black rood
1941 – L'Ecosse – Les Regalia écossais
Lancelot explique au général Maxwell-Scott, que l'ancien roi Edward VIII, lui-même, aurait exprimé sa conviction que la pierre de la couronne impériale ferait partie du trésor britannique, après avoir été en possession de la maison de Hanovre. En 1796, devant le danger des troupes françaises qui ont traversé le Rhin, les insignes impériaux, joyaux de la couronne du Saint-Empire romain germanique, conservés à Nuremberg sont transportés à Ratisbonne, puis à Vienne. Ce sont dans ces circonstances, et un peu plus tard en 1806, alors que le Saint-Empire romain germanique prend officiellement fin; que le joyau principal de la Couronne impériale aurait été mis en sécurité en Angleterre, puis en Ecosse.
Walter Maxwell-Scott, s'il ne sait rien de l'orphanus , est très documenté sur le lien que Walter Scott a entretenu avec les regalia écossais de la couronne britannique.
Ils datent du XVe et XVI e siècles, utilisés lors du couronnement du nourrisson Marie, reine des Écossais, au château de Stirling en 1543. Ils ont également servi lors des couronnements de Jacques VI, de Charles Ier, et de Charles II en 1651 pour la dernière fois. Ils furent cachés au milieu du XVIIe siècle pour les protéger d'Oliver Cromwell. Ils étaient cachés au château de Dunnottar dans l'Aberdeenshire, quand - lors d'un siège - ils furent sortis clandestinement et enterrés à quelques kilomètres de là dans l'église paroissiale de Kinneff pendant neuf ans, jusqu'à ce que la monarchie soit restaurée en 1660. A partir de l'Act Union, en 1707, ils furent rangés et oubliés, pendant plus de cent ans !
C'est Walter Scott, qui s'est passionné à les retrouver. Il fut autorisé à sonder les coins du château d'Édimbourg. En 1818, les explorateurs cassent le bas d'un mur de l'ancienne salle du trône, et trouvent dans une pièce forte du château, un coffre en chêne, recouvert de tissus de lin tout empoussiérés, à l'intérieur: la couronne, le sceptre et l'épée exactement comme ils y avaient été laissés 111 ans plus tôt.
Le 4 février 1818, les Insignes royaux écossais sont exposés, pour le public, dans le château d’Édimbourg.
Auparavant, Walter Scott, en 1814, a publié le roman Waverley qui rencontra un énorme succés. En 1815, il est invité à dîner avec George, alors prince régent et futur George IV, lui-même amateur d'art et collectionneur. Il va ensuite sur le continent, pour visiter le champ de bataille de Waterloo; à Paris, il rencontre Wellington, lord Castlereagh et le tsar.
En 1820, il reçoit le titre de baronnet ( titre de noblesse, mais sans pairie), en 1820, il peut donc se faire appeler Sir Walter Scott.
Sir Walter Scott presenting the Cross of St Andrew to King George IV, 1822 |
George IV est couronné à l'abbaye de Westminster, le 19 juillet 1821; et en 1822, Walter Scott orchestre la visite du monarque britannique en Ecosse ; première depuis Charles Ier d'Angleterre au XVIIe siècle. Le Roi, en son palais de Holyrood, touche les joyaux, qui en procession sont ramenés au château d'Edinburgh. Le duc de Hamilton, principal concurent collectionneur de Scott, porte la couronne d'Ecosse.
En 1941, du fait de la guerre et du risque d'invasion, ils sont à nouveau cachés...
Douglas Douglas-Hamilton (1903-1973), est le 14e duc de Hamilton, il est un pionnier de l'aviation.
Le duc de Hamilton est le gardien héréditaire du Palais de Holyroodhouse, la résidence royale officielle en Écosse.
Le 1er marquis de Hamilton John Hamilton,(1535-1604), était l’un des plus fervents partisans de Mary Stuart. Il envisageait même pouvoir l'épouser ( après son divorce d'avec Bothwell). Une bague qui aurait appartenu à Marie Stuart, ferait partie de la ''collection Hamilton'', depuis 1587. La bague est ornée d’un fin saphir, taille table, sur un cercle en or émaillé noir et blanc.
L’inscription à l’arrière de la bague, dans une écriture du XVIIe siècle, indique que la bague a été envoyée par la reine Marie avant sa mort et sur l’anneau sont gravés les mots, à John, Marquis Hamilton.
