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drieu la rochelle

Le 6 février 1934

Publié le par Régis Vétillard

L’insurrection fera quinze morts dont quatorze parmi les manifestants et près de mille cinq cents blessés...

Lancelot, le 6 février 1934, était avec son ministre de tutelle, Joseph Paul-Boncour, un proche de Painlevé, à l'Assemblée Nationale. Celui-ci venait d'être nommé ministre de la Défense nationale et de la Guerre, deux jours plus tôt, après la démission de Fabry lors du déplacement forcé du préfet de Police Jean Chiappe, proche des ligues...

Précédemment aux affaires étrangères, Paul-Boncour, est sensibilisé au danger qu'exerce le NSDAP sur la France ; il défend l'idée d'une alliance avec l'Union Soviétique...

Jean Chiappe, au poste de Préfet de police de Paris depuis sept ans, est une personnalité très influente. Il ne cache pas son soutien aux ligues d'extrême-droite...

Les 9 janvier, 11 janvier, 22 janvier 1934, les ligues (camelots du Roy, croix de feu du colonel La Rocque, Ligue des Patriotes, etc...) ont appelé '' le peuple '' à des manifestations, avérées violentes.

En cause, trop de scandales, et particulièrement avec l'affaire Stavisky ; sont révélées les escroqueries et le suicide d’Alexandre Stavisky – un juif d'origine étrangère qui corrompt hauts-fonctionnaires, parlementaires et magistrats, peut-être même des ministres.. !

Le 3 février 1934, le nouveau président (radical) du Conseil, Edouard Daladier, renvoie ( déplace) Jean Chiappe sous le prétexte d'être impliqué, au moins dans sa gestion, dans l'affaire Stavisky.

Chiappe, refusant cette mutation forcée, alimente l'appel à manifester le 6 février, le jour même où Daladier doit être investi par la Chambre : un appel à manifester contre la corruption parlementaire et donc, en soutien au préfet de police.

 

En cette soirée du 6 février, Drieu la Rochelle comme beaucoup d'autres parisiens, observent les événements. Il s'approche de la place de la Concorde, et rejoint les manifestants ; parmi eux, il ressent la présence de ses camarades de Charleroi et de Verdun, la colère plein leurs yeux. Des pancartes : « Sortez les sortants ! » ou « Mort aux vendus ! ».... Et si quelque chose enfin arrivait ?

Tous unis, pourquoi ne pourrait-on pas se débarrasser de tout ce qui est pourri ?

Des députés favorables aux ligues, font l'aller-retour pour donner de l'information à ceux de l'intérieur du palis Bourbon.

La manifestation se transforme en émeute, et des ligueurs envisagent d'envahir l'Assemblée pour empêcher que les députés votent la confiance au nouveau président du Conseil.

 

Des camions de police barrent le pont de la Concorde et sur la rive gauche les abords du Palais-Bourbon. Devant les Tuileries Drieu voit les gardes à cheval, prêts à intervenir.

Sur l’esplanade des Invalides, il y aurait également de très nombreux manifestants, les anciens combattants avec leurs drapeaux.. Les troupes de La Rocque arriveraient par la rue de Bourgogne.

Avant vingt heures, place de la Concorde, un coup de feu parti d'on ne sait d'où, fait répliquer le feu de la police ; puis les gardes montés, chargent sabre au clair.

Drieu suit les mouvements de la foule autour de la Concorde. Sur un taxi, un homme allongé et du sang. Ils tirent.. ! Un autobus flambe à l'entrée des Champs-Élysées.

Minuit passé, Drieu erre toujours, la foule se disperse et les blessés sont enlevés.

Drieu dira : «  A partir de 1934, j’ai trouvé la fin de mes doutes et de mes hésitations. En février 1934, j’ai définitivement rompu avec la vieille démocratie et avec le vieux capitalisme »

 

A la Chambre, la tension en cette soirée est à son comble ; ce serait donc une véritable émeute, aux portes de l'Assemblée. On entend les charges des gardes à cheval ; puis des coups de feu. Les députés sont-ils menacés ? Serait-ce un coup de force fasciste ? On s'interroge sur la loyauté des forces de l'ordre, de plus, insuffisantes ... Au milieu de député découragés, étonnamment, Léon Blum reste calme assis sur son banc. Il prend brièvement la parole « si le gouvernement maîtrise la situation avec énergie, en faisant confiance à la volonté populaire, il peut compter sur nous. S'il faillit à son devoir, c'est nous qui lancerons un appel au pays tout entier... La réaction fasciste ne passera pas.»

Pourtant, parmi les députés présents, favorable aux ligues, certains appellent à quitter la Chambre. La plupart refusent de laisser la place - Daladier a obtenu la confiance – ils craignent qu'un gouvernement provisoire puisse être proclamé en leur absence... Plusieurs députés ont dormi là.

