lavelle
1951 - Le Journal d'un curé de campagne – Film de R. Bresson – Louis Lavelle.
La foi est encore au cœur d'une œuvre - qui de plus nous renvoie à ces années d'avant guerre - transposition au cinéma d'un roman de Bernanos, le '' Journal d'un curé de campagne '', publié en 1936, et sorti en salle en février 1951. Un film de Robert Bresson.
Un très grand film, fidèle – je crois – à l'esprit de Bernanos ( mort en 48). un film sobre porté par la voix intérieure du jeune prêtre, et une suite de séquences en noir et blanc avec quelques dialogues et ce visage du prêtre, portrait des tourments de l'âme...
Bresson reste fidèle au livre, avec des dialogues courts, sans effet mélodramatique. Le film reprend sans effet, les paysages froids de l'Artois, la plaine picarde, des arbres immenses, le ciel chargé de nuages...
Au contraire du livre, Lancelot s'est senti porté beaucoup plus par les images, que par les textes ; au point même, où nous pourrions nous passer de certaines paroles redondantes.
Dans la narration, Bresson a choisi de suivre l'écriture du journal sur un cahier d'écolier, et l'oblige à une fin qui ne pouvait inclure la mort de celui qui écrit. C'est Louis Dufrety, qui sur fond d'une croix noire, raconte dans une lettre la mort de son jeune ami.
La foi nous est-elle donnée ?
Un film spirituel, peut-être éloigné des préoccupations de notre époque ?
Dans Le Figaro, Bresson parlait de ses projets, en particulier un film sur ''Lancelot du Lac'', centré sur son amour pour la reine Guenièvre et sa fidélité à son roi. Lancelot est persuadé que cette liaison est la cause de son échec dans sa Quête du Graal.
A propos du '' Journal …'' ; Bresson dit : « Les larmes du saint curé d’Ambricourt sont dues autant à un excès de pitié envers l’espèce humaine qu’à la nostalgie d’un monde révélé qui, continuellement, lui échappe. ». A propos du cinéma : « l’action dans un film doit être et sera de plus en plus intérieure. ». Il regrette que la plus souvent le mouvement au cinéma, ne soit que de l'agitation... Il dit aussi : « Le silence est la grande découverte du cinéma sonore.»
Bresson confie qu'il a écrit un scénario sur Ignace de Loyola, en relation avec Julien Green, et tous deux souhaitaient mettre l'accent sur la complexité d'une telle figure « qui ne voyait pas seulement le mal dans les ennemis de l’Église, mais aussi tapi dans les plis de l’Église elle-même. »
Le philosophe Louis Lavelle est mort ce 1er septembre 1951 ( il avait 68ans). Il avait beaucoup nourri la spiritualité d'Elaine.
Il pensait que le problème majeur de l’humain, était le Mal, « le scandale du monde ». Nous cherchons « à l'expliquer et à l'abolir ». Au Mal répond le Bien : « Le bien ne donne un sens au monde que par le scandale même du mal qui me fait désirer le bien, m’oblige à me le représenter et impose à ma volonté le devoir d’agir pour le réaliser ». «
De même : « la vie et la mort forment un couple : elles n'ont de sens qu'en s'opposant ; et le contraire de la vie n'est pas le néant, mais la mort. C'est l'idée de la mort, c'est-à-dire d'une vie qui se termine, qui donne au sentiment de la vie son extraordinaire acuité, son infinie puissance d'émotion. Dès que l'idée de la mort s'éloigne, la vie n'est plus pour nous qu'une habitude ou un divertissement : seule la présence de la mort nous oblige à la regarder face à face. Celui qui se détourne de la mort afin de mieux jouir de la vie se détourne aussi de la vie et, pour mieux oublier la mort, il oublie la mort et la vie. »
« (…) La méditation sur la mort, en nous obligeant à percevoir nos limites, nous oblige à les dépasser. Elle nous découvre l'universalité de l'Être et sa transcendance par rapport à notre être individuel. Ainsi, elle nous ouvre l'accès non pas d'une vie future, qui garderait un caractère toujours provisoire, mais d'une vie surnaturelle, qui pénètre et qui baigne notre vie manifestée : il ne s'agit pour nous ni de l'ajourner, ni même de la préparer, mais, dès aujourd'hui d'y entrer. »
Louis Lavelle, La conscience de soi, 1933,
Lavelle était bien plus un ''sage'' qu'un ''philosophe'' puisqu'il s'intéressait au sens de l'existence. Cette sagesse gravite autour de la notion d'esprit, qu'il puise dans des sources autant spirituelles que philosophiques.
