histoire
Le Graal - 2/3 -
La relique du Graal, eut, un tel succès, que nous la retrouvons en divers endroits...
Parmi les histoires les plus « sérieuses », retenons :
- Lors de la Quatrième croisade a lieu la prise de Constantinople, la ville aux nombreuses reliques : les croisés font main basse sur les trésors (reliques et pierreries) de Constantinople, butin remis entre les mains de l'évêque de Troyes, Garnier de Trainel, en 1204, dans lequel on trouve un morceau de la vraie Croix, du sang du Christ, et le Saint Calice de la Cène...
Des témoins affirment qu'en 1610 le Graal était encore à Troyes, mais qu'il disparut durant la période de la Révolution Française.
- Actuellement, Le Saint Calice, serait conservé la cathédrale de Valence en Espagne …
Le Graal est récupéré par Saint Pierre, et de pape en pape jusqu’à Sixte II qui, sous la persécution de Valérien, est confié en 258 à son diacre Laurent lequel la met en sécurité dans son village près de Huesca (Espagne). En 713 il est transporté par Audebert au monastère bénédictin de San Juan de la Pena qui se trouvera, un siècle plus tard, sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en Galice. En 1437, le roi Alphonse V d’Aragon remet à la cathédrale de Valencia le calice de pierre (fabriqué entre le IVe s. av. J.-C. et l’an 1), taillé dans une agate verte, sur support d’or et socle d’onyx, portant l’inscription « La Florissante » en arabe, qui est placé sous la garde de la Confrérie du Saint Calice de la Cène et enchâssé dans la chapelle du Saint Calice. Enfin, la légende arthurienne, selon Joseph de Boron : Joseph d'Arimathie transmet le Saint Calice à son beau-frère (Hébron, ou Bron), époux de sa sœur (Enygeus), qui le transmet à son tour à son fils, Alain, qui le transporte aux Vaux d'Avaron, un endroit inconnu que certains interprètent comme étant l'île d'Avalon, elle-même identifiée à Glastonbury.
Le Graal - 1/3 -
C'est Chrétien de Troyes, en écrivant Perceval le Gallois ou le Conte du Graal (1181), qui enrichit la légende arthurienne d’un nouveau thème : la quête du Graal.
'Graal', provient ( XIIe s. ) d'une forme occitane (gré, gréau ou grial en langue d’oc) et une forme provençale (grasal) issues du latin médiéval gradalis qui désignait un « plat large et peu profond »...
Devenu nom propre vers 1200, le mot s’est spécialisé au sens de « plat de la Cène ». Dans Le Roman de l’Estoire dou Graal (1200-1210) de Robert de Boron, le Graal apparaît bien comme la relique précieuse qui a servi au Christ à Pâques, et ensuite à Joseph d'Arimathie pour recueillir le sang du Christ crucifié …
Pourtant, dès le IVe s., Hélène, la mère de l'empereur Constantin était à Jérusalem, à la recherche de sites chrétiens. En 327, elle pense découvrir la tombe de Jésus et un morceau de la vraie croix, et trouve divers objets, dont un calice. Une légende de l'époque ( tradition orthodoxe …) dit que Marie-Madeleine avait recueilli la coupe, et c'est ce qu'Hélène pense avoir trouvée. On l'appela la « calice de Marie ». Il est transporté à Rome.
Ensuite, l'historien du Ve s. Olympiodore écrit, qu'il est transporté en Bretagne en 410 pour le protéger, lorsque Rome est est mis à sac par les Wisigoths.
Ainsi, quelques dizaines d'années plus tard, le Roi Arthur est censé pouvoir le rencontrer.
Le Graal est décrit comme une coupe d’abondance dans le Lancelot-Graal ( 1225) lorsque, les Chevaliers de la Table Ronde étant réunis le jour de la Pentecôte, apparaît un vieillard en robe blanche tenant un jeune chevalier vêtu d’une armure couleur de feu, Galaad, qui annonce au Roi et à ses compagnons la venue du Graal, lequel, se manifestant dans les airs, remplit la palais de parfums et charge les tables de mets succulents.
Le roi Arthur a t-il existé?
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Pour les anglais, c'est grâce à Geoffrey de Monmouth (vers 1100 - 1155) et à Sir Thomas Malory (1405-1471)
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Pour les français, la référence est Chrétien de Troyes (1135-1185)
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Pour les allemands, c'est Wolfram d'Eschenbach (1170-1220), repris par Wagner
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De Nennius: Historia Brittonum (8e s.) |
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Arthur serait né vers 470/475 et serait originaire du Pays de Galles. Il serait un chef breton du nom d'Aurelius Ambrosius, il aurait arrêté les saxons au mont Bodonicus vers 496 ap.JC : Il n'aurait pas été couronné roi.