Finalement, le lendemain Daladier démissionne; ce qui pourrait paraître comme comme une défaite de la légalité ; puisque ''la rue'' l'emporte.

Pour Léon Blum, l'urgence est de consolider la République. Il s'agit de montrer que les forces populaire ne sont pas du côté de l'insurrection fasciste.

La grande manifestation du 12 février, semble le premier pas d'une réponse. La CGTU ( communiste) et la CGT (socialiste) ont chacune leur cortège à chaque côté du cours de Vincennes.

Ils se rencontrent, et aux cris de ''Unité !, Unité ! '' s'associent.

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Drieu la Rochelle - ''Une femme à sa fenêtre'' 1929

Publié le par Régis Vétillard

Drieu la Rochelle - 1928

Lancelot et Elaine, grâce à Drieu la Rochelle, croisent Emmanuel Berl (1892-1976), beaucoup plus abordable, qui s'amusent ensemble à briller d'intelligence, même si tous deux affirment : « l'intelligence, ça ne sert à rien ». Lancelot observe cependant avec curiosité intellectuelle Berl qui est le neveu de Bergson, et serait le chevalier servant d'Anna de Noailles. Il est marié avec Suzanne Muzard, qui dans quelques mois, va suivre André Breton.

Nous sommes en 1927, et ce qui interpelle Lancelot, c'est l'angoisse qu'exprime Berl sur « la misérable condition spirituelle de l'Europe ». Avec Drieu, ils publient des petits cahiers qu'ils appellent ''Les derniers jours'' (1927), exprimant l'urgence devant la décadence croissante et la révolution qu’ils sentent se préparer: « Tout est foutu »; « Il n’y a plus une minute à perdre » .

«Puisque l’ordre bourgeois et la culture qu’il produit tendent d’un train rapide vers la mort, puisque le machinisme capitaliste, possédé par le démon de la quantité pure ne sait créer qu’une humanité d’esclaves dans un univers frustré de toute valeur spirituelle, où placer ma foi sinon dans la Révolution ? Elle est mon espérance, mon symbole, mon lieu» '' Les derniers jours'' 1927

Et,

« On voit déjà éclater dans les singuliers mouvements de sympathie qu’a provoqués l’infortune de l’Action française la fraternité qui existe, en dépit des protestations de haine, entre les athées de l’antidémocratisme et les athées du Capitalisme quand il est conscient de soi-même, et les athées du Socialisme et du Communisme. Tous ceux-là travaillent à l’achèvement d’un certain monde moderne, merveilleuse mécanique sévère et dénuée de tout secours de l’Esprit. Mais un jour viendra où les hommes se révolteront contre le joug atrocement positiviste des Maurras et des Mussolini, des Lénine et des Ford. Alors les hommes hurleront un affreux besoin mystique. Vous réveillerez-vous pour les désaltérer, dieux de l’Orient et de l’Occident ? Quant à toi, belle raison spirituelle des grands siècles, qui rêvera encore de toi. ?»

 

L'autre question du moment parmi certains intellectuels est de choisir entre ''l'homme de pensée'' ou ''l'homme d'action'' ... Drieu reproche au surréalistes de rejoindre le Parti Communiste, au risque d'abdiquer leur liberté d'artistes.

Elaine n'hésite pas à aller dans son sens, pour valoriser ''la sainteté'' de l'homme de pensée, en opposition à ''l'héroïsme '' de l'homme d'action... Drieu n'écarte pas le langage religieux, il reproche même à l'Eglise d'avoir perdu son génie. Dans son livre ''Blèche'', ne s'est-il pas peint en journaliste catholique..?

Drieu qui s'est remarié avec Olésia Sienkiewicz (1927), n'en souffre pas moins de solitude... Il avoue - dans l'amour - n'aimer que la déesse ; moins, la femme. Ils sont installés, 70, rue Saint-Louis-en-l'Ile, et Drieu commence un nouveau roman '' Blèche'' et Olésia tape le manuscrit.

Drieu a besoin de solitude; il prend une chambre d'hôtel. Olésia part à la montagne. Avril 1928, il part seul en Grèce; et se retrouvent à son retour. Ils se séparent de plus en plus souvent...

 

Dans ''Une femme à sa fenêtre'' ( décembre 1929) - roman qu'Elaine a salué - le héros est communiste...

Lancelot s'étonne: que lui trouve t-elle? Il n'est pas romantique, plutôt misogyne, souvent cynique ...! - C'est un homme à la virilité fragile, sincère, mais désespéré.

''Une femme à sa fenêtre'' n'est-il pas la description - encore une fois - d'un monde en déccadence?

Je dirais plutôt celle d'un drame individuel...

L'hôtel ''Acropolis'' où se retrouve la bonne société, suggère l'idée d'un désenchantement, même d'une déchéance...

