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6 juin 2011 : cinquantenaire de la mort de C.G Jung

Publié le par Perceval

Nous sommes le 6 juin 2011, cette journée marque la disparition de Jung, il y a 50 ans jour pour jour. C'est pour nous le moment de marquer ce temps fort en donnant un aperçu de la diffusion de l'oeuvre de Jung dans le monde d'aujourd'hui.  ( extrait du site: http://www.cgjung.net/index.htm )

 

Un chercheur en avance sur son temps, l'homme du XXIe siècle


Jung-mavie_3.jpgTout au long de sa vie, C.G. Jung n'a cessé d'explorer de nouveaux territoires. Alors que la plupart de ses contemporains focalisaient leurs recherches autour de la matière, se tournaient vers l'extérieur, Jung examinait l'autre face de la réalité : le psychisme humain auquel il a consacré sa vie de chercheur.

 Le rayonnement de son oeuvre dépasse très largement le cadre de la psychologie et a des impacts forts dans de multiples directions : anthropologie, philosophie, physique,  sociologie ... L'état de notre planète était une préoccupation majeure de Jung. Malheureusement, 50 ans après sa mort, la vie sur terre devient de plus en plus critique. Jung ne disait-il pas que le plus grand danger pour l'homme est l'homme lui même ! D'où l'intérêt de mieux connaître les mécanismes qui agissent dans les coulisses de nos esprits.

 

Fils de pasteur, Carl Gustav Jung est né le 26 juillet 1875 à Kesswil, au bord du lac de Constance en Suisse. Ses années au collège de Bâle l’ont conduit à s’intéresser aux sciences naturelles, à la philosophie, à la religion...

En 1900, il devient assistant à la clinique psychiatrique de l’université de Zurich (le Burghölzli).

La première rencontre entre Freud et Jung a lieu en février 1907. Très vite des divergences apparaissent, elles se confirment en 1909, date à laquelle ils firent un voyage commun aux Etats-Unis, invités par la Clark University (Worcester, Mass.). Au début des années dix, les deux hommes se séparent. Jung traverse alors un période de profonde solitude, confronté à son propre inconscient. Il sort de cette crise en 1918 et alors commence pour lui toute une série d’études et de publications, autant de jalons pour baliser les territoires inconnus qu’il vient de découvrir.

Ses découvertes l’obligent à s’intéresser à nos racines occidentales, à tous les courants de pensée. Il réhabilite le monde chrétien, l’alchimie, il étudie de très près le monde oriental. Sa culture est immense. Il entreprend toute une série de voyages, il découvre des hommes peu touchés par la civilisation, vivant entre deux mondes (Inde, Afrique du Nord, tribus du Kenya, Indiens en Arizona, au nouveau Mexique).

Il écrit jusqu’à la fin de sa vie, témoin de l’homme, des difficultés de son temps. Il meurt le 6 juin 1961 à Kusnacht.

 

La pensée de Jung est en pleine expansion

 Les concepts de Jung sont présents partout. Certains termes sont passés dans le langage courant : complexes, introversion, extraversion, inconscient collectif, archétypes, individuation ...

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L’éternel féminin et l’éternel masculin, dans la Quête.

Publié le par Perceval

Il est une chance d’être homme. Je précise, de genre masculin… De la quête, à la flânerie… plaisirs de voir. La «  recherche » non pas seulement d’un temps perdu, mais de l’  « l’éternel »… Il est un chemin d’art et de beauté, que de contempler « la feminité » : un tout autre genre - éternellement inaccessible -Galahad et la demoiselle


« La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable. » Baudelaire : l’écrivain continue ainsi :

« Ainsi il va, il court, il cherche. Que cherche-t-il ? À coup sûr, cet homme, tel que je l’ai dépeint, ce solitaire doué d’une imagination active ( …) a un but plus élevé que celui d’un pur flâneur, un but plus général, autre que le plaisir fugitif de la circonstance.

Cet élément transitoire, fugitif, dont les métamorphoses sont si fréquentes, vous n’avez pas le droit de le mépriser ou de vous en passer. En le supprimant, vous tombez forcément dans le vide d’une beauté abstraite et indéfinissable, comme celle de l’unique femme avant le premier péché. »


Botticeli HommeCet élan vers le « beau », m’autorise à voir, au travers même du « plaisir fugitif de la circonstance » et sans le mépriser, le « contingent » comme partie intime de « l’éternel »… Un peu comme, si – alors - nous méprisions le corps pour n’espérer que les grâces de l’esprit.. !Dandrane et le graal


L’éternel masculin, se reconnaît dans la vigueur héroïque nécessaire à la quête. L’homme au cœur aventureux, Perceval, rencontre un «  roi pêcheur » qui lui, est blessé dans sa virilité, dans son corps.. 