Au cœur de nos questions sur l'univers, sur la vie, est celle de l'être : « Tout savoir vise à nous donner une représentation de l’être : mais dans la philosophie, c’est l’être même que nous cherchons à atteindre » ( De l’intimité spirituelle,)
Pour Lavelle, la recherche, sur « le chemin de l'être » n’ignore pas la nécessité de l’intellect, de l’analyse réflexive. Et, pour atteindre l'être dans sa présence spirituelle, la pensée rencontre la spiritualité par l'intermédiaire d'une religion.
Le temps ne se dissocie pas de l'éternité, dit-il. Il fait référence à diverses expériences, dont celles de l'art, mais aussi religieuses.
La mort n'est pas un drame. L’essentiel de l’existence appartient au domaine spirituel.
La figure du philosophe, s'apparenterait-elle à celle du moine ?
- « Je ne m’étonne pas, mais j’éprouve du contentement à vous entendre dire que ma pensée a de la parenté avec l’idéal de la vie monastique (...). Un philosophe est comme un moine dans le monde »
La recherche de la sagesse passe par le recueillement et la solitude.
Louis Lavelle s'est nourri des ''Écritures'' et des Pères ( Augustin en particulier), des médiévaux, de Pascal. Pour les philosophes, il cite souvent : Platon, Leibniz, Descartes, Spinoza, Malebranche, Kant, Bergson ...
Pour Lavelle, l'Esprit ne se réduit pas au ''Dieu des philosophes'', s'il est la cause et la raison de tout, il est le Dieu intime, « Aussi ne faut-il pas s’étonner que nous considérions Dieu comme une personne. » ( Traité des valeurs, II )
1947 - Teilhard de Chardin.
Lancelot a réussi à retrouver Dominique Dubarle (1907-1987), dominicain, théologien, philosophe et scientifique. Le père Dubarle, lui annonce aussitôt le retour en France de Teilhard de Chardin
Dubarle est convaincu que le progrès des sciences et des techniques provoque une rupture dans le cours de notre civilisation, c'est à dire a un impact sur l'humain et son devenir, sur notre culture. Il est donc nécessaire d'actualiser notre discours sur la foi. N'est-il pas important de reconnaître dans la philosophie de la science, un matérialisme et une œuvre spirituelle ?
Nous avons abandonné notre vision ancienne du cosmos, sous la pression d'une vision scientifique matérialiste du monde. La réalité du spirituel ne contredit pas l'explication matérialiste.
C'est d'ailleurs un point important de la discussion qui s'est déroulée le 21 janvier 1947, organisée par l'équipe '' Science et conscience '' du CCIF, entre le P. Teilhard de Chardin et Gabriel Marcel.
Un débat fort intéressant qui a fait défendre par Teilhard l'idée que « l'effort collectif pour pénétrer les secrets de la matière est un acte spirituel », et « plus l'acte est spirituel, plus il peut être hautement christianisé si l'Esprit le complète »...
G. Marcel, est sceptique : il envisage par exemple, la conscience des médecins des camps de concentration, des savants nazis: « qu'il y a t-il là d'hominisant ? » N'est-ce pas plutôt une conception anti-chrétienne, qui nous ramène à l'homme prométhéen ?
