templier
Comment J.L. De La Bermondie retrouve les Templiers, au XVIIIe siècle... -5/.-
Pour continuer avec les sources '' templières'' de la Franc Maçonnerie : Voici un texte extrait de ''Acta Latomorum; ou, Chronologie de l'histoire de la franche-maçonnerie …'', Par Claude-Antoine Thory (1815)
« Ordre de la Stricte Observance : - Il fut organisé en Prusse par le baron de Hund qui en avait conçu la première idée, à Paris, dans le Chapitre de Clermont dont il était membre. Il réforma les grades de ce Chapitre, et y en ajouta encore d'autres.
Les FF. de la Stricte-Observance se disent les successeurs des Templiers , et leur doctrine consiste à perpétuer l'existence de l'Ordre sous le voile de la F.-M. Voici l'Histoire de l'Institution, selon le baron de Hund:
Dans l'année 1303, deux Chevaliers , nommés Noffodoi et Florian, furent punis pour crimes. Tous deux perdirent leurs commanderies et particulièrement, le dernier, celle de Montfaucon. Ils en demandèrent de nouvelles au Gr.-Maître provincial de Mont-Carmel; et comme il les leur refusa , ils l'assassinèrent dans sa maison de campagne, près de Milan , et cachèrent son corps , dans le jardin, sous des arbrisseaux. Ils se réfugièrent ensuite à Paris , où ils accusèrent l'Ordre des crimes les plus horribles , ce qui entraîna sa perte , et par suite le supplice de J. Molay.
Après l’exécution de Jacques de Molay, Pierre d’Aumont, commandeur d’Auvergne, et sept autres chevaliers déguisés en maçons auraient récupéré les cendres du grand maître en jurant de venger l’ordre. Pierre d'Aumont, s'enfuit avec deux Commandeurs et cinq Chevaliers. Pour n'être point reconnus , ils se déguisèrent en ouvriers maçons, et se réfugièrent dans une île écossaise, où ils trouvèrent le Grand-Commandeur Hauptoncourt, Georges de Hasris, et plusieurs autres Frères avec lesquels ils résolurent de continuer l'Ordre.
Ils tinrent, le jour de St.-Jean 1313 , un Chapitre dans lequel Aumont, premier du nom, fut nommé Grand-Maître. Pour se soustraire aux persécutions , ils empruntèrent des symboles pris dans l'art de la Maçonnerie , et se dénommèrent Maçons libres.... En 1361 , le Grand-Maître du Temple transporta son siège à Aberdeen , et par suite l'Ordre se répandit, sous le voile de la Fr. Maçonnerie , en Italie, en Allemagne , en France , en Portugal, en Espagne et ailleurs. (Der Signatstern, etc.)
S'il est dit que Pierre d'Aumont, précepteur d'Auvergne, et quelques compagnons (le nombre varie) trouvent refuge en Écosse, il est aussi précisé que les Templiers s'établirent sur l'île de Mull, auprès des "Chevaliers de Saint-André du Chardon"... . C'est le 24 juin 1314, que Robert Bruce (1274-1329), roi d'Écosse, avait constitué l'Ordre de Saint André du Chardon, créé en faveur des Templiers, pour les protéger et récompenser leurs services signalés.
En effet, après sept ans d’exil, les templiers s’acquittèrent de leur dette en fournissant à Bruce un appoint décisif lors de la bataille de Bannockburn. C’était le jour de la saint Jean d’été 1314. Bruce combattait les anglais ( les troupes d'Edouard II) et l’issue de la bataille était incertaine. C’est alors qu’une troupe fraîche, composée dit-on de Templiers et d’ouvriers maçons, entra dans la mêlée, et les Anglais s’embourbèrent dans le marais. Cette bataille offrit à l’Ecosse trois siècles d’indépendance, chèrement gagnée.
En Écosse, l’Ordre a possédé deux grandes commanderies : Maryculter près d’Aberdeen et Balantrodoch près d’Édimbourg.
L’Ecosse est le seul pays de l’époque ou les persécutions envers les Templiers n’eurent pas lieu. le Pape, lui-même, n’avait plus d’autorité en Ecosse après avoir excommunié Le Bruce ( meurtre d'un prétendant à la couronne dans une église …!) quelques temps auparavant.
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Ensuite, les templiers furent assimilés à la population locale. La plupart reçurent des terres et devinrent des notables écossais. Beaucoup tentèrent néanmoins de perpétuer les principes et le modèle templier par le biais d’organisations néo-templières, qui pullulèrent à cette époque, de manière clandestine ou non.
Parmi elles, on peut relever le célèbre Ordre de la Jarretière, fondé en 1348 par Edouard III d’Angleterre et qui prévaut encore de nos jours. Ou encore l’Ordre de la Toison d’or et l’Ordre de Saint Michel, en France, dont furent membres certains des plus éminents sujets de l’époque, tel Charles de Bourbon.
Tous ces ordres n’avaient bien évidemment ni la taille ni l’aura du Temple. Ce n’était pas non plus des ordres militaires, mais plutôt des organisations à fortes connotation symbolique, regroupant un certaine élite. Néanmoins un seul ordre à fonction militaire de cette époque peut apparaître, après une minutieuse observation, comme le descendant direct du Temple sur bon nombre de points: il s’agit de la Garde Ecossaise.
Ainsi, J. L. de la Bermondie rencontre un officier de la Garde Ecossaise, qui connaissait son intérêt pour les Templiers... Cet homme se dit descendant du '' clan Sinclair'' ; et son ancêtre un proche de Robert le Bruce...
A suivre ...
Comment J.L. De La Bermondie retrouve les Templiers, au XVIIIe siècle... -4/.-
Comme lors du Convent ( Assemblée législative des députés des loges) des Philalèthes ( chercheurs de la Vérité) ) ; J.L. De la Brémontie, s'il en a eu l'occasion, aurait pu entendre que:
« La Maçonnerie doit sa puissance à l’extinction des Templiers : ceux-ci puisèrent leurs connaissances dans l’Orient. L’ordre, fondé par neuf gentilshommes dans le XIIe siècle, s’établit là où avait été le Temple de Salomon et surtout dans le voisinage des deux colonnes ; ils avaient plusieurs grades : leurs réceptions se faisaient de nuit et avant le lever du jour ; leurs assemblées étaient dans un lieu fermé; ils s’appelaient Frères. » ''L’Histoire véritable de la condamnation des Templiers'' de Pierre Dupuy, qui en 1654, réhabilitait les Templiers et était convaincu que les Templiers dispensait une connaissance ésotérique...
