Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

belphegor

Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-

Publié le par Perceval

Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-

C'est l'Abbé Pichot qui découvrit en 1855 une crypte et également le souterrain de l'Abbaye St-Sauveur de Redon qui menait de l'ancienne Abbaye au fleuve Vilaine : 

A l'époque, l'entrée fut refermée juste après sa découverte, mais un étudiant ( Arthur Bernède ) du Lycée St-Sauveur construit sur les ruines de l'Abbaye, s'est glissé à l'intérieur du souterrain secret et aurait aperçu un fantôme ....

La sortie vers la Vilaine, aujourd'hui barricadée 

Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 2/2-

Epouvanté, Arthur Bernède s’enfuit alors vers Paris, sans savoir que Belphégor est sur ses traces…

Le jeune Arthur apprend l’art lyrique. Hélas un soir de l'année 1890, il est victime d’une agression dans une ruelle obscure. Il parvient, de justesse, à se débarrasser de son adversaire, mais le mal est fait, ses cordes vocales sont fragilisées, il a perdu sa voix. Bernède comprend vite que Belphégor, ou celui qui se cache sous ce nom, est à l’origine de cette agression…

Ce n'est qu'en 1927, qu'Arthur Bernède, ayant vaincu sa peur et ses hésitations, écrit un roman, qui n'est en fait qu'un message crypté à l’attention de celui ou celle qui l’a persécuté, pour lui montrer qu’il a percé à jour sa machination.

Arthur Bernède

 

Le roman ''Belphégor'' paraît en feuilleton dans Le Petit Parisien du 28 janvier au 30 mars 1927 . La très pudibonde Revue des lectures de l'abbé Louis Bethléem considère que « certains détails et le demi-monde où s'agitent les personnages principaux font que ce livre ne convient pas à toutes les jeunes filles... » !

 

« Belphégor est un mystère. Le mystère le plus troublant que l'on puisse imaginer et dont nous n'avons pas le droit de soulever, même légèrement, le voile... Qu'il nous suffise de dire que l'auteur de Judex, Cœur de Française, Surcouf et de tant d'autres récits justement célèbres n'a peut-être pas encore écrit un roman plus captivant, plus original et mieux digne de conquérir les suffrages de nos lecteurs ! » ''Belphégor'' est présenté ainsi dans Le Petit Parisien

L'histoire commence au Musée du Louvre, dans la « salle des Dieux barbares », où un veilleur de nuit surprend une étrange silhouette qui semblait vouloir s'en prendre à la statue de

« Belphégor, dieu des Moabites ». Pourchassé par le gardien, le visiteur fantomatique disparaît mystérieusement. La nuit suivante, il se manifeste à nouveau et assomme un autre gardien, retrouvé mourant le lendemain matin, à côté de la statue renversée. L'inspecteur Ménardier, chargé de l'enquête officielle, n'apprécie guère qu'un jeune journaliste intrépide s'intéresse de très près à l'affaire.

Le célèbre détective privé Chantecoq '' le roi des détectives ''., et sa fille Colette, se lancent aussi sur la piste du fantôme ...

Parmi les références que Bernède utilise dans ce roman, on peut noter que l'un des principaux personnages Jacques Bellegarde est journaliste au Petit Parisien. Au chapitre 6 de la première partie du roman, lorsque ce journaliste découvre la statue renversée de Belphégor, il se rappelle « tout à coup l’histoire, déjà ancienne mais rigoureusement authentique de cette statue moyenâgeuse de la Cathédrale de Dol, en Bretagne, à l’intérieur de laquelle, un jour, par le plus grand des hasards, un sacristain avait découvert une cachette contenant plusieurs centaines de pièces d’or ».

Belphégor, pourrait s'apparenter à la « Stèle au dieu guerrier » conservée au musée du Louvre, et dont l'identité divine ou royale est controversée. Entre autres hypothèses, il pourrait en effet s'agir d'un dieu « apparenté au Baal cananéen, dieu de l'orage ». Or selon Joseph Scaliger, le véritable nom de Belphégor serait « Baal-Reem, c'est-à-dire dieu du tonnerre ».

Également, plus loin dans le roman, au début de la troisième partie, Bernède fait référence à des « Mémoires secrets » que l'astrologue Cosme Ruggieri (+1615) aurait rédigés peu après la Journée des barricades, alors que la reine Catherine de Médicis était contrainte de fuir Paris, pour ne plus y revenir.

Le 20 mars 1937, alors qu’il prononce un discours devant la Société des Gens de Lettres, Bernède s’écroule, terrassé par une crise cardiaque. Dans la poche de sa veste, on retrouve une menace de mort signée de ce troublant: «Belphégor»!

 

Entre-temps, suite à des rénovations au sein du lycée Saint-Sauveur, le sarcophage vide, accompagné des papiers du professeur Chanderne, est expédié à la section égyptologique du Louvre. Présenté, dans le pavillon égyptien de l’Exposition Universelle de Paris en 1937, il est ensuite entreposé, sous une fausse étiquette, dans les réserves du musée…

 

 

De nos jours : Un conservateur curieux le redécouvre. Désireux d’épurer ses collections, le Louvre contacte alors la Mairie de Redon pour lui proposer de lui restituer ce pan du patrimoine local. Seulement, avec le retour de ce trésor, resurgit le spectre maléfique de Belphégor dans les rues de la cité…

Voir les commentaires

Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 1/2-

Publié le par Perceval

Ma route vers Brocéliande commence - par hasard ici – à Redon...

