Eduquer... Transmettre du sens ?

C'est un débat... Je n'ai pas de Vérité... D'ailleurs, j'ai lu avec intérêt ce qu'ecrivait notre ancien ministre de l'éducation nationale, alors que je ne me souviens pas qu'il ait brillé comme tel ...
Luc Ferry rappelle trois grands moments de l'histoire en Occident:
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Ferry dénonce, à ce propos, « l'illusion pédagogiste » : « On fait erreur en croyant qu'il faut d'abord motiver les élèves pour les faire travailler. C'est l'inverse qui est vrai. Il n'y a pas d'éducation sans contrainte, d'apprentissage sans effort. L'intérêt d'une matière croît à mesure qu'on la travaille. » ?
« La vertu peut-elle s'enseigner ? » Nous répondrions facilement que c'est à la famille de transmettre ces valeurs... Ce qu'elle fait pour certains, et ne fait pas pour d'autres ...

Transmettre et enseigner peuvent être antinomiques et pourtant, ils sont associés !
Peut-on concilier les deux:?
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Acquérir des savoirs et maîtriser des techniques, oui, mais pour quoi ? Pour quoi est faite l'intelligence humaine? Pour être performant, pour réussir une carrière ..?
Pour avoir envie de prendre des responsabilités, envie de créer, envie de transformer ce monde ..?
Quel est alors le rôle de l'enseignant ?
Insuffler à l'élève l'en-vie.... de travailler, d'aller plus loin.
L'enseignant est alors une présence qui donne un visage à la recherche d'une connaissance, et d'une quête de sens et de vérité.... L'enseignant est aussi une parole ' vivante ' qui transmet ...
Dans une Ecole publique, laïque: quelle responsabilité...!
Mais, je pense, - on ne peut y échapper !
O Solitude
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« O solitude, my sweetest choice » écrivait le compositeur Henry Purcell (1659-1695). O Solitude, mon choix des plus délicieux » C'est cette solitude - éprouvante quand elle donne l'impression d'être au bord d'un précipice - et qui permet d'aller au plus intime de soi-même, rejoindre la source de son être et de ses vraies joies : ... Dieu ? Cette rencontre sera peut-être la plus belle, la plus riche et sans doute la plus exigeante d'une vie, si on est capable, après l'avoir détestée, de l'aimer... |
La Princesse Lépreuse
Deux siècles après la mort du Bouddha naquit dans une famille princière du Cachemire une merveilleuse enfant douée
de toutes les grâces. En grandissant, elle ne cessait de provoquer dans son entourage des sentiments de joie et d'adoration.
Le destin prend de curieux chemins pour nous enseigner...
La princesse contracta une forme de lèpre particulièrement hideuse, et celle qui avait été l'objet de toutes les admirations devint un objet de répulsion.
En Orient les gens ne pleurent pas sur leur sort. Ils se battent.
Son espérance consistait à prier et retrouver sa beauté...
La jeune fille s'enfuit dans la forêt profonde avec le désir de mener une vie d'ascèse. Elle se mit à pratiquer le Bouddha de la Compassion et bientôt, jour et nuit, les animaux purent entendre
murmurer le mantra secret qui s'échappait sans cesse des lèvres tuméfiées de la solitaire.
Plusieurs années plus tard... Une nuit, un profond sommeil trompa sa vigilance. Dans son rêve un très beau jeune homme blanc s'approcha d'elle, posa sa main sur sa peau malade. Elle reconnut le
Bouddha de la Compassion et sut qu'elle était guérie.
En se réveillant elle avait repris l'aspect d'une merveilleuse jeune fille de seize ans. Dès qu'elle récitait le mantra, le Bouddha était là. De manière très féminine, elle lui lança un jour:
« Je t'ai prié de longues années dans cette forêt sauvage, sans te voir. Pourtant on dit que dès que l'on prononce le mantra tu es là. Pourquoi? »
L'être de lumière sourit avec douceur:
« Je n'ai jamais cessé d'être là, princesse, mais en vérité la force de tes obscurcissements était telle que tu ne pouvais me voir.
Ce n'est que lorsque tu as abandonné tout espoir personnel, tout désir de te protéger, de guérir, d'être belle, d'être différente, que j'ai pu être visible. Lorsque tu as lâché prise. La paix ne
vient que dans l'abandon. Alors naît aussi le bonheur. »
Qu'est-ce que l'Esprit-Saint ?