Lors du convent, le frère continue ainsi, appuyant la filiation entre l’Ordre illustre et la Franc-maçonnerie : « Quelques passages de Dupuis prouvent qu’on était reçu, n’ayant que la chemise et la culotte, et qu’on faisait un grand détour pour arriver dans le lieu secret de la maison, que la porte était gardée par deux guerriers, épée en main et gardant les clefs ; ils avaient des signes et des mots, lors de leur persécution en France, plusieurs passèrent en Angleterre. »
Jean Baptiste Willermoz écrit que dans sa propre Loge dès 1752 on faisait référence au lien avec la chevalerie dans la transmission du 4em grade pour présider la loge. « J’apprenais mystérieusement à ceux auxquels je conférais le 4em grade de la Loge, qu’ils devenaient successeurs des Chevaliers (Templiers) et de leurs connaissances, je l’ai ainsi répété pendant dix ans comme je l’avais appris de mon prédécesseur, qui l’avait appris lui-même par une ancienne tradition, dont il ne connaissait pas l’origine. »
Parmi les hauts-grades, l'un des plus anciens est dénommé '' Chevalier d'Orient et de l'Épée '', sa légende symbolique visite le thème de la reconstruction du Temple de Jérusalem, avec l'image du franc-maçon, la truelle du maçon dans une main et l'épée du chevalier dans l'autre... Un peu plus tard apparaît celui du '' Sublime Chevalier Elu'' un grade de vengeance ( du fait des morts injustes de Hiram, et de Molay …)
La légende qui appuie cet héritage d'architecte et de chevalier, décrit les Templiers comme ayant encouragé et protégé les meilleurs bâtisseurs de leur époque. Ils leur auraient commandé la construction d'édifices réclamant à la fois une maîtrise parfaite de l'architecture et un degré supérieur de connaissance mythique...
Au lendemain du supplice de leur grand maître, ils se seraient cachés dans quelques châteaux ou monastères isolés ; et, loin d'abandonner cette culture, ils se seraient au contraire attachés à l'entretenir, à l'affiner. Sur quoi, il aurait fallu attendre le XVIIIe siècle, pour que cette tradition puisse se dévoiler au coeur des loges maçonniques.
Lorsque J.L. De la Brémontie, présente certains documents qui lui viennent de son ancêtre Roger de Laron, et encore assez bien conservés, les mystérieux graphiques et propos consignés évoquent à chaque fois chez son interlocuteur avisé, des propos relevant de connaissances alchimiques...
Ce fut le cas, lorsque l'abbé Pernéty - connu pour avoir accompagné comme aumônier l'expédition de Bougainville – de passage à Paris à l'automne 1766, et qui l'entretient de la '' Rose-Croix'' …
Pernety traduira plus tard des écrits de Swedenborg, et se passionne pour l'alchimie. Il tentera en Avignon, aidé du marquis de Vaucroze, de fonder une société ''Rose-Croix'', que l'on nommera les '' illuminés d'Avignon''
Au cours de sa recherche J.L. De la Brémontie, ne rencontrera la ''Rose-Croix'' que par l’intermédiaire des hauts-grades...
A noter : un manuscrit rosicrucien de 1760 trouvé à Strasbourg, intitulé ''Deuxième Section, de la Maçonnerie parmi les Chrétiens'' qui relie Templiers, Rose-Croix et Francs-Maçons dans une tradition immémoriale d'une société secrète, hermétiste et occultiste... Les Grands Maîtres secrets, se seraient succédé depuis ce temps-là.
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Quant à l'alchimie ; ce ne sera que vers 1778 que le Rite Ecossais Rectifié reprendra explicitement le symbolisme alchimique: on y retrouve dans les voyages du récipiendaire les trois éléments: le feu ( associé au soufre) , l'eau ( le sel) et la terre ( le mercure) , qui lui apprennent la structure ternaire de Tout...
A noter que la plupart du temps, les travaux aux grades ''Rose-Croix'', sont mixtes …
Dailleurs, par l’intermédiaire du ''martinisme'' plusieurs femmes se sont distinguées:
- La soeur de Jean-Baptiste Willermoz : Claudine Thérèse Provensal , à Lyon ;
- Mme de Vallière ( la comtesse Marie-Louise de Monspey, dite Églé de Vallière (1733-1813) a plusieurs identités …!) est une mystique ardente ; elle devient chanoinesse de Remiremont, et, médium, se fait appeler ''l'agent inconnu'' . .. Son frère aîné, Alexandre de Monspey, chevalier de Saint-Louis, commandeur de l’Ordre de Malte, s’engage dans la franc-maçonnerie spiritualiste.
- Chez la duchesse de Bourbon, sœur de Philippe Egalité, élevée Maçonne Parfaite par Bacon de la Chevalerie, Grande Maîtresse de toutes les Loges d'Adoption, passionnée d'ésotérisme, se côtoient mystiques, exaltées, prophètes et prophétesses, astrologues, pythonisses...
- On dit la marquise de La Croix, voyante, guérisseuse, et de plus ... jolie de sa personne ; son renom a franchi les frontières. On dit qu'elle entretient des « relations » avec des esprits incarnés, ses extases se succèdent. Elle offre l'hospitalité à Saint-Martin qui se trouve dans la gêne... Elle l'admire, elle s'est plongée dans son ouvrage des « Erreurs et de la Vérité. » et il a opéré dans l'esprit de la marquise une grande révolution dans ses idées. » Les ébats intimes entre la marquise et le philosophe ne tardent pas à alimenter les conversations...
Saint-Martin a déjà exprimé, aussi, son grand amour sans retenu pour sa « chèrissime » Madame de Böecklin...
- Mesdames de Bry, de Saint-Dicher, de Brissac, de Polomieu, et d'autres dont nous avons déjà parlé ...
A suivre...
Le XVIIIe siècle, et quelques lectures médiévales...
Je ne vais pas manquer, de regarder un peu plus près, certains de ces ouvrages lus au XVIIIe siècle, et en particulier par J.-L. De la Bermondie.
L'Amadis de Gaule, est un roman de chevalerie espagnol, publié en 1508 ( et en 1540 en français) . On ne connaît pas bien, l'origine et l'attribution de cette histoire.
Amadis est dit le le « Chevalier de la Verte Épée ». Il est le fils de Périon, roi fabuleux de France, et d'Élisène de Bretagne (c'est-à-dire d'Angleterre). Ses parents l'abandonnent à la naissance en le plaçant dans une barque avec une bague et une épée comme objets de reconnaissance. Les flots poussent la nacelle jusqu'en Angleterre. Le bébé est recueilli par le chevalier Gandales, qui l'appelle le Damoysel de la Mer, l'amène en Écosse et l'élève avec amour. L'enfant est en butte aux méfaits du sorcier Arcalaus, mais la magicienne Urgande veille sur lui.
A la cour du Roi d'Ecosse, il fait la connaissance de la princesse Oriane, fille de Lisvart : les deux gens tombent instantanément amoureux l'un de l'autre et se jurent une fidélité éternelle. Amadis est armé chevalier et part aussitôt à l'aventure.
Amadis est le type de l'amant constant et respectueux aussi bien que du chevalier errant. Accompagné de son frère Galaor et protégé par l'enchanteur Alquif et la fée Urgande, il doit affronter des épreuves innombrables afin de conquérir la belle Oriane.
Ce texte est l'un des plus populaires roman de chevalerie, en Espagne... Il fut l'un des romans favoris de Charles-Quint, et d' Ignace de Loyola...