L'ancien palais des ducs d'Hamilton, ayant été détruit, L'Hamilton Palace Collection fut vendue en grande partie en 1919.
Aujourd'hui, c'est au château de Lennoxlove, que l'on retrouve ce qui reste de la collection Hamilton dont la bague au saphir de Marie Stuart, une boîte à bijoux en argent lui ayant appartenu et qui aurait contenu les ''lettres du cercueil'' qui montrent sa complicité dans le meurtre de Lord Darnley, ainsi que son masque mortuaire.
On peut y voir, également, la carte et la boussole portées par Rudolf Hess, l’adjoint d’Adolf Hitler, qui s’est envolé pour l’Écosse en 1941 dans le cadre d’une mission sur les conditions d'une négociation de paix entre la Grande-Bretagne et l’Allemagne.
Lancelot interroge alors Sir Walter Maxwell-Scott, sur le reliquaire appelé ''Black Rood'' dont il a entendu parler par sa mère, suite à son voyage en Ecosse, en 1911. Ne faisait-il pas partie des joyaux de la couronne écossaise ? ( Voir : - VOYAGE EN ECOSSE -3- THE BLACK ROOD – ROSSLYN ; et - VOYAGE EN ECOSSE -4- THE BLACK ROOD – ROSSLYN )
Effectivement, répond-il, raconter l'histoire du Black Rood, c'est raconter l’histoire fascinante de l’un des joyaux de la couronne les plus anciens et les plus importants d’Écosse.
Le ''Black Rood'' ou ''Holy Rude'' est ainsi appelé parce que le crucifix dans lequel un éclat de la Vraie Croix a été implanté était en ébène, richement orné d’or.
Fuyant en Écosse après l’invasion normande, Margaret et son frère, le dernier roi anglo-saxon d’Angleterre, se voient offrir refuge par le roi Malcolm III. En 1068, Margaret se marie avec le roi Malcolm III, et le Black Rood passe dans la famille royale écossaise et devint ainsi un symbole de l’autorité et de la légitimité de la royauté écossaise. Il a donné son nom au palais de Holyrood.
Le Black Rood a été emmené en Angleterre par le roi Édouard Ier en 1291, butin de ses premières victoires. Lors de l’accord de paix entre l’Angleterre et l’Écosse des négociations ont été entamées sur la restitution de certains artefacts en Écosse. Le Black Rood et d’autres objets ont été renvoyés en Ecosse en 1328. Puis, suite à la bataille de Neville’s Cross près de Durham. Le roi écossais David II, en possession de la croix fut capturé et passa onze ans en captivité en Angleterre. Pendant ce temps, le Reliquaire a été emmené à la cathédrale de Durham et y serait resté jusqu’à la Réforme en 1540, date à laquelle il a disparu.
Des documents, raconteraient qu'un certain Sinclair aurait récupéré la relique écossaise dans la cathédrale de Durham , pour la cacher dans la chapelle Rosslyn, un lieu associé à sa famille ; en effet un témoin fait état d'une discussion entre la veuve du roi Jacques V, Marie de Guise ( mère de Mary Stuart) , et William Sinclair de Rosslyn en 1546, à propos d'un objet précieux qui était caché à Rosslyn et Marie aurait juré de garder le secret
Voyage en Ecosse -4- The Black Rood – Rosslyn
Lorsque le roi anglais Edward Ier a envahi l'Écosse en 1296, il a volé the Black Rood, et d'autres symboles de la monarchie écossaise, pour les envoyer à Londres.
Ensuite, peu de temps après la bataille de Neville's Cross en 1346 près de Durham (lorsque l'armée écossaise fut vaincue, alors qu'elle envahissait le nord de l'Angleterre ), the Black Rood a été présentée à la cathédrale de Durham ; peut-être par le petit-fils d'Edward I, Edward III en reconnaissance de la victoire. La Black Rood a ensuite été détenue dans la cathédrale de Durham pendant deux cents ans jusqu'à ce qu'elle soit perdue de vue lors des bouleversements de la Réforme.
- Sa disparition de Durham, pourrait correspondre à son retour à Holyrood ; puis à Rosslyn... ?
- Peut-être... Mais, figurez vous qu'il n'y a pas si longtemps, cette histoire a refait surface...