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Sans l'Esprit Saint, |
C'est Pentecôte...! |
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Koan
Une journée, une vie. |
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Dire Dieu: oxymore théologique ?
Pour parler de Dieu, nous utilisons facilement une figure de style appelée : l'oxymore ( Réunir à l'intérieur d'une même expression deux mots aux sens
opposés ; ex: un silence assourdissant, un noir lumineux...)
Comment la raison y trouve t-elle son compte ? Peut-être s'agit-il simplement de l'opposition expérience - théologie ? Un philosophe allemand du 20e
siècle aurait écrit que tout discours sur Dieu pourrait bien être oubli de Dieu...
L'oxymore théologique permet de dire ce qui se dévoile en se cachant, ce qui se montre en s'entourant d'obscurité et de mystère. La pensée du divin est une
pensée double, voire paradoxale : la force de Dieu ne se ne se montre que dans sa faiblesse et le scandale de la croix accompagne toujours l'espérance de la résurrection...
"Jésus" est-il le seul et vrai chemin...?
Ma conviction religieuse, est qu'il existe d'autres ‘chemins de salut', que celui qui passe par le Christ.
Ci-dessous quelques passages de mon cru, lors d'un
débat lancé sur : un forum chrétien...
Dire cela, à mon avis, ne remet pas en cause sa nature divine, puisque Jésus est homme dans sa manifestation limitée, donc dans son origine identitaire, sa famille, son époque, sa culture..etc...
Et divin dans son Etre. Etre, dont la perception que nous avons est limitée... ( je sens bien que ma formulation n'est pas satisfaisante...)
Pour le Christ, le fait d'être le chemin, la Vérité ... n'est pas exclusif des autres traditions.
Au sens humain, la ‘ somme ‘ de toutes les religions ( manière de parler ... !) , n'épuise pas la Vérité, et pour autant chacune peut la contenir sans la revendiquer ...
Pensez à l'Infiniment grand et l'infiniment petit .... Et dites-moi où, nous nous situons...?
C'est un peu comme si vous m'affirmiez que nous sommes les seuls ‘au milieu'... !... Tout l'Univers est ‘au milieu' !
Pour moi, le Christ est Le chemin...
Ma Foi : est que le Christ ‘EST' la Vérité, c'est de l'ordre de l'être ( infini, personnel, relationnel ...) et non de l'avoir. Jésus a dit « Je suis la Vérité » et non pas « J'ai la
Vérité »...
Le Dalai lama, lui-même recommande aux occidentaux de ne pas se ‘convertir' au bouddhisme, s'ils sont ancrés dans une tradition chrétienne...
Et donc, sincèrement, je ne comprends pas l'exclusivité théologique des ‘ églises ‘ chrétiennes de circonscrire la Vérité... !
A mon avis ; à l'heure heureuse de la mondialisation ( malheureusement, les débuts sont difficiles .. ! ) ; il est dommage de ne pas savoir nous enrichir des autres expressions de la Vérité...
Certes, elles peuvent être déroutantes ( et je pense à la ‘ non-dualité ‘ ), mais aussi lumineuses ... pour nous aider à comprendre nos propres ‘ mystères ‘.. !
La Vérité dans les religions..? mais, laquelle?
« Comment reconnaître la Vérité si elle n'est complète nulle part ? »
Les religions se différencient, par leur doctrine, leurs rituels: ceci n'étant que les outils... Est-il possible d'avoir accés, par la seule connaissance de ce contenu, ( c'est à dire autre
que mystique ) ‘complètement' - à la Vérité ? J'en doute ...!
Je ne puis dire, au mieux ... que je suis en quête d'Elle; que Jésus est mon chemin privilégié... Et que, les témoignages ( au travers des différentes religions ) de l'expérience spirituelle
semblent assez proches ...
Peut-être, y a t-il danger à ne pas se limiter à 'son' chemin... De toute façon, je ne pense pas pouvoir 'toucher au but' de ma quête ( le graal
)... Cheminer, en présence de Jésus, me comble déjà de joie... Ce n'est pas le problème...
N'est ce pas dans le cœur de l'homme de vouloir toujours connaître plus, rencontrer l'autre qui est différent ... ?
« Personne ne va au père, si ce n'est par moi » Jean 14,6.
Jésus nous manifeste par son activité, par sa parole : Le Dieu-Père... Oui, je le crois !
