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Paul Claudel, Pie XII, et la question: Pourquoi béatifier Pie XII ?

Publié le par Perceval

Paul Claudel, le 13 décembre 1945, écrivit à Jacques Maritain, alors ambassadeur de France auprès du Saint-Siège - ce document et ses commentaires furent publié par les Cahiers Jacques Maritain, n° 52, 2006. "Je pense souvent à vous et à la mission si importante et si difficile que vous remplissez auprès de Sa Sainteté. Rien actuellement n'empêche plus la voix du pape de se faire entendre. Il me semble que les horreurs sans nom et sans précédent dans l'Histoire commises par l'Allemagne nazie auraient mérité une protestation solennelle du vicaire du Christ. Il semble qu'une cérémonie expiatoire quelconque, se renouvelant chaque année, aurait été une satisfaction donnée à la conscience publique... Nous avons eu beau prêter l'oreille, nous n'avons entendu que de faibles et vagues gémissements."

Puis, faisant référence à l'Apocalypse, il parle du sang des "6 millions (de juifs) massacrés" et conclut par ces mots : "C'est ce sang dans l'affreux silence du Vatican qui étouffe tous les chrétiens. La voix d'Abel ne finira-t-elle pas par se faire entendre ?" Peut-on imaginer plus claire prise de position ?

Jacques Maritain, dont la réflexion sur l'antisémitisme s'est approfondie au cours des années 1930, était lui-même intervenu, dès 1942, pour obtenir de Pie XII une encyclique "qui délivrerait beaucoup d'âmes angoissées et scandalisées". Il avait même proposé, la même année, de faire du Yom Kippour un jour de prière pour les chrétiens en faveur des juifs persécutés. L'on sait que toutes ces démarches restèrent lettre morte.

On se souviendra du contenu  de la lettre adressée par Edith Stein au pape Pie XI en avril 1933.  Elle démontre sa lucidité sur la nature du régime nazi, notamment en ce qui concerne le destin réservé au peuple juif.


Comment parler ? Comment agir ?
La Croix-Rouge, informée dès l’automne 1942, s’attacha à poursuivre, dans la discrétion, son action humanitaire. Pour les Alliés, réunis aux Bermudes le 19 avril 1943, renforcer l’effort de guerre était le meilleur moyen de mettre un terme à la Shoah.

Quant à Pie XII, excellent connaisseur de l’Allemagne et de ses maîtres nazis, il avait été profondément blessé par les conséquences dramatiques de la dénonciation, le 26 juillet 1942, du sort réservé aux juifs par Mgr Johannes De Jong, archevêque d’Utrecht et primat de l’Église hollandaise. Dans les semaines qui ont suivi, plusieurs milliers de catholiques hollandais d’origine juive (dont Edith Stein) ont en effet été déportés vers les camps de la mort.

Pie XII, nonce durant douze ans en Allemagne (en Bavière puis à Berlin), il est nommé secrétaire d’État par Pie XI en n1930 et signe en 1933 le concordat avec l'Allemagne, alors que Hitler accède au pouvoir. Jusqu’en 1939, il cherche avec Berlin un accord préservant les catholiques allemands.

477 juifs italiens, dont le grand rabbin de Rome, furent hébergés à l’intérieur du Vatican, et plus de 4 000 ont trouvé leur salut dans des institutions ou des bâtiments d’Église (dont la résidence papale de Castel Gandolfo), ouverts sur instruction de Pie XII.

Le 16 octobre 1943, les nazis déportent 1 020 juifs de Rome vers Auschwitz. Quinze en reviendront. Informé de la rafle, Pie XII avait décidé de ne pas protester personnellement, mais de passer par l’intermédiaire du recteur de la mission allemande de Rome, Mgr Hudal. Le pape a-t-il, ce jour-là, sous-estimé sa propre autorité morale ? Le débat reste ouvert.

Pour comprendre, aujourd'hui, la motivation de Benoit XVI, ne serait-ce pas de regrouper autour de cette béatification: J.P. II, Pie XII - pour leur implication , elle certaine, contre le symbole des erreurs de la modernité: le bolchévisme, ... rejoint par Pie IX,  béatifié par JP II...?

Mes questions restent de savoir, pourquoi béatifier un pape quand il ne fait que son ' travail ' ? Pourquoi béatifier Pie XII, qui selon l'argument même de ceux qui le défendent, est resté collé à la problématique de son époque, et n'a pas su poser un acte prophétique, non-ordinaire .. etc.. ?

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Paradoxes chez les « puissants » … !

