombre obéit …

Qui est titulaire du pouvoir à la source ? Le peuple, nous dit-on : « Dans le discours public, la sacralisation de la nation et du peuple ( conçus à l’image de l’homme et ne cessant de le magnifier ) participe de cette mystique républicaine…. Mais ce discours présentant la nation comme une fiction unifiée fait abstraction de la diversité du peuple. » Philippe Ségur : P.S.( 1)

Rien de nouveau, certes, depuis les différentes Révolutions ( confisquées ou non …)

Democratie couronne le peuple
 La démocratie couronnant le peuple


 

« La démocratie réclame un peuple de dieux ! ou, s’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait qu’il ne convient pas aux hommes. » J-J Rousseau


« Tout le rêve de la démocratie est d’élever le prolétaire au niveau de bêtise des bourgeois. Le rêve est en partie accompli. »    Gustave Flaubert (Correspondance)


Et même : « Selon toute vraisemblance, aucun autre régime ne peut donner naissance à la tyrannie que la démocratie : de la liberté extrême naît la servitude la plus complète et la plus terrible.» ! C'est de Platon (la République)


Aujourd’hui, la démocratie « ne vise qu’à empêcher les antagonismes sociaux de s’exprimer …… Le pluralisme est l’illusion qui permet à la démocratie de perdurer… Ce système juridique est de plus en plus technicien et indifférent aux valeurs. … Quand les spécialistes se désintéressent des valeurs, on tombe dans le nihilisme.» P.S. (1)( dans le journal ‘ La Croix ‘ du ven 7 janvier 2011 )

Dans un monde de plus en plus complexe, technique … Nous sommes réduits à nous en remettre à la compétence des autres.

Une société peut-elle exister si elle ne partage pas un certain nombre de valeurs communes qui donnent un sens aux échanges entre ses membres ?

 

« La Démocratie, plus qu’aucun autre régime, exige l’exercice de l’autorité. » Saint-John Perse (Discours sur Briand)

Qui bafoue l’autorité en démocratie ? En mode libéral, ce pourrait être la finance, pilotée par la statistique et le technicien…

Pour parler politique, je pense que notre démocratie s’enlise... Pour la régénérer, ATTAC propose une réforme constitutionnelle :

-          Le référendum révocatoire d’initiative populaire ( remise du mandat d’assemblées ou d’élus..)

-          La chambre des citoyens ( en lieu et place du Sénat ) composée de citoyens tirés au sort ( mandat court et non professionnel … )

-          Les conférences ou conventions de citoyens sur un problème de société particulier …

-          …Etc ... cf Dans quelle démocratie vivons-nous ?

-           

Sur le plan religieux, et c’était le but de mon propos, je reprendrais bien cette réflexion, avec l’assurance de ma foi et de mon espérance… L’institution, pourrait dans son organisation et non dans sa théologie, bénéficier d’une telle réforme constitutionnelle ( les « élus », étant les responsables de communautés et les évêques …)..

 

Pour en revenir, à la ‘ démocratie ‘ ; Il me semble que le pouvoir,-  ainsi symbolisé par une prétendue ‘ représentativité ‘ du peuple, est une idole … Et là, s’exprime ainsi, le plus clairement, « le péché religieux » qui tente de corrompre la notion même de «  pluralisme ».

 

christ-lave-les-piedsLe pluralisme n’est pas le résultat du seul droit de s’exprimer, une sorte de tolérance polie à la cohabitation d’opinion diverses…

Le pluralisme est le mouvement perpétuel de l’Esprit ( qui ne peut, même « tradition oblige » se figer ! ) qui se nourrit de la diversité… C’est une sorte de ‘révolution permanente’, que la religion seule peut ( mais doit …) supporter.

Les Evangiles, et la Bible entière, reprennent sur différents modes littéraires ce déplacement continuel des représentations du pouvoir, du bien , du mal … jusque dans l’incarnation même du divin, qui passe de la puissance du pouvoir ( ou prétendue telle…) à l’humilité extrême, en Jésus, pour la glorification de l’Humain…

religionsdumonde

 

Les institutions politiques, et religieuses aussi, essaient de fixer ce processus ( pourtant, naturellement Humain, ou Divin…) par des élections politiques , ou pour le religieux par une dogmatique ( très juridique… et pharisienne à l’excès, au détriment de sa propre valeur …).

