Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les légendes du Graal

Questionner La Parole : Jean 2, 1-11 : Les noces de Cana

13 Février 2010 , Rédigé par Perceval Publié dans #Foi

A propos de la lecture de l’Evangile, se dire qu’aucun mot, n’est là par hasard. Tendre vers une lecture spirituelle,mediter-la-parole-de-dieu c’est à dire traverser les interprétations, qu’elles soient littérales, historiques, symboliques ou religieuse ; et ne garder que ce qui nous ‘con-vient’ pour une compréhension spirituelle de la Parole.

Dans cet objectif, et selon le témoignage de Perceval : Questionner, interroger…

Bien entendu, il s’agit de précéder cette rencontre avec le Graal, par une traversée de ses ombres. Il s’agit de porter ‘ attention ‘ aux signes, aux rencontres, de séparer l’ivraie du bon grain…etc. C’est le but même de la quête. Mais, la différence entre le mythe et ma vie ; c’est qu’ici et maintenant tout est lié… Il s’agit quotidiennement de ‘délier’, de tailler pierre après pierre, alors que l’œuvre est déjà faite en partie… Alors que la pierre d’angle est déjà posée, en pleine gloire ; j’en suis, moi, aux fondations …

Apprenti, j’interroge le Maître. Je suis rempli d’inquiétude, la voie est remplie d’embûches, mes frères me soutiennent. Frappe, et l’on t’ouvrira. Interroge et l’on te répondra.

Je taille en direct ma planche, avec un texte célèbre : les noces de Cana.cana peinture contemporaine


Lors de cette rencontre, s’approcher avec respect et Ecouter … Une ‘ lectio divina ‘ avec le corps, à voix haute…


Trois jours, le sens ? La suite, est-elle sur le même mode de compréhension ? Une noce, le sens ?, en Galilée.. ? La mère de Jésus : elle est là ; à quel moment aussi ? Le lien ? Jésus indépendant de Marie, mais avec ses disciples.. Ses disciples, ici?

Le vin manque… Quelle importance ? Ce n’est pas une histoire de vie ou de mort ! J’ai parfois entendu noter « Marie sait que Jésus ne peut rester insensible à l’embarras de ceux qui l’ont invité avec ses disciples…etc » Pas convainquant ! la famille est aisée.. Pas de grand enjeu ?

 

Le langage de Jésus, n’est pas anodin : «Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore venue». Sens littéral ? Pourquoi :« Femme » ? «  Mon heure .. » Jésus connaît donc, déjà, la fin ? Marie répond… Le dialogue n’est pas convenu…

noces canaSix jarres ! Il y a la quantité ! Pourquoi Jésus utilise t-il des jarres pour les ablutions ? Les remplir d’eau, toutes… Pourquoi une telle quantité ? Du bon vin ! Après le moins bon ? Pourquoi, pourquoi ?


Est-ce une démonstration de la puissance de Jésus… ? Non ! ( se souvenir des tentations …). Et pourtant, il s’agit bien d’une certaine ‘manifestation’ de la ‘gloire ‘ ( mon heure n’est pas venue ..)

Ce n’est pas l’obéissance de Jésus qui est louable, ici… D’autant que le miracle va assurément conduire les invités à l’enivrement ! Pourquoi Jean, nous rapporte t-il cette anecdote ?

Pourquoi, est-il noté que le miracle de Cana s’achève par l’adhésion des disciples qui « crurent vers lui »… Nous savons que leur foi n’est pas sûre… En quoi étaient-ils donc, avant, disciples ?

Voilà... C'est ainsi, avec toutes ces questions, que le pèlerin que je suis, arrive, au rituel eucharistique... J'attends avec impatience, l'homélie ( réservée au clerc..!) pour saisir le message qui m'est lancé au travers de cette Parole... Il est peu de dire, que je suis si souvent déçu...: une récitation convenue d'un catéchisme moralisant . Certes, tous les prêtres ne sont pas Zundel...!
Malgré tout, je lance un avis: ' Recherche maître spirituel '. Amen.

Lire la suite

La voie du chevalier 2

11 Février 2010 , Rédigé par Perceval Publié dans #La Quête du Graal

La compétition, la guerre, celles que notre société promeut, consistent à éliminer l’adversaire, à supprimer la vie, mort-d-Arthurcomme si la Mort ne consistait qu’à recevoir notre carcasse vide.