« Si elles n’avaient jamais vu de chevaliers, elles en entendaient parler à leurs nourrices, et ce sujet intarissable de conversation n’était pas celui qui leur plaisait le moins. Souvent même elles le provoquaient par leurs questions. De tout temps les nourrices ont aimé à raconter. Élise et Marie avaient l’esprit très orné d’histoires de chevalerie, seule littérature qu’on connût de leurs jours, et elles ne se faisaient pas presser pour en amuser leurs élèves, à défaut d’autres plaisirs. Les chevaliers de la Table Ronde avaient tour à tour fait la conquête des belles captives. La douce Aloyse se passionnait pour Amadis ; la vive Berthe pour Galaor. Lancelot était si brave, Tristan si tendre, Esplandian si beau, qu’on s’intéressait vivement à leur sort ; mais à présent, ils avaient tous cédé le pas au chevalier de la romance. » Extrait des '' Châteaux suisses '' d'Isabelle, baronne de Montolieu (1751-1832 ) auteure de romans de chevalerie
Les romans de la Table Ronde sont bien toujours lus... D'ailleurs … Au XVIIIe siècle, on découvre une œuvre médiévale : ''Aucassin et Nicolette'' - roman d'amour et de chevalerie provençal-picard – qui semble être de la fin du XII e siècle.
Cette œuvre a été imitée dés la fin du XIII e siècle et a inspiré des compositions dramatiques du XVIII e … C'est Jean Baptiste de Lacurne de Saint-Palaye (1697-1781), qui l'exhume, ainsi que bien d'autres manuscrits, des poussières où il gisait depuis quatre siècles. Il en propose deux traductions, encore qu'incomplètes, en 1752 et 1756.
Le petit livre a dû connaître un certain succès puisque Sedaine l'adapte pour le théâtre et André-Ernest-Modeste Grétry (1741 -1813 ) compose la musique ; la pièce est présentée à la cour en 1779 . C'est probablement cette année-là que Marie-Antoinette en chante des extraits avec Élisabeth Vigée-Lebrun Duette...
Lacurne de Sainte-Palaye écrit Ses Mémoires sur l'ancienne chevalerie, ce qui lui ouvrent les portes de l’Académie française en 1758.
L’Histoire du Chevalier du Soleil (1749) ou - '' L'Admirable Histoire du chevalier du Soleil ou sont racontées les immortelles proüesses de cest invincible Guerrier, & de son frère, Rosiclair, enfans du grand Empereur de Constantinople. Avec les exploicts genereux, & les adventures Amoureuses de la belle & vaillante Princesse Glaridiane, & autres grands Seigneurs. ''- est la version française de ce roman de chevalerie espagnol composé par Diego Ortunez de Calahorra en 1562 et qui fut augmenté d'interminables suites...
Le Marquis de Paulmy, bibliophile et médiéviste de l'époque, affirme que le cycle des Amadis est une suite du chevalier du soleil...
Antoine-René de Voyer d’Argenson, marquis de Paulmy (1722-1787), est bibliophile – avec une collection qui, en 1785, comprenait 52 000 volumes - et franc-maçon... Il se passionne pour la littérature médiévale. La fille unique du marquis de Paulmy épouse en 1771 le duc de Luxembourg, qui va devenir la même année administrateur du Grand Orient.
Quand J. L. de La Bermondie rencontre le Marquis de Paulmy ( ils sont du même atelier maçonnique ; l'Etoile Polaire ), le Marquis de Paulmy s'est retiré de la vie publique. Il n'a accepté l'office de chancelier de la Reine Marie-Antoinette en mai 1764, que pour des raisons financières ( traitement annuel de 7000 livres ..). On le dit avoir un esprit assez acerbe, caustique, ayant peu d'amis et aigri par se mauvaise santé. Pourtant, on peut le trouvé assez enjoué, quand il fréquente le salon de Madame Du Deffand dont il est l'un des familiers ; ou quand un lui parle de romans médiévaux, tel Perceval le Gallois...
Antoine René se lancera dans une entreprise commerciale la '' Bibliothèque Universelle des Romans'' qui veut répondre à l'engouement du public pour les fictions ; mais cette publication n'en souffre pas moins dans un certain milieu d'un préjugé défavorable de légèreté et de facilité... Aussi, le marquis de Paulmy se doit de trouver un prête-nom qui sera Bastide, La B.U.R. paraîtra chez Lacombe ( libraire du Mercure de France, ami de Voltaire...) )
Outre un appareil critique très intéressant (introductions, commentaire et analyses), la bibliothèque s'organise dans chaque volume selon un plan établi définissant les différents types de romans, en 8 classes : Traduction des romans grecs et latins, les romans de chevalerie, le roman historique, romans d'amour, romans de spiritualités, romans satiriques et comiques, Nouvelles historiques et contes, romans merveilleux. Le premier volume réunit l'âne d'or d'Appulée, Le roman de Merlin, Le triomphe des neuf preux, l'Astrée, Les aventures étranges de Lycidas et de Cléorithe de Basire, Le Satyricon, Le roman de Mélusine de Jean d'Arras, Le Dauphin par d'Aulnoy, La bonne femme par Mademoiselle de la Force... On y trouve donc des romans rares et les plus connus comme Don Quichotte.
Par la suite : Le prince Erastus, les contes de Perraut, Perceval le Gallois, la Cyropédie, Histoire de Zarine par Nicolas de Damas, Perceforest, roi de Grande-Bretagne, Romans de M. Camus, L'Utopie de More, Théagène et Chariclée, Histoire du chevalier Tristan, Argénis et Polliarque, Histoire de Jean Fauste, et nombre de contes et nouvelles historiques oubliés... On notera que les romans médiévaux sont bien représentés. Il ne se trouve que des extraits des longs romans, la bibliothèque universelle les intégrant dans la collection dont la vocation est d'être encyclopédique sur son sujet, elle tend donc chronologiquement à intégrer tous les romans écrits depuis l'origine jusqu'à l'époque contemporaine.
Cependant J. L. de La Bermondie, après lecture de cette publication, reprochera au Marquis de Paulmy de censurer les passages qui accentueraient trop ce que l'on nomme '' la merveille '' et de faire disparaître ce que l'époque nomme '' toute superstition rattachée au merveilleux médiéval'', certes au profit de la dimension courtoise, mais au détriment du mystère, et conformément à ce que nous dit la raison et la philosophie ..
Je reviens au '' Chevalier du Soleil '' qui pour les amateurs de La Légende Arthurienne, n'est autre que le Chevalier Gauvain
Petit-fils d’Uther, fils du roi Loth d’Orcanie, sa mère – Morgause - est la demi-sœur d’Arthur. Neveu d'Arthur, il lui restera fidèle … jusqu'à s'opposer à son ami, Lancelot...
Sa force croit et décroît avec le soleil comme le souligne Chrétien de Troyes : « le seigneur des chevaliers mérite bien d’être appelé soleil et c’est monseigneur Gauvain que j’appelle ainsi. Il illumine la chevalerie tout comme le soleil qui dispense ses premiers rayons du matin… ».
Le matin Gauvain a la force d’un homme, et plus le soleil monte dans le ciel, et plus il devient fort, jusqu’à ce que le soleil atteigne son zénith, puis sa force diminue jusqu’au soir où il redevient normal. Il est l'un des chevaliers le plus redouté de La Table Ronde … Galant et séduisant, Gauvain est paré de toutes les vertus de courtoises.
Il tombe amoureux de la suivante de la Fée Laudine, Luned, qui montre un étrange savoir et une indépendance troublante. Luned séduit Gauvain par sa valeur et sa beauté, et le « Soleil de la chevalerie » s’unit à celle dont le nom célèbre l’astre de la nuit.
Les travaux débutent lorsqu’il est minuit pour les profanes, alors que le soleil est au zénith pour les Chevaliers....
