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fantome

Une histoire de fantôme...

Publié le par Perceval

Comme vous le savez, par quelques pages précédentes, Anne-Laure de Sallembier, fréquente des personnes qui pratiquent avec beaucoup de conviction la communication avec des esprits, j'entends par là des âmes de personnes décédées...

Dans ses notes, Anne-Laure relève le cas d'un jeune homme devenu amoureux de l'esprit d'une femme.

Cela a commencé dans son manoir de Fléchigné...

Et le plus émouvant, c'est que cette histoire me permet permettre d'en connaître un peu plus sur la famille de la mère d'Anne-Laure : Cécile-Joséphine J. (1851-1885) (la fille de Charles-Louis de Chateauneuf et de Mme J. ) et Louis-Ferdinand Vétillard, sont les parents d'Anne-Laure de Sallembier....

Ce qui reste mystérieux c'est le peu de renseignements que nous avons sur ces deux femmes: Mme J., et sa fille Cécile-Joséphine J.

Anne-Laure - la fille de Cécile-Joséphine - , elle-même ne portera jamais le nom de Vétillard (nom de son père) ; mais avant son mariage, celui d'Anne-Laure de Chateauneuf, ou même d'Anne-Laure J....

 

Que sait-on de Cécile-Joséphine J....?

Elle est née en 1851, fille de Charles. L. de Chateauneuf... et de Mme J. , reconnue par son père adoptif, époux de sa mère... Cécile-Joséphine J. vécut enfant, avec sa mère et son époux, mais connut semble t-il assez bien son vrai père ( Charles-L.) .

Elle épousera l'héritier d'une famille de commerçants, Louis-Ferdinand Vétillard, qui est donc le père d'Anne-Laure ( fille unique), un notable commerçant de Paris...

Cécile-Joséphine, après son mariage et la naissance de sa fille (1875), vécut à Fléchigné; elle fut peu présente à Paris, où vivait et travaillait son mari ... Sa santé fragile, aujourd'hui on dirait sa dépression, explique pourquoi sa fille Anne-Laure, dès son adolescence s'est partagée entre l'hôtel parisien de son père, l'appartement de son grand-père ( Charles-Louis de Chateauneuf) à Paris et Fléchigné...

La mort de Cécile-Joséphine, en 1885, est restée elle aussi mystérieuse... On évoque, à mots couverts, un suicide, ou une anorexie fatale ... des mots qui - si on les emploie aujourd'hui - ne sont pas utilisés alors...

 

Au cours de séances de spiritisme organisée chez Anne-Laure, à Fléchigné, un homme ''rencontre'' l'esprit de Cécile-Joséphine qui va l'inviter à se déplacer dans un autre logis où elle serait morte ...! Il s'agit de René Bauchesnes, que sa naissance illégitime contraint à vivre en marge de sa mère, malgré ses soins... Il va être connu pour ses ouvrages sur l'histoire locale et ses légendes...

Ce qui va alors se passer, alors, ressemble à une passion amoureuse entre cet homme et le fantôme de la mère d'Anne-Laure...!

René Bauchesnes, va acquérir cette maison bourgeoise ( et hantée, donc) pour écrire des contes et légendes locales, voire peut-être des histoires qui se seraient véritablement passées, inspirées par la fantôme...

Il le décrit lui-même dans un de ces plus beaux textes... !

 

Amoureux d'une revenante, donc, René Bauchesnes va reconstruire le fil de la vie de cette femme, et dévoiler sa forte personnalité, doublée d'une vive sensibilité que les règles de bienséance inculquées ne parvenaient pas à masquer et étouffer. Cécile-Joséphine n'a pu supporter la lancinante difficulté d'être une femme prisonnière d'un rôle assigné. L'instruction soignée dont elle a bénéficié lui permit de se passionner pour la chose intellectuelle, de s'y réfugier dans les heures de terrible souffrance...

Ensuite, après un temps d'enfermement volontaire; René Bauchesnes retrouve la société et va tomber amoureux d'une femme bien réelle...

Mais, c'est sans compter sur la belle revenante... ! Jalouse, elle va lui gâter la vie, jusqu'à le faire mourir... On parlera dans les alentours d'un suicide, et on oubliera très vite ce personnage qui dès sa naissance dut vivre, dissimulé en quelque sorte...

Le plus étrange, c'est que c'est lui-même qui écrivit cette histoire, à la manière d'une nouvelle.. avant de mourir .. !!

 

Anne-Laure sera persuadée d'être ''accompagnée'' par la présence de sa mère...

De plus, la connaissance de sa généalogie ( décrite dans des articles anciens) va la persuader d'une ascendance maternelle qui relève de la féérie et que portent des figures commes Mélusine, ou Viviane, ou Morgane ( voir la ''Margot'' de Roger de Laron...).

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Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-

Publié le par Perceval

Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-

C'est l'Abbé Pichot qui découvrit en 1855 une crypte et également le souterrain de l'Abbaye St-Sauveur de Redon qui menait de l'ancienne Abbaye au fleuve Vilaine : 

A l'époque, l'entrée fut refermée juste après sa découverte, mais un étudiant ( Arthur Bernède ) du Lycée St-Sauveur construit sur les ruines de l'Abbaye, s'est glissé à l'intérieur du souterrain secret et aurait aperçu un fantôme ....