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Arthur pourrait aussi relever de Lucius Artorius Castus. Ce préfet romain, installé à York, a commandé (l'épigraphie l'atteste) la VIe Légion Victrix, chargée de combattre les Calédoniens (peuple de l'actuelle Écosse) au-delà du mur d'Hadrien. Il a remporté contre eux (et non contre les Saxons) une suite de victoires entre 183 et 185 après J.-C.
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Selon Geoffrey Ashe [ historien, spécialiste d'Arthur ], le légendaire Arthur est inspiré du personnage réel de Riothamus, qui aurait porté le titre de « roi des Bretons » entre 454 et 470. Il serait venu par bateau en Gaule vers 468 - 469 pour aider l'empereur romain Anthemius aux prises avec les Wizigoths d'Euric. Il aurait mené son armée jusqu'à Bourges mais aurait été vaincu peu après en 469 ap.JC

L'Eglise et la "peine de mort" , au regard du Mariage pour tous...
Concernant les arguments qui relèveraient de l'anthropologie chrétienne ou de l'enseignement de la parole, et qui s'opposeraient au « Mariage pour tous »... Je voudrais reprendre le débat sur la peine de mort, qui lui aussi participa au débat de société, et sur lequel la même source d'arguments pouvait être présentée...!
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Jean-Georges Cornélius, ( 1880-1963 ) |
Je précise, bien sûr, qu'à mon avis, aujourd'hui, en conscience je ne peux qu'être opposé à la peine de mort...
Le récit résumé de cette histoire de l'abolition de la peine de mort, est à mon avis riche d'enseignement, sur l'utilisation par l'institution des textes bibliques, et des fondamentaux d'une " anthrolopologie chrétienne "..!
Les textes bibliques, et la Tradition :
« Le vengeur du sang fera lui-même mourir l’assassin ; quand il le rencontrera, il le tuera »(Nombres 25, 19).
« Quiconque aura répandu le sang de l’homme, que son sang soit répandu » (Genèse 9, 1-6).
Et qu'en est-il, alors du commandement :« Tu ne tueras point »? « Il s’agit d’une notion juridique complexe comme l’expose André Chouraqui. En effet, la traduction exacte serait « Tu n’assassineras point » et ceci ne concerne en aucun cas l’homicide en cas de guerre, la légitime défense ou la peine de mort prononcée par un tribunal régulier. »
Encore ... Parmi les arguments du maintien de la peine de mort:
Ne pourrait-on pas dire que le Christ autorise indirectement la peine capitale en disant que mieux vaut pour l’homme être condamné à mort
par noyade que de commettre le péché de scandale (Mt, XVIII, 6). Et dans les Actes V, 1-11, il est clair que la peine de mort ne faisait pas horreur à la communauté chrétienne primitive, puisque
les époux Ananie et Saphire, coupables de fraude et de mensonge au détriment des frères, comparurent devant saint Pierre et furent frappés de mort. Enfin, on pourrait aussi utiliser le
passage de Rom. XIII, 4, qui donne aux princes le glaive de la justice (jus gladii) et les appelle “ministres de Dieu pour châtier les mauvais”....
Cependant, dans les faits : Jusqu’au IVème siècle après Jésus-Christ, l’Église est entièrement contre la peine de mort.
Ensuite: ...!
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L'inquisition fût créée vers 1199 par le pape Innocent III |
En 1199, Le pape affirme alors dans la décrétale Vergentis in senium: « Si les criminels de lèse-majesté
sont condamnés à mort […], à plus forte raison ceux qui offensent le Christ doivent-ils être retranchés […], car il est beaucoup plus grave d’offenser la majesté éternelle que d’offenser la
majesté temporelle ».
Au Moyen Âge, l’Église livre le coupable au pouvoir laïque qui est alors contraint de procéder à l’exécution de la peine.
L’interdépendance du religieux et du politique a fait du délit d’hérésie un délit politique, punissable de mort.
Finalement, l’Église chrétienne, bien que réticente à l’égard de la peine de mort, l’accepte :« Le chef suprême de la cité a le pouvoir coercitif ; il peut donc infliger des peines irréparables comme la mort et la mutilation ». Saint Thomas d'Aquin (Somme théologique, II II 65 2 )
Toutefois l’Église ne doit jamais décider elle-même de la mort du coupable. Le cas échéant, c’est au pouvoir laïc de la décréter et de l’appliquer.
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Des écrivains remettent en cause la peine capitale, ainsi Victor Hugo écrivant le Dernier jour d’un condamné en 1829, ou Lamartine protestant contre la peine de mort dans sa poésie (ode Contre la peine de mort écrite en 1830) ou dans ses interventions comme député. |
Ensuite, et pas avant le XVIIIème siècle, le mouvement abolitionniste gagne, de nombreux milieux intellectuels. L’abolition de la peine de mort se situe dans un contexte de contestation et d’idéologie de progrès social, en opposition à l'Eglise, sur ce point et bien d'autres ….