Quand Jésus dit cela ( Jean 14,6): je pense, que l'homme Jésus ne se posait pas forcément les questions de la façon que je me les pose actuellement, Il était d'une époque et d'une religion qui
n'est pas la mienne ( ! )... Il ne connaissait pas le bouddhisme, etc ...
Si vous me dites que Jésus était omniscient... etc ; c'est qu'Il n'était donc pas humain, et risque de m'intéresser moins... !
Jésus dit un peu plus loin : « le Père, en moi, accomplit ses propres œuvres... » Les maîtres ( vie exemplaire et reconnus ..) qui accèdent à la Vérité par l'advaïta,
accomplissent les œuvres du Père et rencontrent Jésus, non pas dans l'expression d'une tradition ( culture, époque, ..), mais dans l'Etre... Cela ne m'apparaît pas contradictoire...
Image ( Père Henri Le Saux... Indouiste et Chrétien )
Syncrétisme, relativisme ...!
Il ne s'agit pas d'accorder Résurrection et Réincarnation...
Par contre, nous pourrions nous défaire des fausses idées qui entourent l'une et l'autre.. Et puis, je reconnais ( parce que je ne suis pas bouddhiste...) que ma foi ne retrouve pas sa cohérence
dans le ‘ samsara ‘ ; par contre l'idée des ‘agrégats' , m'ont aidé pour comprendre ce qu'il peut en être de l'idée chrétienne de l'âme ( le malentendu de son immortalité ...etc )...
Je ne veux pas dire que deux religions sont vraies en même temps ( pour dire vite ..) que résurrection=réincarnation ...etc.
Non, c'est pire que çà ! :-) ... Il me semble qu'aucune ne circonscrit la Vérité ; chacune ne le fait qu'avec maladresse ( voir l'histoire de l'Eglise et les énormités ( c'est facile à dire
aujourd'hui.. !) qui ont pu être prononcées par nos papes et évêques.. !) ...
Aussi, il me semble que l'une peut éclairer l'autre .. !
Le danger du syncrétisme, du "supermarché spirituel" ?
Oui, je connais bien cette critique... Mais, je crains que l'utilisation de ces gros mots ‘syncrétisme ‘, ‘relativisme'... ne servent qu'à cataloguer et condamner... Souvent, ils cachent une
méconnaissance de la véritable spiritualité des autres traditions, ils relèvent des caricatures ou des formes populaires religieuses ( exemple... quand le catholique n'est jugé que comme un
adepte du culte des reliques... ou dire que La réincarnation : c'est la migration de l'âme dans un nouveau corps ; et la résurrection : le retour d'un mort à la vie.. ! ) etc...). Mais, sinon...
Je conçois bien que certains mélanges peuvent être aberrants... D'ailleurs, dans ma ‘pratique' ( ce mot même est ambiguë.. ! ) cultuelle ( dirais-je) je ne me sens bien qu'en ‘terre catholique',
lecture de La Parole, prière personnelle ( m'adressant à une personne !)... Mais n'étant pas ‘dupe'... ! haï ! je repars dans ma ‘relativité... Je ne comprends pas la ‘prière de demande...' :
Dieu m'aime... Il n'est responsable en rien de ce qui m'arrive de mal.... Et lui seul ‘connaît' ce qui est bon pour moi ( tout ceci dit en langage chrétien..).. J'aurais pu dire la même chose en
langage bouddhiste..).
Je ne pense pas m'inventer ‘ma religion' syncrétique... Je déconseille cela .. Je suis un catholique, qui regarde ailleurs, quand çà lui apparaît lumineux ( voire .. ‘ numineux ‘..).
Je suis un catholique, qui ne recherchera jamais à convaincre quelqu'un de changer de religion... ( hors secte ... ).
L'interreligieux ( échange poli entre particularismes..) ne me suffit pas ; je penche vers une théologie du pluralisme religieux...( voir Cl. Geffré (dom.), J. Dupuis ( jés.), R. Pannikar, ..),
pluralisme qui pourrait aller jusqu'à dire ( je sors mon parapluie.. ) que Dieu a voulu l'expression de diverses religions ( pour dire très très simple ...)...
Je sais, je devrais avoir l'humilité de me soumettre à un dogme... !
