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noel

Noël 1944

Publié le par Régis Vétillard

Le général Von Rundstedt a été chargé par Hitler de préparer une contre-attaque. Cette contre-offensive, qui rassemble vingt-huit divisions dans les Ardennes à l’hiver 1944 a surpris les alliés.

La Paix de Noël - par François MAURIAC - Le Figaro du 24 Décembre 1944

"LORSQUE, dans cet août glorieux de la délivrance, nous nous disions : « A Noël, peut-être... » ce n’était pas ce sursaut redoutable de l’ennemi que nous envisagions, ni cette blessure rouverte au flanc de la Belgique, ni cette angoisse de la France sans armes.

Nous songions au retour de nos bien-aimés, à une messe de minuit qui eût été une messe d’action de grâce, à tous ces rires, à toute cette joie, autour d’une table illuminée... Eh bien non, nous ne connaîtrons pas d’autre paix, ce soir, que la paix promise par les anges aux hommes de bonne volonté, cette paix dont le Fils de l’homme, plus tard, devait dire : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne la donne pas comme la donne le monde... » Il ne s’agit de rien d’autre que de ce grand calme au dedans de nous, quelles que soient les ténèbres extérieures pleines d’embûches et de menaces. Les hommes ont fait de Noël une priapée, mais les chrétiens savent que ce mystère joyeux touche de toutes parts à la douleur humaine. Un jeune ouvrier, une femme enceinte, presque une petite fille, errent d’auberge en auberge, sont chassés de partout, échouent dans une étable : c’est le pauvre, c’est le sans- logis de tous les temps que cet enfant, déjà crucifié à la crèche. Car le chemin de croix commence dès Bethléem. Le monde chante, rit et boit autour de ce dénuement sacré. Mais rien ne peut faire que ce nouveau-né ne soit nu, qu’il n’ait froid, et sa mère n’a personne pour l’aider — sinon cet ouvrier, un peu en retrait, qui prie dans l’ombre. Telle est la leçon que nous devons retenir de ce Noël dans les larmes. Notre Dieu-enfant n’est pas venu détruire la souffrance des hommes, il est venu pour l’épouser, pour lui donner à la fois un sens et une valeur.

Les chrétiens savent comment le mal est entré dans le monde, mais ils connaissent aussi le prix d’une larme, d’une goutte de sang. L’énigme que pose à notre angoisse cette création féroce, ils en ont trouvé le mot qui est : réversibilité. (« C’est d’abord pour comprendre, que je suis devenu chrétien... » écrivait Jacques Rivière, prisonnier, le 24 décembre 1924, il y a aujourd'hui vingt ans.) De chacun de nos prisonniers, de nos déportés, de nos soldats,, la Communion des saints peut faire un Christ souffrant et mourant pour son peuple.

S’il est vrai que la foi soit une grâce, un don de Dieu, elle est aussi une vertu et, pour une part, dépend de notre vouloir. Les hommes de bonne volonté, à qui la paix est promise en cette sainte nuit, ce sont d’abord ceux qui, en dépit des abominations d’un monde voué au meurtre, gardent intacte la foi, telle que la confesse l’apôtre Jean dans sa première Epitre : « Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru. Dieu est amour. » Ce secret que l’Apôtre avait dérobé au Fils de l’homme, des millions de femmes et de mères ont peut-être du mérite à y croire, en ce sombre Noël. Même si leur cœur exténué n’a plus la force de l’accueillir, il suffit qu’elles y consentent, qu’elles ne disent pas non. Rien n’est exigé de nous que cette pauvre bonne volonté."

François MAURIAC, de l'Académie française.

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1938 - Noël - La SFIO

Publié le par Régis Vétillard

fabrication de Bûches de Noël 1938

fabrication de Bûches de Noël 1938

24-25 décembre : congrès national extraordinaire du Parti socialiste SFIO à Montrouge sur la question de la Paix et de la guerre

 

Après avoir été pacifistes, et suite à la crise de Munich, à l’automne 1938. Les socialistes se divisent en deux grands courants:

L’un, le courant « pacifiste » proprement dit, rassemble sous la conduite du secrétaire général Paul Faure et du secrétaire adjoint Jean-Baptiste Séverac les militants désireux d’explorer jusqu’au bout toutes les possibilités de paix. L’autre regroupe, derrière Léon Blum, directeur du Populaire et président du Groupe parlementaire, les partisans d’une politique de « fermeté » ou de « résistance ». Les deux courants s’affrontent au Congrès national extraordinaire de Montrouge, en décembre 1938. Blum l’emporte et impose l’adoption d’une ligne de fermeté.