Sous l’Empire et la Restauration, les exécutions continuent. à la liste déjà longue du Code pénal, plusieurs lois viennent ajouter de nouvelles infractions sanctionnées par la peine capitale. Un texte resté célèbre est celui du 20 avril 1825 : la « loi du sacrilège » envisage la sanction suprême pour profanation en public de vases sacrés renfermant des hosties consacrées. Bien loin de relever le prestige de l’Église, comme le souhaitait le souverain Charles X, c’est l’Église qui subit l’impopularité d’une mesure trop extrémiste et aucun jury n’ose appliquer la loi. Par la suite, quelques auteurs isolés (l’abbé Lenoir dans le Dictionnaire de théologie, 1875), s’élèvent contre la peine de mort.
En 1969, l’Etat du Vatican supprimait la peine de mort pour tous les crimes.
En 1991, les évêques de France se sont exprimés contre la peine de mort. Nous lisons en effet dans le Catéchisme pour adultes : « Pour des raisons diverses, beaucoup de pays ont aboli la peine de mort. Le chrétien ne peut que se réjouir de voir ainsi se développer le sens du respect absolu de la vie. Cependant, la justice doit être assurée et la société protégée. Mais, quels que soient ses crimes, une personne humaine reste un enfant de Dieu que l'on doit respecter comme tel. L'espérance chrétienne croit toujours l'homme capable de s'amender. » (Les évêques de France. Catéchisme pour les adultes, no 588.)
« J'attire l'attention des responsables de la société sur la nécessité de faire tout ce qui est possible pour arriver à l'élimination de la peine capitale. » Ce propos du pape Benoît XVI a été signé le 19 novembre dernier au Bénin
L'abolition de la peine de mort, est une loi civile ; et elle sert la Vérité ( le Bien). A ce propos, les textes bibliques ne sont pas si clairs ; et il y a de quoi nourrir des argumentation opposées. L'Eglise, lors de notre période contemporaine, n'a pas été le fer de lance, de ce qui – me semble t-il - est à la base de l'anthropologie dite « chrétienne », le respect de la Vie, et de tout humain. Il me semble donc que l'institution de l’Église peut avoir plusieurs discours, et plusieurs manières contradictoires de fonder un discours. Ainsi, sur le « Mariage pour tous », elle ne peut être convaincante...
Jésuites et Jansénistes
L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête », estimait le philosophe Pascal, partisans des jansénistes. « Qui veut détruire les passions au lieu de les régler veut faire l'ange », lui répondait ironiquement Voltaire…
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« Descartes, qui a des amis chez les jésuites, est nettoyé d'un trait de plume par Pascal ( « inutile et incertain » ), amis des jansénistes. Descartes, Pascal : deux géants, deux apôtres d'un radicalisme, celui de la raison, celui de la foi. Ou plutôt : la raison au secours de la foi contre la foi avant toute raison. » Denis Tillinac Dictionnaire amoureux du catholicisme.
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Quelques idées-force de saint Ignace qui inspirent l’action des jésuites
CONFIANCE DANS L’HOMME
ÉDUCATION DE LA LIBERTÉ
RESPECT DES MÉDIATIONS
PRISE AU SÉRIEUX DU MONDE COMME LIEU DE LA PRÉSENCE DE DIEU « En toutes choses, il contemplait la présence de DIEU… si bien qu’il était contemplatif dans l’action même… » (Jérôme Nadal à propos de saint Ignace). |
L'art baroque est un art qui met en scène la gloire de Dieu et le goût instinctif de la vie, en complète rupture avec l'austérité calviniste
Cet art exprime l'exubérance de la vie, la joie d'exister, la lumière, la fantaisie.
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L'opposition entre les jansénistes et les jésuites, relayée par le pouvoir, me donne l'occasion d'observer les points forts qui caractérisent l'influence ignatienne dans la spiritualité chrétienne...
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Mère Marie Angélique peinte par Philipippe de Champaigne en 1654 |
Le débat entre les deux courants n'est pas nouveau ; L’un plutôt pessimiste, met en avant la nature pécheresse de l’homme, insiste davantage sur la grâce qui, seule, est efficace. L’autre, plus optimiste sur la nature humaine, tente de donner toute sa place à la liberté de l’homme. Rappelons que Saint Augustin et Pélage se sont déjà affrontés : Pélage magnifie la liberté humaine, tandis qu'Augustin insiste sur la grâce divine sans laquelle l’homme, indigne, ne peut rien faire de bien.
A la Renaissance, l’humanisme exalte les capacités humaines de l’individu. Jacques Lainez, successeur de saint Ignace comme Supérieur Général de la Compagnie de Jésus, rédige alors des instructions où il laisse entendre la nécessité d’accommoder la théologie aux idées nouvelles. Il importe, selon lui, de sortir d’une vision trop pessimiste de l’humanité alors prépondérante dans l’Église Catholique. A trop forcer les choses, les théologiens catholiques risquent, en effet, de fournir des arguments favorables à Luther et à Calvin !
