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Jésus, la Bible et ... Le Mythe.

Publié le par Perceval

A mon avis, de même que les archétypes, sont en chacun, humainement universelsMythes-des-origines-les-creations.JPG et s’expriment au travers des mythes et des contes ( et pas seulement )… De même, l’humain est archaiquement religieux, croyant …etc .

La conversion à laquelle Jésus appelle est de passer du religieux, de la croyance ...à, La Foi.


La Bible, est en elle-même une bibliothèque de livres au genre littéraire différent ; elle est également une reprise ( inculturation ) de mythes fondateurs et l’occasion d’un dévoilement divin de notre véritable nature : la Bible intègre et dépasse le Mythe …

 

Simone Weil : « Avant d’être une théorie de Dieu, une théologie, les Evangiles sont une théorie de l’homme, une anthropologie »

 

Je reviens à René Girardrene-girard.jpgLe «phénomène victimaire», est le résultat de cette religiosité archaïque. «  l'acte fondamental de la société primitive, à l'origine de la nôtre, c'est de désigner une victime, un bouc émissaire, et de cultiver l'illusion de sa culpabilité afin de permettre d'évacuer toutes sortes de tensions collectives. » R.G. « Cette illusion est ensuite fondatrice de rites, lesquels la perpétuent dans le temps et entretiennent des formes culturelles qui aboutissent à des institutions. »

Bien sûr, des anthropologues - et même un théologien comme Rudolf Bultmann - ont insisté sur la ressemblance entre les Evangiles et d'autres récits, et ce caractère démontrerait que la mort et la résurrection de Jésus ne sont que des mythes parmi d'autres. Et « mythe » renverrait bien sûr ici, à « sornette », égarement …etc  Et, si cela est entendu, c’est que le seul type de savoir que notre monde respecte encore est, la science.

 

« Tout cela est-il vraiment certain? Eh bien! je pense que non seulement cela n'est pas certain, mais qu'il est certain que cela ne l'est pas. L'assimilation des textes bibliques et chrétiens à des mythes est une erreur facile à réfuter. 

Dans les mythes, les victimes sont toujours coupables, car le récit est toujours écrit du point de vue de la tromperie, de l'illusion créée par le phénomène victimaire. 

Le christianisme contredit d'emblée les mythes. » René Girard.

 

-          Pierre représente le modèle de l'individu qui, dès lors qu'il est plongé dans une foule hostile à la victime, devient hostile lui-même... comme tout le monde. Et puis, tout change, la logique archaïque est inversée et les disciples finissent par se retrouver non pas contre la victime, mais en sa faveur. A l'opposé de ce que dit Nietzsche - Pierre-reniement-detail.jpg«Le christianisme, c'est la foule» - la foi chrétienne exalte l'individu qui résiste à la contagion victimaire.

 

-          Jésus arrête net la lapidation de la femme adultère en disant: «Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre.» Mais, selon moi, la leçon principale est ailleurs: l'entraînement mimétique, voilà ce que Jésus veut combattre.

 

-          Les Évangiles se présentent apparemment comme n’importe quel récit mythique, avec une victime-dieu lynchée par une foule unanime, événement remémoré ensuite par les sectateurs de ce culte par le sacrifice rituel – symbolique celui-là – eucharistique. Le parallèle est parfait sauf sur un point : la victime est innocente.

  

Entre Dionysos et Jésus, il n'y a « pas de différence quant au martyr », autrement dit les récits de la Passion racontent le même type de drame que les mythes, c'est le « sens » qui est différent. paul-fryer-pieta-jesus-electric-chaise.jpgTandis que Dionysos approuve le lynchage de la victime unique, Jésus et les Évangiles le désapprouvent. C'est bien là ce que je dis et redis : les mythes reposent sur une persécution unanime.

 

Déjà l’Ancien Testament montre ce retournement des récits mythiques dans le sens de l’innocence des victimes (Abel, Joseph, Job, Suzanne...) et les Hébreux ont pris conscience de la singularité de leur tradition religieuse. Avec les Evangiles, c’est en toute clarté que sont dévoilées ces « choses cachées depuis la fondation du monde » (Mathieu 13, 35), la fondation de l’ordre du monde sur le meurtre, décrit dans toute sa laideur repoussante dans le récit de la Passion.

 

A partir d’une interview de René Girard : "La vraie mondialisation, c'est le christianisme" publié le 14/10/1999 dans l’Express

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René Girard: une pensée féconde

Publié le par Perceval

Rene-girard.jpgRené Girard, diplômé de l'École des Chartes, est né à Avignon en 1923. A partir de 1947 et jusqu'à présent, il enseigne aux États-Unis dans plusieurs universités où il est professeur. ( Il est membre de l'Académie française) .

Professeur de littérature comparée, il étudie les grands auteurs de – ce qu’il appelle-la littérature "mimétique" : Shakespeare, Dostoïevski, Proust, Cervantes… et le décryptage des rites, des mythes et des tragédies grecques, amènent René Girard a des intuitions qu’il travaillera ensuite dans ses recherches…

 

Je résume : ( et j’y reviendrai…):

 

- le désir médiatisé (l’objet du désir est désigné par les autres) et la fascination (donc, le tabou) du mimétisme ( mimétisme parce qu’il s’agit d’un désir ( simple, universel ) par deux sujets d'une même chose. )

 

- La violence est le fondement de toute société et le rite religieux est le fondement de toute culture… Selon Girard, le sacré a toujours eu pour fonction de résoudre le drame de la violence  par la mise en place du sacrifice de boucs-émissaires ( victimes désignées coupables)

 

- enfin, la religion chrétienne a radicalement bousculé ces fondements en substituant l’amour à la violence. La Bible, contrairement aux mythes, renonce à la violence et prend le parti des victimes reconnues dans leur innocence.

