La littérature arthurienne au XIXe et XXe s. -3/3-
Dès la fin du XIXe s. commencent à paraître des versions pour enfants : celle de Sir James Knowles, intitulée The story of King Arthur, publiée en 1862 est probablement la première ; elle dispute ce titre à la version américaine de Sidney Lanier, The Boys’ King Arthur, parue à New York en 1880.


En conséquence, les chevaliers arthuriens que nous rencontrons au XXe s. dans la littérature pour la jeunesse en France nous sont bien souvent parvenus via l’Angleterre et les États-Unis.
La première trace d’un roman arthurien pour enfants date approximativement de 1911, où l’on trouve un Roi Arthur dans la collection « Les livres roses pour la jeunesse » des éditions Larousse.
Après la seconde guerre guerre mondiale, quelques versions de romans arthuriens se rattachent encore à l’austère tradition universitaire. C’est le cas, par exemple, du volume signé Jacques Boulenger en 1922, qui sera longtemps réédité dans des collections enfantines, parfois avec des illustrations pleines de fraîcheur, comme c’est le cas en 1948, chez Mame, avec des images d’Albert Uriet, et qui ne brille ni par la fantaisie ni par la légèreté du style
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Puis, paraissent des versions très allégées, illustrées, remaniées.
Certaines sont de « pures » productions françaises, comme La Grande nuit de Merlin de Samivel publié en 1943 ;
La Jeunesse de Lancelot du Lac, de Noël Dufourt, daté de 1946 ;

Contes et légendes du roi Artus : L’enfance de Merlin de Claude Sylvain parue en 1947 chez Gautier Languereau ;
La Légende de Merlin l’enchanteur, texte du prolifique Jean Sabran publié par les éditions G.P.
En 1951 ; Les Contes de la Table Ronde d’Andrée Deflassieux-Fitreman en 1955 ; Les Chevaliers de la Table Ronde de Clément Borgal en 1961 ; ou encore un Lancelot du Lac adapté par Jacqueline Le Page en 1962.
Mais l’apport décisif à cette renaissance arthurienne dans le livre pour enfants vient du monde anglo-saxon.
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L’album Les Chevaliers de la Table Ronde paru en France en 1957, est une transposition du film de Richard Thorpe, premier film en cinémascope de la MGM ( inspiré lui-même du texte de Malory, popularisé par la version de Steinbeck de 1952) qui connaît un succès international. Cette version évacue tout le merveilleux de la geste arthurienne pour ne retenir qu’un pragmatique question de succession et de pouvoir.
A lire, ..!
Le classique arthurien chez l’Atalante: Le Roman du roi Arthur et de ses Chevaliers de la Table Ronde