Alors, qu’à l’occasion de cette même mort ; ce qui nous reste, dans nos cœurs, du vivant aimé, c’est non pas - sa voiture, sa profession…, mais sa sincérité, sa dignité, sa tendresse…

Tout pourrait nous apparaître selon l’usage que nous en faisons ( du fleuve, à l’animal… jusqu’à mon prochain …). Le chevalier ne peut se résoudre à perdre sa liberté, à tomber dans une idéologie où l’homme ne compte pour rien ( comme une conséquence de la lois des grands nombres …).
Le chevalier est l’homme pour lequel le monde est un espace public où se manifester. Il n’est pas un gestionnaire, comme peuvent l’être nos gouvernants. L’idéal chevaleresque s’exprimerait dans l’héroïsme, la sainteté … Sa voie s’emprunte avec générosité, respect et amitié ( les bouddhistes parlent de ‘gentillesse’, de compassion; les chrétiens d’’amour’ …). apprenti travailIl est intéressant de noter que ces valeurs chevaleresques, ont été conservées  au travers des corporations de métiers. Aujourd’hui encore, les ‘ Compagnons du Tour de France ‘ s’en réclament, les francs-maçons dans un emploi plus spéculatif utilisent ces symboles pour ‘plancher’.…
Le travail, peut être l’occasion d’un accomplissement humain. Simone Weil, a relevé le défi : ayant vécu le travail comme une humiliation, elle va consacrer ses forces à penser une manière spirituelle de le vivre.

Ces quelques mots s’inspirent et résument la pensée de Fabrice Midal ( La voie du chevalier ).

Lire la suite

La voie du chevalier. 1

9 Février 2010 , Rédigé par Perceval Publié dans #La Quête du Graal

pelerin étoiles

La quête du Graal a son but en soi...

Le regard porté sur les étoiles, le chevalier, ne compte pas rester sur place.

S'agit-il d'aller chercher fortune... ? Quelle est la destination … ?

C’est d’un pèlerinage, qu’il s’agit. Il prendra fin, à l’issue de la quête... Nous savons déjà, qu'alors, le chevalier délaissera monts et vallées, pour s’embarquer au-delà des mers, derrière l’horizon.

A présent, le chevalier erre ; le pays est aride, les lacs asséchés… L’inhumanité ordinaire règne dans un pays lié aux stress quotidiens. Le royaume est aux mains d’humanoïdes qui ont rationaliser au plus fin, l’avidité de chacun : le moindre de leur projet, jusqu’au simple geste est rationnel, la moindre ressource est utilisée, marchandisée… jusqu’à l’homme lui-même qui est soumis à la même comptabiliPollutionté. Son poste, sa fonction, son habitation sont soumis aux mêmes forces de production. La connaissance a le statut de vérité, si elle se déclare scientifique, statistique. Les courbes du marché donne le sens. La pensée doit se domestiquer, elle doit ''s’orienter'', comme les enfants. Sera considéré comme tabou, l’irrationnel, d'ailleurs réservé à l’espace privé comme toutes les ‘cochonneries’. Pour les domestiquer, elles seront comme le reste soumises aux lois du marché : leur croissance et leur profit seront un gage de liberté …


Le chevalier avance à contre courant. Il sait qu’il part en guerre. Son apprentissage se fait sur le tas, et pour ne pas succomber à la douleur et la confusion, il lui faut œuvrer sur lui-même, avant ( et parfois en même temps ) d’aider le monde… Retrouver le don, la sincérité, la joie, la bonté… c’est une guerre contre la guerre de l’utilité. Retrouver le courage, le souffle de l’indignation et l’enthousiasme du combat. Lancelot charette infamieOuvrir, sans peur, sa sensibilité, présenter sa fragilité. Ne plus accepter la souffrance, mais accepter de voir ses blessures : celles que l’on se fait, et celles que l’on fait…

<---- A l'exemple, peut-être de Lancelot – parti, lui, en quête de l'Amour courtois – lors de l'épisode de la charette de l'infamie: ( à lire...)

La chevalerie s’inspirent de figures, plus que de principes. Ainsi Perceval et le roi pêcheur. Cet exemple parle à l’humain d’aujourd’hui, parce que la voie du chevalier est un chemin ouvert à tous ceux qui croit à la destinée humaine de grandir vers le divin, ou vers l’Homme.
 

Lire la suite

L'expérience de la limite - Christianisme et Ecologie -

8 Février 2010 , Rédigé par Perceval Publié dans #Actualité

Le texte ci-dessous, est composé d'extraits d'une conférence donnée par Eléna LASIDA: économiste, chargée de mission à Justice et Paix, chrétienne donc, qui relève la problématique actuelle inscrite dans le développement durable pour questionner notre christianisme .... Lumineux !Développement durable

"Le développement durable est une chance pour notre foi chrétienne d’abord parce qu’il renvoie à des questions essentielles de la vie humaine. Les menaces qui pèsent aujourd’hui sur les conditions matérielles de la vie nous font prendre conscience d’autres dimensions de l’existence qui ont été sous-évaluées dans nos sociétés très industrialisées : la dimension spirituelle de la vie, mais également sa dimension relationnelle....


