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Roger de Laron et les Templiers – Secrets et Légendes -2/.

Publié le par Perceval

La Fin des Templiers :
 
En 1307, peu de monde défend les templiers... Le désenchantement de la Noblesse et du Peuple envers ceux qui étaient censés défendre la Croix contre les infidèles ; la transformation des moines guerriers en propriétaires terriens, en banquiers ; des cérémonies d’admission et d’initiation des moines considérées comme secrètes et incompréhensibles, voire hérétiques … Tout ceci a pour effet de rendre tout à fait plausible les incroyables allégations qui sont faites par les sbires du Philippe IV, contre les templiers ....

Philippe le Bel, monarque toujours en manque de ressources, se met à penser à l’utilité du Trésor des Templiers. S’il ne sert plus à financer les expéditions chrétiennes en territoire musulman à qui pourrait il profiter ?
De plus cette constellation de châteaux, forteresses et couvents dans les mains des guerriers du Christ, forment un empire hors de contrôle du souverain : l’Ordre des Templiers se positionne comme un état au sein d’un état.

Philippe IV commence par lancer une campagne de calomnie contre les Templiers, accusant ces derniers d'être des sodomites, ainsi que de participer à des rituels sataniques...

Avant d'abattre le Temple, Philippe IV doit renverser celui qui en possède l'autorité : le Pape. Par l’entremise de son fidèle Guillaume de Nogaret (1260-1313), il profite de la confusion qui s’abat sur Rome, accuse Boniface VIII d’hérétique, et lui arrache le pouvoir, le bannissant de la cité.
Auparavant, en 1296, Philippe le Bel soumet le clergé français à impôt sans l'aval du pape Boniface VIII ; celui-ci le menace d'excommunication … Le roi lance une campagne de pamphlets, dénonce l'hérésie, le parjure, le mépris des sacrements et même les pratiques sexuelles douteuses de Boniface VIII. C'est Nogaret, qui se rend à Anagni, et au beau milieu d'une insurrection menée par les frères Colonna, deux cardinaux que le pape a spoliés de leurs biens, il signifie au pape qu'une assemblée réunie au Louvre a décidé de déposer et de faire juger le pape Boniface VIII... Pendant deux jours, sous la pression des Français, Boniface est prisonnier en son palais d’Anagni (septembre 1303). Libéré par ses partisans, Boniface VIII, humilié, meurt quelques semaines plus tard.

Ensuite en juin 1305, Philippe le Bel fomente l’investiture d’un de ses sujets Bertrand de Goth, l’archevêque de Bordeaux pour être nommé pape : Clément V (1264-1314) annule tous les actes de Boniface VIII contre Philippe le Bel.
Le 14 septembre 1307, le Roi signe en l'abbaye de Maubuisson, l’ordre d'arrestation de tous les Templiers établis sur son royaume. Des ordres cachetés sont envoyés à tous les baillis et sénéchaux du royaume. Ils ont instruction formelle de ne les ouvrir que le 12 octobre au soir.... On connaît la suite ...

Arrestation des Templiers eu octobre 1307
Clément V s'émeut du procédé royal ... En accord avec les souverains étrangers, il tente de réagir. Deux conciles réunis à Trèves et à Mayence déclarent les templiers innocents. Mais il est trop tard.
 
Les templiers pressentant l’imminence de l’intervention de Philippe le Bel, ont débarrassé les commanderies de tous les documents, comptes, archives diverses en leur possession.
Que sont devenus ces documents ?
A ce trésor de documents s’ajoute le trésor constitué par les importantes sommes d’argent déposées dans leurs coffres.
 
Lors du procès, un frère templier, Jean de Châlons ( qui est sergent) ; prétend avoir cherché à s'opposer à la fuite de frère Gérard de Villers à la tête de 50 chevaux ; 40 chevaliers et 10 chevaux portant les coffres du Trésor Général. Ils auraient pris la mer avec dix-huit galères. A moins que ceci, ne soit qu'un stratagème pour détourner l'attention des officiers du roi de France...
 
Le ''trésor'' aurait été dispersé...
 
Plusieurs lieux ont été cités, bien connus et d'autres moins... Par exemple, les souterrains du château de Juillé ( secret confié par Hubert de Faudoas, qui fut le page de Guillaume de Beaujeu, un grand Maître de l'Ordre du Temple tué à Saint Jean d'Acre en 1291 ) ; vers la forêt d'Orient ( dans les étangs entre Troyes, Payns, Clairvaux ) ; cette région même qui sert de source d'imagination à Chrétien de Troyes, pour décrire les territoires du Roman de Perceval,; la ''piste'' d'Aquitaine, et La Rochelle ( pour un départ maritime …), à Barbezières, au Mont Dore ( Auvergne), en Ecosse, au Portugal, voire en Amérique … !
 
Et si pour pour certains le véritable trésor du Temple est autre, et s'est maintenu jusqu'à aujourd'hui ... Roger de Laron, dirait que le véritable trésor est de l'ordre d'une ''science''.
Si encore le trésor est de l'argent, des reliques, des objets liturgiques, des textes antiques... Tous se rejoignent dans un vocabulaire compris d'eux-mêmes : l'Or, l'or alchimique, les pommes d'or, la Toison d'or, l'Arche, les Tables, l'Oeil d'Horus, la Coupe Sainte... Etc... Bref : Le Graal...
Il n'y a pas de définition possible du Graal... Le Graal apportait à ceux qui pouvaient le contempler, toute nourriture et toute joie. Pour cela il est nécessaire d'ouvrir son esprit à lire directement dans la nature même des choses …

A suivre ...