Teilhard répond : « ce qui fait l'homme prométhéen, c'est le refus de transcender son geste.. »
Tous les deux sont d'accord pour reconnaître la fêlure profonde que le mal a introduite dans la condition humaine... L'homme oscille de l'invocation au refus. G. Marcel voit dans le collectivisme et la technique , une nouvelle manifestation de l'esprit prométhéen.
Note : Prométhée « Le héros enchaîné [qui] maintient dans la foudre et le tonnerre divins sa foi tranquille en l’homme. C’est ainsi qu’il est plus dur que son rocher et plus patient que son vautour. Mieux que la révolte contre les Dieux, c’est cette longue obstination qui a du sens pour nous. » Camus. - Camus dirait, qu'un '' esprit prométhéen '', prône sa foi en l’homme, en l’action et la transformation de la nature.
Teilhard ne nie pas le mal, mais pour lui la technique est un effort pour spiritualiser la matière, pour assimiler le cosmos à l'homme, et donc pour enrichir le plérôme ; le «plérôme» : « la mystérieuse synthèse de l'Incréé et du Créé, la grande complétion de l'Univers en Dieu».
L'idée de collectivisation, ne le gêne pas, elle crée une complexité nouvelle , et permet la maturation de l'humain, dit-il : ce serait l'ultra-humain....
Dans le même cadre, Lancelot, au mois de mai, entendit Louis Lavelle ( ce philosophe donnait des cours privés à Elaine, c'était en 1938.) répondre devant un abondant public à la question : '' A quoi sert le monde ? '' - L'homme, tout en étant dépendant du monde, peut – par sa vie spirituelle – se dégager des réalités extérieures ; Il s'agit donc – au-delà de la société des corps – d'assurer des rapports plus étroits entre les esprits. Le monde et nos limites, sont une épreuve, mais une épreuve féconde.
Teilhard ne partage pas cette conception. Il regrette l'opposition Dieu-Monde. « Être c'est s'unifier », dit-il. Le Monde ( le cosmos...) n'est pas un obstacle, au contraire.
Le père reconnaît la crise actuelle de la conscience ; mais il a une confiance philosophique ( et chrétienne) sans faille dans l'avenir humain.
Le mal c'est le prix de l'être. La création ( le multiple ) permet l'apparition du mal. Le multiple évolue vers l'unification ( bien).
Le Père reconnaît que le mal devient de plus en plus grave ( la bombe atomique) : - « cela laisse en suspens le succès de l'univers. Mais par l'infaillibilité statistique des libertés, rien n'empêche une vérité de monter. »
Certains philosophes « se meuvent encore dans un Univers pré-galiléen » : « une des dimensions les plus essentielles du '' Phénomène '' , qui n'est pas d'être perçu par une conscience individuelle, mais de signifier à cette conscience individuelle, qu'elle se trouve incluse dans un processus universel de '' noogénèse '' ( qui aboutit à une noosphère) ».
Lancelot est émerveillé par cette représentation du Monde. Hélas Teilhard ne publie pas, le père refuse les grands conférences, et préfère des rencontres dites ''privées'' ( et parfois peuplées).
1938 – Anschluss – S Weil - Thibon
** L’Anschluss ( Annexion de l'Autriche) : À l'aube du samedi 12 mars 1938, l'armée allemande franchit les postes frontières autrichiens.
« M. Hitler a choisi l’heure favorable pour passer à l’action. Les perplexités où se débat la politique de l’Angleterre, qui va pouvoir se demander si, en fait, M. Eden n’avait pas raison ; une crise ministérielle stupide dans une France affaiblie par les conflits sociaux et de partis, ont fourni au Führer toutes les opportunités désirables d’agir impunément [...]. Un national-socialiste allemand, définissant dans un livre assez récent les ressorts de la politique hitlérienne, explique qu’elle a sans cesse tablé, avec quelque appréhension d’abord, puis hardiment après les premiers succès, sur l'indifférence ou l’irrésolution de l’Angleterre et sur le manque de réaction et le laisser-faire qui ont caractérisé la politique française depuis que s’est close l’ère Poincaré. » Le quotidien de la droite catholique La Croix du 13 mars 1938
Que faire contre Hitler ? Lancelot résume une discussion qu'il vient d'avoir avec un journaliste ( S. H.), qui craint que notre démocratie nous pousse dans les griffes du nazisme. Et, s'insurge que l'on fasse l'amalgame entre le fascisme ( avec l'exemple italien) et le national-socialisme.