Vincent Auriol, Léon Blum, Paul Faure et Jean-Baptiste Séverac en 1936.
En 1938 sur une publicité des Galeries Lafayette, sponsor de la Minute du Père Noël, sur Radio-Cité

 

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Noël - Années 1920

Publié le par Régis Vétillard

 

 

 

 

25 décembre 1918

Grande fête des petits. Nous avions installé hier soir devant la bibliothèque de notre chambre, en guise de cheminée, les souliers des enfants et nous avions mis tout autour tous les joujoux que Lily avait achetés pour eux. Dès cinq heures du matin tout le monde était réveillé. À sept heures invasion de la chambre.

Paul Landowski

25 décembre 1920

Conversation amusante ce soir chez Madame Mühlfeld entre Gide, Valéry, Louis Artus. On parle de choses diverses, du dernier livre de Madame de Regnier, du Chéri de Colette Willy, de spiritisme. Chacun raconte sa petite histoire, mais le plus intéressant est certainement ce que m'a dit Louis Artus de sa femme, qui est catholique convaincue. Un soir elle se laisse aller à faire tourner des tables avec des amis et se révèle médium remarquable. Le lendemain, malgré elle, elle faisait à différentes reprises remuer des tables, chez elle, à son grand émoi et sans le vouloir ?

25 décembre 1921

Comme tous les ans, les petits sont venus dans notre chambre chercher les jouets et les cadeaux disposés dans les souliers. La joie de Marcel et de Françoise. Mais ce qui est plus beau à voir encore que la joie des petits, c'est la joie de la maman et l'amour avec lequel tous les cadeaux sont disposés.

25 décembre 1924

Hier soir, dîner très amusant et intéressant chez Maxime Leroy. J'étais ennuyé d'avoir accepté cette invitation. (...)

Non seulement je ne me suis pas ennuyé, mais je me suis amusé. L'état-major du Quotidien était au grand complet : Dumay et sa femme, à côté de qui je fus à table, Pierre Bertrand et sa femme, Guernut de la Ligue des Droits de l'Homme, Charles Brun et sa femme, etc. Petit côté ridicule, Maxime Leroy avait mis, sur le couvert de chaque convive, de ces petits objets de cotillon, qui ouverts, sont des bonnets en papier. Chacun se mis sur la tête son bonnet. Les bonnets rouges ne manquaient pas. Bientôt chacun oublia qu'il était ainsi affublé et l'on vit M. Guernut, par exemple, nous parler gravement des armements de l'Allemagne.

25 décembre 1926

Nous avons été chercher les enfants chez les Kapferer. Vraiment c'est incroyable ce qu'on est arrivé à faire accrocher sur les murs de certains bourgeois! Il y a dans son vestibule des décorations de Bonnard, d'une laideur totale, à tous points de vue, sans même cette pointe de bon goût discret qu'il y a chez certains artistes de ce groupe. Dans la salle à manger des toiles d'un nommé Dufy, c'est incroyable. J'ai même l'impression qu'en écrivant à ce sujet, je perds mon temps.

Extraits du Journal de Paul Landowski, sculpteur.

1920

 

 

 

 

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Roger de Laron, et Noël au Moyen-âge.

Publié le par Perceval

Avant la période médiévale, dans l'Empire romain : L´empereur Commode (161-192) est initié aux mystères de Mithra. Cette religion respecte les dimanches comme jours sacrés et célébre la naissance de Mithra, dieu du soleil, le 25 décembre, '' Dies Natalis Solis Invicti ''…

En 274, 1’empereur Aurélien, conquérant en Orient, est le premier empereur qui se fait diviniser de son vivant, voulant renforcer ainsi son pouvoir politique et spirituel sur les multiples diversités et sensibilités de son empire. Il impose le culte du Soleil Invaincu comme religion d´état avec sa célébration au 25 décembre.

On dit que le choix du 25 décembre provient du calcul du solstice d’hiver dans le nouveau calendrier julien, on sait aujourd’hui que cette date est erronée…

Les Celtes – semble t-il - considérent aussi le 24 décembre comme le jour de la renaissance du Soleil. Ils ont coutume d'associer un arbre à chaque mois lunaire et dédient l'épicéa, qui est l'arbre de l'enfantement, à ce jour-là... !

Les chrétiens réagissent, aux culte païens, en instaurant une nouvelle fête : la naissance de Jésus, et choisissent bien sûr le 25 décembre …

Au Moyen-âge :

Le 24 décembre est la fête d'Adam et Eve...

Roger de Laron, a déjà entendu cette histoire populaire dans l'empire germanique : on raconte – au VIIe siècle - qu’un moine allemand, saint Boniface, voulait convaincre les druides germains que le chêne n’était pas un arbre sacré. Il en fit donc abattre un, mais en tombant, l’arbre écrasa tout ce qui se trouvait sur son passage, à l’exception d’un jeune sapin. C’est à partir de ce moment qu’on attribua au jeune sapin une allure de miracle; saint Boniface dit alors : «Désormais, nous appellerons cet arbre l’arbre de l’Enfant Jésus».