C'est un espace hors du temps.

Quand-même... je lis... « l'ancien Palais-Royal (...) avait l'air d'une vieille caserne où aurait logé autrefois une armée depuis lors vaincue et dispersée. Elle ne se détacha pas sans effort sa vue de cette façade délabrée et dispersée»... Belle image de notre république...!

Margot, «se penche sur l'abîme», dit-il ... Elle veut se sauver, plutôt que sauver le monde...

Boutros, lui aussi « se moque de la doctrine '' il cherche '' le mouvement, quelque chose qui défie la mort, qui risque la mort, tout ce que j'aime au monde.»

Lancelot et Elaine, lisent critiquent et échangent avec Drieu. Peut-être se reconnaissent-ils dans ces phrases de Drieu, du même livre: « Le grand Dieu qu'ils ont effleuré déjà ce matin sur la terrasse, ils le retrouveront plus tard, quand épurés par les dures épreuves, les terribles conséquences de la rencontre sexuelle, ils seront capables de lui porter des atteintes plus essentielles.» Et plus loin encore: « Leur cœurs sincères se criaient : Nous sommes un homme et une femme ; nous ne sommes que par cet acte éphémère et pourtant, toi et moi, nous pouvons nous relancer, par cet acte, bien au-dessus de cet acte, bien au-dessus de nous-mêmes »

Elaine qualifie Drieu d'idéaliste absolu... « Je ne me ferai plus tuer nulle part, ni pour Mussolini ni pour Lénine » ( Sur les écrivains) .

Victoria Ocampo

En avril 1929, à Paris, lors d'un dîner chez la comtesse Isabel Dato ( qui est ( a été) sa maîtresse), Drieu croise Valéry, un philosophe espagnol José Ortega y Gasset qui est venu avec une belle femme, dont il fait rapidement la connaissance : Victoria Ocampo, argentine, elle a 39 ans, cultivée, femme de lettres, elle recherche des contacts littéraires pour envisager une revue franco-argentine.

En même temps qu'une liaison amoureuse s'établit entre Drieu et Ocampo, Elaine va piloter Victoria dans différents cercles ; elle s'intéresse à quelques personnages éminents que Victoria a rencontré comme Rabindranath Tagore, un philosophe indien; ou qu'elle envisage de rencontrer comme Carl Gustav Jung (1875-1961)...

 

Le 6 novembre 1929, Jacques Rigaut, compagnon de route des surréalistes et ami de Drieu se suicide. La mort est la chose « la plus précieuse qu’ait un homme », et « mourir c’est l’arme la plus forte qu’ait un homme » dans ''Le feu follet'' de Drieu la Rochelle.

«  Cette société va tout de travers. Elle ne zigzague même plus sous l'effet de tiraillements contradictoires. Tout le monde tire dans le même sens, vers le fossé. (...)

Mais, derrière toute cette faiblesse de parole et de pensée des uns et des autres, qui s'étale ici dans ce décor intemporel, je n'oublie pas la brutalité qui la compense, dehors, dans le quotidien. Plus une société est faible dans sa pensée morale, plus elle manque de contradiction intérieure, plus elle est brutalement lourde sur la pente où elle glisse. L'humanité, sortie de la violence, y retombe plus tard, par fatigue, ne pouvant plus, ne sachant plus se tenir. Il y a tous ces gardes dans la salle, cette police maîtresse de Paris, contre laquelle il n'est plus de citoyens pour se dresser. Elle agit partout avec un arbitraire insultant. Les honnêtes gens peuvent craindre la façon dont elle traite les malhonnêtes gens : aujourd'hui, on chambarde les bureaux de Mme Hanau, hier on boxait Almazian. Attention. Et c'est un fait européen, il en est ainsi partout. Faiblesse des hitlériens, des fascistes, faiblesse qui s'exaspère et qui griffe. La pensée est faible, le poing se contracte. Nous allons vers de hideuses convulsions de vieux enfants.

Je ne fais plus attention à ce qui se passe, j'attends la fin de l'audience, Je m'ennuie et rien ne vient me tirer de mon ennui. Seule, un instant. la vue de cette brochette de compères : Bloch, Audibert, Hersent, de Courville, me fait rigoler. » DRIEU LA ROCHELLE, Les Nouvelles littéraires du 8 novembre 1930.

Hors le communisme, hors l'Action Française; les ''jeunes turcs '' du parti radical, lui semblent plus en phase avec ce que chacun peut attendre: une réforme de l'état et l'organisation fédérale des états européens... Drieu s'engage politiquement dans cinq articles donnés à ''la Voix'' ( de Bertrand de Jouvenel, réacteur en chef)

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Le Paris des Années 1920.. – Pierre Drieu la Rochelle

Publié le par Régis Vétillard

Pierre Drieu la Rochelle est de 7 ans plus âgé que Lancelot. En 1925, il vient de rompre une amitié que l'on pensait solide, avec Louis Aragon. Pierre D. jeune écrivain, incarne la nouvelle génération, ce que lui reconnaissent Daniel Halévy ( que connaît bien Anne-Laure, sa mère), et Henri Massis (proche de Maurras)... Il a déjà publié chez Gallimard, et participe à la revue prestigieuse NRF.