 

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Roger de Laron, les Lusignan et les Templiers -1/.-

Publié le par Perceval

Lors de la lecture de l'histoire '' Dame Margot - leberou et la forêt de Laron '' ICI , vous avez sans doute fait le rapprochement avec La Fée Mélusine ; en particulier au cours de ce passage ...
« Par une lucarne donnant sur sa chambre, Roger voit sa dame, toujours aussi belle, malgré sa douleur, se mirer dans une glace, la poitrine nue jusqu'à la taille. Mais il s'aperçoit avec horreur que son corps s’achève en forme de loup-garou... »
 
Le rapprochement est bon à faire ; d'autant, si l'on sait que : 1) Mélusine est une fée qui engendre dix fils, et avec Raymondin du Forez, originaire du Poitou, fonde la lignée des ''Lusignan''
et 2) des rapports qu'entretenaient Roger de Laron avec la Maison des Lusignan, en particulier la lignée de Terre Sainte …
 
Roger de Laron, avait rencontré Amaury de Lusignan (1272-1310) seigneur de Tyr, avec les Templiers, il fait partie du complot d'Amaury - en 1306 - contre son frère Henri II de Lusignan (1271-1324), roi de Chypre... Il lui permit ainsi de devenir régent de Chypre, avant qu'il soit assassiné.

 

Alors que Roger était déjà revenu en France, en cette funeste année 1307 durant laquelle Philippe IV le Bel fait arrêter et emprisonner tous les templiers ce 13 octobre... Roger de Laron est interrogé à Clermont-Ferrand en 1309, et finalement relâché, fin 1312, ayant ''choisi'' de dire tout ce que la commission voulait, plutôt que de s'exposer à une ''question non modérée''. Il abjure son apostasie et ses erreurs... Puis, il reçoit l'absolution, et la liberté...

 

Son activité ''Templière'', pourtant, continue...
 
1313 : Roger de Laron, après un séjour dans son château limousin, repart, rencontrer les banquiers de la ''Compagnia dei Bardi'', à Florence, qui gèrent une partie ''cachée'' des biens financiers des Templiers ; puis revient dans le Comté de la Marche, avant de partir en Angleterre …
Il reviendra l'année suivante accompagnée d'une femme ; que les légendes locales – peut-être du fait de sa beauté et de son ''étrangeté'', préféreront voir venir du monde féerique... ( Voir les histoires concernant Marguerite de Laron)
 
 
En Angleterre, Roger entre en relation avec une autre dame qui se réclamait de la Maison de Lusignan... Elle aussi, demande le soutien des Templiers, c'est ainsi que l'on retrouve le chevalier Roger apportant, une fois de plus, un soutien à la maison des Lusignan, en la personne de Jeanne de Geneville (1286-1356) , petite-fille du dernier comte de Lusignan (Hugues XII), et dont la mère Jeanne de Lusignan dite «de la Marche»- a été cohéritière du Comté de la Marche... Elle dut s'en dessaisir au profit de Philippe le Bel. Jeanne est l'épouse de l'anglais Roger V Mortimer (1287 – 1330), comte de March …
 
Roger de Laron, porteur de documents importants, (et ''d'objets'' appartenant au trésor des Templiers), rencontre Roger Mortimer qui prend contact avec les chevaliers du Temple, pour avoir leur soutien, contre les favoris du roi Edouard II... Roger de Laron, négocie aussi, le passage d'un nombre important de chevaliers français en Angleterre où pour l'instant, la répression n'est que de façade ...

( à suivre …) 

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Histoire et Légendes en Limousin : Roger de Laron. ( Saint-Julien-le-Petit ) - 4/.-

Publié le par Perceval

Je rappelle, ce que j'avais déjà développé, pour raconter 'la légende' du retour du trésor des Templiers en Limousin … En effet, à Saint-Jean d'Acre, un personnage, entre dans la vie de Roger de Laron : il s'agit de Hugues de Clairavaux (1274- 1356), chevalier du Temple, puis de l'hôpital, commandeur de Paulhac. Je vous renvoie ici, pour le développement.

Le 13 octobre 1307, donc, Roger de Laron est arrêté, sans doute au petit jour, avec tous les membres de l’Ordre présents dans la commanderie. Ils furent emmenés sans ménagement à Limoges, semble-t-il,  par la milice du Sénéchal du Limousin et entendus par Renaud de la Porte, évêque de Limoges.
Roger de Laron, est finalement relâché, fin 1312... Il abjure son apostasie et ses erreurs... Puis, il reçoit l'absolution et est admis à la communion … Il est donc libre...
 
Une partie non négligeable de ce trésor, est récupéré directement par Roger de Laron, qui enfermé dans son château, tente ensuite de se faire oublier …


L'historique de la lignée et des terres de 'Laron', étant précisée, au mieux que je puisse. Nous pouvons à présent pénétrer dans l'esprit des lieux, qui n'ont d'autre histoire que celles des légendes et des traditions populaires. Ils sont transmis de bouche à oreille, avant d'avoir été, pour certaines, transcrites.
Par définition, la légende tient de faits réels ; une histoire est racontée puis est transmise par oral d'où les modifications. On peut la définir comme un récit qui mêle le vrai et le faux...

Si la légende rencontre l'histoire, nous pouvons encore aujourd'hui la voir, la toucher... L'avoir là, devant nous... ! Il suffit de vous promener sur une colline que l'on aperçoit du bourg de Saint-Julien le-Petit, de l'autre côté de la Maulde qui coule dans le vallon.