C’est une chance aussi pour nous chrétiens, accusés d’avoir réagi tardivement face à cette menace majeure qui pèse aujourd’hui sur notre planète, et, plus encore, d’avoir soutenu et cautionné l’exploitation de la nature en raison de l’appel à “ dominer la terre ” selon le Livre de la Genèse. Je pense en effet que cette accusation offre la chance de nous interroger sur notre rapport à la vérité et sur notre manière d’être présents dans le monde. Comme chrétiens, nous nous sentons habités d’une Bonne Nouvelle que nous voudrions transmettre au monde. Mais nous l’avons peut-être trop limitée à une déclaration de principes, ou à une liste de valeurs à défendre, en privilégiant la forme doctrinaire qu’elle a prise au cours de l’histoire. Nous avons aujourd’hui la chance de retrouver le sens dynamique, relationnel, vital de la Bonne Nouvelle, définie plutôt que par une vérité connue d’avance, par une vérité toujours à découvrir à travers et en dialogue avec le monde. Une Bonne Nouvelle qui ne nous appartient pas, que nous ne possédons pas, mais qui se révèle à travers toute parole capable de susciter la vie là où la mort semble l’emporter....


Je crois que nous sommes ici renvoyés au fondement même de la foi chrétienne et de la vie humaine. Nous nous trouvons en effet aujourd’hui face à des limites qui bloquent notre avenir. Or la limite est sans doute l’une des expériences les plus humaines qu’on puisse vivre. Nous sommes tout au long de la vie confrontés à des limites : des difficultés pour réaliser nos projets, des échecs, des pertes de capacités. Face à la limite, nous avons deux attitudes possibles : soit une approche négative qui regarde surtout ce qu’elle empêche, ce qu’elle entrave, ce qu’elle bloque ; soit une approche positive, qui essaye de voir ce qu’elle rend possible, ce qu’elle met en mouvement, ce qu’elle libère. Dans le premier cas, nous vivons la limite par le moins ; dans le deuxième, la limite par le plus....


YinYang terreFace aux limites environnementales auxquelles nous sommes aujourd’hui confrontés, de nombreuses voix s’élèvent en faveur du moins : moins de consommation, moins de production, moins de croissance, moins de mobilité. Mais s’agit-il d’abord de freiner la marche pour pouvoir durer plus longtemps ? Ou ces limites nous donnent-elles aujourd’hui la possibilité de penser nos modes de développement d’une manière radicalement nouvelle ? Si nous focalisons l’attention uniquement sur le moins, c’est-à-dire sur ce que nous avons à réduire et à perdre, cela signifie que nous croyons qu’il y a un seul modèle de développement possible et qu’il s’agit de le ralentir pour le faire durer. Mettre l’accent uniquement sur le moins signifie qu’il n’y a pas d’avenir nouveau devant nous, juste du déjà connu qu’il faut faire durer. Les limites auxquelles nous sommes confrontés nous permettent-elles d’imaginer un avenir différent ? Libèrent-elles des capacités nouvelles ? Nous permettent-elles de dire autrement la vie et ce qui fait vivre ?

....
Je crois qu’il existe aujourd’hui une multiplicité d’initiatives liées au développement durable qui révèle les différents plus qu’on pourrait gagner avec un mode de vie différent : moins de rapidité mais plus de relation ; moins de mobilité mais plus d’enracinement ; moins de productivité mais plus de proximité. Ces initiatives multiples disent la vie autrement : à travers l’attente et la surprise plutôt qu’à travers l’immédiateté et le contrôle ; à travers la liberté conçue comme responsabilité partagée plutôt que comme indépendance ; à travers la manière d’être présent et d’habiter l’espace plutôt qu’à travers la mobilité permanente.

Je crois que des mots comme frugalité, sobriété, ascèse ou sacrifice, que nous employons souvent dans le domaine religieux pour dire que l’essentiel de la vie n’est pas dans la consommation ou dans l’accès aux biens, disent encore le moins plutôt que le plus. Comment nommer le plus qui est en jeu, sans pour autant nier le moins ? Car la perte sera bien entendu inévitable : rien de nouveau ne peut naître si on ne lui fait pas de la place. Mais c’est le fait de croire qu’il y a un nouveau possible devant nous, même si nous ne connaissons pas lequel, qui inscrit la perte dans une dynamique positive et créative et fait de la traversée du désert une marche vers la terre promise.


Le développement durable nous invite donc à revisiter notre représentation de l’avenir : comment transformer la menace en promesse, la limite en nouveau possible ? Il nous faut développer pour cela une éthique de la limite. Or l’éthique de la limite résonne très fortement avec l’un des principaux mystères de la foi chrétienne : la résurrection. La résurrection n’est pas simplement la vie après la mort, ou la vie contre la mort, mais plutôt la vie qui traverse la mort, la vie qui se fraie un passage et qui émerge là où l’on ne l’attend pas. Et en ce sens la résurrection renvoie à une expérience profondément humaine, voire la plus humaine qui puisse exister : celle de l’échec qui ouvre au radicalement nouveau, celle de la limite qui libère une capacité nouvelle, celle du vide qui se met à désirer la vie.