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François de Paris: janséniste |
En 1640, toujours à Louvain, paraît un ouvrage de l’évêque d’Ypres, Jansénius, décédé deux ans plus tôt. Connu sous le nom d’Augustinius, ce livre reprend des textes d’Augustin et expose de nouveau que seule la grâce efficace, donnée gratuitement par Dieu, peut sauver l’homme corrompu depuis le péché originel. La volonté humaine est impuissante. Les jésuites renouvellent leurs accusations. L’ouvrage de Jansénius est condamné par Rome en 1642. En revanche, en France, l’Augustinius est bien accueilli. Dominicains, Oratoriens, quelques docteurs de La Sorbonne, et surtout les proches de l’abbaye de Port-Royal, approuvent l’ouvrage. Les Jésuites, soutenus par Richelieu, le contestent.
Les jésuites, rejettent ce qu'ils considèrent comme deux erreurs : une prédestination exclusive qui risque d'entraîner la
passivité de l'être humain et l'illusion humaniste sur les capacités de la seule raison humaine à choisir le Bien.
La dimension de ce débat devient politique, quand en vallée de Chevreuse, le jansénisme a trouvé un foyer d'influence avec le monastère de Port-Royal et la mère Angélique Arnauld dont la famille compte des relais de poids chez les parlementaires en butte au despotisme royal. Entamée par le cardinal de Richelieu, la persécution de ce foyer janséniste s'aggrave avec l'affirmation du pouvoir absolu de Louis XIV.
Sources, le site : jesuites.com
« Quoi qu'on pense du pessimisme noir des jansénistes, on se doit d'admirer la force d'âme d'Angélique Arnault ( Saint-Cyran était son directeur de conscience), de son frère, de sa fille, de Sacy, de cette bourgeoisie austère et rebelle, à peine moins radicale que Calvin... (…) Même si on a le droit de préférer le don de soi plus humble de saint Jean-François Régis (1597-1640) jésuite, qui évangélisa les paysans des Cévennes, en deuil d'un catharisme résiduel. » Denis Tillinac Dictionnaire amoureux du catholicisme.
Rubens
(1577-1640)
Résumé d'une chronologie entre 1540 et 1640 :
Approuvé par Paul III en 1540 : l'ordre des Jésuites, -vers 1640 - gérait plus de 500 collèges en Europe, ( plus de 650, un siècle plus tard ).
Le 13 décembre 1545, c'est l'ouverture du Concile de Trente : Les jésuites Diego Laynez et Alonso Salmerón sont envoyés comme théologiens du Pape et Claude LeJay comme théologien du Cardinal Otho Truchses.
22 février 1564 : A Paris malgré une forte opposition un collège est ouvert. Sous le nom de Collège Louis-le-Grand, démarre l'histoire d'un des plus grands collèges de l'histoire de la Compagnie de Jésus. Il est devenu aujourd'hui le Lycée public Louis-Le-Grand, du nom de son protecteur qui ne fut autre que le Roi Louis XIV.
3 juillet 1580 : La Reine Elisabeth I publie une loi interdisant aux Jésuites toute entrée en Angleterre.
5 octobre 1582 : La Calendrier grégorien est mis en oeuvre. C'est le jésuite Christopher Clavius SJ qui a contribué à cette modification.
20 avril 1586 : Le premier Ratio Studiorum est édité sous le généralat du Père Claudio Aquaviva. Le document qui définit les fondements du système éducatif jésuite, dont le titre complet est Ratio atque Institutio Studiorum Societatis Iesu, est l'œuvre d'un groupe de pédagogues réunis au Collège Romain qui était à l'époque le collège jésuite de Rome.
27 juillet 1609 : Paul IV béatifie Ignace de Loyola, et le 3 décembre 1622 : Canonisation d'Ignace de Loyola et de François Xavier par le pape Grégoire XV.
26 décembre 1637 : Le cardinal Richelieu, le Premier ministre français, a banni le Jésuite Nicolas Caussin, le confesseur de Louis XIII, qui avait encouru sa colère de ministre omnipotent pour avoir donné au roi des scrupules vis-à-vis du traitement cruel et de l'isolement de la reine mère, le traitement de sa femme et une taxation excessive.
23 janvier 1656 : Blaise Pascal a publié sa première Lettre Provinciales contre la Compagnie de Jésus. D'autres lettres ont suivi par intervalles. Bien que condamnées à Rome et publiquement brûlées selon l'ordre du Roi français, elles ont influé par le fait qu'elles donnaient des Jésuites une description très défavorable.
14 juin 1670 : Mort du Père François Annat, confesseur du roi Louis XIV durant seize années.
Erasme
ERASME, le premier intellectuel européen, préfigure les philosophes des lumières. Il combat l'intolérance religieuse, et s'élève contre les conflits... C'est
l'anti-Noël BEDA .. ! Lors du Concile de Trente, son œuvre entière, taxée d’hérésie, fut interdite de lecture pour les catholiques et mise à l’Index en 1559 où elle restera jusqu’en 1900
(!).