<- de Jacques-Emile Blanche - 1924 - Etude pour un portrait de Pierre Drieu La Rochelle (1893-1945)

Lancelot est impressionné par Pierre. Il émane de lui, une énergie qui lui fait penser à Nietzsche, quelque chose de flamboyant, et on le dit ''couvert de femmes'' … !

Pierre D. vient de se séparer de son groupe de ''surréalistes'', leurs chahuts ne l'amusent plus ; et surtout le dénigrement systématique de ce qui fait la richesse de la culture occidentale, jusqu'à leur provocations envers Loti, Barrès, Anatole France et Claudel...

Aragon s'affiche avec son ancienne maîtresse, Elisabeth de Lanux, et surtout abdique tout esprit critique devant André Breton, et - le comble - adhère au Parti Communiste...

 

Si Lancelot souhaite son amitié, il la sait impossible, comme avec tous ceux qui ont vécu l'horreur de cette horrible guerre ; et dont l'expérience conduit à une vision tragique de l'existence...

Peut-être, Pierre est-il attiré par la candeur du jeune homme qui tranche sur le cynisme de beaucoup de ses amis, et des mœurs qui sont les siennes, mais qu'il qualifie de décadentes et ne correspondent pas à sa philosophie conservatrice ?

Pierre D. refuse de se situer sur l’échiquier politique, et reproche à Aragon sont engagement partisan... Il semble inquiet d'une modernité envahissante, de la TSF par exemple, au machinisme déshumanisant . Il hésite entre un classicisme rénové, reconstruit par la République, autour de figures de la pensée rationnelle ; et la tradition millénaire de la vieille France monarchique qui lui offrirait une morale exigeante et élitiste, et l'entrée dans une aristocratie forte, autour d'un militantisme qui satisferait son goût pour l'action....

Pourtant, et il en discute avec Lancelot, Charles Maurras, le déçoit par son nationalisme intégral, alors que l'absurde guerre qu'il vient de vivre, ne peut que nous rassembler autour de notre civilisation européenne et la réconciliation franco-allemande...

Colette Jéramec (à droite) avec sa famille et Pierre Drieu la Rochelle (au centre)

Pierre D. paraît bien souvent paradoxal. Il semble fasciné en bien et en mal par le peuple juif. En 1917, il épouse la sœur de son ami juif, mort au front, Colette Jéramec. En 1921, il divorce... Il ne cessera d'asséner et d'écrire les pires opinions antisémites... !

 

Lancelot apprend par sa mère, suite à un courrier de Vanessa Bell, que Nancy C., est à Paris ; aussi commence t-il une enquête afin de retrouver la jeune femme.

Il rêve de pouvoir, cette fois, la conquérir... Elle devrait être surprise de le voir changé, mûr, si décontracté... Il imagine : il la ferait accéder aux salons les plus huppés de la capitale, la présenterait à de grands écrivains... Peut-être Gide lui-même, ou Valéry? Anatole-France, Barrès étant morts récemment...

Nancy Cunard, par Man Ray, 1926

Il n'a pas cherché longtemps. Pierre D. le met directement sur la piste. Lancelot et Pierre, ont ceci de commun c'est leur goût pour l'Angleterre ; et l’Allemagne, il est vrai aussi...

 

- « J'aurais dû naître anglais. Voilà une de ces imaginations d'enfance qu'on garde jusqu'à ses derniers jours. » insiste Pierre. En 1919, il a séjourné à Cambridge ; il y a déjà rencontré T.H. Lawrence, et Aldous Huxley avec qui il reste lié... Il a hébergé, Aldous Huxley lors du premier séjour de ce dernier à Paris, c'était en janvier 1920...

 

1926 - Nancy C. habite dans l'île de la Cité un appartement décoré par Jean Frank. Elle y reçoit Man Ray, William Carlos Williams, Léon-Paul Fargue, Drieu la Rochelle, les amis de Cocteau et ceux de Breton, dont Louis Aragon...

Bien sûr, la rencontre de Lancelot avec Nancy, ne correspond en rien à ses attentes... Excentrique, et adulée par tous ses visiteurs ; elle s'amuse quelques instants de le revoir, puis elle est vite happée par des personnalités bien plus en vue, comme Louis Aragon avec qui elle va commencer une histoire d'amour...

Cependant, lors d'une seconde visite de Lancelot, Nancy lui présente Mary Butts.

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