 ....

Cette représentation de l’homme comme prédateur a souvent été associée au commandement du Livre de la Genèse de dominer la terre (Gn 1, 28), créant parfois une certaine culpabilité chez les chrétiens en raison des effets néfastes produits par une exploitation exacerbée de la nature. Pourtant, cet appel à dominer la terre s’inscrit bien dans un souci de désacralisation de la nature et de non-confusion entre Dieu et les phénomènes naturels. Il faut prendre ce texte dans son contexte et surtout en liaison avec le deuxième récit de la Création qui invite l’homme à cultiver et garder la terre (Gn 2, 15).

 ....

Mais dans le second récit de la Création, Dieu appelle l’homme pas seulement à garder, au sens de conserver, mais également à cultiver la terre. De ce fait l’homme n’est pas considéré seulement comme gardien mais également comme co-créateur. Il ne s’agit pas seulement de préserver ce qui a été créé, mais également de le faire fructifier. La création n’a pas été achevée, elle a été confiée à l’homme qui devient également responsable de la continuer.

 

homme à l'image de dieuCette idée de l’homme co-créateur permet de penser une relation entre l’homme et la nature autre que la relation de domination, en l’inscrivant à l’intérieur de l’alliance nouée entre le Créateur et sa création, avec en son centre l’humanité . La notion d’alliance résonne fortement avec la représentation de l’homme co-créateur. L’alliance suppose en effet la co-responsabilité dans un projet commun, l’interdépendance des partenaires, la relation de confiance pour prendre des risques ensemble. La nature a été donnée aux hommes pour devenir ensemble une source de vie

 ....

Troisième et dernière dimension interrogée par le développement durable : notre représentation de la transcendance. Nous vivons dans un monde où les catastrophes naturelles nous confrontent plus que jamais à l’emprise de l’imprévisible ; en même temps, nous disposons plus que jamais des moyens pour le maîtriser, le contrôler et nous sécuriser face aux imprévus. Comment dire Dieu, entre la représentation d’une transcendance qui fait peur et provoque la mort et le déni de toute transcendance ?

 ....

débat: – La co-création ne risque-t-elle pas de conduire à une absence de limite ? La co-création peut-elle autoriser les OGM, les manipulations génétiques ?


Non bien sûr, co-création ne veut pas dire faire n’importe quoi. Il y a des limites. Mais j’ai voulu différencier les notions de co-création et de sauvegarde. La sauvegarde induit l’idée qu’il s’agit uniquement de préserver pour que cela dure. L’enjeu aujourd’hui est plutôt de créer autrement, c’est-à-dire en respectant les équilibres de la nature et les équilibres humains. Il faut des limites, mais ces limites sont à décider ensemble, en concertation.

Lire la suite

Le silence et la prière

8 Février 2010 , Rédigé par Perceval Publié dans #Prières

Une jeune femme demandait à Maurice Zundel comment il priait. Il lui répondit avec sans doute son sourire énigmatique: " J'écoute jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de bruit".
cercle-macon
Je rapprocherai bien ce témoignage avec cette petite histoire:

Parfois, des nuées de visiteurs bruyants convergent vers le monastère,

brisant ainsi le silence qui y règne d'ordinaire.

Cela contrarie les disciples, mais pas le Maître,

qui semble autant à l'aise dans le bruit que dans le silence.

Ses disciples protestent. Il leur dit:

« Le silence n'est pas l'absence de bruit, mais l'absence de soi. »

Anthony de Mello

Lire la suite

La place de la spiritualité: Bouddhisme et christianisme

7 Février 2010 , Rédigé par Perceval Publié dans #Pluralisme religieux

Je viens d’entendre, grâce à l’émission « Sagesses Bouddhistes », le docteur Daniel Chevassut. chevassutIl  est médecin à l'hôpital Nord de Marseille où il a ouvert  une consultation de la Souffrance. Il est aussi le représentant de la Tradition bouddhiste au niveau des hôpitaux de l’Assistance Publique de Marseille.

J’ai envie de m’interroger à propos de 2 points :

  • - le langage utilisé par ce médecin bouddhiste sans être laïque, se situe à un niveau que peut entendre toute personne capable d’échanger sur la ‘ spiritualité ‘ ; au point qu’une patiente musulmane, le remercie de l’avoir réconciliée avec sa propre spiritualité. Cela questionne, le catholique que je suis, qui avance souvent précédé de son crédo : ‘ Jésus ‘, seul et unique médiateur …etc. J’ai même rencontré des prêtres qui ont des difficultés de parler de ‘spiritualité’, autrement qu’en évoquant l’Esprit Saint…
  • Pourtant, « La voie spirituelle que l’on suit a son importance, mais plus que la voie elle-même, c’est le résultat qui découle de la pratique spirituelle. Suis-je plus serein, plus heureux, plus humble, plus aimant et compatissant ? » ( D. Chevassus ).
  • De même, je dois pouvoir parler « d’un éveil à une Réalité plus profonde. », pour être entendu de quelqu’un ( que je comprends bien ) qui est gêné par les mots ‘ rencontrer Dieu ‘.