La grande hardiesse d'Erasme ( né à Rotterdam 1467-1536) - au XVIème siècle – est d'affirmer que La Parole de Dieu s'adresse à tous ; le plus humble peut vivre suivant l'enseignement divin, car il ne s'agit pas de remplacer la lumière du Christ par les éclaircissement des spéculations scolastiques. Il faut recourir directement aux Évangiles, aux Épîtres, pour retrouver dans sa pureté le message chrétien. Érasme les diffuse par ses éditions du Nouveau Testament, par ses paraphrases des évangiles et des psaumes, et surtout par le christianisme intérieur de certaines œuvres, facilement concentré en formules éloquentes qui courent de bouche en bouche.
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Enfance de Charles Quint. Une lecture d'Erasme" (Brussels 1511) |
Il faut se dégager des surcharges dogmatiques qui cachent le christianisme vrai : ne pas attacher une grande valeur à la réglementation étroite des pratiques religieuses — jeûne, vénération des saints et des reliques, confession auriculaire, voeux monastiques — mais, au contraire, veiller à ne pas les dépouiller de la dévotion intérieure indispensable.
Le christianisme consiste d'abord à « s'élever de la chair à l'esprit, du visible à l'intelligible » .
Cette réforme mentale s'accompagne d'un renouvellement divin de l'âme ; car « la grâce de Dieu n'est pas une faveur exceptionnelle et inaccessible ». Le Christ, (Saint Paul ), est la tête du corps mystique dont chaque chrétien se sent un membre infime. Cette solidarité joint, à l'amour de Dieu, l'amour du prochain.
Face au Mal, le chrétien possède deux armes efficaces ; la connaissance de la loi divine, et la prière. Oraison mentale, élan du coeur, bien éloignée de la prière mécanique. Érasme, dans son Modus orandi, enseigne à prier en « esprit »
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L'oraison vocale: Marie serait apparue à St Dominique (1170-1221) en 1208 et lui aurait transmis le Rosaire (quatre chapelets) pour l’aider dans ses méditations. |
La méditation érasmienne est, par essence, libre et non méthodique... méditation par laquelle le chrétien découvre la douceur de la loi de grâce — joug très doux et fardeau très léger — Méditation qui va droit au salut par la foi et qui, par conséquent, est négatrice des dévotions prétendant au mérite.
Elle s'oppose tout spécialement à la méditation imaginative de la Passion qu'avait popularisée la Vita Christi du Chartreux, et à laquelle les Exercices de saint Ignace sont en train de donner une vigueur toute nouvelle. En cela, elle s'apparente à la spiritualité franciscaine, qui, donne de plus en plus nettement pour fin à la méditation un état de « non-pensée » où l'âme s'unit à Dieu sans avoir besoin de l'intermédiaire de l'humanité crucifiée de Jésus...
En 1516, Erasme estime qu’il est sur le point d’aboutir et d’être entendu par les plus hautes instances. ' Malheureusement ' (?), en 1517, s'est forgée la radicalité de Martin Luther, elle va être utilisée pour polariser le monde dans des débats théologiques dignes d’une nouvelle scolastique. Pour combattre les excès de Luther, Erasme défendra un « libre arbitre » coopérant avec la grâce....
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L'Oraison mentale d'après Thérèse d'Avila (1515-1582) |
Vers 1550, l'appel à la vie intérieure séduit un grand nombre religieux et religieuses, qui prétendent jouir des goûts spirituels sans s'y préparer par l'ascèse.
Telle est l'origine du débat entre les tenants de l'oraison mentale et ceux de l'oraison vocale et les bienfaits de la contemplation de l'Humanité du Christ.
Les Jésuites s'en tiennent aux Exercices spirituels, afin de laver leur ordre du soupçon d'illuminisme....
Sources : de Maryvonne Bonnard Érasme et l'Espagne, (d'après M. Bataillon)
Erasme, Calvin, Ignace de Loyola au collège de Montaigu.
Au XVième siècle, à Paris, le collège de Montaigu (dans le quartier latin.) ne fonctionne pas très bien. De 1483 à 1504, on fait
appel à un frère de la vie commune : Jean Standonk. Lorsqu'il réorganise le collège de Montaigu, il sait cela et prévoit d'enseigner pauvrement des clercs pauvres pour les former à la
prédication et à la charge d'âmes. Il crée une nouvelle organisation des études en groupant les étudiants par classes de niveau et en introduisant entre la première année (grammaire) et la
dernière (logique) un cycle d'humanités fondé sur les idées nouvelles : acquérir le beau latin.