Publié le par Perceval

Chez l’homme :manif limoges Conquêtes, pouvoir et gloire opposés à : Abandon, humilité et service.


Chez Dieu : Puissance, divinité et Gloire opposés à : Humilité, incarnation et kénose…


Il y a une forte similitude entre ces deux rapports ; mais le plus grand paradoxe ; c’est de n’y pas trouver une certaine logique, du moins chez l’homme.
Monseigneur SibourAinsi, est-il capable d’être puissant, glorieux, se couvrir d’apparats symboliques et se réclamer d’un Dieu faible, humble et pauvre.

Egalement, il peut être simple, généreux, compatissant et n’y pas reconnaître le divin … !

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Noël ou le mystère de l’Incarnation.

Publié le par Perceval

“Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous” (Jn 1,14)

main bébé
" Du point de vue de l’Evangile, être chrétien, ce n’est pas croire en Dieu de manière générale et abstraite; c’est croire en Dieu tel que le Christ en parle, tel qu’il se manifeste en lui…

Le chrétien croit en ce Dieu-là ; un Dieu tellement pour l’homme qu’il s’est fait homme en Jésus-Christ, son témoin, son envoyé, son Fils, pour nous élever à la dignité de fils et de filles de Dieu. Vivant parmi nous comme un frère, pratiquant la fraternité, il nous apprend à nous tourner vers Dieu en le nommant “Père” et à nous tenir debout devant Lui, en toute confiance, revêtus de la dignité des enfants de Dieu. Ce qui est en jeu, en effet, dans le mystère de l’incarnation, c’est une élévation sans commune mesure, au-delà de ce que nous pouvions imaginer, de la dignité humaine. Que Dieu lui-même assume notre condition au point de devenir l’un de nous, voilà ce qui confère à notre humanité une dignité sans égale et lui autorise les aspirations les plus hautes…

qu’en la personne de Jésus se conjugue un double mouvement sans confusion, ni séparation: de Dieu vers l’homme et de l’homme vers Dieu…

Ainsi, dans la perspective du mystère de l’incarnation, le véritable culte rendu à Dieu est-il de rendre le monde plus humain et d’étendre la fraternité. “La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant”, dit Saint Irénée. Le chrétien trouve là un principe de discernement critique à l’égard de toutes les représentations de Dieu. Pour lui, la vérité de tous les discours sur Dieu se discerne, s´éprouve et se vérifie dans leurs effets d’humanisation. Un Dieu qui fausse l’homme est un faux dieu, une idole. "


“L’Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui vivent encore dans la peur, c’est un Esprit qui fait de vous des fils et vous fait dire : Abba, Père” (Rm 8,14).

André Fossion s.j.

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Bernanos et Pie XII

Publié le par Perceval

1926

Le pape Pie XI condamne l'Action française qui possède, à ses yeux, une trop grande influence sur la jeunesse catholique. Des considérations d'ordre diplomatique (germanophilie de Pie XI) expliquent également cet acte.


1932 :

Bernanos rompt avec l’Action Française.


1938

Publication de ‘ Les grands cimetières sous la lune’. Cet essai marque-t-il un revirement dans la pensée de Bernanos ? Nullement. Bernanos ne prend pas partie pour les Républicains dont il connaît la barbarie et les horreurs antireligieuses, mais il affirme que ces horreurs ne peuvent justifier les massacres d'innocents dont il est le témoin et, plus encore, ne sauraient légitimer l'utilisation de la religion pour une cause politique qui lui est étrangère - l'utilisation du terme de « croisade » (antibolchevique) l'a particulièrement révolté.
« Je comprends très bien que l'esprit de Peur et l'esprit de Vengeance - mais ce dernier est-il autre chose que l'ultime manifestation de la Peur - inspirent la Contre-Révolution espagnole, écrit Bernanos dans Les grands cimetières. Qu'un tel esprit l'ait inspiré, je ne m'en étonne nullement. Qu'il la nourrisse aussi longtemps, voilà le problème. J'écris donc, en langage clair, que la Terreur aurait depuis longtemps épuisé sa force si la complicité plus ou moins avouée, ou même consciente des prêtres et des fidèles, n'avait finalement réussi à lui donner un caractère religieux ».
Les évêques espagnols ont essayé d'obtenir la mise à l'Index de l'ouvrage, mais il semble que Pie XI s'y soit lui-même opposé. Le cardinal Pacelli - futur Pie XII -, lui aussi pressé d'agir contre Bernanos, a répondu: « Cela brûle, mais cela éclaire ».