 

"Le seigneur du château de Rochein avant de partir pour la seconde croisade, confia sa femme Geneviève et son fils Manuelou à son régisseur Félon. Au bout de la première année, pensant que son maître ne reviendrait pas il prit sa place, Geneviève se refusa à lui et préférât s'enfuir avec son garçon. Dans les bois la mère et son fils se nourrissent de racines mais l'enfant dépérit... Un soir une biche accompagnée de son faon s'approche d'eux en boitant, une épine piquée dans une patte. Geneviève lui retire délicatement, la bête se couche alors à ses pieds et permet à Manuelou de la téter. 

Sept ans plus tard le Seigneur revenu de la croisade apprend par le régisseur la disparition tragique de son épouse et de son enfant. Quelques jours plus tard, il chasse dans la forêt et croise une biche qui le conduit vers une grotte où malgré les haillons, il reconnaît sa femme et son fils. Tout le monde revient au château en compagnie de la biche et de ses faons."


Le site de cette légende se nomme "Le Mont Sainte-Geneviève", il existe sur cette colline une source qui ne tarit jamais et dont les eaux ont des pouvoirs de guérison. Un calvaire y a été installé, outre la croix on peut y voir d'un côté Marie et de l'autre Sainte-Geneviève, à leurs pieds une représentation de la biche.

La colline Ste Geneviève et sa fontaine sont toujours un lieu de pèlerinage. Des morceaux de tissus, des fleurs sont disposés autour des statues...
A suivre ...

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Sur les traces du trésor des Templiers, en Limousin. -5/.-

Publié le par Perceval

La suite de cette histoire, relève de sources, dont certaines sont transmises par les conteurs, et les traditions populaires...
 
A Saint-Jean d'Acre, un autre personnage, entre dans la vie de Roger de Laron : il s'agit de
Hugues de Clairavaux (1274- 1356), chevalier du Temple, puis de l'hôpital, commandeur de Paulhac.
 
Le Grand Maître des Templiers, Guillaume de Beaujeu, avait été tué en mai 1289, et la prise de Saint-Jean d'Acre par les troupes de l'Emir Ashraf al-Khâlil, le 16 juin 1291, marquait la fin du royaume franc de Jérusalem.
Une trentaine de chevaliers templiers réussirent à fuir et prendre la mer pour Chypre, dernier bastion de la chrétienté orientale, royaume érigé par Gui de Lusignan. Parmi ces rescapés figurait un jeune chevalier marchois, Hugues de Clairavaux. Il avait dix-sept ans et avait été reçu dans l'Ordre du Temple l'année précédente... Il avait presque aussitôt rejoint un contingent de chevaliers et commandeurs templiers de la Marche, d'Auvergne et du Limousin qui partaient en renfort à Saint-Jean d'Acre.
 
Le templier Hugues, aussi à l'aise avec le maniement de la plume d'oie, des comptes... que de l'épée ; se familiarisa avec le système bancaire mis en place par les templiers sur lequel reposaient nombre d'échanges commerciaux en Méditerranée... Le grand Maître Jacques de Molay, qui a succédé à Guillaume de Beaujeu, lui fait attribuer la commanderie de Paulhac, dans la Marche. Il y fait un aller et retour, et y laisse Roger de Laron, ainsi de retour chez lui...
Hugues de Clairavaux regagne Chypre ; il est porteur d'inquiétantes nouvelles... En France, on commence à décrier les Templiers : ils n'ont pu défendre la Terre Sainte ; l'ordre est riche ; et certaines rumeurs commence à circuler et prétendre que des maîtres se seraient converti à l'Islam ; que les templiers pratiqueraient des rites secrets, et blasphématoires …
Jacques de Molay se refuse à imaginer quelque dupli
cité de la part du Roi de France ; le grand Maître décide de rentrer en France afin de défendre l'Ordre...
- On connaît la suite : le 13 octobre 1307, tous les templiers de France sont arrêtés. Jacques de Molay, est soumis à la Question.
 
Le 13 octobre, donc, Roger de Laron est arrêté, sans doute au petit jour, avec tous les membres de l’Ordre présents dans la commanderie. Ils furent emmenés sans ménagement à Limoges, semble-t-il,  par la milice du Sénéchal du Limousin et entendus par Renaud de la Porte, évêque de Limoges.

Après une détention de deux ans, ils sont conduits à Clermont-Ferrand pour y être de nouveau interrogés. Certains, comme Bernard de Villars (Commandeur de localité de La Roche-Saint-Paul ( en Périgord-Limousin)  ), avouent alors un certain nombre de « fautes ». Bernard sera soumis à un dernier interrogatoire en 1311 à Paris, devant une commission pontificale. Il fut du nombre de ceux qui « avouèrent » alors d’autres vices plus ou moins imaginaires, sans doute sous la torture.

A Clermont, les interrogatoires ont été brefs : débutés le 4 juin 1309 après la prestation de serment sur les évangiles, ils devaient se terminer le 10 juin, et ont été menés dans l'édifice dénommé '' le Palais'', situé vers l'actuel hôtel de ville de Clermont-Ferrand.
Dix-sept frères étaient originaires du diocèse de Limoges... Deux ont été appréhendés à Cahors, dix ayant déposé au procès de Poitiers, 21 autres allés à paris défendre l'ordre … et une vingtaine devant la commission pontificale ...
Nous arrivons à un total de 97 templiers limousins connus …
- Le 2 mai 1312, Clément V décrète la suppression de l'ordre du Temple.
 
