Heureuses paroles d’un évêque !
Le père Albert Rouet évêque de Poitiers partage une parole qui m’enseigne et me réconforte. Je retiens ces quelques
passages ( en italique):
«Toute parole est sujette à interprétation. Sinon ce n’est plus une parole humaine. »
Toute parole : celle des transcripteurs des paroles de Jésus, celle du Pape, celle du Dalaï-lama… Bien sûr.. !
« On se rend compte que toute parole qui vient d’en-haut, qui n’est pas engagée dans un dialogue, après avoir écouté et entendu l’autre, ne peut plus être une parole crédible. »
Le dialogue signifie que les deux protagonistes sont prêts à changer…
« Tant que l’Eglise va se contre-distinguer de ce monde, tant qu’elle va vouloir vivre dans une nébuleuse ou en état d’apesanteur, elle perd toute crédibilité. ... Notre monde n’écoute que ce qui est prononcé à hauteur de visage d’homme »
Oui, n’est-ce pas la qualité essentielle des Evangiles.. ?
« L’idéal, comme l’horizon, est invivable. Car lorsqu’on pense l’approcher, il apparaît toujours plus loin. Le problème n’est donc pas la question de l’idéal, ni même des repères. Tous repères sont forcément dans un environnement donné. Ils ne peuvent être en suspension dans l’air, autour de rien du tout. Si on ne recherche pas un accord commun de sens, à ce moment-là on isole l’Eglise de sa participation à l’histoire humaine. Elle en sera réduite à se parler à elle-même. »
Cet accord commun de sens peut prendre appui sur l’expérience de chacun… Le point de départ du Bouddhisme.. !
« Le véritable problème est « qu’est-ce qui fait vivre ? Qu’est-ce qui met debout ? Qu’est-ce qui rend responsable de son existence ? » Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’exigence à poser. Au contraire, je suis persuadé qu’il faut en poser, mais pas sous forme manichéenne du tout noir-tout blanc, du permis et du défendu. Regardons l’Evangile. »
Tout simplement … ! Merci frère évêque . C’est pas sorcier, frère pape… !
Vous pouvez trouver le texte original: ici