Donc, si vers 1545, la croix disparaît ; en 1827, une croix anglo-saxonne est découverte dans la tombe la plus importante de la cathédrale - celle de son saint fondateur, Cuthbert. La croix est immédiatement identifiée comme appartenant au Saint. Il est étrange, cependant, que les restes de St Cuthbert ayant été examinés plusieurs fois depuis sa mort en 687, personne n'ait jamais trouvé de croix...
Mais, bien sûr, on se demande : si une croix anglo-saxonne a été perdue dans la cathédrale de Durham pendant la Réforme et une croix anglo-saxonne a été retrouvée au XIXe siècle: pourrait-il s'agir de la même?
La '' croix de St Cuthbert '' est en effet creuse, et pouvait recevoir une relique... . Quelqu'un aurait pu décider de placer cette croix particulière dans le cercueil - l'un des endroits les plus saints de la cathédrale - afin de la cacher et de la conserver pendant les bouleversements de la Réforme. Cependant, un historien, ne peut réunir en une seule ces deux croix ; plusieurs documents les décrivent chacune de manière bien différentes...
L'hypothèse que the Black Rood, l'un des symboles de la souveraineté de l'Ecosse, puisse être cachée, en un lieu qui nous est inconnu, et pourquoi pas dans la chapelle de Rosslyn, est envisageable...
En 1544, le château de Rosslyn fut attaqué par les Anglais, l'assaut fut mené par Edward Seymour, le comte de Hertford, commandant du roi Henry VIII, qui est devenu plus tard 1er duc de Somerset. Le château de Rosslyn a été gravement endommagé par le feu, mais étonnamment la chapelle fut laissée intacte et aucune mention n'est faite d'objets de valeur saisis.
Effectivement, Mary de Guise, régente d'Écosse en l'absence de sa fille Mary, reine d'Écosse, qui a été envoyée en France pour sa propre sécurité, écrit une lettre énigmatique à Sir William St Clair de Rosslyn, dans laquelle elle a fait allusion à un « secret » qu'elle a promis de ne pas révéler. En cas d'urgence nationale, il est logique que le trésor national soit stocké dans un endroit considéré comme sûr jusqu'à ce que le danger soit passé, et cette cachette aurait bien pu être Rosslyn.
La construction de la chapelle avait commencé, cent ans plus tôt, en 1456.
On dit que la lignée St Clair, est née en France. Un fils cadet William, aurait escorté Margaret, la future épouse du roi Malcolm, en possession de la relique ''Balck Rood''.
On connaît un William de Saint-Clair, comme l’un des chefs de la révolte écossaise contre Edouard Ier d’Angleterre et compagnon de William Wallace à la fin du XIIIème siècle ; puis aussi Sir William Saint-Clair, mort en Andalousie en chemin pour la Terre Sainte, pour y enterrer le cœur de Robert Le Bruce ; et encore, un autre William Sinclair, 3e comte d'Orkney, baron de Roslin et 1er comte de Caithness, chancelier et régent d’Ecosse au XVe siècle, dont l’histoire retient surtout qu’il fut le dessinateur des plans de la Rosslyn Chapel.
Après la Réforme écossaise (1560), le culte catholique dans la chapelle a pris fin. La famille Sinclair a continué d'être catholique jusqu'au début du XVIIIe siècle ; mais à partir de ce moment, la chapelle a été fermée au culte public, jusqu'en 1861.
Pendant des siècles, les St Clairs de Rosslyn ont été reconnus comme grands maîtres héréditaires de l'artisanat et de guildes, et, enfin , des maçons d'Écosse. Grâce à l'influence de ces différentes guildes, et lors de ces réunions annuelles tenues à Kilwinning, la franc-maçonnerie écossaise est née... La fondation de la Grande Loge d'Écosse date de 1736. Trente-trois loges de toute l'Écosse étaient représentées et Sir William St Clair de Rosslyn fut le premier grand maître de la Loge Canongate-Kilwinning à Édimbourg .
- Et aujourd'hui, en 1911... ?
- En sa qualité de ''Junior Grand Warden'', le 5e comte, en 1896, posait la première pierre du North Bridge of Edinburgh. L'année suivante, le 19 juin, il est installé à Rosslyn Chapel en tant que Grand Maître provincial. Cependant, pour ce 5e comte, la franc-maçonnerie ne représente que « discours, chants et convivialité...», activités qui, hélas se conjuguent avec son goût du jeu, et son effondrement financier... Je vous déconseillerais, si vous le pouviez, de le rencontrer...