Dans la Franc-Maçonnerie du XVIIIe siècle, on retrouve au 18e degré, le grade de Chevalier du Soleil... Le Rite Ecossais Ancien et Accepté l'assimile en 1786, pour en faire le 28° degré du système ; considérant le Chevalier du Soleil comme suprême degré de philosophie du Rite, non pas comme une invention moderne, mais comme la survivance de degré supérieur des initiations anciennes.
Comment J.L. De La Bermondie retrouve les Templiers, au XVIIIe siècle... -3/.-
Revenons en arrière, pour comprendre que dans l'idée de J.L. de La Bremontie, ce lien de la maçonnerie avec les templiers peut se justifier.
D'abord, il nous faut remonter jusqu'à Roger de Laron, ( bien connu sur ce site …), ancien templier et qui a laissé à ses descendants localisés à Saint-Julien le Petit ( château de Laron) un ''trésor'' contenant divers documents, dont les armoiries du seigneur de Laron, qui sont '' Une escarbouche à six raies pommetées ''. Un lettré du même bourg, le sieur Chaumény, expliqua à Jean-Léonard, la signification particulière de ce blason...
Jean-Léonard ( élève des jésuites …) sait déjà que le ''meuble héraldique'' qu'est l'escarboucle, vient du latin 'carbunculus' qui signifie ' petit charbon ', sous-entendu charbon ardent, rougeoyant.
Selon les légendes médiévales, l’escarboucle est la pierre que portent au milieu du front les dragons , les vouivres, et les Licornes ( sous leur corne).. Elle est aussi l'émeraude tombée du front de Lucifer. De cette Émeraude, on fit le vase du Graal ( voir Parzival de Wolfram von Eschenbach). La licorne ( avec sa pierre) attirée par les vierges, ou la vierge portant le Graal : c'est le même schéma … Avec l'escarboucle de couleur vermeille, rouge sang, déposée au fond du Graal, on a le but de la Quête …
En alchimie, l'escarboucle évoque la ''rubification'' alchimique, équivalent de la Pierre philosophale puisque doté de propriétés régénératrices.
Enfin, l'escarboucle est un symbole templier ; et il est intéressant de l'observer sur l'écu des Gémeaux ( à voir avec les 2 templiers sur un cheval …) sur la façade occidentale de la cathédrale de Chartres...
Le chevalier de Ramsay (1686-1743), né en Ecosse, se convertit au catholicisme en 1709, auprès de Fènelon et de Madame Guyon.. Ecrivain, philosophe, il est initié franc-maçon à la Horn Lodge le 16 mars 1730.
Le 26 décembre 1736 à la loge de Saint-Jean, Ramsay, comme « grand orateur de l'ordre », prononce un discours qui devient l’un des textes fondateurs de la franc-maçonnerie française.
Il y fait la maçonnerie héritière des ordres chevaleresques de l'époque des croisades.
Au coeur du siècle des Lumières, une fois arrimée à la franc-maçonnerie, l’idée templière va se déployer dans l’univers des loges. La plupart des Rites maçonniques font de l’ordre du Temple la clef de voûte de leur système symbolique.
Par ailleurs, beaucoup de frères des Loges maçonniques affirment que quelques chevaliers avaient échappé à la persécution et s’étaient réfugiés dans la lointaine Écosse..
Karl Gotthelf von Hund, un noble saxon, fondateur du mouvement de la « stricte observance » raconte qu'après l’exécution de Jacques de Molay, Pierre d’Aumont, commandeur d’Auvergne, et sept autres chevaliers déguisés en maçons auraient récupéré les cendres du grand maître en jurant de venger l’ordre. Aumont se serait ensuite réfugié sur l’île écossaise de Mull, avant d’être désigné comme grand maître le 24 juin 1315, de la loge Heredom qu'il aurait fondé..
Les Templiers auraient survécu jusqu’au XVIIIe siècle sous le voile de la franc-maçonnerie. Le mythe de la survivance secrète des Templiers est né. C’est ainsi que quelques siècles après sa disparition, l’ordre des Chevaliers du Temple va connaître un destin aussi légendaire que fabuleux, et le mythe de la survivance secrète des Templiers, d’origine exclusivement maçonnique, a connu en trois siècles une diffusion dépassant largement l’univers des Loges.
Ainsi, dès 1737, on peut lire dans un gazetin : « Il s’est établi à Paris un nouvel Ordre qui vient d’Angleterre et qu’on nomme […] Francs-Maçons. C’est un serment de fidélité que se font ceux de cet Ordre […] et qui est à peu près comme l’Ordre des Templiers ». En 1746, L’Examen de la Société des francs-maçons… explique que « Les francs-maçons ont, comme les Templiers, des points tellement essentiels et secrets parmi eux qu’ils aimeraient mieux perdre la vie que de les découvrir ».
En France, le Rite Ecossais Rectifié, est une version de la la Stricte Observance Templière, née en Allemagne..
Lors du Convent de Wilhelmsbad (16 juillet – 29 août 1782), la légende d'un ''conseil suprême de Supérieurs Inconnus'' des Rose-Croix, n'est pas retenue; mais, il se forme à la place d'un ordre du Temple reconstitué : le Régime Écossais Rectifié dont les prieurés sont calqués sur l’organisation médiévale, et son degré terminal Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte (CBCS) est un grade plus chevaleresque que maçonnique.
Le « Discours inaugural » des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte commence ainsi : « Trois de nos ancêtres, possédant le grand secret, trouvèrent le moyen d’échapper aux recherches générales et particulières que l’on fit contre eux. Ils errèrent dans les bois et les montagnes, de royaume en royaume ; enfin ils se retirèrent dans des cavernes proches de Herdown en Écosse où ils vécurent, servis et secourus par les chevaliers de Saint-André du Chardon, les anciens amis et alliés des Templiers. Ces trois Templiers firent une nouvelle alliance avec les chevaliers de Saint-André… ».
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Une reliure maçonnique du marquis de Paulmy de 1777 |
.Tout ceci est dans l'air du temps ; un air que respire J.L. De la Brémontie, dans sa bibliothèque – celle de l'honnête homme – avec des ouvrages comme l’Amadis de Gaule, l’Histoire du Chevalier du Soleil, l’Histoire de Bertrand du Guesquelin, mais aussi l’Histoire de Malte de l’abbé Vertot… Chacun se consacrant en grande partie aux Templiers … Nous en reparlerons ...
A suivre ...
''Rose-Croix'' et ''théorie du complot'' au XVII et XVIIIe siècles
Les Effroyables Pactions Faictes entre le Diable et les pretendus invisibles...
Comment Jean-Léonard de la Bermondie s'est passionné pour une Connaissance qui lui était suggérée au travers de documents anciens, qui remontaient semble -t-il d'un ancêtre qui aurait été alchimiste et peut-être même Templier...
Cette histoire médiévale a été racontée ici-même, et fournissait à Jean-Léonard le désir d'aller plus avant …( voir aussi article précédent)
Comment à son époque, était-on préparé à s’intéresser, et à se frayer un chemin spirituel, avec une société comme '' La Rose-Croix'', puisque c'est d’elle que nous allons parler … ?