Pour ce qui est de nos institutions politiques, peut-être n’est t-il pas ‘ raisonnable ‘ de vivre dans une ‘ anarchie ‘ positive et vertueuse. Mais au moins soyons conscients, et combattons les rejetons oppressifs causés par l’individualisme,

 

De même que « la femme est l’avenir de l’Eglise » ( J Moingt)… Je me risquerais bien à dire que l’avenir de l’Humain, est religieux… Une religion sans idole !

 

Actuellement, je lis Hans Kung ; et découvre une partie de son œuvre et son «  Projet d’éthique planétaire : 

 

C’est ICI http://global-ethic-now.de/index-fra.php

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la Religion: entre art et philosophie ...

22 Janvier 2011 , Rédigé par Perceval Publié dans #Art

Le philosophe aime Sophia. Gustave Henri Aubain, RebeccaLe philosophe est animé d’une passion, quasi exclusive, pour Elle. Sophia, est une beauté, un peu froide, plus séduisante que Vénus, mais inaccessible. Le philosophe se condamne à l’amour platonique. L’artiste, lui, n’envisage la vérité, que d’un amour charnel.

 

« Il n'y a réellement ni beau style, ni beau dessin, ni belle couleur :

 il n'y a qu'une seule beauté, celle de la vérité qui se révèle. »

Auguste Rodin

 


 

philosopher.jpgPhilosopher c'est "engager une enquête sur le sens de la signification humaine" à partir de soi, et éventuellement "donner un sens à sa vie".

 

La religion, est un système de croyances déjà organisé, à la manière d’une ‘connaissance’ établie par les « anciens » ; elle répond à la « question du sens ultime des choses"… Parfois réponse  véhiculée du fond des âges, comme  "un message de l'au-delà, une parole adressée par le Divin"

Il ne s’agit pas là, d’une injonction à « croire » mais à se questionner, à partir d’Autre que soi …

 

L’art est une manière semblable d’appréhender la réalité. La subjectivité de l’art invite au mysticisme de percevoir la beauté.

Ce qui est beau, est vrai. Mais qu’est ce que la Vérité ?

amor Konrad von Altstetten

 

 

«Trois opérations : Voir, opération de l’œil.

Observer, opération de l’esprit.

Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.»
Emile Bernard

 

 

 

La religion en appelle à l’expérience, au risque de l’irrationnel.

La philosophie, tente de ne pas tomber dans la subjectivité de la vérité… au risque de se limiter au scepticisme de la science, qui se borne à l’existence et exclut « l’au-delà » de son champ…

 

 

 

 

 


 

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La Foi est un choix - Louis Evely

19 Janvier 2011 , Rédigé par Perceval Publié dans #Foi

"La foi est un mélange de lumière et d'obscurité : assez de lumière pour admettre, assez Steven Hauslerd'obscurité pour refuser, assez de raisons pour porter ses objections, assez d'espérance pour endurer son désespoir, assez d'amour pour porter sa solitude et ses frustrations. Seule la foi nous fait avancer. Nous préférons souvent être en pleine lumière ou en pleine obscurité. Mais la condition humaine est de cheminer sans renier dans les ténèbres ce qu'on a vu et ce qu'on reverra dans la lumière."

 

Louis Evely

 

 

"La foi est un choix. Il est possible de vivre sans adhérer à ce dynamisme, en spectateur qui refuse de s'engager. Nous avons cet étrange pouvoir de faire sécession vis-à-vis de cet élan qui s'affirme en nous et de vivre au rabais, dans cette contradiction fondamentale de prétendre profiter de la vie alors qu'on la nie. La foi, l'espérance, l'amour sont inhérents à l'homme, et l'homme ne cesse de les combattre."

Louis Evely

Adoration of the Magi Tapestry

 

 

 

Je vous conseille le site: http://www.paraboles.net/site/sommaire_new.php

 


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Souffrance et rédemption...