 

1939

Pie XII lève la condamnation pesant sur l'Action Française sans que celle-ci ait rien renié de ses idées.


Le pape Pie XII déclare, le 16 avril 1939, une fois la victoire de Franco acquise, que "l'Espagne franquiste est la « patrie élue de Dieu »".

 
Que dit Bernanos de Pie XII ?

« Dans mon propre pays, c'est dans les milieux conservateurs et cléricaux que le parti français de la liquidation recrute ses cadres et ses troupes. Ainsi les catastrophes s'ajoutent aux catastrophes, tandis que les meilleurs d'entre nous rassurent leurs consciences en déclarant qu'ils attendent des consignes. Quelles consignes ? Puisque Dieu lui-même est si respectueux de notre liberté que, dans l'ordre du salut, il ne peut rien sans nous, ne suis-je pas en droit d'écrire que son auguste représentant ne peut rien non plus sans nous ? Mais les mêmes gens qui se font gloire aujourd'hui de leur docilité passive seront les premiers à se dresser contre leurs chefs, s'ils se sentent menacés, un jour, dans leurs personnes et dans leurs biens. Ils les accuseront de ne pas les avoir défendus. Que veulent-ils donc ? Croient-ils que Pie XII, isolé dans son minuscule royaume cerné par trois millions de baïonnettes fascistes, peut réparer d'un seul mot nos erreurs et nos fautes, nos défaillances et nos lachetés ? Il serait trop injuste de condamner le silence du souverain pontife. C'est son silence qui nous condamne. »

BERNANOS : Le chemin de la Croix-des-Âmes, Décembre 1940 vaticannazi

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Le message spirituel de Pie XII ...?

Publié le par Perceval

Benoit XVI a proclamé les vertus héroïques de Pie XII, étape décisive avant sa béatification …Pie XII

Au travers de cette annonce, notre Eglise communique sur la sainteté. Aussi, j’attends, à présent, le message spirituel qui va suivre.

Je pense, ainsi, à l’incroyable fertilité de la connaissance - de l’exemple de vie - d’une obscure et inconnue carmélite, appelée Thérèse de l’enfant Jésus. Morte à 24 ans, en 1897. ( Lors de l’introduction de sa cause en béatification, le 10 juin 1914, la supérieure de son monastère exprime d'abord sa surprise.)  
Thérèse nous enseigne la « petite voie » sur laquelle elle nous invite à la suivre … Véritable chemin de sainteté.


Au moment où je lis Bernanos, ce qu’il dit sur la sainteté…
J’ai encore du mal, à discerner le message de Pie XII… ?


(Ce message spirituel, je le situe ailleurs - de la non-culpabilité de Pie XII quant à son silence lors de la shoah. )

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Hans Küng - ‘ Nous sommes aussi l’Eglise ‘

Publié le par Perceval

‘ Nous sommes aussi l’Eglise ‘ : 30 ans d’interdiction d’enseignement à Hans Küng (18 décembre 1979).

 

«Sa persévérance est pour nous signe d’encouragement, d’inspiration et de stimulation».

Pour la 30ème fois, le 18 décembre 2009 rappellera le jour où - sous le Pape Jean Paul II - l’autorisation

d’enseignement «missio canonica» a été retirée au Professeur Dr. Hans Küng. en raison de ses thèses pour une réforme de l’Eglise catholique. Dans son ouvrage paru en 1970 «Infaillible? Une interpellaion» Hans Küng avait posé la question de l’infaillibilité de la doctrine papale après le Concile Vatican II (1962-1965) et à la suite de l’Encyclique «Humanae Vitae» du 25 juillet 1968 sur la contraception.. Ce faisant, Küng a – comme aucun autre de nos jours – remis et remet sans cesse en question la vérité dans le christianisme.

Ce théologien suisse de notoriété internationale, nommé par le Pape Jean XXIII conseiller officiel du Concile Vatican II, a contribué de manière décisive au développement d’une théologie œcuménique en dépit de la marginalisation ecclésiale ultérieure. Sa thèse de doctorat «La Justification. La doctrine de Karl Barth et une réflexion catholique», terminée en 1957, avait alors été approuvée par Joseph Ratzinger avec lequel il enseigna à Tubingen jusqu’en 1968.

Küng a participé de manière déterminante à l’accord luthérien- catholique de la Justification en 1999. Son « Projet d’Ethique Planétaire», (www.weltethos.org) lancé en 1990, a fait considérablement fructifier le dialogue interreligieux devenu de plus en plus nécessaire devant la situation mondiale actuelle. Le 6 octobre.2009 il a prononcé sa «Déclaration pour une Ethique Economique Globale» devant l’ONU.