En préambule, il est nécessaire de prévenir le lecteur que ce n'est pas l'origine historique, objective d'un mouvement comme celui des Rose-Croix qui nous intéresse ici ; mais bien les effets prodigieux engendrés par le phénomène qui amène à ce qu'au début du XVIIIe siècle, le mouvement a déjà échappé à ceux qui l'avaient initié, et s'est trouvé être un véhicule fascinant pour tous ceux qui tentaient la Quête ...
Pour cette raison, et très tôt, les Rose-Croix, comme l'écrit le Le P. Jacques Gaultier en 1633, de la Compagnie de Jésus , sont perçus comme une hérésie « rejeton du Luthéranisme, mélangé par Satan d’empirisme et de magie. ». Le lien est également fait avec l'alchimie : Jean Roberti, jésuite et auteur d’un violent pamphlet contre l’alchimiste Goclenius (1618), assimile ceux qu’il appelle « les frerots de la Croix de Roses » à « une très pernicieuse compagnie de Sorciers & Magiciens » et à une « meschante conjuration de faquins prejudiciable à la Religion, aux Estats seculiers et à la doctrine des bonnes moeurs… ».
L'auteur inconnu de '' l'Examen sur l’inconnue et nouvelle caballe des frères de la Rozée-Croix '' (1624 ) fait une liste de transgressions commises contre les valeurs chrétiennes :
« [Leur] ABC et premier document – dit-il de cet « abominable collége » – c’est de renier Dieu createur de toutes choses, blasphemer contre la très simple et individuë Trinité, fouler aux pieds tous les mistères de la redemption, cracher au visage de la mère de Dieu et de tous les saints.
Le second, abhorrer le nom chretien, renoncer au baptesme, aux suffrages de l’Eglise et aux sacrements.
Tiercement, sacrifier au diable, faire pacte avec luy, l’adorer, lui rendre hommage de fidelité, adulterer avec luy, luy vouer ses enfants innocens et le recognoistre pour son bien faicteur.
Quartement, aller aux sabbats, garder les crapaux, faire des poudres venefiques, poisons, pastes de milet noir, gresles sorcières, dancer avec les demons, battre la gresle, exciter les orages, ravager les champs, perdre les fruits, meurtrir et martirer, son prochain de mil maladies. »
De même pour ''Les Effroyables Pactions Faictes entre le Diable et les pretendus invisibles'' qui reprennent maints faits diaboliques repris par les colporteurs et conteurs dans les campagnes jusque limousines ...
Voilà des attaques religieuses, qui laissent penser que le mouvement ''Rose-Croix'' délivre des propos qui ne devraient pas être anodins... et aussi résonnent avec des lectures romanesques ( '' romans de chevalerie'' ou ''romances'' en Angleterre...) prisées à l'époque. Par exemple :
L’Histoire prodigieuse et lamentable du Docteur Fauste traduite par Victor Palma-Cayet (1525-1610) : le pacte qui le lie au malin forme un thème structurant dans l’Examen.
On pense aussi à une autre légende allemande à propos du don d’ubiquité des ''Invisibles'' et de leur bourse merveilleuse, source d’une richesse inépuisable, qui plus est, capable de franchir les frontières, puisqu’elle jaillit en monnaie locale. Il s’agit évidemment de deux motifs empruntés aux Aventures de Fortunatus dont Vion d’Alibray avait donné au public une version française en 1615.
Fortunatus, héros cosmopolite, voyage à travers le monde grâce à un chapeau le conduisant instantanément au lieu désiré... il rencontra un jour la déesse de la Fortune dans une forêt qui lui remet une bourse qui a le pouvoir de se remplir à chaque fois que le besoin s’en faisait sentir - mêmes propriétés que celle dont sont gratifiés les Rose-Croix.... Une pièce de Thomas Dekker, contemporain de Shakespeare s’intitulait Old Fortunatus.
Également le Roman d’Anacrine en 1613 ou sont représentées plusieurs Combats, Histoires véritables & Amoureuses. Roman de chevalerie de François du Souhait (1570 – 1617)
Pour conter les exploits des vaillants chevaliers d'Anacrine, l'auteur utilise des grottes et forêts magiques, des temples ensorcelés et maints autres lieux féériques...
Dans cet univers aux dimensions immenses, au carrefour du rêve et de la réalité, évolue une foule de personnages. Dans la multitude des divers héros, retenons les principaux: Anacrine, fille du duc de Moravie, éprise d'Amédée, Richard d'Angleterre, Emmanuel d'Ecosse, six chevaliers Esclavons: Amaris le prudent, Aigolant l'accomply, Lintamar le constant, Mélidor sans repos, Apulin le jovial et surtout Amédée le courtois.
Plusieurs intrigues sont enchevêtrées les unes dans les autres : C'est d'abord l'histoire d'un tournoi proposé par le duc de Moravie. Cette histoire sous-tend l'ensemble du récit.
Le tournoi se déroule sur sept jours et s'achève sur la décision du duc de Moravie de donner sa fille à Floridor de Saxe. Mais le roman est aussi l'histoire des quêtes menées par le monde par divers chevaliers car "la coustume de Moravie estoit que ceux qui désiraient l'accolée du Prince, devaient amener avec eux une dame pour en prendre l'espée, ou du moins avoir le portrait de celle qui devait un jour authoriser leurs armes" . La quête de Richard d'Angleterre recherchant l'amour de Filinde, infante de Numidie, est l'un de ces fils conducteurs à côté de la quête d'Emmanuel d'Ecosse, "chevalier du Léopart", qui défend les couleurs de Luciane, sœur du duc de Moravie. Emmanuel d'Ecosse sera battu par un autre chevalier: Agrimante et se fera ermite, mais il finit par retrouver Luciane et l'un devient Sacrificateur, l'autre Prêtresse dans un temple enchanté . Aladin poursuit, lui aussi, sa propre quête.
Le "chevalier aux croix" est amoureux de Flavie, "chevalier aux cercueils", princesse de Braban. Aladin est un inconstant, l'issue de sa quête est malheureuse, Flavie devient une sorte de chevalier amazone. Nous pouvons lire également le déroulement de la quête d'Agrimante, cousin d'Aladin, "chevalier de la déesse" et épris d'Isidore, sœur d'Aladin. Econduit, il devient le "chevalier du désespoir". Ces quêtes constituent des fils d'intrigue dans Le roman d'Anacrine mais il en est d'autres:
Chacun des principaux protagonistes énumérés rencontre dans sa quête personnelle divers autres personnages qui, tous, font le récit de leurs propres aventures.
Ainsi, l'histoire du comte d'Aite, homme déjà instruit qui se laisse pourtant tenter pas le senor Aria. Celui ci l'initie à la pratique de la magie pour lui permettre d'obtenir la connaissance, sans devoir se plier aux efforts de l'étude. Le comte d'Aite choisit la damnation, pactise avec le diable et obtient, en échange de son âme, le don de rajeunir et celui de bâtir par magie des édifices, au gré de sa fantaisie....
Ainsi, les prétendues enquêtes faites sur les ''Invisibles'' ( les Rose-Croix), sont puisées dans différentes fictions romanesques publiées en français quelques années ou décennies plus tôt.
Jean-Léonard de la Bermondie a la culture de ces lectures ; et il cherche à en faire le lien avec ce qu'il sait de la vie de Roger de Laron ( alchimiste et templier, je le rappelle ...)