La Femme est éveilleuse, initiatrice et aussi fatale - elle doit faire partie du destin du héros, pour qu’il s’accomplisse .


«  La plus grande idéalité qu’une femme puisse éveiller chez un homme, c’est au fond la conscience de l’immortalité. » Kierkegaard

 

Avertissement: Attention, je ne réduis pas la femme d'aujourd'hui au " Féminin "...

Je parle " symbole " ... et l'évocation que j'en fais est parcellaire. L'Humain est complexe, et ses traces sociales, psychologiques, spirituelles ... ne sont que parcelles de la Vérité ...

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De Maurois à Proust, en passant par Simone de Cavaillet

Publié le par Perceval

simone caillavet mauroisAndré Maurois nous ouvre les portes d’un imaginaire selon Marcel Proust. Pour ce faire, il va jusqu’à épouser l’un des personnages de «  la Recherche … » !…André Maurois, by Philip Alexius de László, 1934

 

Ainsi, d’écrivains en personnage de fiction ; nous nous mêlons à ce petit monde bourgeois , gentiment décadent …

Son ouvrage "A la recherche de Marcel Proust" d’André Maurois est Dédicacée à Madame Gérard Mante-Proust et publiée en 1949. Pour cette recherche-là, « André Maurois a bénéficié des papiers personnels de Madame Mante-Proust pour se plonger au cœur du roman et de l'analyse qu'il allait entreprendre. Lui-même n'a garde d'oublier le monde qui était définitivement devenu le sien depuis qu'il avait épousé en secondes noces Simone de Caillavet, fille de Jeanne Pouquet, souvenir d'une des "Jeunes filles en fleurs". Très tôt, Maurois se laisse infuser par Proust. Sous le couvert de la découpe, du commentaire et du récit relayés par les citations, il murmure sa propre vie, sa sensibilité d'écrivain, son monde littéraire, ses affres et ses doutes masqués car marqués par sa discrétion élégante. »

domergue-jean-gabriel-1889-196-portrait-de-simone-de-cailla

 

« Maurois a fait son entrée dans le monde de Proust comme celui-ci fit la sienne chez les Caillavet. Soif de relations mondaines et intellectuelles; excitations passagères si follement spirituelles…: le faubourg Saint Germain aime sa propre élégance jusqu'au moment de l'affaire Dreyfus où les membres d'une même famille en viennent à se déchirer. Anti-dreyfusarde notoire, Jeanne Pouquet, épouse Caillavet et mère de Simone, sera indirectement responsable de la mise sous le boisseau d'André Maurois au moment de la seconde guerre mondiale. Lui qui quitta une France séduite par Vichy; qui s'exila aux Etats-Unis avec son épouse; qui s'impliqua dans radio Londres, se vit injurier comme collabo: l'affaire Dreyfus, où sa belle-mère prit le parti du mensonge, l'amena dans un sas générateur d'erreurs. »

Extrait d’un article de Claire Bondy, Séfarad.org

 


 


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De Proust à Simone de Caillavet

Publié le par Perceval

MADAME-ARMAN-DE-CAILLAVET.jpgLéontine Lippmann (1844-1910), par son mariage Madame Arman, dite Madame Arman de Caillavet, amante et égérie d’Anatole France ( 1844 1924 )…

 

MADAME ARMAN DE CAILLAVET (1855-1910) —, née Léontine Lippmann, d'une intelligence supérieure, belle-soeur d'Alexandre Dumas…

Vers 1878, au 12, Avenue Hoche, près de l'actuelle place Charles de Gaulle, elle reçut dans son salon, le gratin parisien, l'élite de la société intellectuelle française dont plusieurs dreyfusards. Son mari, l'homme de lettres, Gaston Arman de Caillavet veillait à la qualité gastronomique des réceptions.