Érasme qui y a passé l'année 1495, a gardé un souvenir horrifié de ce "collège vinaigre". Dans les "Colloques", il relate cet échange : « Tu viens de Montaigu, la tête couverte de lauriers ? - Non, de poux... » … « régimes rigoureux…travaux tellement pénibles que de bons élèves devinrent fou ou lépreux…cruauté avec laquelle on fouette les plus jeunes même innocents… »
Rabelais qui y fut aussi, parle du "collège de pouillerie" et traite son recteur, Pierre Tempête ("horride tempestas"), de grand fouetteur d'enfants.
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Calvin élève du collège de Montaigu à Paris |
L'austère collège de Montaigu, est le brillant bastion de la scolastique médiévale : les étudiants y sont soumis à un régime très sévère, travaillant de l'aube à la nuit tombée, acceptant les jeûnes répétés, nuisant ainsi souvent à leur santé, comme ce fut le cas pour Calvin (1528 ). Sur les bancs du collège de Montaigu, il rencontra vraisemblablement Ignace de Loyola, lequel fréquenta le collège à la même époque.
Ignace de Loyola va faire l'expérience tour à tour du modèle le plus implacable au collège de Montaigu et, au collège Sainte-Barbe, d'adaptations relativement modernistes ou humanisantes, qui inspireront sa méthode. Tout semble s'être ligué, l'histoire, la topographie, les personnages, pour dresser face à face Montaigu et Sainte-Barbe, les deux collèges les plus antithétiques, les plus antinomiques. Philosophie, théologie, discipline, principes d'éducation et d'hygiène, tout oppose l'un à l'autre, comme la scolastique à l'humanisme, et, avec d'autant plus de virulence qu'ils sont voisins, imbriqués l'un dans l'autre, enjambant ici et là la misérable rue aux Chiens.
Ignace de Loyola ne connut pas Jan Standonk, mort en odeur de quasi sainteté qui avait entrepris de régénérer la jeunesse par la mortification... Il ne connut que Noël Beda procureur, grand fournisseur de bûchers …
Noël BEDA, dirigea le Collège de Montaigu, et fut recteur de la faculté de Théologie de la Sorbonne.
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Marguerite de Navarre couvre de son ombre majestueuse la vie intellectuelle de l'époque, les grands hommes de toute l'Europe ne cessent de lui exprimer leur admiration et de lui rendre hommage, Rabelais lui dédie son oeuvre, elle est l'amie d'Erasme, de Calvin, du pape Paul III et d'autres encore, quant au poète Clément Marot, il est son valet. |
« On aurait peine à croire, en le voyant juché sur sa mule, se déplaçant dans les rues étroites et puantes du quartier Latin, que l' homme règne sur l'Europe de la pensée et de l'écrit, et que par ses jugements vengeurs il pourchasse de ses foudres tout ce qui peut s'écarter de la stricte Doctrine de l'Eglise. Il combat même le grand Erasme, au point de vouloir "corriger ses mœurs corrompus" et le qualifie "d'ignorance crasse " »
C'est lui qui s'oppose de façon systématique à François 1er, qui s'oppose à la reconnaissance par le Parlement de Paris du remariage d'Henry VIII, qui fait interdire " le Miroir de l'âme pécheresse", le livre de Marguerite de Navarre, la sœur du Roi. C'est lui encore qui fait jeter sur le bûcher Antoine AUGEREAU, l'imprimeur de Marguerite… et bien d'autres faits ...
Catholiques et Réformés: deux occasions manquées...
Il est d'usage depuis le Xème siècle de se réunir à Augsbourg. De juin à novembre 1530, Charles Quint la convoque pour poser la question de la soumission des princes du Saint-Empire convertis à la réforme luthérienne.
Le 25 juin 1530, la confession d'Augsbourg est présentée à Charles Quint. Texte rédigé par Philippe Melanchthon et par Camerarius
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Cranach l'Ancien (1472 - 1553) Retable de Wittenberg. Le 28 mai 1536: concorde entre les églises réformée à Wittenberg. |
La Confession d'Augsbourg initiale contient vingt-huit articles. Les vingt et un premiers exposent la doctrine luthérienne globale, pour montrer que les luthériens « ne divergent pas sur un seul article de la foi de l'Église catholique ». Les sept autres articles discutent des « abus » qui se sont glissés dans l'Église occidentale pendant les siècles qui ont immédiatement précédé la Réforme : la communion sous une seule espèce, le célibat des prêtres, la messe comme sacrifice expiatoire, la confession obligatoire, le rôle attribué aux institutions et aux moyens humains dans l'acquisition du mérite et dans l'obtention de la grâce, les abus liés au monachisme, et l'autorité grandissante des évêques. ( Ency Univ. )
Elle sera finalement rejetée le 3 août 1530 par les théologiens catholiques qui réfutent ce texte.