C'est même un sujet de longues discussions avec un camarade d'école des pages, plus jeune que lui : le marquis de Lusignan...
Hugues-Thibault de Lusignan est lui-même porteur d'une légende et de l'histoire d'une lignée qui le dispose à s'interesser à cette Connaissance qui s'établit au cours des siècles ...
Ce qui a frappé Hugues-Thibault, c'est l'anneau que Jean-Léonard garde précieusement et qui remonte aux croisades ( ci-contre …).
Parmi les pièces du ''trésor'' légué par les seigneurs de Laron, dont le jeune noble limousin est dépositaire, se trouve également une croix métallique à branches égales du type de celle que présente le prophète Jérémie sur la statue du portail nord de la Cathédrale de Chartres ; et beaucoup d'autres documents qui relatent l'histoire de Roger de Laron...
Le carré magique numérique. -5/.- le pouvoir des chiffres. Le nombre d'Or
Le plan numérique du ''Carré Magique'' SATOR, est un carré 5x5...
Je rappelle que si pour ce qui est des lettres, le carré magique SATOR, correspond à une succession de lettres qui, de quelque façon qu’on les lise, donnent les mêmes ‘mots’. L’ordre peut être de haut en bas, de gauche à droite ou inversement, exception faite des diagonales.
Pour les chiffres, les 25 premiers ( tous différents), lorsqu’on les ajoute en ligne, horizontalement ou verticalement, le résultat donne chaque fois la même somme.
Nous parlons bien sûr des chiffres dits ''arabes'' ( ou indo-arabes) empruntés au système de numération indien et parvenus à l'Occident médiéval au contact des mathématiciens arabes via la civilisation andalouse. Leur diffusion est récente, et nous le devons à des personnalités comme:
- Gerbert d'Aurillac (940–1003), le futur pape Sylvestre II, qui a étudié au monastère de Vich, en Catalogne, s'initiant aux sciences et techniques islamiques, étudiant les mathématiques et l'astronomie.
- Leonardo Fibonacci (1175-1250), qui a étudié auprès de professeurs maghrébins à Icosium aujourd'hui Alger, et en 1198 diffuse à Pise où il est né, une partie de son savoir, il publie, en 1202, le « Liber Abaci » (Le Livre du Calcul), un traité sur les calculs et la comptabilité fondée sur le calcul décimal.
Peut-être connaissez-vous la fameuse suite de Fibonacci ? Chaque nombre est obtenu en ajoutant les deux nombres qui le précèdent :
0 1 1 2 3 5 8 13 21 34 55 89 144 ( 89+144=) 233 ... et le rapport entre chaque terme (2/1, 3/2, 5/3 ...) tend vers le nombre d'or : 1,618 034... !
Ce nombre est exceptionnel en plusieurs points... Je vous laisse le découvrir sur Wiki ...
Et c'est précisément les ''chiffres arabes'' qui permettent un nouveau regard sur ce nombre : vers 1220, Fibonacci explique dans son traité d'algèbre que le nombre d'or est la seule solution positive de l'équation x² = x + 1, soit de l'équation du second degré x² - x - 1 = 0.
Un peu plus tard , le nombre d'or est appelé '' Divine proportion''. On l'appelle de la lettre grecque Phi...
Mais pour l'heure Roger de Laron a déjà rencontré le rectangle d'or, pour ces propriétés mathématiques, et non esthétiques Il s'agirait dans son esprit d'une esthétique mathématique et toute ''divine' … !
Pour ce qui est de l'architecture. N’oublions spas que notre système métrique date de 1795... Pour l'heure, les mesures se rapportent au corps humain : pas, coudée, pied, palme, pouce, doigt …
Avec Fibonacci, Roger admet que arithmétique et géométrie sont liées.
Le pentagramme ( ou le pentacle inscrit dans le cercle) est lié au nombre d'or :
Le pentacle était le signe des Pythagoriciens pour qui il représentait l’harmonie, la beauté, la perfection...
« Tout est nombre »
On prête également le pentagramme au féminin sacré de Vénus...
On y retrouve les cinq éléments ( eau, feu, terre, air et esprit), et même les cinq plaies du Christ … !
Roger de Laron expliquerait aussi que selon la légende du roi Arthur, il y avait également le pentagramme à la cour de Camelot. Les 5 branches des étoiles représentaient la noblesse, la chasteté, la courtoisie, le courage et l’honneur. C’est d’ailleurs précisément pour cette raison que le symbole a été repris par l’ordre des Templiers.
Nb/ Voir aussi l'étrange ''pentangle '' que le chevalier de la Table Ronde Gauvain, arbore sur ses armes: c'est ICI
Knightfall – Une série sur les Templiers et le Graal
La Légende du Graal et des Templiers s'agrandit, avec une série '' Knightfall '' inédite sur la chaine ' History ' qui devrait arriver en cette fin d'année sur la chaîne américaine.
Créée par Don Handfield et Richard Rayner — et produite par Jeremy Renner –, ''Knightfall '' est donc une fiction historique qui nous parlera de l'ascension et de la chute de l’ordre des Templiers, de ses objectifs ( dont la quête du Graal) à la ''trahison'' du vendredi 13 octobre 1307.
La série se focalisera principalement sur le chevalier Sir Landry (incarné par Tom Cullen), un guerrier valeureux mais découragé par les échecs des templiers en Terre Sainte, mais revigoré quand il apprend que le Graal a refait surface.
Personnages, et casting :
Tom Cullen aura le rôle principal de Landry, le leader des Templiers et vétéran des Croisades.
Gawain ( Padraic Delaney) , autrefois ' première épée' de l'Ordre des Templiers, sur le départ ...
Tancrede (Simon Merrells), un '' sergent '' chevalier inébranlable, courageux et résolu qui vénère ses vœux templiers par-dessus tout.
Le pape Boniface VIII, le chef de l'Ordre du Temple : ici une force stabilisante et incorruptible dans un monde médiéval chaotique...
La reine Jeanne de Navarre (Olivia Ross), épouse du roi Philippe IV de France est une souveraine puissante à part entière; une mère dévouée, une diplomate formidable et une stratège passionnée...
Le roi Philippe IV de France (Ed Stoppard), est le monarque le plus puissant d'Europe, il cherche à consolider son pouvoir avec l'aide de son bras droit machiavélique et avocat pragmatique, William De Nogaret
Guillaume De Nogaret (Julian Ovenden), juriste et conseiller de Philippe Le Bel .
La princesse Isabelle (Sabrina Bartlett), fille de la reine Jeanne et du roi Philippe qui en viendra à dominer le Royaume d'Angleterre, et que l'on surnommera la ''Louve'' de France.
Parsifal (Bobby Schofield); un jeune paysan qui cherche à faire partie de l'Ordre des Templiers pour assouvir une vengeance...
Adeline ( Sarah-Sofie Boussnina), une réfugiée juive de Terre Sainte ( sauvée par les Templiers) qui se retrouve victime d'une nouvelle persécution à Paris.