 

Elle a un fils : Gaston Arman de Caillavet ( 1869 1915 ): 

caillavet 2Marcel Proust, dont il était proche, emprunte certains de ses traits de caractère et des faits de sa vie, pour son personnage de Robert de Saint-Loup de La Recherche. Il fait sa connaissance à la fin de son service militaire en 1889 et Proust croit tomber amoureux de la fiancée de Gaston, Jeanne Pouquet (1874 1962 ), dont il s'inspire pour le personnage de Gilberte de La Recherche.Marcel Proust aux pieds de Jeanne Pouquet en 1892

 

Gaston se marie avec Jeanne Pouquet en mai 1893. Proust refusera d'être garçon d'honneur. Anatole France et Madame Arman de Caillavet accompagnèrent les jeunes époux pendant leur voyage de noces en Italie. Proust leur rendit visite des années plus tard dans leur appartement du 40 rue de Courcelles et s'intéressa à leur petite fille Simone , Il reporte sur la fille son affection pour la mère, rêvant à la destinée d'une fille de Saint-Loup et de Gilberte.

simone caillavet maurois 2De cet amour de jeunesse, il fera la mademoiselle de Saint-Loup d’À la recherche du temps perdu, tandis que Jeanne Pouquet, la mère, lui inspirera le personnage de Gilberte Swann.

 

Jeanne Simone de Caillavet est une femme de lettres et mannequin française, née en 1894 et morte en 1968 à l'âge de 74 ans.

 

En 1910, Proust écrit à Simone : « Vous me feriez très plaisir si vous me donniez votre photographie. Je penserai à vous même sans photographie, mais ma mémoire fatiguée par les stupéfiants a de telles défaillances que les photographies me sont bien précieuses. Je les garde comme renfort et ne les regarde pas trop pour ne pas épuiser leur vertu. »

 Il finit par obtenir aussi la photographie de la mère, ainsi que celle, fameuse, prise au tennis du Boulevard Bineau et sur laquelle il joue de la guitare avec une raquette


Gaston Arman de Caillavet mourut d'une maladie qu'il avait contractée pendant l'été 1914. Sa famille et Proust en furent accablés. Jeanne Arman de Caillavet rendit visite à l'écrivain au 102 boulevard Haussmann en voiles de deuil et Proust ne pouvait retenir ses larmes : « Marcel, je vous fais beaucoup de peine, laissez-moi partir ! » s'écria-t-elle à la fin. Jeanne se remaria plus tard avec son cousin, Maurice Pouquet.

 


Simone a le goût du « monde » et celui des lettres. A vingt-quatre ans, elle publie un recueil de poèmes, que préface Anatole France ( photo, à droite ). Anatole-France

 

Elle épouse en premières noces George Stoïcescu, diplomate roumain. Le ménage ne dure pas. En 1924, elle fait la connaissance à Paris de l'écrivain André Maurois ( 1885 1967 ) entre autres biographe de Proust... ; veuf d'un premier mariage. Elle l'épouse en 1926, à Saint-Médard-d'Excideuil où les parents de Simone sont propriétaires du château d'Essendiéras.Cette propriété acheté par son ancêtre Antoine Pouquet (1757-1833) qui avait épousé Marguerite Gay sera du temps des Pouquet et des Maurois un haut lieu de la culture littéraire et de la culture agricole. Bien que se sachant moins aimée que Jeanine, la première épouse, elle se dévoue à l’homme qu’elle aime et à l'écrivain qu'elle admire.

Cette année-là, André Maurois lui fait un envoi sur son ouvrage Ariel ou la Vie de Shelley: « À Madame Simone de Caillavet qui aime les poètes et qui mérite de les aimer.  »

Simone pose dans les magazines pour Lucien Lelong, le couturier chez qui elle s'habille, comme le font d’autres femmes très en vue : la danseuse Georgia Grave, la comtesse de Chabannes, la princesse Galitzine, Natalie Paley, Baba de Faucigny-Lucinge.

Les relations de Simone facilitent l'élection de son mari à l'Académie française, le 23 juin 1938.

M et Me André Maurois dans leur chateau d'Essendieras

Pendant la guerre, le couple s'exile aux États-Unis. Jeanne Pouquet reste seule au château d'Essendiéras. Son antidreyfusisme cause quelques ennuis à son gendre, accusé d'avoir été collaborationniste malgré ses contributions à Radio Londres.

En 1947, elle laisse André partir seul pour un voyage de conférences en Amérique du Sud. Il s'enflamme pour Marita, une de ses admiratrices péruviennes. La liaison se scelle de cinquante-quatre lettres d’amour fou. Simone apprend, et pardonne. Neuf ans plus tard, pour prouver à André qu’il s'est trompé sur cette femme, elle l’invite à Paris. Elle-même ne s’est pas trompée : il est déçu. Simone peut exiger et obtenir la restitution des lettres péruviennes. Marita les lui vend et repart seule pour le Pérou.

Simone meurt en 1968, un an après son mari. ( Source Wikipedia )

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