On peut supposer que que si Roger de Laron, est finalement relâché, fin 1312, c'est qu'il a ''choisi'' de dire tout ce que la commission voulait, plutôt que de s'exposer à une ''question non modérée''. Il abjura son apostasie et ses erreurs... Puis, il reçut l'absolution et fut admis à la communion … Il était donc libre...
Cette même année, théoriquement, les domaines templiers sont confisqués au bénéfice de la Couronne, puis remis à l’Ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem. Pourtant, officiellement, les compte ne sont pas bons ; il s'avère impossible de récupérer tous les biens du Temple …
- Ce n'est que le 19 mars1314, que meure Jacques de Molay, sur le bûcher à Paris.
Des templiers bénéficièrent d'une pension, qui profitèrent aux établissements religieux qui les hébergeaient ( parfois avec réticence …). Certains vécurent dans le siècle, prirent femme, malgré les mise en demeure de la hiérarchie … Bien sûr les réfractaires furent privés de leur pension.
 
Commanderie de Pallier - Creuse

 
 
 
à Clairavaux

 
 
Eté 1308, Hugues de Clairavaux, resté à Chypre, met à disposition de l'ordre des hospitaliers, des fonds appartenant aux templiers, pour reprendre la cité de Rhodes... La reconnaissance de Foulques de Villaret – grand maître de l'ordre de l'Hopital – fut la réception de Hugues dans l'Ordre de l'Hôpital en conservant son rang de commandeur ''in partibus'' ( sans commanderie).
En 1317, Hugues de Clairavaux, âgé de quarante-six ans, rentre en France et les Hospitaliers lui rétrocèdent la commanderie de Paulhac.
Clairavaux, passe par Florence, et rencontre des banquiers qu'il connaît bien, comme les Cavalcanti ou les Médicis...
Arrivé à Paulhac, Hugues de Clairavaux n'a de cesse de retrouver les anciens templiers, certains transformé en chevaliers errants, parfois rejetés par leur propre famille … A Roger de Laron, il donne pour mission de conserver la liaison avec les italiens... Certains frères dispersés vont revenir à Paulhac, pour y retrouver fraternité, discipline et espérance... Roger de Laron, s'il refuse de renouveler ses vœux, utilise ses connaissance et l'appui de Clairavaux pour récupérer des fonds importants par l'intermédiaire des banquiers toscans et génois... Le véritable trésor des templiers n'était pas en France, il avait été confié depuis des lustres aux banquiers et marchands italiens … !
Petit à petit, il revenait en Limousin...
On dit que le testament de Hugues de Clairavaux, destiné au grand prieuré d'Aubusson, signalait l'endroit où était caché le trésor récupéré...
 
 
Eglise de Clairavaux

 
 
Eglise de Clairavaux

 
 
Pierre d'Aubusson, commandeur de Paulhac depuis 1456, suppléa le grand prieur d'Auvergne, Jehan Cottet ; il fut le premier à découvrir le testament de Clairavaux... Et, dit-on à découvrir une partie du trésor. A cet emplacement, il fit construire une chapelle consacrée à Saint-Fiacre, en hommage aux jardiniers qui l'ont aidé à creuser la terre …. Une autre partie, devait se trouver à un emplacement marqué d'une croix de granit... Hélas, la croix fut déplacée à la fin du XVIe siècle... On parle également d'une autre partie de ce trésor, sous une croix...mais, à Clairavaux, même... ! ?
 

 

 
 
Enfin, une partie non négligeable de ce trésor, avait été récupéré directement par Roger de Laron, qui enfermé dans son château, tenta ensuite de se faire oublier …
 
Nous reparlerons, sans doute encore, de ce Roger de Laron, en son château de Rochain ; car de nombreuses légendes l'ont poursuivi, jusqu'à nos jours ….
 
Sources : Gilles Rossignol, et ses recherches à la bibliothèque ''Sainte-Geneviève'' sur le ''Templier de Paulhac'' 

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Sur les traces du trésor des Templiers, en Limousin. -4/.-

Publié le par Perceval

L'histoire de Roger, Seigneur de Laron ( Laron, situé aujourd'hui vers Saint-Julien le Petit -87-)
 
Roger, seigneur de Laron, fils de Roger de Laron et d'Ahelis, sa femme, soeur de Gaucelin de Châteauneuf... 35 ans en 1307, il serait né vers 1272 et mort en 1342 à 70ans... 
Saint Julien-le-Petit (87)
« Roger de Laron ( le père ), chevalier, s.d'Ajain, en 1266, épousa Athelis, fille de Gaucelin de Châteauneuf et consentit à ce que le comte de la Marche établit, sur ses terres de Rimondeix et de Saint-Arcy, une commune france, avec les usages de Saint-Pierre le Moutier, dont ils partageaient les revenus. » Extrait du Grand dictionnaire de la Haute Marche: Historique, généalogique et biographique - Par Ambroise Tardieu - 1894
Roger de Laron ( le père) , part en croisade en 1289.
 