 

  • - la laïcité, à laquelle je suis attaché, impliquerait de bien séparer ‘ l’espace privé ‘, de ‘l’espace collectif ’. A ce propos, admettons d’abord que la ‘laïcité’ n’est pas une option spirituelle parmi d’autres. C’est un principe fondateur du projet républicain, permettant à tous les citoyens de vivre pacifiquement leurs différences. Et bien évidemment, il faut veiller sans cesse à ce qu’il n’y ait pas une influence des normes religieuses sur les lois civiles. Et si on constate, c’est vrai, que des croyances religieuses se muent en identités, et peuvent s’affronter, fortes de leur emprise sociale ; il faut le regretter et il est légitime, que nous en appelions alors à l’état, pour faire respecter la laïcité..
  • Cependant, La laïcité ne saurait réduire la ‘spiritualité’ à une « offre privée » , - d’abord parce que : « On ne peut, au nom de la laïcité, accuser d'intolérance toute expression d'une conviction. Au contraire, l'expression publique des convictions, y compris éthiques et spirituelles, constitue un élément vital du débat démocratique pour une société en quête de sens. La laïcité ne saurait donc mettre les croyants en congé de l'histoire ». (Michel Bertrand)  - Ensuite, parce que la spiritualité a une dimension collective, qui la met au cœur de nos relations, privées bien sûr, mais aussi professionnelles, et sociales : il en est ainsi à l’école lors de l’échange éducatif, mais aussi à l’hôpital, lors de notre confrontation à la ‘ souffrance ‘…

Je reprends ainsi quelques propos de D. Chevassus : « la pratique de la méditation aide à mieux percevoir la priorité des besoins chez le patient. »

« la dimension spirituelle peut venir renforcer la qualité du soin. », « elle fait partie intégrante de l'être humain »

« Lorsque la  dimension spirituelle d'un être humain se développe, les qualités, telles que l'amour, la compassion, la tolérance, le respect, la patience, etc... ont tendance à s'exprimer spontanément. »

« Enfin, l'éveil de la conscience a des répercussions sur le plan physique, physiologique, biologique et psychologique. »

 

Je cite encore Daniel Chevassus :

« Ces trois domaines, le corps (soma - corpus), la psyché (psukhê - anima) et la conscience (pneuma -spiritus), correspondent non seulement à une réalité objective, mais ils sont aussi interdépendants et interactifs. Fréquemment, me semble-t-il, cette dimension est assimilée au psychisme, ce qui pose un véritable problème : d'une part, si on nie cette dimension spirituelle, on ne peut pas en prendre soin, comme on le ferait normalement pour son corps, son intellect, son affect, etc. Les nourritures du corps, du mental et de la conscience ne sont, en effet, pas les mêmes, ceci n'étant pas sans conséquences sur l'équilibre psychologique et physique de la personne, à plus où moins long terme. Des émotions telles que la colère, l'orgueil ou la jalousie ont ainsi, dans leur genèse, une part non négligeable de souffrance spirituelle. En outre, dans l'optique d'une prise en charge sensée de la douleur, un même message douloureux sera interprété différemment en fonction de l'intégration de la douleur, propre à chaque patient. Or, ce processus d'intégration dépend non seulement de la dimension mentale, mais aussi du niveau de conscience et de perception de la personne. Ce dernier point est souvent occulté.

 

 

Lire la suite

Edith Stein, Zundel, Rilke,F. Midal, et moi ...

6 Février 2010 , Rédigé par Perceval Publié dans #Foi

Je suis, ce matin, très entouré et sollicité…

Jugez : à peine éveillé, c’est Edith Stein qui m’interpelle : «  Chaque être créé a un sens qui lui est propre, et c’est sa manière particulière d’être à l’image de l’essence divine ». Quelle belle reconnaissance du chemin de chacun ! Quelle confiance en la liberté de chaque humain…

Le plus beau, est qu’à l’instant suivant, Zundel ajoute : « Il faudrait crier sur les toits que Dieu est liberté infinie, que le sens de la création c’est la liberté infinie, mais que cette liberté – comme celle de Dieu – elle ne peut s’accomplir que par le vide total que l’on fait en soi »

Fleur peinteLa clé de cette liberté est là : le vide… L’absence de mon petit ‘moi’, qui sait, qui s’impose parce qu’il aime ceci et n’aime pas cela… Moi, qui se préfère à la place qu’il pourrait faire à l’autre, par peur d’être oublié… L’Amour, non pas celui que je prends, mais celui que je donne … D’ailleurs, je n’aime pas prononcer ce mot…

Fabrice Midal, me tape sur l’épaule : « En effet, me dit-il, il nous semble que l’on nous a tant parlé d’amour, d’une manière désincarnée, fausse Nous savons la déceler dans les propos de ceux qui ont toujours le mot « amour » à la bouche. L’amour sert très souvent à des manipulations psychologiques mesquines voire perverses. Toutefois, le prix à payer de cette analyse est lourd. On a liquidé la possibilité de comprendre, de transmettre et de vivre ce qu’est l’amour.