Voici quelques thèmes de ce Moyen-age légendaire qui sont traités :
Les Templiers : Un ordre médiéval militaire, puissant, riche et mystérieux a qui était confiée la protection des reliques les plus précieuses du christianisme. '' Knightfall ''commence après la chute de la ville d'Acre, dernier bastion des Templiers en Terre Sainte, bataille pendant laquelle le Saint Graal disparait. Des années plus tard, un indice suggère que le Graal, n'est pas perdu. Le pape envoie les Templiers, dirigés par le noble, courageux et têtu Templier Knight Landry (Tom Cullen), sur une mission (de vie ou de mort) pour récupérer la sainte coupe du Christ.
Knightfall devrait nous faire percevoir le monde secret de cette confrérie légendaire de moines guerriers et découvrir ces chevaliers : comment ils vivaient et ce qu'ils croyaient. Et, pourquoi ont-ils été supprimés...
De leurs batailles en Terre Sainte, à leurs relations complexes avec le roi de France, à la trahison qui conduira finalement à leur dissolution tragique, l'histoire des Templiers n'a jamais été pleinement racontée jusqu'à présent.
Voici – à propos des Templiers et du Graal - un résumé de ce que vous trouverez en détail sur ce site :
C'est en 1129, que l'ordre - fondé par neuf chevaliers dont Hugues de Payens – est reconnu par l'Eglise Catholique avec le soutien de Bernard de Clairvaux ...
En 1139, le pape Innocent II publie une ''bulle papale'' qui octroie aux chevaliers templiers des droits spéciaux. Parmi eux, les templiers sont exemptés de payer des impôts, autorisés à construire leurs propres oratoires, et n'ont d'autre autorité que celle du Pape...
Les Templiers mettent en place un réseau prospère de banques qui leur donne une énorme influence financière. Leur système bancaire permet aux pèlerins religieux de déposer des avoirs dans leurs pays d'origine et de retirer des fonds en Terre Sainte.
Les membres font serment de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Ils n'ont pas le droit de boire, de jouer ou de jurer. La prière est essentielle à leur vie quotidienne, et les Templiers exprime une dévotion particulière pour la Vierge Marie.
Au plus fort de leur influence, les Templiers ont construit de nombreux châteaux, et se vantent d'une flotte considérable de navires, possédent l'île méditerranéenne de Chypre et servent de banque de dépot et d'institution de prêt aux souverains et aux nobles européens.
À la fin du 12ème siècle, les armées musulmanes reprennent Jérusalem et inversé le cours des croisades. La Chute d'Acre en 1291 marque la destruction du dernier refuge des Croisés en Terre Sainte.
Le vendredi 13 octobre 1307, des centaines de Templiers français sont arrêtés, dont le grand maître Jacques de Molay. Beaucoup de chevaliers sont brutalement torturés jusqu'à ce qu'ils confessent de fausses accusations, y compris l'hérésie, l'homosexualité, la corruption financière, l'adoration du diable, la fraude, les crachats sur la croix et plus encore. Sous la pression du roi Philippe, le pape Clément V dissout à contrecœur les Chevaliers du Temple en 1312. De Molay est brulé et exécuté en 1314.
De nombreuses histoires sur ces légendaires Templiers paraissent dans de populaires publications …
Certains historiens prétendent que les Templiers ont gardé secrètement le Suaire de Turin (une toile de lin censée avoir entouré le corps de Jésus-Christ avant sa mise au tombeau) après la fin des croisades.
Une autre croyance répandue est que les chevaliers ont découvert et conservé des artefacts religieux et des reliques, tels que le Saint-Graal , l'Arche de l'Alliance et des parties de la croix de la crucifixion du Christ.
Diverses autres histoires existent sur les opérations secrètes des Templiers. Le roman populaire et le film ''The Da Vinci Code'' présente une théorie selon laquelle les Templiers furent impliqués dans une conspiration afin de préserver la lignée de Jésus-Christ ( le Graal étant le ventre de Marie-Madeleine, l'épouse de Jésus) …
Le Saint Graal est devenu un thème populaire dans la littérature médiévale.
Le Saint Graal est traditionnellement considéré comme la coupe dont Jésus-Christ a bu lors de la dernière Cène et avec laquelle Joseph d'Arimathée a recueilli le sang de Jésus lors de sa crucifixion. Des légendes anciennes aux films contemporains, le Saint Graal a été un objet de mystère et de fascination pendant des siècles. Des dizaines de personnes ont recherché cette relique chrétienne. Mais qu'est-ce qui rend le Saint Graal si important et si séduisant?
Beaucoup d'œuvres littéraires ont dépeint le Graal comme possédant des pouvoirs de guérir toutes les blessures, de délivrer la jeunesse éternelle et d'accorder le bonheur éternel.
Des historiens avancent que les origines du Saint-Graal remontent à la mythologie celtique pré-chrétienne et à la légende chrétienne .
La Quête du Saint-Graal a d'abord fait son chemin à partir d'un texte français inachevé de Chrétien de Troyes, le Roman du Graal, ou Perceval, écrit vers 1180. Robert de Boron a précisé sa signification chrétienne vers 1200 dans son poème ''Joseph d'Arimathie'', citant les origines du Saint-Graal à la dernière Cène et à la mort du Christ.
En mars 2014, deux historiens espagnols ont affirmé avoir reconnu le Saint Graal dans une église de León, dans le nord de l'Espagne. Ils affirment que le calice était là depuis le 11ème siècle.
Roger de Laron : sa Foi en cette fin du XIIIe s.
- Les Templiers ont possédé, et possèdent encore le linge qui a enveloppé le cadavre de Jésus ; cette relique est protégée parmi le Trésor disséminé après l'arrestation des chevaliers. ( Cf, le prochain article)
Roger de Laron, reste prudent sur ces accusations... Lui même, quand il fut interrogé par l’évêque, a récusé toutes les abominations prêtées au chevaliers pauvres du Christ... Ce dont il peut témoigner, c'est un rituel d'obéissance établi par les Templiers qui met à l'épreuve les recrues, et qui reprend des gestes de leurs ennemis pour les édifier, et peut-être les préparer... En effet, les sarrasins obligent les prisonniers chrétiens, sous peine de mort, à renier Jésus-Christ et à cracher sur la croix...
Et c'est l'argile puis le feu ; puis la clarté et le froid ;
Et c'est l'ivresse puis le dégrisement ;
Et c'est l'étreinte puis la détente ;
Ces quelques mots étaient le départ semblait-il d'une théorie qui englobait le visible et l'invisible … C'était assez tentant … Mais c'est avec Raymond Lulle (1235-1315) que Roger a compris la description opérative du monde dans lequel il vivait..
Roger de Laron : les Templiers et le Saint-Suaire.
Et , brusquement – sans autorisation de l'évêque - Jeanne de Vergy (après la mort de son mari.) présente au public la Relique !
Enseigne-du pèlerinage de-Lirey-du-XIVe-ou-XVe |
- Qui est Jeanne de Vergy ?
Jeanne de Vergy ( décédée en 1410) , descend de Otton de la Roche, premier duc d'Athènes. Othon est originaire du château de La Roche à Rigney, dans le Comté de Bourgogne. Othon participe à la quatrième croisade, lancée en 1202 et détournée en 1204 contre l'empire byzantin.
Jean III et Jeanne de Vergy |
Isabelle de Ray (+1278) est née Isabelle de la Roche, elle est la fille d'Othon V de la Roche. Elle porte le même prénom que sa grand-mère épouse d'Othon de la Roche quatrième du nom et duc d'Athènes.
- Quel est le rôle des Templiers ?