Peut-être Jésus est-il plus un chemin qui part de la vérité, qu'un chemin qui y conduit. Je viens de relever ailleurs cette phrase : « "La principale illusion consiste à croire que la vérité est
le résultat ultime d'un processus de pensée ; la vérité, au contraire, est toujours le début de la pensée." C'est de Hannah Arendt, citée par René Luneau dans Jésus, l'homme qui évangélisa
Dieu...
Enseigner..., instruire... transmettre...( ?), éduquer... ( ?)...
Quelques idées, personnelles... Des mots me viennent à l'esprit : Présence, regard, sourire... L'idée du jardinier et de la fleur, accompagner le
développement... Croissance, métamorphose, relation (Une relation implique que l'on s'est reconnu mutuellement, comme personne, et que l'on éprouve un désir et un plaisir à dialoguer.)
Au delà des missions de l'enseignant ( je n'y reviens pas), il me semble intéressant de creuser quelques idées sur la relation professeur-élève, fils qui se tissent ensemble pendant la séance de
cours :
L'autorité :
Structurer le comportement à l'aide de la notion de ‘ loi ‘ : la référence à la loi est importante. Que craint-on aujourd'hui, quand on enseigne: l'indiscipline ! Il y a des groupes qui ne sont
pas faciles à conduire. C'est un problème majeur et immédiat. Et parfois, il faut y passer un moment, ça, c'est très concret, et urgent.
Il existe des « règles de vie » ( même la mafia, en ont ).
La loi se légitime par l'état de droit d'une société, et l'idée que la loi ne se négocie pas. Nous sommes tous soumis à la loi. C'est structurant et universel. Cela ne dépend pas d'un
caprice.
Exigence n'est pas autoritarisme. Créativité et exigence vont ensemble. Je peux développer la créativité, si je suis exigeant. Sinon, je favorise l'interrogation des stéréotypes, le
laisser-aller, le positionnement culturel, et personne n'apprend rien. C'est en cela que la notion de loi est importante."
Refuser un comportement sans refuser la personne.
Discussion : « Avec moi, on fait comme cela! »..
Le « cas par cas » d'une justice rendue ...
!
Entre besoin et désir
Bien sûr, enseigner c'est transmettre : ‘Si je veux devenir un poète, je dois d'abord maîtriser la langue'
Le besoin, c'est la dépendance,
Le désir, c'est le rêve, le projet...
Pédagogiquement nous devons essayer d'activer le désir :
Ecouter ce que dit l'enfant, et - Ne jamais répondre directement à un enfant sans avoir reformulé ce qu'il a dit. Je lui signifie : je t‘ai écouté, entendu et prononçant tes mots je donne de la
valeur à ce que tu dis. Je valorise sa parole.
Développer une éducation de la parole et une éducation du désir. Le désir donne une énergie qui fait travailler le jeune sur les images acquises. Dans la mémoire,
dans la fréquentation des autres. Il les travaille, Il les transforme, Il les métamorphose, bref, il a un véritable atelier intérieur. C'est le désir qui fait bouger dans la tête.
L'enseignant peut demander de restituer tout ce que l'élève a « ingurgité »... Par contre, si la pédagogie veut le faire progresser, il faut qu'il devienne créateur ...
L'apprentissage peut déstabiliser ; enseigner c'est bousculer...
Discussion : Le rapport à l'autre : le désir - et le rapport aux autres : le mimétisme...
Le goût de l'effort
Enseigner, c'est aller à la rencontre... à condition que l'élève fasse l'autre partie du chemin...
La pédagogie, c'est susciter l'effort, au sens de l'investissement des forces, de l'énergie pour modeler une forme, et ce n'est pas s'installer dans une forme
académique. C'est le cheminement qui compte ...
La pensée précède l'action ... ?
Le malentendu : L'élève se demande : « Qu'est-ce qu'on va faire ? » et la réponse de l'adulte c'est « Attends que je t'explique... »
Au moment où l'enfant fait, on l'évalue ; alors que au moment où il fait, il apprend...
L'évaluation doit être différée ( évaluation formative, évaluation normative )
Ce que veut l'élève : faire, essayer... Lui reconnaître le droit à l'erreur...
Discussion : Prendre des responsabilités c'est prendre un risque...
Enseigner, c'est accompagner
Instruire, c'est communiquer des savoirs, des savoir-faire.
Enseigner, ce n'est pas faire, c'est savoir faire-faire. C'est déclencher un processus actif chez l'élève qui lui permette de comprendre.
C'est accompagner sur le chemin du savoir. Faire comprendre c'est être capable d'établir une relation.