 

Il est intéressant de noter que René Girard est devenu croyant au fur et à mesure de ses découvertes.

René Girard, tableau-degas-desir-mimetique.jpgcomme anthropologue, philosophe,  développe dans ses livres (La Violence et le Sacré, 1972; Des choses cachées depuis la fondation du monde, 1978; Le Bouc émissaire, 1982) une analyse du phénomène de la violence par le désir mimétique..

 

La re-découverte de textes de René Girard, à la lumière de la doctrine catholique, me semble particulièrement féconde pour une réflexion religieuse…

C’est d’ailleurs le propos de James ALISON, dans son livre « Le péché originel à la lumière de la Résurrection »… Et le profond plaisir de découverte ressenti à ces lectures, me pousse à tenter de reprendre avec mes mots, ce qui me semble vraiment «  lumineux ». ( à suivre )


“En observant les hommes autour de nous, on s’aperçoit vite que le désir mimétique, ou imitation désirante, domine aussi bien nos gestes les plus infimes que l’essentiel de nos vies, le choix d’une épouse, celui d’une carrière, le sens que nous donnons à l’existence. Ce qu’on nomme désir ou passion n’est pas mimétique, imitatif accidentellement ou de temps à autre, mais tout le temps. Loin d’être ce qu’il y a de plus nôtre, notre désir vient d’autrui. Il est éminemment social… L’imitation joue un rôle important chez les mammifères supérieurs, notamment chez nos plus proches parents, les grands singes ; elle se fait plus puissante encore chez les hommes et c’est la raison principale pour laquelle nous sommes plus intelligents et aussi plus combatifs, plus violents que tous les mammifères.”

René GIRARD, Celui par qui le scandale arrive, p. 18-19.


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Perceval: Le chevalier Vermeil et la chevalerie. 2

Publié le par Perceval

- Notes de lecture de l'étude " LA LEGENDE DU GRAAL " de Emma Jung et Marie Louise von Frans.

( suite de l'artcle: Le chevalier vermeil, et Perceval 1 )

 

Perceval-et-le-chevalier-rouge.jpgLes contes, de toute part,  nous fournissent des « chevaliers rouges », en général en relation avec l’autre monde… Le chevalier vermeil renvoie à sa composante d’ombre dangereuse (la virilité arrogante pour Perceval) … Mais …méfions nous de trop simplifier : « La mythologie associe souvent la couleur rouge, d’une part, au sang, au feu, à l’amour et à la vie, et d’autre part, à la guerre et à la mort. Cette double signification montre que la figure d’ombre n’est pas seulement destructrice, mais également capable de promouvoir les forces de vie si elle est intégrée par le conscient. »

Voilà pourquoi le Chevalier Rouge est, dans une certaine mesure, une expression de la future totalité intérieure de Perceval… Malheureusement, Perceval l’abat avec une brutalité inconsidérée que rien ne justifie. … D’un point de vue psychologique, le meurtre du Chevalier Rouge (l’ombre) traduit une répression brutale des émotions et des affects et correspond à la première étape de la construction d’une personnalité consciente. Tout jeune être qui grandit en société et qui aspire à devenir un individu responsable, doit traverser cette phase de lutte impitoyable contre ses pulsions primitives avant de s’épanouir plus pleinement. Dans notre histoire, le processus se déroule sans aucune réflexion et résulte du désir que nourrit Perceval de devenir chevalier et d’être reçu à la cour d’Arthur.


Après avoir retiré l’armure à son adversaire et l’avoir revêtue, Perceval est appelé, à son tour, le « Chevalier Rouge ». En réussissant à maîtriser les émotions intérieures qui l’assaillaient, il permet à la vitalité et à l’énergie qu’elles contenaient de se mettre au service de la conscience qui gagne ainsi en force et en signification.

Remarquons à la lecture que :

- Perceval, tue le chevalier pour prendre son armure, plus que pour lui reprendre la coupegraal d’or… II la renvoie à Arthur en la confiant à l’un de ses valets, sans se donner la peine de se placer lui-même, et sans se douter qu’il y a là, par hasard, une première allusion à l’objet qui sera plus tard au centre de la quête – le vase, le Graal….

- A ce stade de son développement, Perceval n’est pas conscient de la signification de la coupe.

- L’armure subtilisée à son adversaire et qu’il porte désormais constitue un autre élément important … Le mode d’appropriation est loin d’être chevaleresque, de telle sorte qu’une certaine culpabilité y est attachée. Il y a lieu de souligner que Perceval revêt l’armure par-dessus son habit gallois dont il ne veut pas se séparer. Si l’armure représente une part essentielle de lui-même, cela signifie qu’il n’est pas encore le chevalier qu’il souhaiterait être, mais qu’il n’en possède que l’apparence extérieure. Celle-ci correspond à ce que la psychologie analytique nomme la perceval chevalierpersona (masque). Le terme « masque » indique qu’il ne s’agit pas de la véritable nature d’un individu, mais d’une enveloppe destinée à produire un effet sur autrui. La persona forme en quelque sorte une façade et elle est généralement construite pour faciliter l’adaptation sociale de l’individu ; c’est pourquoi Jung la considère comme un élément constitutif de la psyché collective.