L'Italie illustre pour lui cette tradition romaine, c'est à dire occidentale et chrétienne, et européenne. Notre civilisation est fondée sur l'amour grec de la raison, l'amour romain de la loi, et le christianisme. L'Allemagne reste barbare et ouverte vers l'Orient. Le nazisme est anti-chrétien, et le bolchevisme athée.
« Le fascisme italien s'applique à faire revivre une conception plus noble de l'Etat dans un pays qui tombait en décomposition; le nazisme tente d'exciter des instincts rapaces qui ont longtemps dominé l'âme allemande. Le fascisme organisa l'Italie corporativement; le nazisme brisa le syndicalisme et remplaça l'adhésion par l'adoration. L'une des premières réalisations du fascisme, ce fut la réconciliation de l'Eglise et de l'Etat; l'un des buts du nazisme est la déchristianisation de l'Allemagne. Le fascisme construit un Etat, entité précise; le nazisme déifie la race, entité indéterminée. Or, toutes ces différences sont essentielles, tandis que les ressemblances entre fascisme et nazisme ne sont qu'accidentelles et superficielles. »
S. H. prévoit que la Russie et l'Allemagne s'allieront contre nous, parce qu'ils ont la même idéologie !
Gustave Thibon (1903-2001), le ''philosophe-paysan'', converti au catholicisme et monarchiste remarque que chez les gens de droite, le mot «démocratie» est devenu synonyme de corruption et d'illusion en matière sociale.
C'est un lieu commun, dit-il, que « la démocratie a produit des résultats diamétralement opposés à « l'esprit » de la démocratie. L'idéal révolutionnaire a donné le jour à la soif de richesses matérielles du XIXe siècle et à l'appétit de jouissances immédiates du XXe. La fraternité a tourné à une séparation entre les classes et une atomisation des individus encore inédites dans l'histoire. »
Peut-être finalement la Démocratie ne serait qu'une parodie du christianisme ?
- En effet, les similitudes entre l'idéal chrétien et l'idéal démocratique s'avèrent frappantes. ?
- Précisément, c'est une partie du problème. La démocratie imagine un ''paradis'' uniquement terrestre « fait à la mesure de l'homme charnel et tombé, et où cet homme jouirait d'une plénitude divine sans aide extérieure ni purification intérieure, sans fouler aux pieds ses propres entrailles ni tendre ses mains vers un Dieu sauveur. »
En politique, parler de l'''homme nouveau'', ou du ''monde à venir'' c'est utiliser une force religieuse pour un ordre humain. On cherche le salut par la refonte du statut de la cité.
La Renaissance a découvert la religion de l'homme, et le paradis c'était la libération de la raison, et des sens … La révolution de 1789, laisse l'individu et décrit le paradis dans des cadres sociaux, c'est la religion de la Cité. « La société serait la cause première du mal, et du bien . Le salut, c'est être heureux ; et les hommes seront bons, parce qu'ils seront heureux.
Le problème, c'est qu'avec Dieu : il faut mettre du sien, il faut pâtir, se purifier, etc. Aide-toi, le ciel t'aidera..: Celui qui nous a créés sans nous, ne nous sauvera pas sans nous, disait saint Augustin.