Quittons ''mon personnage'' ; pour découvrir le contexte de la lignée : son histoire...
Armoiries de Laron
 
Histoire de la famille du Seigneur de Laron.
Les seigneurs de Laron se sont toujours montrés discrets et n'ont jamais revendiqués leur part à la prestigieuse maison de Lastours..., dont ils partagent pourtant l'ancêtre commun : Gouffier de Lastours surnommé Archambaud... ( Nous sommes là avant l'an mil, il est né en 957, et décéde en 996)...
En effet : la fille unique de Gui de Lastours dit «Le Noir» ( fils de Gouffier)  : Aolaarz de Lastours ( dame de Lastours, Terrasson, Pompadour et Hautefort ) épousa Aimar Comtour de Laron, fils de Roger de Laron, ( connu pour avoir été le témoin en 997 d’une charte de Boson II, comte de La Marche et de Périgord )

On connait Adhémar ( ou Aimar) comptor de Laron, en ce qu'il était proche parent de Jourdain de Laron,évêque de Limoges mort fin 1051,et petit-fils de Adhémar de Laron et de Rocile sa femme. Adhémar était présent en 996 avec ses parents et son oncle Vivien à la donation faite à l'abbaye d'Uzerche. Le I5 juillet 1028,il était avec sa belle-famille à la consécration de St-Pardoux. Il fit des donations en 1040 et 1052.
 Après son veuvage, (Aolaarz était de faible santé, elle mourut le 2 des ides de juillet 1035 et fut inhumée auprès de sa mère), il se remaria avec Damoiselle Flamenc soeur d'Ithier du Chalard, évêque de Limoges et fille d'Adhémar Flamenc prince du Chalard. Il mourut avant 1063.

 
Adhémar et Aolaarz eurent un fils : Gui ( dit de Lastours) de Laron (1060-?)
Mais, et c'est ce qui intéresse notre histoire, la famille de Lastours ''s'éteint '' avec Aolaarz de Lastours qui épouse Adhémar de Laron. Pourtant, leur fils Guy, issu pourtant par son père de la plus haute aristocratie mais surtout héritier des biens de sa mère, « fut substitué de facto aux nom et armes de la 1ère maison de Lastours et ne porta jamais le nom de Laron » ( chronique de Geoffroy de Vigeois)...
Le nom de Lastours, fut lui-même abandonné pour celui de Hautefort...
 
Pour ce qui concerne la lignée fidèle au nom de ''Laron ''
Guy de Lastours, remet à Adhémar, son demi-frère et ''batard'', la propriété du Château de Laron. Adhémar de Laron, maintient ainsi en toute discrétion la lignée... Jusqu'à Roger, seigneur de Laron, né en 1272, en ce château limousin …
Famille, qui finalement va disparaître – obscurément (*) – dans les circonstances que je vais tenter de relater. Je le fais, sans aucune source historique, mais avec la complicité des légendes locales...
(*) même si après 'notre' Roger de Laron, certains n'hésitèrent pas à marquer leur appartenance à cette lignée, en affichant ce nom.... par exemple, et ce n'est pas sans intérêt...
Goulfier de Lastours et Agnès d'Aubusson
pierre tombale, Le Chalard, XII-XIIIème siècle


** Pour ce qui est des croisades ( et donc des templiers...). Rappelons que dans le nombre des héros de la première croisade, paraît avec éclat Golfier de Laron, dit de Lastours.

En 1097, Gouffier défendit le fort d’Antioche à la tête de 500 hommes.  Il était en 1098, au siège de Mara …  Il fut surnommé "le Chevalier au Lion", d'après la belle légende rapportée par Geoffroy de Vigeois.  Dans l'abbaye du Chalard, il existe une pierre tombale que l'on dit être celle de Gouffier et d'Agnès d'Aubusson son épouse. 

 

 
Les seigneurs de Laron ont fait dans tous les temps de nombreuses fondations religieuses ( dont l'abbaye de Dalon...) , et plusieurs d'entre eux sont allés combattre les infidèles en Terre-Sainte
 
Plus tard, le nom ( prestigieux, même s'il fut terni par l'épisode ''templier'' – c'est la vérité du moment …), le nom de Seigneur de Laron, réapparaît :

Les Cottet, famille noble du Limousin, ont possédé les seigneuries de Laron (paroisse de Saint-Julien-le-Petit) et des Biars (paroisse de Saint-Yrieix)

En 1446 Jehan Cottet, dit seigneur de Laron, paroisse de Saint Julien le Petit, et des Biards, paroisse de Saint Yrieix, devient commandeur des Templiers de Paulhac. La chapelle et le monastère de Sauvagnac ( Le chevalier de Meyrignac, revenu de croisade aurait fait construire une chapelle, et donnée vers 1100 aux moines grandmontains)...


 

 

 

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Sur les traces du trésor des Templiers, en Limousin. -3/.-

Publié le par Perceval

La chute de l'Ordre des Templiers
 
Après les arrestations des Templiers et la condamnation de l'ordre du Temple par le pape
Après la perte définitive de la Terre sainte consécutive au siège de Saint-Jean-d'Acre de 1291, l'ordre est victime de la lutte entre la papauté et le roi de France, Philippe le Bel.
Le 13 Octobre 1307, la plupart des templiers présents dans les commanderie du Royaume de France, sont arrêtés...
La première commission pontificale se tint le 12 novembre 1309 à Paris. Elle a pour but de juger l'ordre du Temple en tant que personne morale et non les personnes physiques. 
 
L'Ordre est dissout par le pape Clément V le 13 mars 1312 à la suite d'un procès en hérésie.
Une bulle détermine le sort des hommes. Ceux ayant avoué ou ayant été déclarés innocents se voient attribuer une rente et peuvent vivre dans une maison de l'ordre alors que tous ceux ayant nié ou s'étant rétractés, subissent un châtiment sévère (la peine de mort).
 