Il est significatif que Perceval ignore son nom et se reconnaît uniquement comme « cher fils », « beau fils » et « beau sire », les mots que la mère utilisait pour s’adresser à lui.

Ne simplifions pas… , la « persona » ne doit pas être considérée uniquement comme un masque destiné à tromper les autres, mais aussi comme un moyen d’adaptation essentiel et indispensable. La vie en société est impossible sans le respect de certaines formes

Parallèlement, la persona offre, tout comme les vêtements, une protection contre le monde, sans laquelle l’homme serait trop vulnérable. Il arrive aussi qu’elle constitue une sorte de modèle ou d’idéal que l’on espère réaliser. Dans ce cas, elle sert de ligne directrice de grande valeur pour l’individu, mais si l’idéal est mal choisi, s’il est trop ambitieux ou mal adapté, il peut conduire à des impasses.
La chevalerie représente pour Perceval un idéal de cette nature. Cependant, il n’est pas encore chevalier, il n’en possède que l’armure, c’est-à-dire l’apparence extérieure, dont il lui faudra prendre la mesure. …

Gregoire-envoie-St-augustin-de-cantorbery.jpg
Saint Grégoire le Grand envoyant saint Augustin évangéliser les Angles et les Saxons. Legenda aurea. Bx J. de Voragine.
R. de Montbaston. XIVe.

Grégoire le Grand lorsqu’il chargea Augustin d’une mission auprès des Anglo-Saxons. Il lui recommanda de ne pas agir avec brutalité et de ne pas détruire les anciens sanctuaires, mais, au contraire, de les bénir afin que le peuple se réunisse en des lieux familiers, désormais au service du vrai Dieu. « Car, disait-il, il est clair qu’il n’est pas possible qu’un esprit fruste et inculte fasse brusquement table rase du passé, tout comme celui qui se prépare à gravir le sommet le plus élevé doit le faire pas à pas, ou étape par étape, et non en quelques sauts. » De ce point de vue, la chevalerie chrétienne eut pour mission de participer à la réalisation de l’idéal chrétien.

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Arvo Pärt , musique et mystique.

Publié le par Perceval

Arvo Pärt est né en Estonie le 11 septembre 1935

Für Alina, date de 1976, ce morceau marque le tournant des créations d’Arvo Pärt, qui s’illustrera désormais comme compositeur majeur du minimalisme, dans sa branche « mystique ».

 

« Ici, je suis seul avec le silence. J’ai découvert qu'une seule note suffit quand elle est bien jouée. Cette note, ou un moment de silence me réconforte. Je travaille avec très peu d’éléments (...). Je construis avec les matériaux les plus primitifs - avec l’accord parfait, dans une tonalité spécifique. Les trois notes de l'accord résonnent comme des cloches. Et c’est pourquoi j’appelle cela tintinnabulation. »

 

On retrouve dans ce court morceau cette grandeur dans la simplicité, cette fraîcheur et luminosité des sonorités détachées, et une subtilité des silences qui nous conduit vers une calme et douce extase.

 

 

 

Pour mieux saisir sa pensée il faut ici un texte du compositeur écrivit à l'occasion de la création de son œuvre Lamentate de 2002 : « Quand, lors du vernissage dans le Hall des turbines de la Tate Modem à Londres en octobre 2002, je découvris le Marsyas d'Anish KapoorScheherazadeAnishKapoorMarsya.jpg, la première impression fut écrasante : Moi, cet être vivant, je suis debout devant mon propre corps et je suis mort - comme dans un décalage temporel où le futur et le présent prennent place en même temps. Tout à coup, je me voyais déplacé dans une situation d'où ma vie m'apparaissait sous un autre jour. À ce moment j'éprouvai la vive sensation de pas être encore mûr pour mourir. Et jaillissait cette question : que pourrais-je encore accomplir durant le temps qui me restait à vivre ? La mort et la souffrance sont des problèmes qui préoccupent tout être humain, une fois précipité dans ce monde. Son attitude face à la vie dépend alors de la façon dont il résout (ou ne résout pas) ces problèmes - consciemment ou inconsciemment. La taille de la sculpture d'Anish Kapoor dynamite non seulement nos conceptions de l'espace, mais aussi, selon la perception que j'en ai, les dimensions temporelles. La frontière entre le temporel et l'intemporel tend à s'estomper. C'est la sphère thématique de ma composition Lamentate (Plaignez). J'ai de la sorte écrit une plainte, une lamentation, non pour des morts, mais pour nous, les vivants, qui devons résoudre ces problèmes, chacun pour lui seul - pour nous qui peinons à traverser la souffrance et le désespoir dans le monde. »

Source: esprits nomades

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L'histoire résumée du Chevalier Vermeil

Publié le par Perceval

Rappel de ce qui s'est passé précédemment :

Dans la Gaste Forêt, Perceval a rencontré des chevaliers pour la première fois : il est très intrigué et les somme de questions toutes plus naïves les unes que les autres ( exemple : " Êtes-vous Dieu ? / - Non, certes / Alors, qui êtes-vous donc / Un chevalier / Chevalier ? Je ne connais personne ainsi nommé / ) Il décide de tout quitter et de se rendre chez le roi Arthur pour être fait chevalier, malgré les objections et la douleur de sa mère. Avant son départ, sa mère lui donne trois recommandations : 

    1) Servir et secourir les dames et les demoiselles
    2) Fréquenter des prudhommes
    3) Prier Dieu
Il aperçoit sa mère qui est "tombée comme morte", mais ne s'en soucie pas et poursuit son chemin.
La première rencontre de Perceval, est celle d'une jeune fille sous une tente. Il met en pratique de manière très exagérée et inopportune ( la jeune fille n'est pas en danger) le premier conseil donné par sa mère : il lui vole un baiser, lui prend son anneau, signe d'appartenance à un jeune homme, il se "goinfre" des victuailles qu'il trouve et tout ceci malgré les protestations, les cris et les pleurs de la jeune fille qui redoute la jalousie de son ami.