L’autre écueil, c’est la sentimentalité qui nous fait confondre le rêve de midinette et le véritable amour qui n’est pas une consolation mais un risque. L’amour ne nous endort pas, mais nous réveille ! L’amour, pour prendre le titre de mon précédent livre, implique de « risquer la liberté ». 

De ces deux façons — en l’instrumentalisant ou en le rêvant — , on a rendu le chant de l’amour inaudible. » C’est vrai !

Il ajoute : « Et si de l’amour on ne savait rien ? ( le titre de son nouveau livre ). Ensuite, sans autre formalité, il me présente un ami à lui, que je sais assez proche : Rainer Maria Rilke.. !

Les poètes ne sont pas toujours très clairs, à la première lecture, mais ce qu’il dit : me parle.

« Est-il possible qu’on n’ait encore rien vu, rien su, rien dit qui soit réel et important ? Est-il possible qu’on ait eu des millénaires pour regarder, pour réfléchir, pour enregistrer et qu’on ait laissé passer ces millénaires comme une récréation dans une école, pendant laquelle on mange sa tartine et une pomme ?» ( Rainer Maria Rilke, Les Carnets de Malte Laurids Brigge, Gallimard, 1991, p.38.)

 

Oui, c’est bien cela. Moi, peut-être chacun de nous ; j’attends, je cherche cette chose à voir, à entendre, rien que pour moi. Cette chose essentielle, qui, j’en ai l’intuition a plus à voir avec de l’être, que de l’avoir, que du faire …. Cette chose qui m’est propre, qui serait ma manière particulière d’être …
« à l’image de l’essence divine » me souffle Edith Stein

 

Lire la suite

La Bible traduite par Meschonnic, et lue par P. Sollers ..!

6 Février 2010 , Rédigé par Perceval Publié dans #Foi

" C'est l’histoire de cette brave dame catholique qui voit un vieux monsieur ne payant pas de mine en train de lire un livre. « Vous lisez quoi, cher monsieur ? — La Bible, madame. — Mais en quelle langue ? — En hébreu. — Ah bon, la Bible a aussi été traduite en hébreu ? »

 

Voici un extrait d'un texte de Sollers, sur la traduction de la Bible par Meschonnic...

 

" Meschonnic traduit la Bible, et la démonstration est faite que nous n’avons eu entre les mains, jusqu’à présent, que des approximations ou des recouvrements, tradition hellénique ou chrétienne, compromis du rabbinat, dévotion, timidités, voiles. « L’Occident ne s’est fondé que sur des traductions et, pour le Nouveau Testament, fondement du christianisme, des traductions de traductions de traductions… Si l’anglais et l’allemand ont eu un original second, avec la King James Version et avec Luther, le français n’en a jamais eu. » Voilà le point essentiel. Dieu, en français, est quasiment inaudible, à moins de le prendre pour Victor Hugo. Il faut donc qu’une énergie particulière, simultanément poétique et de traduction, nous fasse franchir cette surdité acquise, sirop, emphase ou répulsion. Le poème, pour Meschonnic, est une « force-sujet dans le langage », et les versets de la Bible sont cette force qui n’a pas encore été dégagée comme telle.


Rien ne le montre mieux, aujourd’hui, que la parution éclatante des Psaumes sous le nouveau titre de Gloires . De la belle complainte on passe à l’interpellation directe, de la « bondieuserie » à une sorte de guerre permanente et abrupte, où les accents, les te’amim, jouent un rôle fondamental. Ce terme hébreu est le pluriel de ta’am, qui veut dire goût. La Bible est une guerre du goût. Son parler-chanter (du moins dans Gloires) doit s’entendre comme un « goût dans la bouche » - à la fois goût et raison -, comme « une physique du langage ».

Parler, chanter, raisonner sont une même substance qui peut être écoutée par Dieu, à qui on demande de prêter l’oreille. Gloires est plus fort que psaumes, à la tonalité idyllique, et sans aucun doute préférable à louanges, dont Meschonnic dit drôlement que cela aurait « un côté Saint-John Perse », comme s’il s’agissait d’une « adoration vague et d’une acceptation du monde et de son histoire ». Mais non, voyons : rien de plus tendu, de plus tremblant, de plus dramatique que ces paroles sortant enfin de la brume cléricale pour exposer l’épouvante et la peur du gouffre, l’appel au nom divin et à sa promesse de joie. La Tora n’est pas la Loi, mais l’Enseignement. Les Gloires sont des situations d’abîme : c’est l’homme qui risque d’être avalé, raflé, détruit par ses persécuteurs réels, jeté au trou, mais qui garde confiance dans son « Dieu de la multitude d’étoiles ». On presse Dieu d’écouter, d’intervenir, de parler, de trancher. Il l’a fait, il peut donc le refaire.