A suivre...
Voyage en Ecosse -3- The Black Rood - Rosslyn
Les papiers de Charles-Louis de Chateauneuf, font état d'un lien entre l'abbaye de Holyrood et la chapelle de Rosslyn...
Nous sommes alors en 1545-46, la régente d'Ecosse et Sir William Sinclair de Roslin (petit-fils du fondateur de la chapelle Rosslyn), signent un accord dans lequel il est écrit : « et le secret confié à nous, nous le garderons... ». Cela concernerait un ''trésor'', celui de Holyrood, caché par les Sinclair sous les voûtes souterraines de la célèbre chapelle Rosslyn...
La régente d’Écosse est Marie de Guise (1515-1560), mariée au roi Jacques V d'Écosse, membre de la dynastie des Stuart. Elle a une fille nommée Marie Stuart, qui se mariera avec le Roi de France ; elle aura notamment pour petit-fils Jacques Ier, qui réunira en 1603 les trônes d'Écosse et d'Angleterre sous l'autorité d'un seul monarque.
A la mort de Jacques V, Marie tient à mettre sous protection de la menace anglaise et protestante, la relique...
Peter Hume Brown, ne connaît pas cette version ; qui semble beaucoup l'intriguer... Il promet d'y regarder plus près...
Voilà ce qu'il peut en dire pour l'instant... Si on parle du trésor d'Holyrood, il s'agit sans-doute d'une relique et de son reliquaire... : '' The Black Rood ''
Cette relique, à l'origine du nom Holyrood, the Black Rood a été amenée en Écosse en 1068 par St Margaret lorsqu'elle est devenue reine et l'épouse de Malcolm III.
En 1128, une abbaye augustine a été fondée sur l'ordre du roi David Ier d'Écosse, fils de la reine Margaret.
Qu'était '' The Black Rood'' ?
The Black Rood of Scotland était un reliquaire qui contenait un morceau de la '' vraie croix '' (un morceau de bois de la croix sur laquelle Jésus a été crucifié). Cette relique est donc arrivée en Écosse en 1068 avec Margaret de Wessex, la sœur du dernier héritier anglo-saxon du trône d'Angleterre. Elle et sa famille fuyaient la conquête normande et ont trouvé la sécurité à la cour du roi Malcolm III d'Écosse. Margaret et Malcolm se marièrent et elle légua la relique Black Rood à leurs descendants: les rois et les reines d'Ecosse. De cette façon, la Black Rood est devenu une partie des joyaux de la couronne écossaise pendant deux cents ans.
Une source historique, concernant cet objet, provient de l'hagiographie de la reine Margaret, elle est citée par Catherine Keene ( Sainte Marguerite, reine des Écossais: une vie en perspective. , 2013) chercheuse en histoire médiévale.
La Reine est sur son lit de mort. Elle ordonne que lui soit apportée, ce qu'elle appelle '' la Croix Noire '', et qu'elle a toujours considérée avec la plus haute vénération. Cette merveilleuse croix, qui s'ouvre et se ferme à la manière d'une boîte, a la longueur de la paume d'une main, et l'œuvre a été créée en or le plus pur.
Un morceau de la croix du Seigneur est à l'intérieur de cette croix, comme cela a souvent été ''prouvé par l'évidence'' de nombreux miracles. On y voit une image de Notre Sauveur sculptée dans l'ivoire le plus fameux, et merveilleusement ornée d'or pailleté.
Le coffre dans lequel est enfermée la croix ne peut s'ouvrir que difficilement, la reine en attendant gémit: « Quels chagrins! Oh comme je suis coupable! Ne mériterais-je pas un dernier regard sur la Sainte-Croix? »
Et quand, enfin, la croix lui ait apportée, elle la reçoit avec une grande dévotion, et l'embrasse et signe ses yeux et son visage avec. Même si tout son corps est devenu froid, et que seule la chaleur de la vie anime sa poitrine ; elle prie toujours, et chante le Cinquantième Psaume, elle tend la croix des deux mains, et la tient devant ses yeux.
D'après ce témoignage, '' The Black Rood '' serait une croix, avec une figure en ivoire du Christ.
A suivre...