 

Perceval ( à l’allure de « paysan » ) arrive à la cour du roi Arthurarthur2-copie-1.jpg. Il croise un chevalier à l'armure vermeille qui lui demande de transmettre un message au roi : il veut que le roi lui rende ses terres qu'il revendique comme sienne ou qu'il envoie un homme pour les défendre. Il est celui qui vient de voler une coupe, défier, humilier le roi, et bafouer la reine .. !

 

perceval-et-chevaliers.jpgLe jeune homme entre à la rencontre du Roi Arthur, qu’il recherche pour qu’il le fasse chevalier.

Perceval, contre tous les usages, sur son cheval, interroge le roi qui est plongé dans la mélancolie. Le jeune homme lui demande de le faire chevalier …

Le sénéchal lui dit que s'il désire les armes du chevalier vermeil, il n'a qu'à aller les chercher lui-même, et que le roi le fera aussitôt chevalier. Une jeune fille se met à rire. Keu, en colère, la frappe au visage et pousse dans une cheminée un fou qui avait coutume de dire que la jeune fille (qui n'avait pas rit depuis dix ans) rirait le jour où elle verrait un chevalier supérieur aux autres.

Le jeune homme, parti à la rencontre du Chevalier Vermeil, lui demande de retirer ses armes, mais celui-ci veut livrer combat. Le Chevalier vermeil blesse le jeune homme à l'épaule, et Perceval ( qui ne connaît pas encore son nom .. ! ) lui lance son javelot à l'œil et atteint le cerveau du chevalier.

Avec l'aide d'Yvonnet, Perceval s'empare des vêtements du chevalier Vermeil. Dés lors, le but de Perceval est de retourner auprès de sa mère et sans plus tarder il se met en route. Le roi regrette qu'il soit parti.  

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Le chevalier vermeil, et Perceval 1

Publié le par Perceval

Selon Maître Eckart, « la nature profonde de tout grain, signifie le blé, (..)  de toute naissance, l’homme. » Ce qui existe aujourd’hui, est l’expression incomplète de ce qui adviendra…

 

- Notes de lecture de l'étude " LA LEGENDE DU GRAAL " de Emma Jung et Marie Louise von Frans.Carl-and-Emma-Jung.jpg

 

L’histoire de Perceval illustre parfaitement l’effort de comprendre et de choisir sa destinée. Au départ, la chevalerie ne constituait pour lui qu’un objet de convoitise. Puis, au travers de nombreuses erreurs, il mûrit lentement et épouse son destin en devenant le meilleur des chevaliers, le seul qui puisse conquérir le Graal. Le chevalier correspond à cet «  homme idéal »

 

Le « chevalier vermeil » par divers aspects ressemble à Perceval ; comme lui, il se conduit mal à la cour du roi. Lorsqu’il dérobe la coupe d’or et qu’il répand son contenu sur la robe de la reine, il commet une offense envers le principe féminin; Perceval a fait et fera de même dans la suite de l’histoire. C’est pourquoi il est possible de le considérer comme le double ou l’ombre de Perceval.

 

-

rencontre-avec-l-ombre.jpg
" Lorsque le processus d'individuation devient conscient, lorsque le moi fait l'expérience de l'inconscient collectif, il se transforme. Cela se produit le plus souvent lors de la rencontre avec l'ombre..." Jung

- D’un point de vue psychologique, l’ombre désigne des traits de caractère inférieurs, généralement sombres ou secondaires, auxquels le moi conscient accorde peu d’importance, mais dont l’existence est bien réelle. Le plus souvent, il s’agit de traits de nature émotionnelle qui possèdent une certaine autonomie et qui, à l’occasion, débordent le conscient. Ces contenus sont en partie d’origine individuelle et peuvent être pris en compte par un effort moral de connaissance de soi ; ils ne sont pas exclusivement négatifs car ils traduisent une part de vitalité et une parenté avec les instincts, lesquels possèdent également une valeur positive. Par ailleurs, l’ombre contient aussi des aspects obscurs d’origine collective qui se cristallisent dans l’image archétypique d’une divinité destructrice et qui mettent l’humanité en face de problèmes terrifiants.


( Pour 'reprendre' cette notion de l'ombre, je conseille cet article de Jean Rochette ( c'est ICI ) )perceval-combat-le-chevalier-vermeil.jpg

 

La figure du Chevalier Rouge conduira finalement Perceval dans les sombres abîmes du problème du mal.

 

Pour le moment, cependant, nous le considérerons comme l’ombre personnelle de Perceval, à savoir une part d’émotivité et de brutalité barbare qu’il doit surmonter avant de devenir un chevalier chrétien.

 


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La politique, la dette... en Islande et en Argentine.