Après son interdiction d’enseignement ecclésial, Küng n’a retiré aucun de ses énoncés, théologiquement fondés, sur le dogme contesté de l’infaillibilité de 1870: Il faut résister et non se soumettre si l’on veut mettre fin aux présomptions romaines. En 1979, Küng a reçu une chaire de théologie œcuménique en dehors de la faculté catholique, chaire dont il est resté titulaire jusqu’en 1997.

En 1968, il avait élaboré avec d’autres théologiens la déclaration « Pour la liberté de la théologie » qui a été finalement signée par 1360 théologiens et théologiennes catholiques du monde entier – dont aussi Joseph Ratzinger, l’actuel Pape Benoît XVI . En 1989, Küng fut cosignataire de la « Déclaration de Cologne » pour un catholicisme ouvert et contre les abus de l’autorité papale.

Hans Küng est également l’un des pères spirituels du «Référendum du peuple de l’Eglise» lancé en 1995 et qui a donné naissance au mouvement du peuple de l’Eglise Wir Sind Kirche (Nous sommes Eglise).

Le deuxième tome de ses mémoires «Vérité contestée » donne un fondement historique et systématique aux demandes de Wir sind Kirche qui se sont cristallisées depuis le concile Vatican II et que Küng avait soutenues dans les années 60 et 70. Avec des œuvres fondamentales («L’Eglise» 1967, «Etre chrétien» 1974 et «Est-ce que Dieu existe?» 1978) Küng ne tarda pas non seulement à lancer dans le public des idées de réformes, mais aussi à les étayer du point de vue biblique et systématique dans des ouvrages fondamentaux..

Les questions de Küng concernant la papauté dans sa forme présente restent sans réponse, d’où les conflits croissants entre Rome et les Eglises locales. Le célibat obligatoire, l’ordination des femmes et la question eucharistique restent en discussion malgré les interdictions romaines.

Lors de la surprenante rencontre de septembre 2005 avec le Pape Benoît XVI, son ancien collègue à l’université de Tubingen, les questions concernant les réformes ecclésiales internes avaient été d’avance éludées, ce qui n’empêche pas Küng de continuer à soutenir les demandes de réformes qu’il juge importantes, selon le deuxième volume de sa biographie que «Ce n’est pas le Concile, mais la trahison envers le Concile qui est responsable de la crise dans l’Eglise.»

« Sa persévérance dans le renouvellement de l’Eglise catholique-romaine ainsi que son engagement pour l’œcuménisme et pour le dialogue des religions mondiales sont pour nous à la fois encouragement, inspiration et stimulation ».

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Coup dur pour la liberté religieuse!

Publié le par Perceval

ROME, Lundi 30 novembre 2009 (ZENIT.org) - Le Vatican réagit dans la « ligne » des évêques catholiques de Suisse au lendemain du référendum pour l'interdiction à l'avenir de la construction de minarets - et non de mosquées - sur le territoire de la confédération helvétique. Les évêques invitent à toujours défendre « la paix religieuse ». 

Mgr Antonio Maria Veglio, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement :« Je suis pour l'ouverture à l'autre. Donc je ne vois pas comment on pourrait empêcher un groupe de personnes d'avoir leur lieu de prière, même si cela comporte un sentiment d'aversion ou de peur, parce qu'il n'y a aucune réciprocité. Mais le chrétien doit aussi dépasser cela », avait-il déclaré avant le scrutin. 

Walter Müller, chargé d'information de la conférence des évêques catholiques de Suisse voit se compliquer les possibilités d'intégration et de dialogue : « Pour les évêques, a-t-il expliqué, la décision du peuple représente un obstacle et un grand défi sur le chemin de l'intégration dans le dialogue et le respect mutuel. On n'est manifestement pas parvenu à montrer au peuple que l'interdiction de la construction de minarets ne contribue pas à une saine cohabitation des religions et des cultures, mais au contraire la détériore. La campagne, avec ses exagérations et ses caricatures, a montré que la paix religieuse ne va pas de soi et qu'elle doit toujours être défendue ». 

Au micro de Radio Vatican, dimanche également, Mgr Félix Gmür, secrétaire général de la conférence épiscopale suisse, a indiqué que les évêques ne sont « pas contents » du résultat du vote : il y voit un « coup dur pour la liberté religieuse et l'intégration de tous ceux qui viennent en Suisse ». 