Aujourd'hui, cinq cent ans plus tard... Un catholique de l'après-Vatican II, pourrait retrouver dans la confession d'Augsbourg, sa propre foi …
Comme transition, je rapporte les paroles de Michel de l’Hospital, chancelier du roi de France qui ouvrant les Etats généraux le 24 août 1560,, répondait ainsi
aux décisions du Concile de Trente : « A tous ces mots diaboliques, factions, séditions, luthériens, huguenots, papistes, substituons le beau nom de Chrétiens. En attendant que le
clergé français multiplie les œuvres de charité pour ramener par la douceur et non par la rigueur. »
1561 : L'espoir d'une conciliation ? ( Pie IV est pape, Régence de Catherine de Médicis …)
Le contexte européen semble favorable à l’heure où la troisième session du concile de Trente ( Le concile parvient à s’ouvrir en 1545 à Trente (Italie), mais est durablement suspendu en 1552. ) – qui fixera pour longtemps le dogme et le rituel catholique – ne s’est pas encore tenue et où des exemples récents en Allemagne (paix d’Augsbourg, 1555) et en Angleterre (compromis élisabéthain, 1559-1563) ont montré la possibilité d’un accommodement.
En France, Le Colloque de Poissy entre catholiques et protestants s'ouvre le 9 septembre 1561 (au 14
octobre ) en présence de Charles IX. Sont réunis :quarante-six prélats catholiques, douze ministres du culte protestant et une quarantaine de théologiens. Le pape envoie comme
légat Hippolyte d'Este, cardinal de Ferrare, accompagné de Jacques Lainez, deuxième supérieur général des jésuites, comme conseiller, ils tentent de dissuader les évêques de
l'organisation d'un tel rapprochement.
Certains membres de la délégation catholique, conduite par le cardinal de Lorraine, sont prêts à accepter des accommodements, comme l’usage du français dans quelques parties de la messe ou la communion sous les deux espèces. La délégation calviniste est dirigée par Théodore de Bèze ( le bras droit de Calvin (1509-1564)).
Très vite cependant les discussions se heurtent à l’intransigeance des représentants des deux Églises, en particulier sur
le problème de l’eucharistie. Dès le 9 septembre, Bèze déclare qu’au cours de la cène le corps du Christ « est éloigné du pain et du vin autant que le plus haut ciel est éloigné de la terre »,
incitant les tenants de l’orthodoxie catholique à protester de façon véhémente. Les tentatives ultérieures du cardinal de Lorraine, de théologiens catholiques modérés comme Claude d’Espence, et de certains ministres
protestants pour proposer une confession acceptable par tous sont rejetées. Le 14 octobre 1561, le colloque se clôt sur un constat d’échec.
Le supérieur des jésuites Laynez fait valoir que le juge nommé par Dieu pour les controverses religieuses est le pape, et non la Cour de France. L’acrimonie avec laquelle il s’est opposé aux protestants rend la situation plus claire ....
Il semble que cette rencontre a manifesté l'intransigeance respective des partis... Huit guerres de Religion, de 1562 à 1598, suivront jusqu'à l'édit de Nantes … !
Cependant, Pour l'historien Nicolas Le Roux, le colloque de Poissy débouche sur le premier acte de tolérance religieuse : le premier édit de tolérance de l’histoire de France, l’édit de Saint-Germain-en-Laye de janvier 1562.
Catholiques et réformés… au temps d'Ignace de Loyola (1491-1556) -4-
Ce début du XVIème siècle, valait bien ce début du XXIème. La maison brûle … !
Là, il s'agissait de « la chrétienté », elle était au bord de l'explosion. Les schémas anciens ne convenaient plus à la puissance des états, mais aussi aux nouvelles idées. Il était nécessaire de sauvegarder l'unité de l’Église « à tous prix », de la réformer et de s'ouvrir aux nouvelles découvertes, et aux nouvelles idées... Ignace de Loyola et ses compagnons, ont eu le génie de comprendre cette situation et de se donner entièrement à cette cause. Ils ont choisi la figure emblématique du Pape, pour garantir l'unité du christianisme. Même s'il n'en était pas digne... Cela n'était-il pas le bon choix … ? La symbolique et la valeur que représentait cette charge ( face aux autres pouvoirs …) pouvaient être restaurés. Parce qu'il fallait réagir très rapidement, et avec beaucoup de force politique et religieuse. Les jésuites seront à la hauteur de ce défit.
Approbation des statuts de la Société de Jésus montrant Ignace de Loyola recevant la bulle Regimini militantis Ecclesiae des mains du pape Paul III. Fresque peinte parJohann Christoph Handke dans l'église de Notre-Dame des neiges à Olomouc après 1743.
C'est vrai, Ignace de Loyola s'est opposé aux tendances érasmiennes de conciliation avec les protestants. Il orienta la réforme catholique dans le sens du rigorisme et réussit – peut-être ainsi -, à stopper l'influence protestante en Europe centrale.
Luther et les réformés ont fait un autre choix. Cinq siècles plus tard, ( peut-être avons nous le recul nécessaire et suffisant … ? ) nous pouvons observer et comprendre ce qui s'est passé … Peut-être pourrions nous en tirer quelques leçons … ?