Publié le par Perceval

En ISLANDE :

L’action politique populaire, en Islande, a conduit ce petit pays à ne pas suivre l’orthodoxie qui guide les politiques en Europe et à l’international…islande-revolution-peuple.jpg

  • pétition nationale pour refuser le remboursement des dettes britannique et hollandaise;
  • référendum populaire rejetant à plus de 93 %  les accords relatifs au règlement de ces dettes;
  • nouveau référendum rejetant à 60% un nouvel accord avec les créanciers de l’Islande.

Les islandais souhaitent à présent comprendre et l’ancien premier ministre de l’époque Geir Haarde a été déféré devant une juridiction spéciale ; non pas pour le sanctionner ( encore que .. ! ) mais pour connaître et faire connaître les vraies causes de la crise : privatisations hasardeuses des quotas de pêche, engouement pour les investissements à l’étranger, gestion catastrophique des grandes banques privées et octroi immodéré de crédits aux particuliers.

En 2009 : Les protestations citoyennes contre le Parlement font que des élections anticipées sont convoquées. Elles provoquent la démission du Premier Ministre et, en bloc, de tout le gouvernement. L’islande se trouve dans l’incapacité de rembourser sa dette.. Par le biais d’une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la Hollande le remboursement de la dette par le paiement de 3.500 millions d’euros, montant que paieront mensuellement toutes les familles islandaises pendant les 15 prochaines années à un taux d’intérêt de 5%.

  • En mars, un référendum est organisé sur le sujet : 60% des électeurs se sont déplacés et 93% d’entre eux rejettent les modalités du remboursement de la dette aux Britanniques et Néerlandais.

Johanna-Sigurdadottir-Victoire-2009.jpgActuellement , un nouvel arrangement est trouvé avec Londres et Amsterdam. En effet, l’Islande, candidate à l’adhésion à l’Union européenne, ne veut pas se fâcher à jamais avec deux de ses membres... L’accord porte désormais sur un prêt à environ 3%. Il doit encore être avalisé par le parlement islandais.

Lors des élections d’avril 2009, une majorité de gauche, composée de socio-démocrates et du parti ‘gauche verte’, est élue. C’est une première en Islande, pays traditionnellement gouverné au centre droit. Une femme, Johanna SiguroardottirJohanna-sigurdardottir-official-portrait.jpg, prend la tête du gouvernement..

Mais le coup de barre est modéré : les socio-démocrates sont pro-marché et pro-Europe. Le programme discuté avec le FMI se poursuit, et le gouvernement engage en juillet des négociations pour adhérer à l’Union européenne.

  • La monnaie est dévaluée pour relancer les exportations.

Au parlement, à plusieurs reprise, les ‘verts de gauche’ se sont désolidarisés d’un pouvoir jugé trop centriste sur la question européenne comme sur d’autres.

Ce n’est pas un conte de fées, et l’Islande ne vit pas une alternative harmonieuse au capitalisme, mais une suite de tâtonnements confus, douloureux et résignés... en restant dans les rails du FMI…

  • Il est décidé de rédiger une nouvelle Constitution pour libérer le pays du pouvoir exagéré de la finance internationale et de l’argent virtuel, entre autres …

 

Depuis avril dernier, 25 « conseillers » élus sont chargés de diriger l’écriture de la nouvelle constitution du pays. Physicien, directeur de théâtre, pasteur, professeur d’économie, journaliste, avocat, étudiant, ils sont issus de la société civile. Le processus se veut collaboratif. Les projets de clause sont publiés sur le site du gouvernement chaque semaine.


En ARGENTINE : ( article de François Asselineau dans Agora Vox):

 

Tout au long des années 90, l’Argentine avait appliqué, sous la présidence de Carlos Menem et à la demande du FMI, une politique ultra-libérale de privatisation à outrance de toute son économie.mai_2012-argentine.jpg

Cette ultra-libéralisation de l’économie argentine a certes provoqué l’enrichissement d’une partie de la population pendant quelques années, et surtout une débauche de consommation.

Mais elle a aussi et surtout entraîné une autre partie de la population dans la pauvreté (environ 20% de chômeurs officiels vers 1998) , avant de provoquer une hyper-inflation et une crise économique et financière de très grande ampleur à la fin des années 1990 et au début des années 2000.

La crise économique et financière culmina en 2001 et conduisit à des décisions historiques :

le 6 janvier 2002, le nouveau gouvernement du président Eduardo Duhalde procédait à un gel total des avoirs bancaires et à une dévaluation officielle du peso de 28 % par rapport au dollar. La monnaie argentine continua à baisser très rapidement ensuite, jusqu’à perdre près de 50% face au dollar.

Nestor Kirchner (péroniste de centre gauche) a été président de la République argentine de 2003 à 2007.

  • a) il envoie balader les banquiers, et « renégocie » la dette du pays en 2005 d’une façon expéditive : il a purement et simplement refusé le remboursement de trois quarts des 100 milliards de dollars de dette extérieure !
  • b) faisant un bras d’honneur au dogme de l’ultra-libéralisme et de la prétendue « mondialisation inévitable », il a :

- gelé les tarifs de l’énergie et des transports,
- taxé très fortement les importations,
- relancé l’activité économique (+ 50 % en cinq ans !) en la soutenant de façon keynésienne par les dépenses publiques,
- provoqué une forte hausse des salaires,
- et engagé un programme tenace de réappropriation par le peuple argentin des grands services publics du pays qui avaient été bradés à des intérêts privés américains ou européens à la demande du FMI :

 

- novembre 2003 : Renationalisation de la Poste argentine, qui avait été privatisée en 1997.