Le 15 avril 1204, c’est la fameuse prise de Constantinople. La ville est littéralement saccagée, pillée et dépouillée de ses trésors et reliques comme en témoignent les chroniqueurs tels Geoffroy de Villehardouin ou Robert de Clary. Le saint Suaire se trouvait alors dans l’église de Sainte-Marie-des-Blachernes. Parmi les chevaliers, on note la présence de Guillaume de Champlitte et celle d’Othon de la Roche. Après la prise de Constantinople, Othon devient le premier duc du duché d’Athènes en soumettant ses possessions au roi de Thessalonique.
Donc, Othon 1er de La Roche,obtient le Linceul en 1204. ensuite il l’a très vraisemblablement emmené à Athènes ; une lettre de Théodore Ange Commène au pape Innocent III, datée de 1205, situe le Linceul à Athènes.
Othon fait de l’acropole une forteresse et construit devant les Propylées une tour « la tour d’Othon » qui resta debout durant 650 ans. Puis, après avoir confié son fief à son frère : Guy de la Roche, Othon retourne en Franche-Comté pour finir ses jours au château de son épouse Isabelle de Ray.
À la suite de la quatrième croisade, les templiers s'installent en Grèce. Au XIIIe siècle, le maître de la province est désigné par le titre de commandeur d'Achaïe.
Guy II de La Roche (1279-1308) est duc d'Athènes de 1287 à sa mort. Bien qu'il soit mort jeune, il est respecté et renommé pour son comportement chevaleresque. Il succède à son père Guillaume Ier de La Roche à un moment où le duché d'Athènes devient plus puissant, plus important et plus riche que la principauté d'Achaïe, dont il est le vassal.
Au chapitre du 24 juillet 1307, devant le danger pressant et tangible, on décide de transférer le Saint-Suaire en Champagne, où l'on pouvait compter sur une réseau serré de parenté et sur des rapports favorables avec la noblesse et les administrateurs de la Région.
Roger de Laron intervient à nouveau, pour remettre entre les mains des descendants d'Othon 1er, le coffre qui contient la Sainte relique …
C'est ainsi que la famille ''de Vergy'' aurait transmis le Saint Suaire alors gardé dans le château de Ray-sur-Saône à son arrière-petite-fille Jeanne de Vergy.
Roger de Laron, et le trésor des Templiers -3/.- Un Graal à Saint-Julien le Petit...
Après la mort de Roger de Laron, donc, seules les légendes rappellent l'existence, ici, d'un chevalier au service du Temple... Des histoires ont circulé et bien sûr, l'existence d'un trésor est évoqué. Avant de vous raconter la légende du trésor des Templier au Château de Laron ; je voudrais vous évoquer les éléments historiques, éclairées par les chroniques proches de Roger de Laron...
Évidemment, les templiers sont très riches en domaines, ils gagnent beaucoup d'argent, ont de nombreux bénévoles et ne payent aucun impôt... Il est difficile d'envisager qu'il n'y aurait rien eu 'dans les caisses' lors de leur arrestation, le vendredi 13 octobre 1307... Sauf si, les templiers pressentant l’imminence de l’intervention de Philippe le Bel, n'avaient débarrassé les commanderies de tous les documents, comptes, archives diverses en leur possession.
A noter, les traces historiques d'Humbert Blanc, le précepteur de l’Auvergne, qui a échappé à la rafle du 13 octobre 1307. Il a fui en direction de l’Angleterre. Il y est ''arrêté'' en 1309, et jugé pour la forme, puis remis en liberté, à condition qu’il revête l’habit des cisterciens.
Château de Laron aujourd'hui |
Connaissant le risque de rester enfermé dans la cave du trésor, mais ne pouvant, par serment familial, partager son secret, Pierre Marchand demande à André, son plus proche ami, de venir voir, en cas de disparition le lendemain de Noël, s'il a laissé une trace de son passage dans les souterrains. Et si cela est, de faire disparaître toute trace et - surtout- de jurer de ne jamais en parler à personne.
Quand Noël arrive, André assiste à la messe à l'église de Saint-Julien le Petit, mais ne voit pas Pierre. Le lendemain, Pierre n’a pas réapparu. Fidèle à son ami, il va, le soir et malgré un froid intense, dans les ruines du château muni d’une lanterne. Il connaît le chemin qui mène aux souterrains du vieux donjon pour l'avoir parcouru pendant sa jeunesse avec Pierre. Il allume sa lanterne alors qu'il parvient à l'escalier qui descend vers les caves sombres du château de Rochein (Laron).
André suit les traces laissées par Pierre, jusqu'à un escalier obscur, et un amoncellement de pierres qui devaient boucher le passage. Luttant contre sa peur, mais comprenant qu'il s'agit là de la trace dont avait parlé Jean, André s'engage dans la descente. Après quelques marches, il pénètre dans une petite fosse ... L'explorant alors à la lueur de sa lanterne, il remarque qu’au pied du fond de la fosse se trouve des bouts de doigts sectionnés à hauteur de la première phalange. Il y a aussi un calice qui brille intensément à la seule lumière de la lanterne, et il n'y a rien d'autre.
Aux débris sanglants qu'il ramasse dans la fosse, André devine qu'un drame s'est déroulé là, et que Pierre en est sûrement la victime. Impuissant face au mur, qu'il cogne et gratte, et commençant à suffoquer dans la fosse, André ramasse le ciboire, remonte, et rebouche avec les pierres laissées là le passage à la fosse, afin d'effacer la trace du passage. Il sort des souterrains, il se doute bien que le mur de la fosse contient la clé du mystère de la disparition de Pierre mais, tenu par son serment et n'en sachant pas beaucoup plus, il ne peut se parjurer en demandant de l'aide.
Peu de temps après, tourmenté mais décidé à ne pas se parjurer, André décide de se confesser au curé et d'obtenir qu’une messe soit dite à la mémoire de Pierre. Pour prix de cette dévotion, il remet le ciboire au curé en lui affirmant que tel était le voeu de Pierre avant qu'il disparaisse, mais il ne dit pas un mot sur le passage des souterrains du château.
Lui-même tenu au secret confessionnel, et ne sachant comment justifier la présence d'un ciboire décoré de pierres précieuses dans sa paroisse, le curé de Saint-Julien le Petit remet la coupe à l'évêque de Limoges.
On pourrait penser que, surpris de la beauté d’un tel don, l'évêque fasse expertiser la coupe par des orfèvres, sans rien révéler de son origine... On dit que le ciboire d’André était en en moldavite, une pierre classée précieuse, d'une gemme brun vert, qui provient de Moravie et serait d'origine météorite.
On ne peut que faire le rapprochement avec le Saint-Graal... Certaines légendes relatives au roi Arthur et aux chevaliers de la Table Ronde, prétendent que le Saint Graal, qui aurait recueilli le sang du Christ, aurait été taillé dans cette gemme.
Ainsi, le ciboire de Roger de Laron aurait pu entrer dans la grande légende du Graal .
Mais, trouvant – sans doute - trop lourd pour lui le mystère de cet objet, l'évêque de Limoges fit don du précieux calice au Saint Père le Pape, qui venait d'inaugurer son pontificat...
Le trésor du Temple est-il toujours enfoui sous les ruines du vieux château de Rochein ( Laron) ?