Et avant de m'attacher aux fantômes de la Matière de Bretagne... Je suis happé par le Mystère attaché à la ville de Redon . En effet, après la visite de L'abbatiale Saint-Sauveur, alors que je me rends vers le cloître de l'abbaye, je partage mes pas avec un homme qui engage la conversation sur la nef de l'Eglise qui remonte quand même au XIe siècle … Je lui fais part de mon étrange impression que j'ai ressenti et que l'on distingue sur ma photo : le chevet lumineux et ce décor baroque qui accentue le contraste, avec la nef sombre, et ses arcades en plein cintre.

L'homme me parle de Saint Convoyon ( Conwoïon) que je ne connaissais pas... Lui et ses compagnons quittèrent Vannes pour se retirer dans la solitude, et ils vinrent ici, au confluent de l'Oust et la Vilaine... Ces hommes, en attente d'un signe sur leur destinée, à l'heure de tierce, virent une croix lumineuse descendre du ciel à l'endroit où se trouve aujourd'hui le maître-autel de l'église du Sauveur. C'est ainsi que l'abbaye, fut fondée en 832, sous la règle de Saint-Benoît, puis confirmée par Nominoë le roi de Bretagne (en 834) et par l'Empereur Louis Le Pieux (en 836). Au XIIème siècle, l'abbaye de Redon possédait 26 prieurés...

On dit aussi qu'un jours, un enfant aborda presque nu sur le rivage de Redon. Les laveuses de Rieux - grande ville alors, avaient repoussé ce pauvre petit ; mais les femmes de Redon le recueillirent pleines de charité. Or, ce petit enfant c'était le Sauveur Jésus...

Deux bonnes raisons, pour que l'église soit consacrée au ''Saint-Sauveur'' …

Je demande à l'homme s'il connaît d'autres histoires... Je lui dis que je vais à Brocéliande, et suis amateur de contes et légendes... Il me regarde alors étrangement, un regard appuyé, puis se détend, sourit et m'interroge sur... la fée Carabosse !: « Savez-vous qu'elle serait originaire de la campagne redonaise ; pour preuve une chanson bien connue par ici qui raconte comment la mauvaise fée fut changée en rocher, alors que blessée au pied, elle fut traitée par un ''rebouteu'' de Redon... Depuis, elle rode dans les bois des alentours …."

L'homme me fixe à nouveau, comme s'il attendait une réaction de ma part... Piteusement, je ne sais que répondre: « C'est tout … ? »

Si vous ne craignez pas que je vous entretienne de fantôme, je puis vous parler, non pas de celui de Merlin, mais ... De Belphégor ! Vous connaissez Belphégor ?

Le fantôme du Louvre ?

Ah, non... Le fantôme de Redon ! Vous voulez parler du roman d'Arthur Bernède (1871-1937)... Vous faîtes bien de signaler l'oeuvre de cet auteur, puisqu'il est originaire de Redon, il est né rue du port ; mais le fantôme dont je parle est bien ici, lui … Êtes-vous prêt à me suivre …?

C'est ainsi que j'ai suivi, ce monsieur … J'ai depuis cherché à savoir qui pouvait-il être ; et un seul nom m'a été proposé : Patrick Denieul... Pourtant cet auteur n'était pas à Redon ce jour là … Mystère !

''L'homme'' me propose de le suivre jusqu'à une pièce de ce qui est aujourd'hui un lycée, et dont il tient seul la clé. Dans cette pièce, il a reconstitué le cabinet de curiosité d'un savant, le professeur Chanderne. Camille Chanderne fut enseignant au lycée Saint-Sauveur, au XIXe siècle. « Une de ses découvertes sera à l'origine du fantôme de Belphégor, et c'est le personnage que découvrira le public »

Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 1/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 1/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 1/2-
Sur la route de Brocéliande. - Le fantôme de Redon – Belphégor – 1/2-

« Vous remarquez que le cabinet du professeur regorge d'objets archéologiques en tout genre... »

Cette histoire commence en 1867... Par une nuit brumeuse, une goélette accoste au port de Redon et débarque une caisse volumineuse que réceptionne le professeur Camille Chanderne, enseignant au lycée Saint-Sauveur et égyptologue amateur. Dans cette caisse passée en fraude se trouve un sarcophage… Après un an de fouilles dans la région de la Mer Morte, Chanderne a découvert la momie d’une prêtresse, censée incarner le dieu barbare Belphégor.

L’ancien souterrain situé sous le lycée lui sert à dissimuler sa découverte.

 

Quelques semaines plus tard, Chanderne est retrouvé mort dans son lit. Des papiers griffonnés gisent sur son bureau. Dans la cheminée, on a brûlé des documents. L’affaire fait grand bruit à l’époque, sans pouvoir être résolue…

 

Vingt ans plus tard... Nous sommes donc en 1887 : Arthur Bernède, un jeune lycéen, tombe par hasard sur le sarcophage en fouinant dans le souterrain et s’intéresse à l’affaire. Ce qu’il découvre en relisant les papiers conservés de Chanderne, le terrifie : Belphégor est vivant. La momie a disparu ne laissant que quelques bandelettes moisies. Le dieu barbare erre dans les rues sous la forme d’un spectre habillé de noir et revêtu d’un masque funéraire.

A suivre ...

Voir les commentaires