- janvier 2004 : Renationalisation de la concession de l’espace radioélectrique national, qui avait été attribué au groupe français Thales Spectrum, filiale de Thales (ex-Thomson) en 1997.

- mars 2006 : Renationalisation de la distribution de l’eau potable qui avait été attribuée au groupe français Suez en 1993.

- mars 2007 : Renationalisation du Chantier naval Darsena Norte, privatisé en 1999. Les employés reçoivent 10% des actions, le reste étant contrôlé par l’Etat.

C’est sa propre épouse, Cristina-Kirchner-presidente-argentine.jpgCristina Kirchner qui lui a succédé au poste de présidente de la République le 10 décembre 2007. Réélue il y a quelques mois, en octobre 2011, elle a continué l’impressionnante œuvre libératrice de son mari :

- novembre 2008 : Renationalisation du système de retraites, qui avaient été privatisées en 1994.

- décembre 2008 : Renationalisation des compagnies aériennes Aerolineas Argentinas et Austral, privatisées et acquises en 1990 par la compagnie espagnole Iberia, puis en 2001 par le groupe espagnol Marsans.

- et enfin, ce 16 avril 2012 : Renationalisation majoritaire (à 51%) de la compagnie pétrolière YPF, qui avait été privatisée et cédée à l’Espagnol Repsol en 1992.

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Le mythe: c'est pas très catholique !

Publié le par Perceval

Encore une fois, la question :

Quel est l’intérêt de passer par le Mythe, puisque le chrétien possède, déjà, un texte ( la Bible ) qui en lui-même possède toutes les fonctions de « médiation »… ?


Pour l’individu ( chrétien ou non …), le mythe possède une fonction essentielle et personnalisée : arbre-a-images.jpgil coordonne et structure les activités de l’esprit humain, tout en gérant les projections des conflits psychologiques conscients ou inconscients … Sans doute, ne suis-je pas assez clair… ? mais, la première cause en est certainement à cet état de fait : nous avons perdu notre confiance en le Mythe … !

Comprendre la fonction du mythe, et retrouver cette sensibilité, ce désir… peut s’engager par l’intérêt pour l’art, et toutes les productions symboliques les plus diverses ( comme « le conte » ) … A l’intérêt pour la psychanalyse, … A l’intérêt également pour la science : par exemple : la relativité restreinte est bien plus qu'une théorie physique : elle est une métaphore mathématique, un noème cosmologique mettant en œuvre des symboles forts tels que : énergie, vitesse, lumière, masse, temps, espace … La pensée symbolique aujourd’hui utilise beaucoup le vocabulaire de la « complexité » ou de la « noosphère » …

 

 Il est bien incompréhensible que le catholicisme puisse ainsi refuser d’investir de tels espaces … ! Et quand il le fait, c’est le plus souvent malgré et en opposition aux institutions … !

 

Rappel :

Le symbole fait le lien entre quelque chose de caché et quelque chose d’apparent. Un mot, une forme, une couleur peuvent être revêtus d’une fonction symbolique., évoquer, représenter autre chose que ce qu’ils prétendent montrer.

Les symboles se répondent … Ils se relient les uns aux autres La pensée symbolique repère des symboles et construit des reliances entre eux afin d'élaborer des architectures de sens :pensée métaphorique … Il y a mise en œuvre des symboles dans ces architectures de reliances qui les activent et leur donnent vie : un symbole isolé peut tout signifier, il ne signifie donc rien …

D'André Lalande (1867 -1963, philosophe français.)  : "Pensée symbolique : celle qui procède par images et par analogies, par opposition à la pensée logique."


sagrada_famiglia.jpgBaudelaire  , dans  Les Fleurs du Mal .


La nature est un Temple ou du vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers .


« Que nul n'entre ici, s'il n'est géomètre », avait fait inscrire Platon au fronton de son Académie. Pour Platon, la géométrie et les mathématiques sont les outils qui permettent au philosophe de se libérer du monde visible, du monde sensible, celui qui est perçu par les sens (le monde des préjugés), pour accéder au monde intelligible, au monde des idées (le monde de la vérité). « Tout est nombre. Le nombre est dans tout. Le nombre est dans l’individu. L’ivresse est un nombre. » écrivait Baudelaire dans Fusées, un de ses journaux intimes.

Dans le Conte du Graal, les symboles (médiévaux) suggèrent et modalisent autant qu’ils ne disent. Ils font sentir et rêver plus qu’ils ne désignent. « Ils font entrer dans cette autre part de la réalité qu’est l’imaginaire ». L-Enfer-de-Dante--Le-Pont-----Mars-2012---Marcel-Theria.JPGLa plupart du temps, le texte présente «  un écart » entre deux choses, pour attirer l’attention : exemple le chevalier « vermeil ».Le symbole est plus fort que la personne ou la chose réelle qu’il a pour fonction de représenter.

Comme l’écrit Marie Madeleine Davy, dans son Initiation à la symbolique romane, « le symbole permet à l’homme d’atteindre un niveau inaccessible à la raison. Il offre un double enseignement, celui de rappeler le sens d’une réalité et d’indiquer une voie pour y parvenir ».