16 Janvier 2011 , Rédigé par Perceval Publié dans #Foi

Un enseignant d’histoire de l’art écrit  « Le christianisme possède un atout franchement pratique du point de vue esthétique : tout moment de douleur est un « beau » moment, puisqu’il est rédempteur. » T Schlesser

  Rogier Van Der Weyden Deposition 2

« C’est ainsi que le christianisme a thématisé comme rédemptrice la souffrance du Sauveur crucifié, la considérant comme un sacrifice dont il était aussi bien le Grand-Prêtre que la victime. (…) Faut-il y voir une certaine légitimation religieuse de la violence, comme le font plusieurs qui s’en réclament pour régler les affaires du monde, légitimation dont la théorie du sacrifice serait la matrice religieuse (Lempert 2000) ? …» Jean-Guy NADEAU , Faculté de théologie et de sciences des religions.

 

Bien sûr, aujourd’hui tous les prêtres, ne cessent de rappeler que « Ce n’est pas la souffrance qui donne du sens à la vie, mais la vie qui donne du sens à la vie et éventuellement à la souffrance. » B. Vergely… Bien sûr, il n’empêche que le vocabulaire ( sacrifice, rançon, péché originel ...)  et quelques contradictions par ci par là, font que le chrétien, aujourd'hui, doute du message ecclesial. Les Evangiles, eux sont beaucoup plus clairs.

 

Exemples : pris sur le site SERVIAM ( site catholique ) :

5.- Qu'est-ce que le Mystère de la Rédemption ?

- Le Mystère de, la Rédemption est le mystère de Jésus-Christ souffrant, puis mort sur la croix pour nous mériter le rachat de nos péchés.

6.- Notre-Seigneur a-t-Il vraiment mérité pour le rachat de tous les humains ?

- Oui, Notre-Seigneur a vraiment mérité pour le rachat de tous les humains repentants de leurs péchés ; car, par sa vie, ses souffrances, sa mort et sa Résurrection glorieuse, Il a réparé tous les péchés et nous a mérité les Grâces nécessaires pour parvenir à la Vie Éternelle.

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Hans Küng ... en rapport avec la ' croyance ' ...

14 Janvier 2011 , Rédigé par Perceval Publié dans #Foi

Je lis le dernier livre de Hans Küng, ‘ Faire confiance à la vie ‘. Un ouvrage, facile d’accès, qui est une sorte de ‘ Ce que je crois ‘ de ce théologien catholique allemand, et qualifié de ‘ rebelle’ ou progressiste.

 

hans et benoitAu travers de nombreux écrits, j’ai ressenti avec lui, une communion d’esprit, dans la plupart de ses propos. Et à quelques semaines, de la publication du livre de Benoit XVI ; je reconnais avoir l’oreille beaucoup plus attentive au message de Hans Küng qu’à celui de Joseph Ratzinger ! Pourquoi ?

 

De ces deux hommes, le témoignage de l’un me fait partager un chemin, sur lequel le questionnement est essentiel.

-          Animé dans sa recherche ( perpétuelle) par des bases culturelles et des doutes, Hans Küng, construit une Foi personnelle, qui se refuse à se conformer à «  ce que l’Eglise me prescrit de croire ».

-          L’autre témoignage, émane d’un homme qui se plie à celui que l’on attend d’une personnalité qui tient un rôle institutionnel. Sa réponse ne peut satisfaire totalement l’esprit de quelqu’un qui lui, ne se démarque pas, de son questionnement existentiel. Une réponse institutionnelle, quelle qu’elle soit, n’a que peu de poids devant une question de vie ( et de mort.. ).