Et voici : il existerait un moyen pour s'en tirer de l'extérieur ? - Ce moyen existe, et c'est la réforme de la société... La facile refonte des lois dispense de l'impossible refonte des hommes. »
Simone Weil, assailli par une extrême fatigue, et de violents maux de tête, demande à son ministère un congé. Elle lit l'ancien et le nouveau Testament, les auteurs anciens et s'intéresse au Moyen-âge.
En avril 38, elle fait un séjour à l'abbaye de Solesmes : elle décrit à Lancelot la beauté des chants grégoriens en cette semaine sainte et son expérience de la « réalité du surnaturel ».
- Avec les offices de la passion, la pensée de la passion du Christ est entrée en moi pour toujours..
- Le malheur... Toujours la souffrance, le malheur.... ?
- Non... ! Au-delà du monde, des rapports de force qui nous gouvernent, au-delà du malheur, il y a le Bien.
- Le Bien ? Le Bien des philosophes ?
- Non plus … J'ai senti, -je ne me préparais pas à cela - , « une présence plus personnelle, plus certaine, plus réelle que celle d’un être humain, inaccessible et aux sens et à l’imagination, analogue à l’amour »
Simone Weil revient sur son expérience de l'usine, et aussi en Espagne... L'esclavage, l'encasernement ; c'est le malheur.
Simone Weil s'est aperçue que l'individu – dans un collectif structuré – peut perdre sa personnalité, jusqu'à se déshonorer par son suivisme. Il y a de l’idolâtrie dans le fascisme, et le communisme.
Elle va même jusqu'à envisager que le loi interdise à « un groupement d’exprimer une opinion ». La Démocratie peut devenir une idole, si elle est dirigée par des passions ; or « un parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective » !
Pour Platon, rappelle t-elle, la conscience n'est que personnelle. Un parti ne pense pas, il ne pense qu'à enrôler...
- Ce que vous dites du parti, vous pourriez le dire d'une Eglise... ?
- Exactement : dans les deux cas, la personne individuelle adhère à une pensée, ou à une croyance, sans en connaître tous les attendus, elle se range à des affirmations établies d’avance, et que parfois elle ne connaît pas.
- Vous allez un peu loin.. ! La personne a besoin de s'enraciner dans un groupe, une tradition...
- En effet, après avoir dit cela du collectif, je dois ensuite reconnaître que je valoriserai donc un groupe enraciné dans le passé, dans une culture... Je défendrais aussi des groupes de conviction, même religieux ; à condition qu'ils ne participent pas à la vie publique.
- Les élus de la nation appartiennent à des partis.. ?
- Ne pourraient-ils pas rester isolés ; en relation avec leurs électeurs uniquement ?
- Le syndicat assure la défense des travailleurs.
- Je préfère les corporations anciennes. Nos syndicats sont inféodés à l'URSS.
Simone Weil pense que la politique est une technique, non pas une vision du monde. L'essentiel est d'entretenir la liberté de la conscience personnelle. La conscience doit se soumettre aux lois, pour le bien commun ; ou se révolter.
Elaine qui participent à des cours privés de philosophie donnés par Louis Lavelle ( professeur au lycée Henri IV), est enthousiaste.
Ce professeur, est impressionnant, non seulement parce qu'il est très grand, et toujours concentré en lui-même, mais, parce qu'il fait cours sans aucun papier... Il communique ses pensées. Sa philosophie, est fondée sur cette vie quotidienne qui nous interpelle. Avec le langage courant, il aborde des questions métaphysiques. Il éveille – avec intelligence - à la profondeur.
Bien sûr, il cite Augustin et Pascal ; mais surtout Platon, Leibniz, Spinoza, Malebranche, Kant, Bergson et, beaucoup, Descartes.
Une réflexion du philosophe sur l'existence de Dieu est pour elle, une révélation : '' Dieu n'a pas d'existence, il a ( ou ''est'') une Présence. Dieu n'existe pas comme une créature, un être, un idéal ; mais plutôt comme une source, une fin ; enfin... pour nous ; parce que Dieu, c'est l'éternité..''