Il invoque le concile Vatican II qui, souligne-t-il, indique « clairement » qu'il est « licite pour toutes les religions de construire des édifices religieux, et les minarets sont des édifices religieux ».  

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Catholique, aujourd'hui ...?

Publié le par Perceval

Une anecdote me fait réfléchir …

Lors de ma dernière retraite dans un ‘Foyer de charité’ ; après avoir rompu le silence, le soir du dernier jour, un membre du foyer sachant que j’étais proviseur d’une cité scolaire ( publique, je précise ) me demande si dans mon établissement la ‘ légion de Marie ‘ est en place … ! «  La légion de Marie ».. ? Il m’explique que les jeunes aiment beaucoup… Qu’il suffirait qu’un ou deux soient d’accord… Je devrais essayer.. !

 

Vivons- nous dans des mondes si différents ?

J’ai tenté d’expliquer à ce monsieur, que j’intervenais dans un lycée public, laïque , que (anecdotiquement) la majorité des jeunes ne connaissent, au mieux, Jésus que de nom et n’ont pas idée de ce qu’est la spiritualité…

De plus, comment ne pas se rendre compte que les termes de ‘ légion de Marie ‘ évoquent à moi, et beaucoup plus encore à mes collègues : un embrigadement idéologique d’une autre époque, avec tous les relents de notre histoire proche … ?

Peut-on être catholique, et ne pas être si décalé … ?

A mon avis, oui. Mais il faudra réfléchir sur nos propositions …

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Recherche ' Maître spirituel '

Publié le par Perceval

Je salue comme un espoir et une manifestation de l’Esprit saint, cette « Conférence des baptisés de France », qui bien sûr, fait référence à celle des évêques. Elle pose de fait, la question de la place des laïcs, et en particulier des femmes, dans l’Eglise catholique …

Je dissocie cette question, de celle plus « existentielle », comme la vie spirituelle… Malheureusement - peut-être - moi et beaucoup je crois, avons tendance à rejeter hors de notre intérêt, la question ecclésiale : trop décevante, trop contingente… au point de nous isoler.

Malgré tout, la maison catholique, reste mon foyer… J’y suis donc attaché, et j’y trouve souvent l’aide et la ressource …

Pour en revenir, à la« Conférence des baptisés de France »… Il est symptomatique, que ce débat ecclésial, se situe sur le thème du ‘pouvoir… Bien sûr, certains se plaindront… que l’on puisse le leur contester… !


Quand l’Evangile parle d’autorité, elle la situe dans l’esprit du ‘maître spirituel’ ( homme ou femme, peu importe …), et non dans une institution …

Ne serait-il pas bon, aujourd’hui, de situer l’autorité spirituelle dans la personnalité de « maitres », qui ont en charge la transmission d’un enseignement ‘traditionnel’ ? La communauté religieuse, ( elle , se devant avant tout d’aider- des individus à réaliser une expérience personnelle libératrice ) devrait s’organiser pour ‘ libérer’ le maître spirituel de ‘ l’intendance ‘… Le maître est le pivot de la transmission spirituelle et la véritable autorité religieuse. Que le prêtre soit donc assez sage pour abandonner le pouvoir de l’organisation … !

Le chrétien subit, s’il est dans une institution impersonnelle, froide, bureaucratique qui incarne l’autorité. En présence de l’autorité du maître spirituel, il est dans une relation personnelle, affective, chaleureuse .

Le chrétien attend d’être guidé par un quelqu’un qui a parcouru lui même le chemin et en connaît tous les pièges… Il aspire à recevoir les modalités d’une expérience transformante, et peut être déçu s’il ne reçoit que du dogme, du rituel et de la norme.

Symboliquement, il serait bon que l’autorité spirituelle (qui n’a pas de sexe), soit représentée par un pouvoir ecclésial et sacramentel beaucoup plus ‘ inculturé ‘ et mixte …

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L'Argent ... et le reste suivra.

Publié le par Perceval

Dans le Monde, je lis que « Frédéric Mitterrand "ne fait pas l'apologie" du commerce des corps, "il se torture littéralement, il pose les problèmes éthiques et moraux". En effet, cette phrase – relevée, paraît-il dans son livre « "L'argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin, car je sais qu'on ne me refusera pas", m’indique bien, les valeurs auxquelles se rattachent nos dirigeants … !
Je ne peux m’empêcher de faire le lien avec l’actualité de l’éducation, et de voir confirmer que la seule valeur à opposer au désenchantement de certains jeunes décrocheurs serait l’Argent. Message reçu… !

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