« Le Saint-Empire, et la papauté prétendent à un magistère politique et spirituel sur le continent, où des monarchies de plus
en plus puissantes – l'Espagne, la France – s'affirment. » M Cassan ( Prof fac.)
Charles Quint a probablement envisagé au début de son règne d'être le maître d'une monarchie chrétienne universelle. Son idéal érasmien, le désir de prendre la tête d'une croisade contre le turc étayent la thèse et donnent un sens plus profond à sa détermination à devenir empereur. Charles Quint aurait songé à un magistère sur la chrétienté à un moment où la papauté est faible et l’écho durable du message luthérien, difficile à imaginer. L'interprétation est séduisante et une telle ambition a pu habiter le jeune prince. Mais, en devant le lointain successeur de Charlemagne, Charles heurte les espagnols et affronte une grave opposition. » M Cassan.
Ce sont « les Communidades » en Castille (1521-22), et les Germanias (
1520-22) à Valence … En Allemagne, le dialogue interconfessionnel est difficile, par la concertation ou par la force … ! « Épuisé, déçu, défait après la paix d'Augsbourg ( 1555),
Charles Quint abdique en faveur de son fils Philippe et renonce à la dignité impériale, transmise à son frère Ferdinand. Il se retire dans un couvent d'Extramadure, à Yuste, et meurt le 12 sept.
1558. » M. Cassan
Le 25 octobre 1555, dans la grande salle du château de Bruxelles, devant Marie de Hongrie ( sa soeur ), les députés des dix-sept provinces bourguignonnes, ainsi que les chevaliers de l'ordre de la Toison d'Or et les ambassadeurs et représentants d'une grande partie de l'Europe, le souverain le plus richement doté d'Europe se dessaisit des États bourguignons en faveur de son fils Philippe.
En se retirant dans une résidence voisine du monastère de Yuste, en Estrémadure, où il mourra le 21 septembre 1558, le vieil empereur liquide le rêve médiéval d'un empire chrétien universel.
Rappel historique :
Le 31 octobre 1517, Martin Luther placarde ses 95 thèses sur la porte de la chapelle du château de
Wittenberg. En 1520, Leon X, condamne Luther ( Bulle Expurge )
1521 : Pour combattre la Réforme, Charles Quint promulgue l’édit de Worms qui interdit strictement l’exercice de la confession luthérienne. ( Luther est banni.)
1530 : la Confession d’Augsbourg : son but était de rédiger un texte présentant correctement les croyances des réformateurs et d'obtenir un texte acceptable par les catholiques de l'Empire. Le 3 août 1530, les théologiens catholiques rédigent une réponse, la Réfutation. Charles Quint refuse d'entendre la réponse proposée par les réformateurs le 22 septembre.
1534 : Paul III, Pape. Vœux à Montmartre d’Ignace de Loyola et de ses compagnons.
En 1545, l'ouverture du concile de Trente marque le commencement de la Contre-Réforme et Charles gagne quelques princes du Saint-Empire à la cause catholique. En Allemagne, Charles fait tous les efforts possibles pour s'opposer à la Réforme...
Le 29 septembre 1555, la Paix d'Augsbourg suspend les hostilités entre les États luthériens et les États catholiques en Allemagne. Elle consacre le principe Cujus regio, cujus religio, c'est-à-dire que la région d'un prince doit partager la religion de celui-ci. C'est la fin de l'unité chrétienne en Europe !
A partir des années 1550, le calvinisme rencontre un large écho dans le royaume de France. En
1559, lors du premier synode général des Eglises réformées tenu à Charenton, les protestants sont près de 2 millions, très nombreux dans un arc de cercle qui va de l'Aunis au Dauphiné et prend en
écharpe la vallée de la Garonne et le Languedoc. La présence de cette forte minorité crée une situation inédite et pose une question de fond : quel traitement réserver à ces hommes et à ces
femmes qui professent une religion différente de celle de leur roi ? » M. Cassan
1561 : le Colloque de Poissy : ( Pie IV est pape, conseillé par les jésuites, il s'oppose à cette conciliation qui ne passe pas par lui ..., Catherine de Médicis est régente…) il s'ouvre le 9 septembre 1561 (au 14 octobre ) en présence de Charles IX.
« Réuni à l'instigation de Catherine de Médicis et de Michel de L'Hospital, le Colloque de Poissy devait théoriquement
rapprocher les points de vue catholiques et calvinistes et si possible rétablir l'unité religieuse du royaume, ce qui prouve que, pour nombre de contemporains, l'abîme entre les deux religions ne
paraissait pas infranchissable. » Ency univ.
La régente doit se résoudre à l’échec du colloque. Elle décide alors de rassembler à Saint-Germain une assemblée de magistrats, qui est à l’origine de l’édit du 17 janvier 1562, par lequel le roi autorise les protestants à se rassembler pour le culte
Dans l'article suivant, nous observerons de plus près ces deux occasions manquées, pour une entente entre catholiques et réformés.