 

« L'univers est quelque chose "d'ouvert"; tout est symbole pour qui sait le lire, et c'est pour les sacrements de l' Eglise une merveilleuse correspondance. Plus on approfondit la synthèse  chrétienne, plus on constate son harmonie avec les intuitions et les inductions de la science moderne. » Zundel (LE CAIRE Maurice ZUNDEL Dar El Salam (N.D. de la Paix)  Mardi 7 novembre 1945  METAPHYSIQUE DE LA PERS0NNE )

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L'Ascension, avec Zundel

Publié le par Perceval

MAURICE-ZUNDEL.jpg« Notre corps, nous l'avons vu, est revêtu d'une double fonction: d'une part il est le cordon ombilical qui nous rattache à l'univers physique et d'autre part notre corps est le sacrement d'une présence, c'est-à-dire que le corps est à  la fois une limite et une servitude, mais aussi un espace et une liberté. »

 

"Parce que notre corps a cette double fonction, la mort peut être envisagée sous un double aspect.   La mort est toujours la rupture avec les liens cosmiques: c'est la rupture  du cordon ombilical et cette rupture peut être un déchirement si on n'a pas pu  faire de la mort un acte libre.  Et la mort est une libération en tranchant nos  liens avec l'univers physique, mais elle n'anéantit aucunement cette puissance  de présence qui constitue toute la gloire de nos corps et qui fait que, derrière  un visage humain, nous cherchons toujours une source, une origine.  Et, sous  cet aspect, le corps ne meurt pas.  Le corps est une longueur d'onde, c'est le chiffre d'une longueur d'onde."

 

" Nous le voyons dans les apparitions du Christ: le Christ a le pouvoir de se  rendre présent mais Il n'est plus lié à cet univers.  Il y parait mais Il n'est  plus en lui.  Tout ceci pour situer l'événement de l'Ascension.

L'Ascension ne veut pas dire que Jésus est monté là-haut.  Nous savons que le  "Ciel" n'est pas localisable.  Jésus nous a dit que le Ciel est en nous.  Si les apôtres l'ont vu monter, c'est sous une vue conforme à leur psychologie,  à leurs connaissances. "

 

"Il est bon que  je m'en aille, sinon l'Esprit Saint ne viendra pas à vous."  Aucune parole ne peut traduire l'échec de Jésus mieux que celle-là.  Il a si bien échoué qu'il faut l'Esprit Saint pour que ses disciples découvrent enfin qui Il est.  Ils ont limité Dieu.  Ils en ont fait un dieu local, un dieu national, le dieu d'une nation comme si Dieu pouvait se monopoliser et ils ont attendu de Jésus  qu'Il serve à l'exaltation de cette nation, à l'exploitation de ses ambitions.  Ils n'ont pas compris ce que Jésus a dit à la Samaritaine.  Ils n'ont pas compris  que Dieu est au-dedans de nous.  Il n'ont pas compris que le véritable  sanctuaire de Dieu, c'est l'homme.  Ils n'ont pas compris que le sanctuaire de Dieu, c'est l'homme. Ils n'ont pas compris que le Ciel authentique,  c'est notre âme. "

 

"Il est donc nécessaire que Jésus s'en aille pour que les disciples ne L'aient  plus devant les yeux, mais qu'ils Le portent au-dedans d'eux-mêmes.  Car c'est  au-dedans d'eux-mêmes qu'ils vont découvrir en Lui une présence universelle

Car Jésus n'est pas le roi des juifs.  Il n'est pas juif du tout, d'ailleurs  puisqu'Il est né de la Vierge:  Il est né de la Vierge, Il est né de l'Esprit  Il n'appartient à aucune race, à aucune nation.  Il n'est pas un homme.  Il  est l'Homme  l'Homme, le Fils de l'Homme, l'Homme, le second Adam, l'Homme,  l'origine et la source d'une humanité nouvelle et cette humanité qui naît  de l'esprit, cette humanité-personne, cette humanité n'a pas de frontière.   Il n'y a pas de peuple élu, il n'y a pas de chrétienté élue.  Tous les hommes  sont appelés, tous les hommes ont été rachetés, ont été estimés au prix  du sang du Seigneur. "Zundel-2.jpg

 

"L'Ascension, cela veut dire finalement:  le Ciel, c'est l'homme lui-même,  le Ciel est au-dedans de nous, le Ciel, c'est aujourd'hui dans la mesure où  nous nous ouvrons à cet appel, dans la mesure où nous accédons à notre grandeur et à  notre dignité, dans la mesure où nous devenons nous-même une présence réelle.   C'est par là que nous vaincrons la mort:  il n'y a pas de mort finalement  pour ceux qui vivent dans la vraie vie.  Le corps peut être glorifié, peut  être transfiguré, il est appelé à être ressuscité, c'est-à-dire à vivre  éternellement."