* À la suite d'un procès peu équitable, Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay - relaps - sont exécutés – sur ordre du roi, en mars 1314 sur un bûcher...
Les biens templiers, en particulier les commanderies, sont reversés par la bulle papale Ad Providam en majeure partie à l'ordre de l'Hôpital. Bon nombre d'entre les frères sont retournés à la vie civile ou ont été accueillis par d’autres ordres religieux.
 
Lorsque, le 28 mai 1291, les croisés perdirent Acre à l'issue d'un siège sanglant ; Les ordres religieux tels que les Templiers ainsi que les Hospitaliers n'échappèrent pas à l'exode. La maîtrise de l'ordre fut déplacée à Chypre. Or, une fois expulsé de Terre sainte, avec la quasi-impossibilité de la reconquérir, la question de l'utilité de l'ordre du Temple se pose car il avait été créé à l'origine pour défendre les pèlerins allant à Jérusalem sur le tombeau du Christ. Ayant perdu la Terre sainte et donc la raison même de leur existence, une partie de l'ordre - dit-on - se pervertit.
Commanderie de Coulommiers
Seine et Marne ( Meaux)

 

 

Il ne restait rien aux Templiers, sinon leurs commanderies d'Occident dont le revenu leur avait permis de financer la guerre contre les musulmans. Qu'allaient-ils faire de ces commanderies et des forces militaires dont ils disposaient encore ? On jalousait les richesses qu'ils avaient acquises. Ils avaient été habiles à susciter les donations. Ils ne relavaient que de l'autorité du pape : ce privilège portait ombrage au roi de France et aux évêques.
 
Au terme d'un procès inique, l'opinion les crut coupables. Dans certaines familles, les noms des commandeurs ou précepteurs du Temple dont on tirait orgueil jusque là, furent effacés des arbres généalogiques...
London - Temple Church - south effigies
 


On dit que les gardes de Guillaume de Nogaret, chargés de faire l'inventaire des biens, n'auraient pas trouvé un écu dans la Tour du Temple ( Paris). On imagine alors que les Templiers, avertis de l'arrestation, auraient pris soin de cacher leur ''trésor''.

Dès lors, toutes les spéculations sur la nature et sur l'origine du trésor ont été émises : Saint Graal ramené de Jérusalem pour certains, ou même trésor de Salomon pour d'autres. Ce trésor serait enfoui quelque part en France, voire au Portugal ou même en Amérique... Quant aux biens immobiliers, le pape les a légués finalement aux Hospitaliers...
Mais... Où donc est le fameux trésor des Templiers...? En Limousin...!
A suivre ...

Un mot pour introduire ce très beau documentaire sur la reconstitution en 3D d'une commanderie templière, elle est basée sur les découvertes effectuées lors du sondage archéologique de Payns (Aube) en 1998.

* Nous sommes alors sous le règne de Philippe-Auguste et dans le contexte de la troisième croisade. La vidéo nous présente une commanderie des templiers en Champagne: la commanderie de Payns, du nom d’un des chevaliers qui créa l’ordre des Pauvres Chevaliers du Christ en 1119, ordre qui sera rebaptisé, quelques temps après, l’ordre du temple.


Fondée en 1127 et occupant un vaste site de 2,5 hectares, la commanderie de Payns, est une des douze infrastructures de ce type que l’on dénombrera en Champagne à la fin du XIIe siècle.

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Sur les traces du trésor des Templiers, en Limousin. -2/.-

Publié le par Perceval

Les templiers sont aussi des Gestionnaires et des financiers.
 
La bulle « Omne datum optimum » (1139) du Pape Innocent II, officialise l’existence des Templiers et spécifie tous les avantages qui leur sont accordés, dont :
  • Seul le pape a autorité sur les Templiers. Les tribunaux laïcs et religieux ne peuvent statuer à leur sujet .
  • Dispense de payer la dîme (Impôt ecclésiastique) plus des droits des quêtes…. … tout en leur accordant la jouissance des dîmes qui leur auront été données en accord avec les évêques !
  • L’Église accorde aux chevaliers du Temple la possibilité de garder tout type de butin conquis en Terre-Sainte sur les sarrasins.
    le sol de la commanderie de Payns (10 - Troyes)
    a livré ces 708 pièces d’argent frappées aux XIIe et XIIIe siècles.

Les Templiers exercent une activité économique et financière pour subvenir aux besoins de l'Ordre et faire fructifier leur fortune par une série de mesures lucratives. Ils mettent par exemple en place un système de changement de monnaie qui leur permet de récupérer plus d'argent qu'ils n'en ont prêté. Ils inventent la lettre de change, origine du chèque, pour faciliter le transport des fonds : les Croisés partant pour la Terre Sainte pouvaient laisser leur or dans un comptoir occidental, voyager avec une lettre ne craignant par le vol et récupérer leur dû dans un comptoir oriental. Les Templiers stockent enfin les biens des rois de France et d'Angleterre. Une fortune qu'il faut gérer. Aussi, au milieu du XIIe siècle, les combattant sont déjà moins nombreux que les employés, gestionnaires ou baillis

 

Les Commanderies :
Le terme de commanderie ne désigne pas uniquement une maison mais au contraire une circonscription territoriale constituée d'une maison-mère et de plusieurs maisons et terrains. 
Les mois -  Travaux des champs
Eglise de Clairavaux (23)
Sur les terres de rapport (dit aussi l'arrière) ces domaines étaient une source de financement pour les activités militaires, par opposition, terres de combat (dit aussi l'avant) comme la Terre sainte. Il s'agissait de grosses fermes, parfois fortifiées en terres de combat, qui comprenaient une chapelle, et tous les bâtiments nécessaires à la vie de ses habitants (logements, réfectoire, écuries, salle de chapitre, etc.)
Restitution d'une Commanderie
 