 

Autant, je pourrais me satisfaire en politique (et je la recherche…) de la réponse d’un parti, d’un groupe influent, d’un ministre, d’une institution… puisque ce collectif a la réelle responsabilité des affaires, et là, le témoignage de l’un ou l’autre, n’a que la valeur d’une voix, parmi d’autres. Autant, la réponse spirituelle, que je cherche, n’aura de valeur que si elle entre en parfaite communion, avec ma question, mes doutes, mon attente, mon expérience… à la manière de Jésus, dans le texte des Evangiles… A la manière de divers « maîtres spirituels » croisés dans diverses traditions, et très souvent catholiques…jesus nicodeme

 

Catholique, je souhaiterais rencontrer – dans le cadre religieux – des « maîtres spirituels », et non pas : des managers de paroisse, des préfets de la foi ou des prélats d’un autre âge…

Ces maîtres spirituels, sont des hommes ou des femmes, de ‘notre temps’ et qui sont capables, - parce que eux-mêmes accompagnés ( il connaissent « les cartes »)- , de conduire chacun sur l’une des voie du «  territoire ». Ils sont porteurs de la ‘Tradition’ : elle-même accessible par la voie symbolique et expérimentale du rituel ( les sacrements ).

 

Pour hans Kung, la première démarche de foi, d'un adulte, consiste à faire " confiance en la vie ".

Rester figé en deçà, dans un doute existentiel, oblige la personnalité à se focaliser sur des croyances ‘certaines’ établies, par la religion  ( par exemple ). Bien sûr, cette confiance est la qualité de nombreuses personnes, ‘croyantes’ ou non …

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Le signe renvoie à autre chose ...

12 Janvier 2011 , Rédigé par Perceval Publié dans #Foi

Vierge marie graalDans la revue "Panorama" ( revue 'catholique' ), je relis une nouvelle fois, une traduction qui est peut-être la cause d’un malentendu entre chrétiens : - la virginité de Marie… ( Je cite Panorama, pour insister auprès des non-catholiques qui s'imaginent que nous restons coincés dans notre catechisme enfantin .... )santo graal8

 

Francine Carrillo ( pasteure et théologienne ), parle de Marie, et de la « pentecôte » qu’elle vécut , alors qu’elle était une «  jeune fille » ( Mt 1, 23 ), et la rendit dépositaire de la Vie …  «  Ce terme de ‘jeune fille’ provient d’une citation d’Esaïe ( 7, 14) où la version grecque de la Bible hébraïque a traduit par « vierge », un mot qui –en hébreu- signifie  « nubile », c’est à dire « en âge d’être mariée », sans référence à la virginitè … ».


Cet exemple, montre que la Foi, ne se réduit pas à des éléments scientifiques… L’histoire de Marie et Jésus, ne se réduit pas à des détails physiques, mais s’enrichit d’une compréhension du sens de cette histoire… A traiter de la même façon que les « signes » qui remplissent la vie de Jésus…

 

Le signe renvoie à autre chose que lui-même ....

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Dialogue avec un incroyant (2)

10 Janvier 2011 , Rédigé par Perceval Publié dans #Foi

Pour continuer mon échange avec un athée , suite: ICI à l'occasion de ma lecture de F. Savater;  je lui demanderais de tenter de comprendre les phrases ci-dessous : elles sont de France Quèrè eglise-catholique–théologienne protestante et tirées de la revue ( catholique-romaine ) ‘Panorama’ …

Et ceci, pour répondre de, manière « catholique », aux pressantes questions, sur d’éventuelles interventions d’un dieu … qui serait en rivalité avec la science, ou tout simplement, la raison…

 

« Les signes qui nous sont donnés dans les éléments du monde et dans l’histoire des hommes ne sont pas de Dieu, mais Dieu, lui, se fait jour entre ces signes, ou plutôt il se fait nuit, une nuit plus transparente que le jour. »

«  Dieu n’est pas dans l’ouragan, mais dans le calme qui suit. Et Dieu n’est pas dans la violence des hommes, mais dans la paix qu’ils font, dans la paix qu’il fait entre eux. »

«  Il est rapporté qu’une fois Jésus s’étant levé, il se fit un grand calme. Ce grand calme, c’est Jésus en personne. »danube-vertigo


J’ai conscience que cette ‘expression ‘ de dire Dieu, n’éclaire qu’avec insatisfaction mon interlocuteur incroyant…  Pourtant, c’est là – dans cette ‘ ouverture ‘ ( sans doute acceptée après une expérience toute personnelle, et non pas par obéissance ‘ dogmatique ‘ ), que nous pouvons atteindre l’autre rive, où commence l’aventure de la Foi, la Quête …

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