Des décalages justifiés de mots, et chaque fois des pans entiers de représentations fausses s’effondrent. Ne dites plus « péché » ou « pécheurs », mais plutôt « égarement », « égarés ». Les pécheurs sont des égarés et les méchants sont des « malfaisants ». Beaucoup d’égarés, beaucoup de malfaisants, ça se prouve. Voulez-vous retrouver le sens d’Amen ? Dites : « C’est ma foi. » Vous avez l’habitude d’Alleluia ? Entendez : « Gloire à Yah ». Ne récitez pas « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » mais « à quoi m’as-tu abandonné » (ce n’est pas du tout la même chose). Traduction Dhorme (Pléiade) : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament annonce l’oeuvre de ses mains. » Traduction Meschonnic : « Le ciel proclame la splendeur du dieu, et l’oeuvre de ses mains est ce que raconte le déploiement du ciel. »

Autre forme, autre scansion, autre disposition des mots sur la page, avec des blancs significatifs de respiration. Début des Gloires : « Bonheur à l’homme qui n’a pas marché dans le plan des malfaisants et dans le chemin des égarés. » Ce « Bonheur à » est en effet bien préférable à « Heureux celui qui » ( « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage » ). Au passage, on signalera à ceux qui se plaignent des textes comportant trop de citations le très bel essai de Meschonnic sur Walter Benjamin dans Utopie du juif , rappelant qu’il s’agit là d’un art très ancien (le Talmud, par exemple). Principe de montage permettant un autre rapport à l’Histoire. « Les citations dans mon travail, écrit Benjamin, sont comme des voleurs de grands chemins qui surgissent en armes et dépouillent le promeneur de ses convictions. »

Les touristes de l’existence détestent ces rappels bibliques. On les comprend. Dans Gloires, la partie est rude. Il y a là un certain David, un des plus grands poètes de tous les temps, dressé dans une position limite : vous sentez passer sur lui la peur, le frisson, le spasme, la panique, la souffrance jusque dans les os ; vous le voyez inlassablement aux prises avec le mensonge, la corruption et la fraude. Il a sa musique, sa conviction, ses « prières secrètes », son murmure, jour et nuit, même s’il est courbé, épuisé, pourri, les tripes brûlantes. Il n’a plus de force, son coeur va trop vite, il est abandonné, il va devenir sourd, muet, aveugle, pendant que ses ennemis sur lui « se grandissent ». Le tumulte l’entoure, il patauge dans la détresse et des marais de boue, mais il persiste à chanter ce Dieu « qui maintient les montagnes dans sa force ». D’un côté la fosse, la mort et les amis de la mort ; de l’autre le roc, un grand oiseau aux ailes protectrices, la vie. Autant dire que Gloires est un livre d’une actualité brûlante.”

Philippe Sollers, Le Monde du 18.05.01.

Lire la suite

Sagesse chrétienne: Pape Jean XXIII

3 Février 2010 , Rédigé par Perceval Publié dans #Prières

Décalogue de la sérénité, du Pape Jean XXIII

« 1 - Rien qu'aujourd'hui, j'essaierai de vivre exclusivement la journée, sans tenter de résoudre le problème de toute ma vie.

2 - Rien qu'aujourd'hui, je porterai mon plus grand soin à mon apparence courtoise et à mes manières ; je ne critiquerai personne et ne prétendrai redresser ou discipliner personne, si ce n'est moi-même.

3 - Rien qu'aujourd'hui, je serai heureux, dans la certitude d'avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l'autre monde, mais également dans celui-ci.

4 - Rien qu'aujourd'hui, je m'adapterai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci se plient à tous mes désirs.foule metro

5 - Rien qu'aujourd'hui, je consacrerai dix minutes à la bonne lecture, en me souvenant que, comme la nourriture est nécessaire à la vie du corps, la bonne lecture est nécessaire à la vie de l'âme.

6 - Rien qu'aujourd'hui, je ferai une bonne action et n'en parlerai à personne.

7 - Rien qu'aujourd'hui, je ferai au moins une chose que je n'aurai pas envie de faire ; et si j'étais offensé, j'essaierai que personne ne le sache.

8 - Rien qu'aujourd'hui, j'établirai un programme détaillé de ma journée. Je ne m'en acquitterai peut-être pas entièrement, mais je le rédigerai. Et je me garderai de deux calamités : la hâte et l'indécision.

9 - Rien qu'aujourd'hui, je croirai fermement - même si les circonstances prouvent le contraire - que la bonne Providence de Dieu s'occupe de moi comme si rien d'autre n'existait au monde.