La connaissance c'est ce qui nous rend libre et davantage solidaire des autres. Les opinions et les croyances divisent alors que le savoir universel est partageable par tous.
Eduquer, c'est conduire vers, donner des valeurs.
Eduquer, c'est structurer une personnalité, c'est dresser des limites, savoir dire non.
Source de ma réflexion: Conférence de
Gérard Guillot, philosophe de l'éducation
4- Le Karma... Zundel
"Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit
moissonnera de l'Esprit la vie éternelle" (Galates 6, 7-9)
« Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis » (Luc 6, 37).
Cet enseignement bouddhiste attire mon attention, sur la responsabilité de mes actes... Le ' Karma ' étymologiquement se rapproche de Création et d'action ... Il ne s'agit pas
seulement de faire le bien, il s'agit d'être , hors de ' soi ', en ' silence ', tout en
agissant...
Je retrouve ce sens de vivre dans les mots de ZUNDEL...
"Nous sommes au commencement du monde, toujours au commencement de la création. Chaque battement de notre coeur peut susciter une étoile; chaque battement de coeur peut susciter une liberté encore endormie; chaque battement de notre coeur peut rayonner sur toute l'histoire et sur toutes les galaxies...pourvu justement que nous entrions dans ce silence infini où l'on n'est plus qu'à l'écoute du silence éternel, où l'on s'échange avec ce Dieu caché en nous qui est la respiration de notre liberté, pour devenir avec Lui une Présence. Cette Présence cachée, Présence diaphane, est une Présence réelle qui ne s'impose jamais mais qui est offerte à tous comme une invitation à découvrir cet immense secret d'amour caché au fond de toute conscience humaine."
"L'emerveillement
c'est le moment privilégié
où nous sommes soudain guéris
pour un instant de nous-mêmes."
M. Zundel.
Père ARRUPE s.j., en prière
3- Le Karma : Méditation et Prière

Je voudrais changer les choses à ma façon, Mais la pratique de la méditation c'est changer mon rapport à tout ce qui est... C'est une telle confiance ! Prier c'est être dans cette attitude, l'attitude de me mettre selon Sa volonté, sans crainte parce qu'Il est Amour... Me faire vide , pour que mon esprit se mette en concordance avec l'Esprit...
Attention : Le danger c'est le rêve , dans le sens de - ne pas vouloir se confronter à la réalité... Fab. MIDAL, insiste sur la nécessité d'agir: espace de liberté et de
confrontation...
La méditation est le chemin qui met en évidence mes crispations... Ce qui ne me console pas, certes... mais rend plus aigu l'existence. Le vrai apaisement, c'est de devenir familier avec ce que
je suis.. Gouter ce que je suis, sans peur, c'est çà la confiance.. Au présent, et en qualité d'être...
Le karma, n'est pas un destin personnel ... Il nous serait demandé de nous soumettre à notre karma ?... ! Au contraire, il s'agit de trouver le point
de liberté à chaque moment... Rien n'est jamais fichu !
Le danger est d'avoir une identité de bouddhiste, de catholique, avec une théorie d'explication des choses...
La 1ère noble vérité c'est la souffrance, La souffrance nous force à questionner... Sans cela nous croyons avancer, en collectionnant les degrés, les étoiles , sans plus savoir se
poser de question ... ( Perceval )
L'idéal serait à chaque instant, de laisser tomber toutes mes conceptions... C'est le rôle du maître de changer le cadre... d'ouvrir le point que l'on ne veut pas ... Ce n'est pas confortable, mais c'est vivant...
A chaque moment choisir la liberté, avant que l'ignorance prenne le dessus...
Face à quelqu'un en colère, je ne peux connaître toutes les causes ... Alors je laisse.. Je reviens au présent, pour trouver le geste juste : Le geste juste vient du non-égo ;
Comment moment après moment puis-je agir... ? Etre présent au réel et présent à soi...
Oui, je suis vulnérable, humain... mais rien ne me manque, et rien, si je renonce à l'espace conditionnel, si je m'ouvre à la réalité du Royaume, si je renais au présent ... rien ne m'empêche d'appréhender la beauté du monde..
J'ai le droit, et la chance d'être,' humain ' et rien ne me manque..
Cet enseignement bouddhiste, me montre à quel point la Présence de Jésus, marque mon présent, en chaque instant, si - attentif à La Parole -, je sais reconnaître la réalité présente du Royaume ...