La sortie vers la Vilaine, aujourd'hui barricadée 

Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-

Epouvanté, Arthur Bernède s’enfuit alors vers Paris, sans savoir que Belphégor est sur ses traces…

Le jeune Arthur apprend l’art lyrique. Hélas un soir de l'année 1890, il est victime d’une agression dans une ruelle obscure. Il parvient, de justesse, à se débarrasser de son adversaire, mais le mal est fait, ses cordes vocales sont fragilisées, il a perdu sa voix. Bernède comprend vite que Belphégor, ou celui qui se cache sous ce nom, est à l’origine de cette agression…

Ce n'est qu'en 1927, qu'Arthur Bernède, ayant vaincu sa peur et ses hésitations, écrit un roman, qui n'est en fait qu'un message crypté à l’attention de celui ou celle qui l’a persécuté, pour lui montrer qu’il a percé à jour sa machination.

Arthur Bernède

 

Le roman ''Belphégor'' paraît en feuilleton dans Le Petit Parisien du 28 janvier au 30 mars 1927 . La très pudibonde Revue des lectures de l'abbé Louis Bethléem considère que « certains détails et le demi-monde où s'agitent les personnages principaux font que ce livre ne convient pas à toutes les jeunes filles... » !

 

« Belphégor est un mystère. Le mystère le plus troublant que l'on puisse imaginer et dont nous n'avons pas le droit de soulever, même légèrement, le voile... Qu'il nous suffise de dire que l'auteur de Judex, Cœur de Française, Surcouf et de tant d'autres récits justement célèbres n'a peut-être pas encore écrit un roman plus captivant, plus original et mieux digne de conquérir les suffrages de nos lecteurs ! » ''Belphégor'' est présenté ainsi dans Le Petit Parisien

L'histoire commence au Musée du Louvre, dans la « salle des Dieux barbares », où un veilleur de nuit surprend une étrange silhouette qui semblait vouloir s'en prendre à la statue de

« Belphégor, dieu des Moabites ». Pourchassé par le gardien, le visiteur fantomatique disparaît mystérieusement. La nuit suivante, il se manifeste à nouveau et assomme un autre gardien, retrouvé mourant le lendemain matin, à côté de la statue renversée. L'inspecteur Ménardier, chargé de l'enquête officielle, n'apprécie guère qu'un jeune journaliste intrépide s'intéresse de très près à l'affaire.

Le célèbre détective privé Chantecoq '' le roi des détectives ''., et sa fille Colette, se lancent aussi sur la piste du fantôme ...

Parmi les références que Bernède utilise dans ce roman, on peut noter que l'un des principaux personnages Jacques Bellegarde est journaliste au Petit Parisien. Au chapitre 6 de la première partie du roman, lorsque ce journaliste découvre la statue renversée de Belphégor, il se rappelle « tout à coup l’histoire, déjà ancienne mais rigoureusement authentique de cette statue moyenâgeuse de la Cathédrale de Dol, en Bretagne, à l’intérieur de laquelle, un jour, par le plus grand des hasards, un sacristain avait découvert une cachette contenant plusieurs centaines de pièces d’or ».

Belphégor, pourrait s'apparenter à la « Stèle au dieu guerrier » conservée au musée du Louvre, et dont l'identité divine ou royale est controversée. Entre autres hypothèses, il pourrait en effet s'agir d'un dieu « apparenté au Baal cananéen, dieu de l'orage ». Or selon Joseph Scaliger, le véritable nom de Belphégor serait « Baal-Reem, c'est-à-dire dieu du tonnerre ».

Également, plus loin dans le roman, au début de la troisième partie, Bernède fait référence à des « Mémoires secrets » que l'astrologue Cosme Ruggieri (+1615) aurait rédigés peu après la Journée des barricades, alors que la reine Catherine de Médicis était contrainte de fuir Paris, pour ne plus y revenir.

Le 20 mars 1937, alors qu’il prononce un discours devant la Société des Gens de Lettres, Bernède s’écroule, terrassé par une crise cardiaque. Dans la poche de sa veste, on retrouve une menace de mort signée de ce troublant: «Belphégor»!

 

Entre-temps, suite à des rénovations au sein du lycée Saint-Sauveur, le sarcophage vide, accompagné des papiers du professeur Chanderne, est expédié à la section égyptologique du Louvre. Présenté, dans le pavillon égyptien de l’Exposition Universelle de Paris en 1937, il est ensuite entreposé, sous une fausse étiquette, dans les réserves du musée…

 

 

De nos jours : Un conservateur curieux le redécouvre. Désireux d’épurer ses collections, le Louvre contacte alors la Mairie de Redon pour lui proposer de lui restituer ce pan du patrimoine local. Seulement, avec le retour de ce trésor, resurgit le spectre maléfique de Belphégor dans les rues de la cité…

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