La ''maison'' constitue l'échelon le plus décentralisé de l'organisation templière proprement dite, c'est à dire comportant une communauté de frères de l'ordre: 
une exploitation cultivée avec des ''hommes du temple''. 
Elle fournit essentiellement ce qui permet de subvenir aux besoins des occupants de la maison, et des pauvres qu'elle nourrit : produits du jardin, du verger, des champs proches et de l’élevage. L'essentiel est de conserver des revenus : récoltes des terres, dîmes et rentes seigneuriales, dons et legs ; toujours pour ce qui est de la mission principale : le soutien de la guerre contre les infidèles. Humble mais essentielle mission de soutien logistique et de recrutement.

 
Commanderie du Pallier en Creuse

 
Les commanderies servaient à la fois à rapporter de l'argent, grâce aux dîmes et autres taxes qu'elles percevaient, mais aussi à assurer la fourniture de biens alimentaires et de chevaux nécessaires à la réussite des expéditions en Terre Sainte.
En Occident, les commanderies jouaient un rôle économique non négligeable sur le marché des denrées alimentaires (à l'échelle de leur région, bien entendu), par la vente des surplus. Les commanderies ont aussi permis la valorisation du territoire, par les travaux de déforestation ou d'assèchement de marais ou de création d'étangs de pisciculture.
Chaque commanderie était spécialisée dans un type de production. La famille, des paysans, libres ou serfs, travaillaient ainsi pour le compte de l'ordre, et de nombreux artisans pouvaient être salariés par la commanderie.
 
Tout un réseau foncier s'est alors étendu en France et en Europe, à travers les commanderies.  

 

A suivre ...

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Sur les traces du trésor des Templiers, en Limousin. -1/.-

Publié le par Perceval

 
Je souhaiterais vous raconter l'histoire de Roger, Seigneur de Laron ( Limousin), * Nous sommes alors autour de 1300 - et ce chevalier templier ( était-il chevalier, servant, ou proche ...?) , a beaucoup de choses à nous dire sur le Trésor des templiers... caché en Limousin ...!

Mais auparavant ( en 3 articles: patience ...! ), je vais vous rappeler le fonctionnement de cet ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge.

** Le 13 Octobre 1307, la plupart des templiers présents dans les commanderie du Royaume de France, sont arrêtés... Et , l'Ordre est dissout par le pape Clément V le 13 mars 1312...
Le Baphonet: '' idole des templiers ''
Il n'est pas aisé de trouver des traces de l’engagement templier de ces hommes, quand l'entourage a tout fait pour oublier et effacer les traces abhorrées de ce passé...
Le mythe de la corruption totale d'un ordre monastique, a pu ébranler la chrétienté ; et tout fut fait pour condamner et oublier les Templiers... Heureusement, nulle part en Europe, les accusations lancées par le roi de France, ne sont relevées. Mais, une fois la dissolution de l'ordre, les chevaliers du Temple, ont rejoint d'autres ordres religieux similaires, ou ont fait oublier cette part de leur vie...
 
Philippe le Bel ne récupérera qu'une petite partie des immenses richesse accumulées... On rasera la Maison du Temple, à Paris....
Ce n'est qu'au XIXème siècle, avec Jules Michelet ; que les historiens commenceront à réhabiliter les Chevaliers du Temple, et expliqueront en quoi toutes les accusations contre eux étaient fantaisistes
 
Fondé par Hugues de Payns en 1118, l’Ordre des Templiers est reconnu officiellement par le pape en 1128.
Les Templiers, avaient pour rôle de protéger et d'accompagner les pèlerins qui se rendaient à Jérusalem, notamment dans le cadre des Croisades. 

Armoiries du Limousin

Eudes de Saint-Amand
grand maître du temple de 1171 à 1179

 

 
Une véritable émulation a lieu pour ce nouvel Ordre mêlant religion et armée. La fameuse croix rouge des Templiers est accordée par le pape en 1147. Pendant 2 siècles les Templiers implantent leurs commanderies, en Orient ou en Occident. 
 
Il faut savoir, également, qu'il y a différentes catégories de membres de l'ordre :
Les chevaliers – issus de la noblesse - et sergents ( ou ''servants'') – issus de la paysannerie et de la bourgeoisie - . Ils sont frères du temple, et participent au chapitre.
Les écuyers, qui servent à terme.
Les chapelains, qui ne seront frères qu'au XIIIe s.
Les frères de métiers.
 
Les frères chevaliers étaient revêtus du ''blanc manteau'', les frères sergents du manteau noir ou brun ( de bure), et tous arboraient au côté gauche, au-dessus du cœur , la croix vermeille accordée en 1147 à Paris par le Pape
 
L'histoire des templiers se confond avec celle du Royaume de Jérusalem, et ils ne survécurent pas à sa chute.

A suivre ...

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La Quête du Graal : La Chute du Temple - 16/21 -

Publié le par Perceval

* Quelle est votre Question ? ( en conclusion de l'étape précédente..) : Lucifer...

- « Qu'est-ce qui me retient.. ? »

Entrez !

Cette image, lie l'histoire du Graal à la tradition templière avec la Chute du Temple (1307).

- Dans la tradition du Graal, le ''désordre '' est créé par un chevalier fougueux qui manque de jugement et de discipline.