On dit aussi que le sapin symbolise «l’arbre du paradis».

Dès le XIe siècle, on présente des scènes appelées Mystères, dont celle du paradis, fort populaire durant l’Avent. Garni de pommes rouges, un sapin symbolise alors l’arbre du paradis. Et, apparait la coutume de décorer l’arbre avec des pommes rouges, en référence à la dimension biblique d’Adam et Ève qui avaient croqué la pomme interdite.

Le rouge s’associe donc à la fête de Noël. Il semble bien qu’au XIIe siècle cette tradition ait cours en Alsace, puis dans la vallée du Rhin, mais progressivement, elle se propage à une partie de l’Europe. On parle alors de décorer les maisons avec des branches coupées trois jours avant Noël

 

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Noël

Publié le par Perceval

Noël

6 janvier, 25 mars, 10 avril, 29 mai, toutes ces dates ont, à un moment de notre histoire, été célébrées comme marquant la naissance du Christ, avant que ne s’impose le 25 décembre.

La date du 25 décembre apparaît officiellement au IVe siècle, avec le chronographe romain de 354, qui fixe la naissance du Christ à Bethléem le 25 décembre. 
Jusque-là, la liturgie primitive se concentrait sur la mort et la résurrection du Christ. Quand les Eglises latines décidèrent d’instituer une fête spéciale pour célébrer la naissance de Jésus « dans la chair », ils la fixèrent donc, après quelques tâtonnements, au 25 décembre. Aucun document ne précisant le jour de la naissance de Jésus, les choix du jour et du mois  étaient libres.  


L'origine du mot '' Noël '' serait gauloise, il viendrait de deux mots gaulois "noio" (nouveau) et "hel" (soleil). Cette origine fait référence au caractère profane de la fête et notamment à la fête du solstice d'hiver fêtée par les Gaulois. D'ailleurs, La bûche de Noël vient d'une coutume païenne; on rallume le feu au début de l'année...
 

'Christmas' en anglais, signifie la messe du Christ...

Comme toujours les grandes fêtes religieuses chrétiennes et les fêtes païennes se superposent et s'entremêlent, il est donc difficile de retrouver les origines exactes de la fête de Noël.
Au Moyen-Âge, Noël ! Noël ! était le cri de joie poussé par le peuple à l'arrivée d'un heureux événement.

Au Moyen-âge, Noël ce n'est pas seulement, le 24 au soir, ou le 25 décembre … C'est toute la période de l'Avent ; et la fête elle-même peut durer plusieurs semaines...

Le 24 au soir, ce ne sont pas moins de trois messes, dans une église décorée... Ensuite, on fête la Saint Etienne le 26, puis la saint Jean et la saint Innocent... la circoncision du Christ, et l'épiphanie aussi … On chante des chants religieux, on fait des danses liturgiques. On danse beaucoup. Dans les églises, dans la rues, les cimetières, les monastères, partout. Tout le monde danse. Du petit paysan au grand noble propriétaire terrien...
 
Le solstice d’hiver ou le changement de l’année, depuis l'Antiquité, c'est le jour des étrennes, des cadeaux... Noël se finit le 6 janvier avec la fête des Rois. Plus que Noël, le jour important était l'Epiphanie.
On raconte qu'en Allemagne au VIIème siècle les druides, qui sacralisaient le chêne, avaient encore une réelle influence. Saint Boniface, pour combattre ce culte idolâtre, fit abattre un gigantesque chêne réputé sacré qui fracassa tout dans sa chute. Tout, sauf un jeune sapin que le Saint désigna comme le fruit d'un miracle et le nomma  « l'Arbre de l'Enfant Jésus ». Cette légende explique peut-être pourquoi c'est en Allemagne que la tradition du sapin de Noël est la plus enracinée.
 
Au XVIe siècle, apparaît en Alsace la coutume d'un sapin décoré de pommes et de bougies, qui rappellent la vie (Ève et la pomme) et la « Lumière du monde » (Jésus). 
 
Une année que les pommes se firent rares, un verrier avisé eut l'idée de les remplacer par des boules de verre soufflé. Cette coutume se diffuse dans les pays germaniques et plus tard en Angleterre, par l'intermédiaire du prince Albert de Saxe-Coburg Gotha, époux de la reine Victoria. À Paris, le premier sapin de Noël est planté aux Tuileries par la princesse Hélène de Mecklembourg, belle-fille du roi Louis-Philippe 1er, en 1837.  
 
La crèche est aussi mise en place vers le XVe siècle en Italie et au siècle suivant en Alsace. Le reste de la France n'adopte la crèche qu'au XIXe siècle. La crèche : Le mot désigne la mangeoire où reposait selon la tradition l'enfant Jésus, faute de lit mieux approprié.
Sir Gauvain et le Chevalier Vert

Sir Gauvain et le Chevalier Vert

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