10 - Rien qu'aujourd'hui, je ne craindrai pas. Et tout spécialement, je n'aurai pas peur d'apprécier ce qui est beau et de croire en la bonté. Je suis en mesure de faire le bien pendant douze heures, ce qui ne saurait pas me décourager, comme si je pensais que je dois le faire toute ma vie durant. »

Lire la suite

Jean-Paul II et la sainteté

2 Février 2010 , Rédigé par Perceval Publié dans #Foi

Jean paul II 2Le journal ‘ La Croix ‘, mentionne à propos de Jean Paul II, un livre de Mgr Oder qui dévoile les pratiques de mortification dont Jean-Paul II était coutumier, notamment pendant le Carême, pratiquant strictement le jeûne et l’abstinence. Selon des témoignages recueillis auprès de son proche entourage, le pape polonais portait un cilice. Il lui arrivait de dormir à même le sol et de se flageller, mettant ainsi en pratique, écrit Mgr Oder, ces paroles de saint Paul (Col, 1, 24) : « Ce qui manque aux souffrances du Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église. »
Ensuite, le père Cl. Flipo tente d’expliquer cette pratique volontaire et des plus intime…


« Ainsi, vivre de son baptême, c’est entrer dans un combat intérieur, spirituel, mais aussi corporel, contre les péchés que la convoitise produit en nous. Les Pères de l’Église, et les fondateurs du monachisme ont développé, à partir de là, une théologie pour lutter contre les passions mauvaises aussi bien l’orgueil que la convoitise.

Aujourd’hui, nous reprenons cette idée à partir de ce que dit Jésus dans l’Évangile : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même » (Luc 9, 23). Ce renoncement implique non seulement quelque chose de l’ordre de l’esprit, de la volonté, mais de tout l’être humain. Dans la vie spirituelle, tout se tient, la vie psychique et physique.  »aubade Orgueil

De là à s’infliger des châtiments !

Mais est-ce des châtiments ? Je dirais plutôt des privations, une forme d’appel à réordonner ses désirs. Saint Ignace parle ainsi d’affections désordonnées. Les efforts de Carême, ou encore les privations que s’imposent des personnes qui entreprennent un long et dur périple à pied vont dans le même sens. Ces privations permettent de laisser surgir un autre désir, un désir spirituel.

Il faut se référer au sens premier de « discipline » : se donner une discipline. On peut l’entendre sous une forme négative, se faire du mal. Mais on peut aussi le voir de manière positive, laisser développer en nous quelque chose de meilleur. On se prive pour plus grand.

Dans la vie moderne, beaucoup de personnes comprennent que l’on ne peut progresser qu’en renonçant à bien des choses. Ici, ce renoncement touche au corps : difficile à comprendre dans une société de glorification du corps comme la nôtre."

Personnellement, je retrouve, par cette révélation, le combat spirituel du saint, qui craint profondément les démons de l’orgueil et de la désespérance. C’est aux marges de la sainteté, que l’on a le vertige de l’abime…
Pour tenter de comprendre, il n’est que de lire Bernanos :


Sous-le-Soleil-de-satan.jpg"L'enfer, c'est de ne plus aimer... "( L J CC )

"Il est plus facile qu'on croit de se haïr. La grâce est de s'oublier..."

"Souvenons-nous que Satan sait tirer parti d'une oraison trop longue, ou d'une mortification trop dure." (SLSDS)

"Mais celui-ci - pauvre prêtre ! - s'il doute, ne doute pas seulement de lui mais de son unique espérance.

Le péché nous fait vivre à la surface de nous-mêmes."
"Nous ne rentrons en nous que pour mourir, et c'est là qu'il nous attend."
"Ne pas désespérer du salut, même si on vit desespérément."

"Quelle épaisseur a le péché ? A quelle profondeur faudrait-il creuser pour retrouver le gouffre d'azur ?"
"Le monde n'est pas une mécanique bien montée. Entre Satan et Lui, Dieu nous jette, comme son dernier rempart. C'est à travers nous que depuis des siècles et des siècles la même haine cherche à l'atteindre, c'est dans la pauvre chair humaine que l'ineffable meurtre est consommé."
GEORGES BERNANOS

 

"Mais ce qui est choquant, c’est que cette information ait été mise sur la place publique, de manière totalement sortie de son contexte, de même qu’il est choquant que l’on ait rendu publique la nuit spirituelle de Mère Teresa."Cl Flipo.

Ce n’est pas du tout mon avis ! Je ne crois pas aux saints qui brillent sur toutes les faces. L’hagiographie est contre-productive, même les contes de fée sont plus subtils !

Quant à décider ce qui est bon pour moi? Je crains, encore aujourd’hui, l’accompagnateur spirituel, qui me déconseillerait quelque lecture qui pourrait me ‘ détourner ‘ du message évangélique … !

Lire la suite
<< < 1 2