Ici, sur la carte N°16 ( La Maison Dieu), la Chapelle du Graal tombe en ruine, et les Terres entourant le château sont dévastées … Le Chercheur est agenouillé les mains croisées au-dessus du Graal, pour le protéger...

 

L'histoire de Balin ( ou Balain – le sauvage - ) rejoint celle du ''coup douloureux'' : acte fatal et néfaste porté par l'une des armes appartenant aux ''objets sacrés'' ( ou talismans merveilleux). Ce coup frappe le roi du château féerique du Graal lui-même , qui devient le Roi blessé ou méhaigné. Le coup peut tuer sa victime ou l'estropier, particulièrement en l’atteignant dans ses parties viriles.

 

Une des plus curieuses version du '' Coup Douloureux'' est donc celle de Balin – le chevalier au deux épées - , que nous trouvons dans un roman du XIIIe s., le Huth-Merlin. Balin a tiré l'épée « aux estranges renges », c'est à dire au baudrier étrange, contre l'avis de Merlin qui lui avait prédit les effets désastreux de ce geste. C'est Balin qui portera le Coup Douloureux qui mettra les trois royaumes en « deuil et misère »...

A l'origine, survient à la cour une dame qui porte une épée qu'elle ne peut ni tirer ni ôter du baudrier autour de sa taille. Seul le chevalier Balin parvient à l'en délivrer ( le pouvoir de 'délier' ), mais refuse de rendre l'épée à la dame. Et ce chevalier peu galant, lorsqu’il est accusé par la Dame du Lac en personne d'avoir tué son frère, décapite celle-ci. Arthur furieux, le fait chasser de Camelot. Il n'en participe pas moins à la guerre d'Arthur contre le Roi Lot, au cours de laquelle c'est le seigneur Pellinore qui tue ce dernier.

Plus tard … Balin prend sous sa protection un chevalier qui est tué par un ennemi invisible ; qui est Garlon le Rouge, fils du roi Pellam. Balin se rend au château de celui-ci, tue Garlon, et quand Pellam se lance à sa poursuite, blesse ce dernier avec la première arme qu'il trouve. Cette arme n'est autre que la ''Lance qui Saigne'' ( de Longin), et la blessure qu'il inflige à Pellam, devenu le Roi Pêcheur, est ce fameux ''Coup Douloureux''... A la suite de cela, Balin et son frère Balan s’entretuent – chacun ignorant l'identité de l'autre - … Merlin prend alors l'épée du chevalier défunt, la fiche dans une dalle de marbre, et l'envoie flotter dans les airs jusqu'à ce que Galaad ( Galahad), le plus pur des chevaliers, la réclame.

 

Pour la tradition templière, cette carte fait référence à la destruction du Temple de Salomon et à la chute même de l'Ordre, le fatidique vendredi 13 Octobre 1307. Quelque chose de l'Ordre a t-il subsisté ? Son pouvoir a été brisé à tout jamais, et ses ''secrets'' - quels qu'ils fussent – perdus, jusqu'à … ?

Cette image parle de destruction, de ruine...

 

Lorsque dans nos vies nous installons les choses de manière permanente, immobile, la ''Maison Dieu'' nous rappelle l’ouverture. Nos principes installés sont remis en question (l'écroulement), on a besoin de sortir, on a grandi et la maison est trop petite.

Pour continuer le Chemin : - Préparez votre question...

Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews

 

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La Quête du Graal : Jérusalem - Le Saint-Sépulcre - 13/21 -

Publié le par Perceval

* Quelle est votre Question ? ( en conclusion de l'étape précédente..) : Le Roi Blessé...

- « Quelles sont mes blessures ? »

Entrez !

Au Moyen-âge, Jérusalem, et en particulier le tombeau du Christ au Saint-Sépulcre, était considéré comme le centre du monde chrétien. La ville était la destination d'innombrables pèlerins. Pour beaucoup, sa simple vue était un objectif spirituel tout aussi important que la Quête du Graal. Entreprendre le long et dangereux voyage vers Jérusalem aidait à purifier l'âme de son fardeau de péchés. Jusqu'au XIe siècle, la ville avait été occupée par les musulmans. Au début, les califes permettaient aux pèlerins de se rendre librement sur les lieux-Saints, néanmoins au fil du temps les relations entre les deux religions se sont dégradées. Avec la première croisade de 1096, le voyage est devenu pratiquement impossible …

L'ordre Templier a été fondé à l'origine pour protéger le pèlerins en route vers Jérusalem. Ensuite, le combat pour la possession de la ville sainte s'est poursuivi au fil de centaines d'années.

La ''Jérusalem céleste'' ( figure biblique) est à distinguer du Paradis terrestre. Celui-ci est représenté par une forme ronde : c'est ''le ciel sur la terre''... La Nouvelle Jérusalem, c'est ''la terre dans le ciel'', de forme carrée.

La transmutation de l'univers, signifiée par la Jérusalem nouvelle, n'est point un retour à un passé idyllique ( et disparu...), c'est une projection dans un avenir sans précédent … Le symbole du royaume messianique du Christ.

 

La lame N°13, traditionnellement représente La Mort. C'est le passage d'une voie à une autre. Le désir conscient de quitter un état, vers un autre, c'est l'un des aspects de la Quête du Graal... Si ''la Mort'' nous évoque la désillusion, la déception, le détachement... Cette carte présente avant tout des aspects de renouveau, de rétablissement et de réalisation...

Pour continuer le Chemin : - Préparez votre question...

Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews

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