 

Extraits d'une conférence de Maurice Zundel au Sacré-coeur - Héliopolis - (LE CAIRE)  (Cassette du Père Noury)  le         Jeudi 23 Mai 1963   lors de la Fête de l'Ascension.  " MORT ET ASCENSION "

 

rencontrer-dieu-graal-mm-davy.jpeg   " Le Christ illustre l'archetype du Soi " Jung

" Chez Origène (185-254), le Christ se distingue de l'imago Dei imprimee dans l'ame, qui est " une image de l'image ", le Christ étant " la vraie imago Dei ". (Jung )

"...les symboles spontanes du Soi (de la totalite) ne peuvent pas etre distingues en pratique d'une image de Dieu ". (Jung) "

Le terme "incarnation" renvoie au "Dieu se faisant homme" de la Bible, mais on peut l'étendre à "la naissance de Dieu dans l'ame" ( Jung )
« La quête du Graal n’est autre au fond que la Quête de "Soi", Quête unique signifiés sous tous les mythes et les symboles.
C’est "Soi" qu’on cherche à travers tout.
Et pour cette Quête, on court partout alors que le Graal est ici, tout près ; il n’y a qu’à ouvrir les yeux. Et c’est la découverte du Graal dans sa vérité ultime ».
M . M. Davy
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L’Ascension : Jésus est-il monté au ciel ?

Publié le par Perceval

Aujourd’hui, les catholiques fêtent l’Ascension. Cela tombe bien, car cette tradition concerne ce que je tente de comprendre au travers du Mythe…Ascension-jesus.jpg

Comment comprendre et s’approprier spirituellement un fait « merveilleux » comme celui-ci ?

 

L’ascension : désigne le fait de s’élever dans les airs… Jusqu’où ? A quelle vitesse ? Qu’est-il devenu ? Et ses vêtements.. ? A t-il manqué d’oxygène ? etc .. etc …

Quelle histoire… ! Pourtant, Matthieu et Jean ,n’en font aucune allusion… ! Seulement un petit passage tout à la fin des évangiles de Marc et de Luc, et un petit chapitre dans les Actes des Apôtres.

Dans Luc, « Le Seigneur après leur avoir parlé fut enlevé au ciel et il s'assit à la droite de Dieu. » .. Il s’assit à la droite de Dieu … Hum … ! Vraiment, que l’on m’explique ici, l’intérêt d’une lecture littérale, historique … ? Et si « Si Jésus est au Ciel, comment peut-il être en même temps, et de manière corporelle, présent dans le pain et dans le vin ? » ( ce sur quoi s’interrogeaient Zwingli et Calvin ) .. !

Dans les Actes :« les Apôtres réunis lui demandaient : "Seigneur est-ce maintenant que tu vas rétablir le royaume de Israël ? » … Haï .. ! Décidément ! … Ce n’est pas facile de se faire comprendre.. ! ( doit se demander Jésus ...)

 

" Ce n'est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père à fixés dans sa Toute Puissance. Mais vous recevrez une force lorsque le Saint Esprit viendra sur vous et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de le terre.

Après qu'il eût parlé ainsi, sous leurs regards, il fut enlevé (au ciel) et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils regardaient fixement vers le ciel tandis qu'il s'en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc s'approchèrent d'eux. Galiléens leurs dirent-ils, pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? "Icare.jpg


L'Ascension a lieu le quarantième jour après Pâques.

 

L'Ascension est un thème que l'on trouve dans la mythologie gréco-romaine : monter aux cieux, c'est symboliquement rejoindre le domaine divin.indra-gilt-bronze-nepal.jpg
Dans l'Ancien Testament, l'Ascension concerne le patriarche Hénoch et le prophète Élie.

L'ascension au ciel d'Indra : Selon les textes traditionnels, le Bouddha, alors qu'il était âgé de 39 ans (vers - 519), passe les trois mois de la saison des pluies dans le ciel d'Indra, où il prêche à sa mère défunte la doctrine bouddhique. Il revient sur terre le jour le la pleine lune du mois d'Âçvina (septembre-octobre). Pour le bouddhisme tibétain, les tantras sont la transcription de cette prédication du Bouddha durant son séjour au ciel d'Indra.

« Le ciel est le médiateur par excellence de la transcendance à cause de son caractère illimité. » Ralph Stehly, Professeur d'histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg. « Le ciel est souvent identifié à un dieu ou à la résidence des dieux ou de Dieu. » . ( …) De leur vivant, certains hommes exceptionnels ont pu pénétrer dans le ciel. D’où le mythe des fondateurs de religion (Religionsstifter) : le Bouddha dans le ciel d’Indra à 39 ans en 519 avant JC, Voyage-Mohammed.jpgMohammed à 51 ans en 621 après JC. Le cas de Jésus est exceptionnel, car son ascension s’est passée après sa mort (à 33 ans en l’an 29 de notre ère... et cela est historique … ! ) et sa résurrection.


La tradition des premiers siècles relatait que Jésus, en s'élevant de la terre, y avait laissé la trace de ses pieds imprimée sur la pierre; saint Jérôme témoigne qu'elle se voyait encore de son temps. On distingue encore sur le rocher l'empreinte du pied gauche d'un homme, dit Châteaubriand, le vestige du pied droit s'y voyait aussi autrefois : la plupart des pèlerins disent que les Turcs ont enlevé ce second vestige pour le placer dans la mosquée du Temple. 

Sainte Hélène avait fait bâtir en ce lieu une église; et saint Jérôme affirme encore que jamais on ne put fermer la partie de la voûte de ce temple à l'endroit où avait passé Jésus-Christ. Maintenant cette église est détruite. 

 

Ceci dit ; il serait très grave ( dans la perspective chrétienne…) de vouloir retrancher de la Bible, tous les passages qui contrarieraient notre vision rationnelle, scientifique .. ! Ce serait , aujourd’hui, l'échec de notre raison – eu égard aux capacités de notre esprit…

Il serait urgent de nous ouvrir enfin, à la réalité spirituelle et même mythologique… !

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